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Citations de Annie Colognat-Barès (39)


Dans un autre ouvrage publié par un nouveau poète presqu'inconnu j'ai trouvé des pépites poétiques sublimes (recueil Chants d'écume que j'ai mis dans mes livres préférés et dont je ne me lasse pas !)
par exemple le dernier quatrain du poème : Marées (hommage aux marins pêcheurs et à leurs compagnes :) ...

"Le flot s’en va, revient, sans repos et sans trêve
Dans les pleurs déchirants d’une corne de brume
Au rythme des marées et les fleurs de l’écume
Laissent sur le sable ceux qui n’ont plus de rêve."
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C'est quelque chose de terrible, on cherche les engins les plus terribles pour détruire le monde et après la guerre des tranchées c'est les galeries souterraines où tout est miné pour faire sauter en miettes.
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Nos soldats ont pris deux tranchées aux Boches et maintenant il n’y en manquera pas des bombes, des mines, des boulets, mitraille de toute sorte, pour tâcher moyen de reprendre le terrain perdu. Combien de malheureux giseront sur le champ de bataille. Croyez, cher père, que ce n’est plus 1870 avec ces engins destructeurs qu’il y a, ces conduits souterrains qui n’en finissent plus ; et puis la guerre des ténèbres, dans la nuit toujours. Et combien de morts laissés, pour avancer de 40 mètres dans un bois, et puis le reperdre s’il faut.
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Entretien avec Gaïa
- Mais comment est apparu le ciel qui te recouvre de son immense voûte étoilée?
- C'est moi qui l'ai fabriqué: oui, j'ai fait Ouranos, le Ciel, mon exacte dimension, pour qu'il me couvre tout entière de son corps puissant et me donne ainsi des enfants.
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Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront :
Il saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
(Stances à Marquise, Pierre Corneille)
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La pluie nous a débués et lavés
Et le soleil desséchés et noircis
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés
Et arraché la barbe et les sourcils
(Ballade des pendus, François Villon)

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Vous voyez d'après les journaux les opérations militaires, elles sont assez favorables à notre sujet, seulement considérez, comme on dit vulgairement, " le journal est un bon âne ", il porte ce qu'on y met. Et personne comme ceux qui viennent de sur le front ne pourra vous dire la vérité.
[lettre de Jean-Baptiste à ses parents,15 avril 1915]
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LE TÉMOIGNAGE DES ÉCRIVAINS
Dire l'indicible : souvent les mots manquent à ceux qui ont connu l'expérience de la tranchée pour exprimer ce qu'ils ont vécu. Parmi les combattants, plusieurs écrivains ont fait entendre leur point de vue : si on compare les témoignages, celui des "simples" poilus est peut-être moins "littéraire", mais il demeure tout aussi émouvant.
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" La destinée de chacun est à peu près tracée, je suis resté pendant quelques temps à travers les balles et les obus, j'en ai vu tomber de mon dépôt, j'en ai vu de morts arrivés après moi.
C'est la guerre ! dans la signification du mot.
Il ne meurt pas celui qui désirerait la mort et ne vit pas celui qui désirerait la mort et ne vit pas celui qui voudrait vivre. "
Jean-Baptiste Blazy à ses parents, 15 août 1915.
[extrait de lettre choisi pour l'ouverture de la note d'intention d'Annie Collognat-Barès]
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Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume :
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

---
José Maria De Heredia.
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Hélios, le soleil, n'a pas plus tôt attelé son char qu'il est occupé toute la journée à faire le tour du ciel : habillé de feu, il doit lancer continuellement ses rayons et il n'a même pas le temps, comme on dit, de se gratter l'oreille. En effet, si dans un moment d'oubli, il s'accordait une petite pause et relâchait sa vigilance, ses chevaux s'emballeraient, ils sortiraient de la voie tracée et ils mettraient le feu partout. Séléné, la Lune, ne dort jamais : elle fait aussi son tour de ciel pour éclairer ceux qui font la fête, complètement éméchés, ou qui reviennent de souper à une heure indue.
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L'écureuil

Leste allumeur de l'automne, il passe et repasse sous les feuilles la petite torche de sa queue.
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Le papillon

Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur.
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Le ver luisant

I
Que se passe-t-il ? Neuf heures du soir et il y a encore de la lumière chez lui.

II
Cette goutte de lune dans l'herbe.

[p. 216]
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ART POETIQUE

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Prends l'éloquence et tords-lui son cou!
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où?

O qui dira les torts de la Rime?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime?

De la musique encore et toujours!
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
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CHANSON DE BARBERINE

Beau chevalier qui partez pour la guerre
Qu'allez vous faire
Si loin d'ici?
Voyez-vous pas que la nuit est profonde,
Et que le monde
N'est que souci?

Vous qui croyez qu'une amour délaissée
De la pensée
S'enfuit ainsi,
Hélas! hélas! chercheurs de renommée,
Votre fumée
S'envole aussi.

Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu'allez-vous faire
Si loin de nous?
J'en vais pleurer, moi qui me laissait dire
Que mon sourire
Etait si doux.
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Holorimes

Par le bois du Djinn où s'entasse de l'effroi,
Parle! Bois du gin ou cent tasses de lait froid!
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COMPLAINTE AMOUREUSE

Oui, dès l'instant que je vous vis,
Beauté féroce vous me plûtes;
De l'amour qu'en vos yeux je pris,
Sur le champ vous vous aperçûtes;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris!
En vain je priai, je gémis:
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j'y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le disse,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez!
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu'en vain je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez!

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LE RIDEAU DE MA VOISINE

Le rideau de ma voisine
Se soulève lentement
Elle va, je l'imagine,
Prendre l'air un moment.

On entr'ouvre la fenêtre:
Je sens mon coeur palpiter
Elle veut savoir peut-être
Si je suis à guetter.

Mais hélas! ce n'est qu'un rêve
Ma voisine aime un lourdaud.
Et c'est le vent qui soulève
Le coin de son rideau.

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