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Citations de Augusten Burroughs (42)


Dans le bus de minuit qui me conduisait à Amherst, j'ai passé en revue tous les visages d'homme, à l'affût d'un petit copain potentiel. Question critères, la barre était très haute : le premier à se retourner sur moi ferait l'affaire, n'importe qui. Personne ne m'a regardé.
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Mais elle l'aimait. Je le crois. Je sais exactement comment c'est, d'aimer quelqu'un qui ne le mérite pas. Parce que cette personne est tout ce qu'on a. Parce que n'importe quelle sorte d'attention vaut mieux que pas d'attention du tout.
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Je suis entré d'un pas nonchalant, et me suis dirigé droit vers le fond du magasin pour chercher un Coca Light. Comme ça, me suis-je dit, il aurait tout le temps de me mater dans mon jean Calvin Klein. J'étais bien content d'avoir pensé à enfiler aussi mon sweat-shirt rouge, car il me faisait paraître moins pâlot.
J'ai pris la cannette et j'ai gagné la caisse, en feignant d'examiner distraitement les linéaires. Mon coeur s'est emballé. Ça battait tellement fort, là-dedans, que j'avais peur que le garçon ne l'entende, qu'il ne s'imagine que j'avais un problème cardiaque et que du coup, il ne me considère pas comme un bon candidat pour une relation à long terme, mais au contraire comme quelqu'un de juste bon pour une aventure sexuelle sans lendemain. Et s'il y avait une chose au monde dont je ne voulais pas, c'était bien d'une aventure sans lendemain. L'idée de baiser à droite à gauche et de s'en tenir là, je trouvais ça dégoûtant.
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Notre maison était remplie de livres, des milliers, rangés dans les bibliothèques qui recouvraient les murs. Empilés sous forme de gratte-ciel près des lits. Sur la moindre surface plane. Des livres partout. Il m'arrivait de dormir avec un livre sous mon oreiller parce que je trouvais ces objets réconfortants.
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Le problème, quand on a personne pour vous dire ce qu'il faut faire, c'est qu'il n'y a personne pour vous dire ce qu'il ne faut pas faire. Je venais de le comprendre.
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- Tu n'as jamais le sentiment qu'on est lancés à la poursuite de quelque chose ? Une chose plus importante ? Que seuls toi et moi on peut voir. Que c'est comme si on était en train de courir, courir, courir ?
- Ouais, ça, pour courir, on court... mais avec des ciseaux.
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C'est précisément pour cette raison qu'il est parfois gratifiant de se tailler les veines et de pisser le sang. Comme en ces jours de grisailles où rien ne distingue huit heures du matin de midi, où rien ne s'est passé entre les deux et où rien ne se passera après, et que vous êtes en train de laver un verre dans l’évier quand, accidentellement, il se brise et vous entaille la peau. Ce rouge vous cause alors un choc, c'est la chose la plus éclatante de la journée, il est si intense qu'il vous donne le tournis, ce sang - votre sang. Ce n'est pas forcément désagréable, car au moins, on se sait vivant.
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En plus de s'agonir d'injures standard telles que «salopes» ou «putes», les Finch avaient incorporé à leur arsenal d'invectives tous les stades freudiens du développement psychosexuel.
- Tu es tellement coincée dans l'oral ! Jamais tu ne passeras au génital ! Le mieux que tu puisses espérer atteindre un jour, c'est le stade anal, pauvre vieille fille immature et frigide, a braillé Natalie.
- Arrête de m'aliéner ! Arrête de transférer toute cette rage sur moi !
- Tes tactiques d'évitement ne marcheront pas avec moi, ma petite, l'a prévenue Natalie. Je ne vais pas te laisser te défiler comme ça. Tu me hais et tu dois me le dire en face.
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Ma copine Jill est le genre de personne qui traversera toujours une rue à un passage clouté sans quitter des yeux le feu vert pour les piétons."Si j'arrive de l'autre côté avant que le feu ne commence de clignoter au rouge, ma journée sera bonne." Elle croit que si le feu passe au rouge alors qu'elle n'est pas encore arrivée de l'autre côté, il pourrait bien lui arriver quelque mauvais coup.
C'est la version adulte de ce jeu magique propre aux enfants : "Marche dans une flaque d'eau et ta maman se claque le dos." Jésus lui-même a du entendre ça à la récré. Et à chaque génération les gosses évitent les flaques pour épargner à leur mère de passer le restant de ses jours dans un fauteuil à roulettes.
Je me souviens que moi je ne manquais jamais d'y patauger. Je ne sais pas s'il y a une relation de cause à effet, mais ma folle de mère est aujourd'hui partiellement paralysée et se déplace en chaise roulante.
Voilà deux exemples de ce que les psychologues appellent la "pensée magique", autrement dit la croyance qu'on peut exercer sur les évènements une plus grande influence qu'on ne pense.
Mon amie Suzanne est un autre exemple. En avion elle est une passagère craintive, raide dans son siège, toutes ses pensées tendues à maintenir l'appareil en l'air. Elle se refuse à lire un magazine ou à faire un petit somme, redoutant que la relâche de sa concentration n'entraine la chute de l'avion. "Je reste là assise, serrant les accoudoirs, à penser vole, vole, vole." Elle comprend, bien sûr, que l'appareil poursuivra ou non son vol, indépendamment de sa concentration. L'affaire est entre les mains de dieu et des terroristes.
Je n'ai jamais été de ces gens qui croient que quelque portion de l'univers se déplacera s'ils se concentrent assez fort. Je n'ai jamais rien attendu d'autre d'un passage clouté que de me protéger quand je traverse une rue. Je préfère penser que c'est le monde entier que je contrôle avec mon esprit.
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Mon père est devenu plus hostile, plus distant, et il a développé un intérêt tout particulier pour les objets métalliques à bords en dents de scie. Quant à ma mère, elle a commencé à devenir folle. Pas folle dans le sens "et si on repeignait la cuisine en rouge vif ?", mais folle dans le sens "four à gaz, sandwich au dentifrice, je suis Dieu". L'époque où elle allumait des bougies parfumées au citron sur la terrasse sans en manger la cire était révolue.
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Ma mère a pris beaucoup de phots de mon cochon d'Inde Ernie et de moi - Ernie dans un des costumes que j'avais créés pour lui avec des bouts de tissu et de colle, Ernie assis sur une chaise comme une personne. Mais quand j'ai tendu un des énormes soutiens-gorge de ma mère entre les dossiers de deux chaises de la cuisine et que j'ai installé Ernie dans un des bonnets, comme dans un hamac, elle n'a pas pris de photo comme je l'espérais mais elle a crié : "Retire-moi cette horrible chose de mon soutien-gorge!" Je me suis senti insulté qu'elle ait traité Ernie d'"horrible chose" et je lui ai répliqué : "Il est plus joli que ce qui se trouve d'habitude dans ce vieux soutien-gorge."
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La part de moi qui autrefois astiquait des bijoux pendant des heures et se peignait les cheveux jusqu'à s'en écorcher le cuir chevelu allumait maintenant sans arrêt des cigarettes soigneusement écrasées ensuite. J'étais un fumeur-né, mais jusqu'à ce jour, je n'avais pas eu de cigarettes à ma disposition, tout simplement.
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C'est un miracle que je sois encore vivant. Parfois, je pense ça. Je me dis que j'ai du mal à croire que je ne me sois pas suicidé. Mais il y a quelque chose en moi qui me pousse à continuer. Je pense que c'est un truc qui a à voir avec le lendemain, avec le fait qu'il y a toujours un lendemain, et que tout peut changer quand demain arrive.
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I hate people who don’t drink. They understand so little.

We drive each other crazy in ways that nobody else can even touch. We never bore each other. And we both realize what a rare thing this is.

And for Christ’s sake, you have to get over your past. You are a grown man now, not a little wounded boy.

Before they can build you up, they’ve got to break you down. Crush you into small, manageable pieces and then reassemble you as a new, better and nonalcoholic member of society. The pulverizing begins here.

who prefer to stagnate?” I said, “I grew up near a pond, so I understand the dangers of stagnation.”

“I love you too, Augusten.” Then gently he said, “But I’m not in love with you.

In order for you to fit back into the rest of the puzzle, your life, the other pieces of the puzzle must also change their shapes to accommodate you.

I don’t want to talk because talking makes things real.

My mitochondria want to make friends with his mitochondria.

Stars should not be seen alone. That’s why there are so many. Two people should stand together and look at them.

We’re a very visual society.

And I needed him, that’s the truth. I needed somebody to be with me. Somebody to stop the spinning.

He is not for epiphanies. He is for surfaces. Or maybe that’s me. I suspect it is.

Burroughs, Augusten (2011-06-01). Dry (p. 266). Atlantic Books Ltd. Kindle Edition.
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Représentez-vous votre tête comme un quartier mal famé. N'allez pas vous y promener tout seul.
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Mon père est devenu plus hostile, plus distant, et il a développé un intérêt tout particulier pour les objets métalliques à bords en dents de scie. Quant à ma mère, elle a commencé à devenir folle. Pas folle dans le sens "et si on repeignait la cuisine en rouge vif ?", mais folle dans le sens "four à gaz, sandwich au dentifrice, je suis Dieu". L'époque où elle allumait des bougies parfumées au citron sur la terrasse sans en manger la cire était révolue.
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Ce que j’appréciais ici, c’était de remarquer à quel point le Royaume-Uni est à la fois familier et totalement étranger. Un peu comme une version des Etats-Unis dans un univers parallèle. ON voit comment les choses auraient pu tourner. Ce qui aurait pu se passer. On trouve de nombreux articles courants ici, mais ils ont une apparence différente. UN peu comme si on se réveillait à côté de la personne avec qui on est allé se coucher, sauf qu’elle parle latin et rit de choses nouvelles. Fascinant.
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J'ai aspiré, essayant d'emprisonner le plus longtemps possible la fumée chimique dans mes poumons, comme si je nageais sous l'eau.
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Je le détestais. Je déteste les gens qui supposent une intimité immédiate. Bien que je ne mange pas en protégeant mon assiette avec les bras, je maintiens toujours une certaine distance au premier abord. Je viens d'une famille dysfonctionnelle de Nouvelle-Angleterre. Je ne suis pas le moins du monde méditerranéen, je n'attrape pas la première main venue, n'embrasse pas la moindre joue velue. Il y a un peu d'Allemand en moi, je ne suis pas câlin.
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Notre vie est une infinie étendue de misère, ponctuée de nourriture industrielles, de crises passagères ou de curiosités divertissantes.
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