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Critiques de Anton Beraber (18)
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Celles d'Hébert

Ce roman est léger comme une plume. 118 pages. Il ne se passe presque rien, le banal de l'existence se fait ressentir.

Mais un univers surgit, une poétique de l'existence se dessine. Non par les mots, mais par des émotions qui s'avouent à peine, pour des vies qui se révèlent un peu, dans un anonymat qu'elles refusent de briser.

Si le récit s'organise autour du pire des emmerdeurs pour qui serait amené à vivre sur le pallier du dessus, sous la plume d'Anton Beraber il est un personnage digne de littérature : un vieil homme enfermé dans ses obsessions, plein de roublardises, incarnant une manière de vivre débarrassée de toute culpabilité avec des mots qui n'admettent pas de répliques.

Un homme plein de mystifications mais au contact duquel on aspire à devenir soi-même...



Celles d'Hébert repose sur un dispositif romanesque simple, presque squelettique pour une adepte de la dense pagination. Mais j'ai éprouvé un plaisir de lecture qui demeure bien difficile à expliquer. Surtout en présence de personnages qui ne prétendent pas à l'affection du lecteur et d'une écriture qui s'affranchit parfois des conventions syntaxiques. Il faut s'y habituer.

C'est plus une question de sensation que de contenu, même si Anton Beraber fait preuve d'un véritable talent de styliste. Peut-être une curiosité pour l'énigme qui entoure autant le vieil homme au centre du récit que le narrateur, leur compagnonnage donne au récit une couleur improbable.
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La grande idée

"Mais tout ceci peut aussi bien être faux, et je ne sais pas ce que je dis. Adieu, et si vous trouvez ce qui a bien pu arriver à cet homme, quel a pu être son destin, ne m'écrivez pas. La vérité va à la vie de cet homme comme le feu au maquis sec : les flammes sont superbes mais ne laissent rien derrière elles. Moi, je veux rester loin de l'incendie." (p.440)



C'est beau non ? C'est joliment dit non ? C'est comme ça tout le long du bouquin. Et ça devient, à force, extrêmement pompeux. Le fait est que je ne peux m'empêcher de rapprocher le style d'Anton Beraber à celui de Jacques Abeille, notamment dans le fait que tous les personnages-témoins ont exactement la même façon de s'exprimer (à part quelques minuscules rôles).



Mais commençons par le commencement-



Le livre est en fait une succession de longs monologues. Le narrateur parcourt l'Europe à la recherche de contemporains qui auraient côtoyé Saul Kaloyannis, grand mystère de sa génération, afin de les entendre et de reconstruire l'histoire du grand homme. Malheureusement, et comme je l'ai dis plus haut, les monologues se suivent... et se ressemblent.

Si l'idée du mythe de l'homme-héro du XXème est au départ attrayante, il n'empêche qu'à partir d'un certain nombre de pages la lassitude s'installe. Bien sûr certains témoignages sont plus intéressants que d'autres, mais l'inverse est également vrai : certains (notamment les derniers) semblent tirer en longueur de telle sorte que l'on a l'impression que l'auteur ne souhaite tout simplement pas achever son histoire. Ce livre pour moi est un peu un échec d'éditeur. Le talent de l'écrivain est certainement présent, mais je pense sincèrement que l'éditeur aurait dû demander à son auteur d'élaguer son texte. J'emploie ce terme à dessein, pour ne pas paraître trop méchante : tout n'est pas à couper non plus ! cependant il y a une bonne centaine de pages en trop. A partir de la 400ème j'admets avoir commencé à lire en diagonale, et à la 500p j'ai directement sauté jusqu'aux 5dernières. Le mystère Kaloyannis ne me passionnait plus. Un problème de rythme qui a coïncidé avec mon ennui de toutes ces belles tournures de phrases, et plus j'avançais (ramais) dans ma lecture, plus je me languissais de phrases simplifiées sans fioritures (mais là il ne s'agit sans doute que d'une préférence personnelle). Je ne serais pas étonnée que d'autre lecteurs fassent comme moi, et que lassés ils aillent directement chercher la solution au mystère Kaloyannis aux dernière pages du livre.



Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé l'expérience jusqu'à la 350ème page environ, l'imagination de l'auteur ainsi que son style m'ont tout de même impressionné durant la première moitié de l'ouvrage. Du coup, 3 étoiles.
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Celles d'Hébert

L'action se déroule quelque part en France dans une ville seulement désignée par la lettre E. L'intrigue se joue à l'intérieur et aux abords d'un immeuble situé rue du 19-Mars. Deux quidams ; l'un s'appelle Hébert, il occupe vraisemblablement le rez-de-chaussée, l'autre, le narrateur, un illustre inconnu (puisqu'on ne connaîtra jamais son identité) loge au-dessus.



On ne choisit pas sa famille prétend le dicton populaire et, selon toute probabilité, ses voisins encore moins. Ce sont donc les hasards de la vie qui ont mené le narrateur en question à côtoyer ce Hébert, qui donne son nom au livre. Un drôle de zigue celui-là… Hébert en effet « parle bizarre ». Et il faut réussir à le suivre… Dès les premières lignes filtrent quelques informations sur l'apparence physique de celui-ci. Ainsi Hébert qui n'en est plus à sa prime jeunesse traîne un passé familial assez flou ; il est devenu borgne dans des circonstances plutôt glauques et a de surcroît une oreille contrefaite… Bref, on n'en croise pas souvent des phénomènes de ce genre.

Par la force des matériaux peu isolants et d'une curiosité instinctive qui en pousse certains à se mêler irrépressiblement des oignons des autres, la cohabitation se mue en promiscuité entre ces deux-là. Un huis clos qui tutoie vite la claustrophobie et on se demande bien où tout ça va nous mener tandis qu'au fil du temps se noue une amitié improbable entre deux êtres. le narrateur en viendra même à regretter qu'Hébert n'ait pas davantage marqué les esprits… mais je n'en dirai pas plus.



On est d'emblée désarçonné face à la logorrhée hallucinée de Hébert dont la psychose se décline en mille obsessions. Avec une prose à la fois hermétique et baroque pour emballer le tout. Alors ça prend ou ça lâche, ça passe ou ça lasse. Dans mon cas, j'ai voulu coûte que coûte en savoir plus parce qu'au milieu de ces deux individus, il y a « celles » d'Hébert. Soit, mais qui sont-elles ? Question lancinante qu'on se pose peut-être pas pendant un bail mais au moins tout au long d'une bonne partie de la lecture. Des femmes donc dont on entend parler et qu'on ne voit jamais. Et on se demandera aussi ce qu'elles ont bien pu faire pour mériter de se retrouver dans cette histoire.



À l'issue de ce récit, je peux dire que le style avec son écriture très travaillée, ciselée même, rend l'expérience de lecture inédite.

On peut aussi dire qu'on ne regardera plus son voisin du dessus, du dessous, de palier, de table… et que sais-je encore de la même façon. Je remarque aussi que cette dernière considération sonne comme une banalité. Mensongère qui plus est parce qu'en effet je ne connais personne qui ait déjà regardé son voisin de la même façon.



Ayant reçu ce livre par Service Presse, je dois aussi saluer l'humour de l'éditeur qui utilise un timbre spécial à l'attention des destinataires d'exemplaires gratuits. À la fin de l'ouvrage, j'ai donc pu lire sur le mien en gros caractères et à l'encre rouge : « Service de presse. Ne peut être vendu que par un bon gros connard de soi-disant journaliste pourri bon pour la poubelle. » Message reçu.

Merci aux éditions L'atteinte et à Babelio pour cette découverte.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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La grande idée

Ce premier roman est le livre brillant d'un jeune auteur qui sait qu'il l'est et qui ne se prive pas de l’asséner à son lecteur. Au risque de sembler l'être moi-même, je l'ai trouvé un peu présomptueux. Il a des qualités indéniables mais manque de sobriété et aurait gagné à être canalisé. De plus, si j'ai été admiratif devant la performance stylistique et les grandes capacités de l'auteur, la lecture ne m'a finalement procuré que très peu de plaisir.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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La grande idée

« Flamboyant », « stupéfiante », « époustouflante »... autant d'adjectifs utilisés par la Presse pour évoquer le style et l'écriture de Beraber qui signe son premier roman avec La Grande Idée. La lecture révèle, en effet, un grand styliste qui s'affirme dans le déploiement d'une narration généreuse, et homérique. Nouvelle Odyssée, cette Grande Idée est la quête d'un homme – le héros, grec, ou le traître d'une guerre oubliée des années 1920 – par un thésard. Ce dernier suit la piste du fameux Saul Kaloyannis. Fameux, car tout le monde semble le connaître, de près ou de loin. Pourtant plus l'enquête progresse, plus ce Kaloyannis semble fuyant, vaporeux . Mythique, en somme. Après tout, dans le domaine du « récit de vie extraordinaire, personne ne sait rien ». Qu'il ait existé ou non importe peu. Après tout, comme l'énonce l'un des témoins, « un mythe, ça ne prétend pas à la clarté, ça se contredit, ça s'oublie parfois dans des détails qui n'ont rien à voir. » Finalement, il suffit de fermer les yeux: certains récits recueillis à son sujet sont d'ailleurs de seconde main : « Je n'étais pas là. Je n'ai rien vu. J'imagine juste, et tout cela n'aura pas de valeur si, à ton tour, tu n'essaies pas aussi d'imaginer » glisse un autre des témoins interrogés. L'imaginaire. C'est le domaine où Beraber exerce tout son talent, interrogeant le réel à la recherche de l'image juste – miniature éloquente ou fresque monumentale, sujets naïfs ou impressionnistes – à mesure que son personnage interroge les témoins du passage de Kaloyannis dans le XXe siècle. Cette quête de la mimesis, qui se superpose à la quête de son personnage, Beraber la thématise et la métaphorise avec brio tout au long du roman, dans le sublime chapitre III notamment, qui fait entendre le témoignage d'un peintre qui, jadis, croisa la route de Kaloyannis et d'Henri de Monfreid et qui se servit des traits du premier pour représenter le second ; déplorant que ses traits évoluent sans cesse « comme la ligne des vagues ou les tempêtes de sable. » Et quand le premier parle du second à ses compagnons, le peintre le soupçonne de parler de lui-même, si bien que le portrait des deux hommes se confond et que la Vérité s'égare, encore. Parce qu'elle est ailleurs, dans la beauté et la poésie. Comme le peintre derrière sa toile blanche, qui choisit ses couleurs, l'auteur « se donne à cette quête », choisissant « exactement ses images », tâchant de saisir comme son avatar, « la lumière qui vacille, qui menace s'éteindre, l'éternité ». Pourtant, le réel se dérobe parfois, le spectacle des choses « épuisant toute métaphore ». Alors, « il faut tricher, inventer, raccourcir, recourir aux portraits anciens ». Et Beraber s'y applique, développant les négatifs oubliés de l'Histoire dans le bain révélateur de la fiction. On découvre alors des instantanés hallucinés, parfois drôles, légendés par des formules sentencieuses et définitives que n'aurait pas renié un autre galérien du XXe siècle, Bardamu, héros-narrateur du Voyage au bout de la nuit : « C'est cela, l'histoire des civilisations : une démence collective saisie par accident avec beaucoup de magnésium. » lâche un des personnages.

Saura-t-on, in fine, « la Vérité » sur Kaloyannis ? Au lecteur de le découvrir. Mais ne nous y trompons pas, celle de l'auteur ne fait aucun doute, c'est la Littérature.

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Celles d'Hébert

« Celle d’Hébert » raconte les aventures d’Hébert l’ancien voisin du narrateur, avec les femmes ainsi que ses conquêtes. Tout au long du roman nous allons voir par les yeux et écouter par les oreilles du narrateur, la vie dans sa nouvelle ville, presque fantôme, les épisodes de la cohabitation entre Hébert et notre personnage, et aussi nous allons observer l’évolution de de celui-ci à travers l’avancée du roman. Nous verrons donc les différents des voisins, mais aussi leurs bons moment aussi rares soient il et enfin comment le personnage de Hébert va devenir de moins en moins glorieux au cours du roman jusqu’à sa fin.

Ce livre retranscrit des dialogues dans une langue mélangée avec un patois, du français rurale, et un lexique élevé cette manière d’écrire rend la lecture de l’ouvrage complexe et difficile à suivre. Ensuite, l’alternance brusque et sèche entre les épisodes de la vie du narrateur et ceux d’Hébert peut complètement dérouter le lecteur de la signification originale des textes, en effet, l’auteur passe d’un passage de la vie du personnage principale à une citation des paroles d’Hébert qui raconte à nouveaux ses aventures avec les dames.

L’ouvrage ne développe malheureusement pas ses personnages, à part Hébert, les personnages sont vides d’objectif et sont réduit à des mécanismes sans âme. Même le caractères du personnage principale n’est pas approfondi on ne sait pas son nom, la ville déserte et résumé par un « E. » et pas plus, de même la « Rue du 19 mars » est un des seuls endroits décrit par l’auteur le reste demeure un environnement flou.

Tout comme le genre du nouveau roman, l’auteur fait preuve d’un refus de la notion de Héros, le personnage est au cœur du roman mais est un personnage de la banalité, anonyme, et enfin, il y a aussi un refus de présence d’une intrigue, le roman raconte une histoire sans rebondissements et celui-ci pourrai simplement se résumer par la phrase : « un voisin raconte ses aventures avec les femmes »
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La grande idée



Indéniablement, l'auteur, Anton BERABER, fait certes preuve d'érudition, mais son ton présomptueux et ses phrases pompeuses démobilisent le lecteur, m'ont démobilisée.

L'idée est originale, cependant les témoignages recueillis sont tous de la même facture : démesurément longs, monotones et répétitifs.

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Braves d'après

Recherche internet biographique. Quasiment rien si ce n’est son année de naissance 1987. Il est nécessaire afin de bien saisir une œuvre, d’en savoir un minimum sur l’auteur.



Braves d’après, à commencer par le titre, restera donc un livre insaisissable. Respectons le choix de l’auteur même si ce choix est lui aussi insaisissable.



Qu’en est il ?



Une phrase : Retour était familier de ce goût de fer trahissant que dans les plus secrètes régions du corps le vide s’étendait.

Si vous comprenez la phrase faites moi signe. Les phrases d’avant et celles d’après fussent elles braves, n’éclairent pas.



Retour, c’est comme cela que s’appelle le petit fils, a donc perdu son grand-père. En cherchant dans ses papiers il trouve un carnet relatant et commentant un accident de chasse intentionnel ou pas commis par le père du grand-père. J’allais vous dépeindre le cadre de l’histoire, inutile, faisons comme l’auteur qui ne cherche pas plus que moi à être compris.



Une autre phrase : Aux âmes que leur cycle fait descendre pour le bref intervalle de vivre survient une telle concentration d’accidents que la pensée trop neuve n’a pas le temps de durcir, le souffle jamais assez long, le ventre nu ecchymosant sur tous les coins possibles et le bon sens, non, on ne trouve guère à l’exercer.

Quatrième de couverture : écriture singulière, fascinante, ironique et tendre capable d’évoquer les tragédies invisibles qui font ce que nous sommes.

Ah bon.



Des envolées littéraires que l’on comprend ou pas, des pensées qui n’engagent que l’auteur, une histoire de carnet qui semble secondaire ou pas car l’honneur d’une lignée familiale est en jeu, des oppositions ruralité modernisme urbain, attachement au passé ou passons à autre chose sans crainte ni remords, pardon sans peur et sans reproches, parti pris aux frontières du manichéisme, et un auteur qui voudrait que l’on ne sache rien de lui.



Une autre phrase : il admirait la toute puissance tertiaire en homme exclu lui même de la course aux trimestres cotisés mais qui ne se serait moqué pour rien au monde.

Sacrebleu, encore rien compris bien que souvent dans quelques critiques lues ici ou là je vois le mot poétique. Soit. Je relis la phrase peut être ai je deviné sûr de rien vide de savoir et honte d’ignorer.



Donc, un livre probablement militant mais je n’ai pas compris de quoi, une histoire d’importance via un satané carnet même pas écrit par lui, un style accrocheur sauf pour les décrocheurs et enfin une dernière phrase  pour la poésie du rythme : la volonté humaine se fonde tout au plus sur une espèce de poudroiement, un vent dans les feuilles qu’inverse qu’on ait pris ou non le temps d’aller pisser, sur rien en fait.

Je vous laisse commenter.



Fin du livre : cette vision sédimenta avec les autres dans l’inconscient des choses jolies qu’on n’explique pas.



Braves d’après, à commencer pas le titre, restera donc un livre insaisissable.
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Celles d'Hébert

Un récit vif et et criant de vérité sur toutes celles qui ont croisé la route d' Hébert, ce voisin si particulier du narrateur qui partage avec nous ses échanges avec ce voisin fantasque. Et oui on ne choisi pas ses voisins!



Un grand merci à Babelio et et aux éditions l'atteinte pour cette découverte
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Braves d'après

Le roman nous emmène en banlieue parisienne, dans une ancienne ferme où le dernier paysan vient de mourir: monsieur Retour. Son petit-fils revient sur l'histoire de cette famille, ses secrets, ses petites gloires, alors qu'il ne sait plus lui-même où il en est. L'auteur Anton Beraber a sa propre langue, très imagée, puissante, tantôt savante et tantôt populaire: le genre dont on recopie des phrases entières pour soi. Mais c'est surtout l'histoire qui m'a happée, si semblable à la mienne et à tant de gens que je connais, fils et filles d'agriculteurs qui s'efforcent de renouer avec la bravoure. La mémoire résiste aux métamorphoses du monde et ça nous trouble. Un texte magnifique.
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Braves d'après

ce livre me laisse une drôle d'impression...il emmène à la dérive d'une belle écriture dans un dédale de sensations confuses, c'est comme se perdre dans le brouillard. on lit comme on avance, sans rien voir sans savoir où l'on va ni même au bout d'un moment pourquoi on y va. C'est curieux et pas désagréable pour peu qu'on accepte le total lâcher prise.
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La grande idée

Un roman particulièrement ambitieux: un thésard cherche à comprendre, des années après, le mystère d'un héros disparu. Cela se passe en Grèce, dans les Balkans et puis en France, et puis ailleurs encore. En confrontant les témoins, il finit par composer une sorte d'épopée foutraque, contradictoire, d'une beauté un peu exotique, qui tient largement de l'Odyssée. Je l'ai lu comme on lit un livre-monde: fasciné par la prose puissante d'Anton Beraber, par son ambition tout-à-fait étrangère aux romanciers de son temps mais, parfois, je l'avoue, le sublime s'ajoutant au sublime, l'immense à l'immense, avec un peu d'écœurement.
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La grande idée

Début difficile tant le style est travaillé. Les phrases finissent par perdre leur sens et l'ensemble du récit se brouille. On cherche à reprendre le fil, d'abord en revenant en arrière, puis en renforçant la concentration, mais définitivement, ce n'est pas ce que j'attends d'un roman.

Il est rare que j'abandonne une lecture, mais je n'en peux plus et ne souhaite ni y revenir, ni connaître la suite de la narration. Ecoeuré!
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La grande idée

D'un classicisme mutant, «la Grande idée» époustoufle par son écriture au lyrisme assumé, son souffle qui rappelle le rythme de l'hexamètre dactylique et par son ambition aux confins de l'arrogance.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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La grande idée

Eh bien soit c’est un phénomène littéraire soit c’est un OVNI littéraire. Bien écrit, la lecture demande la concentration. J’avance tout doucement pour le moment.



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La grande idée

impossible d'y entrer...
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La grande idée

Ce premier roman homérique, tissé de références à la mythologie, déroule la quête d'un étudiant parti sur les traces du héros ou traître d'une guerre qui eut lieu en Méditerranée, dans les années 1920. Une Odyssée hallucinée portée par une écriture stupéfiante.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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La grande idée

Chasse à l’homme rétrospective : Saul Kaloyannis, soldat grec vaincu par les Turcs en 1922, est dépisté un demi-siècle plus tard. Une merveille de premier roman.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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