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Critiques de Ariana Harwicz (8)
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Crève, mon amour

Brunes ou blondes, elles s'ouvrent à moi, mystérieuses et vaporeuses. Je parle de bières, je parle de femmes. Enfoncée dans le tréfonds de la pampa, une belle argentine – ô pléonasme, toutes les argentines doivent être sublimes – une bouteille de bière coincée entre ses cuisses nues et chaudes – et caramélisées, la condensation de la bouteille coulant sur ses poils pubiens, blonds ou bruns. Elle pense. J'essaie de la pénétrer, son âme, sa beauté mystérieuse. Ses pensées intérieures filent, à vive allure, défilent comme le va-et-vient de ma bite dans sa chatte baveuse. Ses cuisses ouvertes s'offrent à l'intimité de mon moi. Son soi, elle n'y pense que trop. Elle se sent prisonnière. de son homme, ce genre d'homme qu'on qualifie de « mon amour » dans l'intimité d'un canapé. Crève, mon amour, même, pense-t-elle furieusement. Prisonnière de son bébé. Prisonnière de sa vie, dans cet endroit reculé de l'Argentine, tragédie de sa vie.



De quoi rêve-t-elle, cette femme dans son long monologue intérieur. D'une autre vie, de son voisin, de la bite de son homme qui lui martèle le cul, la sueur aigre dégoulinant sur les draps.



Dirais-je que la folie la guette ? Elle n'est pas loin, dans l'ombre de sa tête. Elle tourne et se retourne dans la chaleur de la pampa, dans la solitude d'une vie, avec son homme et son mioche. Ce n'est pas sa vie, baby-blues. Ses pensées peuvent paraître brouillonnes, comme si elle écrivait intérieurement un premier roman, d'ailleurs c'est justement un premier roman de la toute jeune auteure argentine Ariana Harwicz. Il faut s'accrocher à son cheminement intérieur, inclassable même, difficile à suivre sans parfois se sentir perdu, quel chemin prendre, pourtant je plonge dedans, comme dans la gueule d'un caïman grand ouverte et me laisse avaler par la prose furieuse et psychédélique de cette femme. C'est une littérature dans le genre rarement lue, j'écarte ses cuisses, une violence sexuelle intrinsèque, je lui lèche l'intérieur, des émotions à fleur de peau, je laisse glisser ma langue, à fleur de sang, ma langue s'enfonce, crève, mon amour.
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Crève, mon amour

Quelle lecture et quelle naration plus que décousue dans ce livre, alors certes la quatrième de couverture nous indique que nous allons suivre une jeune femme complètement névrosé mais je ne m'attendais tout de même pas à ce genre de récit .



Nous sommes dans les bois et j'avoue que c'est un thème un peu à la mode en ce moment et cela commence un peu a être redondant à mes yeux. Nous suivons ici une jeune femme qui est tout juste maman et qui semble avoir beaucoup de mal a gérer son bébé .



Je comprends ce que l'auteur a voulu faire mais il est difficile de comprendre ou de suivre cette protagniste dont la narration est plus que décousue et au final nous avons l'impression en refermant ce livre de ne pas avoir compris grand chose à sa vie.



Cela ne prend pas un long moment de lecture avec ses 202 pages cependant le parcetamol est à prendre par la suite.



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Crève, mon amour

Mais qu’est-ce donc que ce « roman » ?!! Il faut qu’on m’explique le but de ce récit, là ! Si au début, j’ai cru comprendre l’histoire que raconte cette narratrice (notez que j’ai cru comprendre avoir affaire avec un narrateur à un moment…), à savoir une mère déjantée qui ne supporte plus son bébé au prétexte qu’il pleure tout le temps ; j’ai complètement décroché au fur et à mesure des chapitres.

Les phrases n’ont ni queue ni tête. Ajoutez à cela l’utilisation, excessive à mon goût, de grossièretés à foison et vous comprendrez ma lassitude, mon écœurement.

Oui, j’avoue, j’ai terminé la lecture de ce livre que j’ai vraiment du mal à qualifier de roman, en le lisant en diagonale.

Ce que j’en ai compris ? Une femme oisive qui se plaint de son bébé, de son compagnon, qui passe son temps allongée dans l’herbe, qui apprend aussi à conduire occasionnellement, qui se rappelle de son beau-père plutôt particulier. Ah oui, elle tue le chiot aussi ; seul moment dans ces 203 pages où elle m’a semblé lucide.

Bref, pour moi, c’est ce que j’appelle une « lecture catastrophique ».

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Crève, mon amour

Je remercie Babélio et les éditions Seuil pour l'envoi de ce roman.



Nous suivons le quotidien d'une femme instable, ingérable que la folie semble prendre sous son aile pour ne plus la lâcher. Nous l'accompagnons dans ses tourments, dans cette vie trop étriqué pour elle.



J'ai été totalement déboussolé par ce roman. Je m'attendais à lire plus ou moins un journal intime rempli d'humour noire, grinçant, de pensées intimes d'une femme qui hurle de l'intérieur, ne supportant plus son quotidien.



Je pensais prendre mon pied avec ce premier roman d'Ariana Harwicz, mais ça n'a pas été le cas. Le début m'a pourtant emballé. J'ai été séduite par son écriture totalement hors norme, mais plus j'avançais dans le roman, moins je comprenais ce qui s'y passait réellement.

C'est devenu de plus en plus fouillis dans ma tête, sans doute autant que dans la tête de l'héroïne de cette histoire. Si l'auteure a voulu nous faire entrevoir les pensées et ressenti de l'intérieur d'une femme cinglé complètement à côté de ses pompes, c'est réussit. Mais ça rend l'histoire incompréhensible. Trop de phrases sans queue ni tête.



La fin ne m'a pas emballé non plus. Je suis peut-être passé totalement à côté, peut-être que ce roman sera votre coup de cœur, mais pour moi à peine finit, aussitôt oublié
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Crève, mon amour

Cette histoire n'est pas pour tout le monde. Il faut s'accrocher et savoir que c'est un long monologue intérieur, qui parfois s'éclaire bizarrement.



C'est vulgaire, triste, glauque, sombre, violent. Les pensées décousues et morbides dans la tête d'une jeune femme qui ne se sent pas mère. Qui a des souvenirs qui refont surface inopinément alors qu'elle a oublié sa journée de la veille. Une obsession pour le sexe très certainement exposée pour se sortir de cette image de mère "parfaite" qu'elle devrait être...Des passages à vide. Des moments où elle n'est plus elle même, jusqu'à ce qu'on soit nous mêmes dans la tête d'un autre. Et de très forts moments où elle a juste envie de tout laisser tomber.



On est déboussolés par le style d'écriture et le peu d'événements qui se deroulent, pourtant je n'ai pas su lâcher cette livre, car l'histoire se déroulait d'elle même comme un film qu'on ne peut arrêter. Des moments très glauques qui m'ont beaucoup fait tiquer (T.W cruauté animale, viol, sexe violent, négligence parentale...) mais ajoutent à la noirceur de notre personnage principal.



Je ne sais pas si elle est un vrai cas "clinique", car je le suis pas une professionnelle de la santé, mais derrière son apparente "folie", on sent au fond l'expression du baby-blues, une lassitude dans son couple, l'envie d'aller voir ailleurs, d'ètre femme avant d'être mère, l'impression que sa vie ne lui appartient pas.



Elle ne sait plus qui elle est, et malgré sa relation un peu étrange avec son mari, c'est lui qui va lui mettre le nez dedans en la faisant interner. Mais peut-être pas au bon endroit ? C'est même elle qui nous le dit, à demi mot, en faisant un point à un moment où tout est un peu plus clair. Une impression de mieux très en surface, une fête organisée et soudain, le retour à la réalité. C'est trop. Trop pour elle, trop pour eux. Que faire ?



J'ai apprécié ma lecture même si c'est frustrant. J'ai apprécié malgré la violence de certains mots, de certaines scènes, le changement de point de vue et de langage. Malgré l'envie parfois de reposer le livre et de dire..."c'est n'importe quoi". Mais tout y est bien plus profond, plus complexe, plus compliqué.



Une lecture qui ne laisse pas indifférent, ça, c'est certain.



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Crève, mon amour

Crève mon amour.

Un titre coup de poing, qui heurte, interpelle.



Le roman est un monologue, une longue plongée hallucinée dans le cortex d’une femme.

D’une mère.

D’une épouse.



On y suit les pérégrinations de sa famille, ses états d’âme. Un journal intime, pas de fioriture, de rature sur ce qui ne devrait pas être dit. Elle ne cache rien, elle dévoile tout. La maternité est au coeur de ses questionnements. Une mère qui subit le baby-blues, observe l’enfant avec soudainement l’envie de l’étrangler. Comment être mère ? Comment faire ? Doit-elle vraiment l’aimer ? Les questions bousculent son crâne, s’entrechoquent.



A la peur, au désamour, s’ajoute le couple.

Cet homme qui partage sa vie.

Cet amour qu’elle méprise, haine et aime.



Crève mon amour.



Elle les imagine, tous, sous sa poigne, même le voisin.

Les hallucinations se joignent à la parole.

Des animaux qui habitent son jardin, un cerf qui l’observe au loin.

La folie tapisse son cerveau.



Un roman étrange, un long cauchemar peuplé de réflexions houleuses. Des chemins divers, des pensées emmêlées. Le chaos roule entre les lignes, avale le lecteur, il faut s’y laisser charrier, abandonner toute prise. Les mots roulent, les réflexions chahutent les idées reçues. Un cri contre le carcan érigé par les masculins.

Un roman féroce.
Lien : https://hubrislibris.com/202..
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Crève, mon amour

J'ai beaucoup aimé ce roman original et puissant. Je suis sensibilisé à la maladie mentale j'avais donc plus de repères que certains qui semblent avoir été déstabilisé par les incursions de délires ou autres visions de cette femme déséquilibrée.



Une fois qu'on a compris ça, le roman est assez bien structuré et plutôt classique dans sa narration.
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Crève, mon amour

Inclassable, écrit sous la forme d’un flux de conscience où se mêlent le récit d’une vie conjugale mise à mal par l’irruption d’un bébé et les visions, fantastiques ou cauchemardesques, de la narratrice, Crève, mon amour peint les troubles mentaux qui altèrent la vie de la jeune femme, ainsi que ses relations de plus en plus conflictuelles avec son entourage.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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