Ayobami Adebayo

Cette chose invisible, qui définit notre place dans le monde ainsi que le cours de notre existence, est ce que sonde magnifiquement ce roman intense, maîtrisé de bout en bout.
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Je ressors bouleversée de cette lecture qui m'a vraiment mise hors de moi.



Je suis énervée face à ce destin cruel qui ne laisse aucun répit aux personnages. Ils se retrouvent pris dans une spirale infernale qui semble sans cesse les attirer encore plus bas dans le malheur. Nous les voyons dégringoler vers une fin qui semble inéluctable.



J'ai été extrêmement touchée par Ẹniọlá, son désir à tout prix d'étudier, de s'en sortir dans la vie, et par ses espoirs déçus. J'ai eu envie de secouer son père maintes fois, ce père apathique depuis qu'il a été licencié, qui n'est plus capable de ramener le moindre naira et laisse sa femme seule porter le poids des soucis financiers et se démener pour faire vivre tant bien que mal sa famille. Cette femme courageuse aura tout tenté avant de faire des choix difficiles qui impacteront leur futur.



Wúràọlá, à l'inverse, vient d'une famille riche, mais l'argent ne fait pas le bonheur comme on dit. Elle aussi est en proie aux tourmelts, différents de ceux d'Ẹniọlá, mais graves eux aussi. J'ai tremblé pour elle, ai eu envie de la secouer pour la réveiller, tout en sachant que ce n'est pas aussi simple et qu'il est difficile de s'imaginer ce qu'on ferait quand on n'est pas à sa place. Ses pensées, ses actes, ses tentatives de se convaincre elle-même m'ont beaucoup émue.



À travers le destin de ces personnages, nous découvrons également un pan de la société et de l'Histoire du Nigéria : les manques de moyen à l'hôpital ou de nombreuses morts auraient pu être évitées s'il y avait eu plus de financements, la cruauté de la politique, la corrutpion et tous les coups bas permis, la fuite des cerveaux et le niveau inquiétant de l'éducation dans les établissements publics.



Je reste sans voix face à ce dénouement, face à tous ces malheurs qui auraient pu être évités et surtout face à l'injustice. Ces sentiments d'injustice et de vies gâchées me restent en travers de la gorge. Je suis énervée par cet enchaînement des évènements et par la pauvreté qui edt finalement au coeur de bien des problèmes.



C'est une des premières fois où je ressens autant de sentiments à la fin d'une lecture et je vais avoir besoin de temps avant de pouvoir apaiser ce bouillonnement de colère qui est en moi.

Dommage que ce livre ait une centaine de pages en trop (le récit s'enlise au milieu), car cela aurait pu être un coup de coeur.

J'ai faillit abandonner par lassitude au milieu du gué, mais j'étais curieux de savoir comment l'autrice allait dénouer l'intrigue.

De plus, il faut noter que l'écriture est fluide, les personnages bien développés, et le livre peut être lu rien que pour ce style.

Un adolescent de 16 ans, issu d'une famille pauvre, et une jeune femme de 28 ans, qui appartient à une classe supérieure, vivent dans la même ville et ne devraient pas se croiser, eu égard à leurs statuts sociaux respectifs. Mais comme ce sont les personnages principaux de Au temps des damnés et des bénis dont l'écrivaine nigériane Ayobami Adebayo nous décrit en parallèle le destin, le lecteur ne peut que guetter le moment, supposément dramatique, de leur confrontation. En attendant ce qui n'arrivera peut-être pas, la romancière multiplie les protagonistes avec une précision psychologique remarquable, dans un livre qui met cependant un bon bout de temps à s'épanouir, et c'est sans doute le bémol majeur d'un récit qui finit par trouver son rythme et dont l'intérêt va aller crescendo, pour le meilleur et surtout pour le pire. En superposant deux intrigues, l'autrice trace le portrait d'un pays très complexe, rongé par les inégalités sociales, les combines politiciennes et l'insécurité, entre autres maux endémiques. Quel avenir pour la jeunesse et quel espoir pour les femmes sont deux des questions qui sous-tendent la double trame d'un livre qui confirme que les écrivaines du Nigeria sont décidément nombreuses à avoir du talent, même si Ayobami Adebayo n'a pas (encore) la virtuosité d'une Sefi Atta (à quand une prochaine publication ? Cela commence à faire longtemps) ou d'une Chimamanda Ngozi Adechie, par exemple.
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Au Nigeria, Eniola, 16 ans, survit à la précarité depuis que son père a perdu son travail. Lui qui rêvait de belles études voit son rêve brisé et, en colère, s’entoure si mal que ses parents et surtout sa sœur en paieront les consequences.

En parallèle, Wuraola, issue d’une bonne famille, poursuit sa carrière dans la médecine et construit son couple. Si elle semble privilégiée, c’est sans prendre garde à la violence qui s’insinue dans sa vie.

Tous deux vivent au même endroit, mais dans des conditions à l’opposé, pourtant leurs destins sont liés…



J’ai vécu cette lecture comme une immersion totale dans son environnement grâce à l’auteure qui a su dépeindre toute la réalité du contenu avec une immense précision.

Son style, dont l’assise est incroyable, capte toute notre attention. Chaque mot est à sa juste place et chaque phrase nous happe.



Les sujets abordés sont difficiles, mais ils décrivent la réalité du pays: précarité, corruption, violence, inégalité des chances, droit à l’éducation en sont certains.

Également, nous assistons à des élans de générosité vraiment émouvants.



Cette lecture est poignante, les conditions de vie de la famille d’Eniola sont terribles et suscitent une forte empathie. Ce roman est bouleversant, dramatique et dénonce une dure réalité actuelle. Je connaissais peu le Nigeria et j’en suis ressortie très enrichie.



C’est une fresque à la fois sombre et teintée de lumière écrite avec une magnifique plume qu’il faut découvrir!

À Lagos, dans un Nigeria sous dictature, nous allons suivre le destin de deux personnes. Eniola, 16 ans, vit dans la pauvreté. Son seul désir est d’apprendre. De l’autre, Wuraola, est issue d’une famille riche et est médecin. Elle est fiancée à un homme de sa condition. Rien ne prédestinait à ce que leur chemin se rencontre et pourtant, c’est bien la violence qui va les faire se rencontrer.



Un immense coup de cœur pour ce roman. J’ai beaucoup entendu du bien de la plume d’Ayobami Adebayo et ce roman confirme son talent.



Ce qui est incroyable dans ce roman, c’est le contraste entre les deux héros. D’un côté la pauvreté et cette soif d’apprentissage et de l’autre une femme qui a grandi sans manquer de rien mais alors qu’elle a son indépendance, est prête à la sacrifier par amour. Wuraola est médecin et voit toute la souffrance de son pays au quotidien avec son travail mais quand elle accepte de se marier, je l’ai vue se laisser prendre au piège. Il faudra sa rencontre avec Eniola pour qu’elle se réveille.



Je ne vous cache pas que c’est parfois très dur à lire mais tellement important ! Cela permet de découvrir le Nigeria dans sa réalité. On sait que ce n’est pas facile tous les jours et ce roman ne nous épargne rien. Et c’est ce qui fait que j’ai tant aimé ce roman malgré tout.
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Je referme ce livre émue. Émue d’avoir découvert l’histoire de ces personnages. Émue par leurs destins tragiques. Émue de l’injustice dont ils sont victime. Une histoire qui restera longtemps dans ma mémoire.



En plein cœur du Nigeria, nous partons à la rencontre d’un jeune homme, Ẹniọlá, et d’une jeune femme, Wuraola. Ils ne se connaissent pas, et sont diamétralement opposés : l’un vient d’une famille vivant dans la pauvreté, l’autre est médecin et provient d’une famille aisée. Et pourtant leurs destins se croiseront dans des conditions tragiques.



J’ai adoré ce roman dépaysant, qui nous emmène en Afrique et nous fait découvrir la vie nigériane. En alternant les chapitres d’une famille à l’autre, nous découvrons l’intimité de chacun, l’éducation apportée aux enfants, leur choix, leur vie tout simplement.



L’histoire, bien que très descriptive par moments, est réellement poignante. Plusieurs sujets forts sont abordés tels que les violences conjugales ou encore la corruption. Certains passages sont difficiles, mais nécessaire pour s’immerger dans le quotidien des personnages.



Ẹniọlá et Wuraola sont très touchants, et malgré les mauvais choix qu’ils font parfois, on ne peut s’empêcher de les défendre, d’essayer de les comprendre. Un réel attachement nous lie à eux au fil des pages.



Leurs destins se croiseront à un moment donné et c’est malheureusement dans une situation terrible qu’ils seront amenés à se rencontrer et à vivre leur douleur respective. L’issue tragique de l’histoire ne fait qu’accentuer le côté bouleversant du livre et nous émeut forcément.



La plume de l’autrice est assez froide, mais personnellement cela ne m’a pas dérangée, je trouve que ça colle plutôt bien à l’histoire qui ne demande pas une écriture très dramatique tant l’histoire l’est déjà par elle-même.



Une très belle lecture que je recommanderai sans hésiter !

Une vraie puissance d’écriture, une évocation touffue et contrastée du Nigeria contemporain, [l'autrice] met en scène avec une fluidité très visuelle les paradoxes de son pays, bousculé par la prégnance puissante des traditions.




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Livre reçu grâce à la masse critique de Babelio.

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, surtout celle de Wuraola que j'ai trouvé à commencer intéressante dès lors que son mariage est annoncé.

La mise en place du roman est longue et la longueur des chapitres est inégale.

Mais une fois plongé dans l'histoire (j'ai dû attendre au moins la moitié), le récit devient passionnant.

On veut savoir comment Eniola va faire pour pouvoir payer ses études et quel événement va faire se rencontrer les 2 protagonistes.

J'ai finalement passé un bon moment avec ces deux personnages que tout oppose mais qui finalement vont se retrouver sur le même chemin. Et honnêtement, je ne m'attendais pas u tout à ce qui va se passer.

Je regrette la fin ouverte qui ne nous laisse pas savoir ce qu'il advient d'un des personnages (même si on s'en doute fortement)
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Eh beh, finir ce roman un 24 décembre, pas mieux pour déprimer ! C'est un roman très étonnant, qui m'a plu sur beaucoup de points mais un sentiment global un peu mitigé. Bizarre, non ?



On suit deux trajectoires différentes dans un Nigéria corrompu, où l'extrême richesse côtoie la pauvreté, avec d'un côté une femme médecin et de l'autre un jeune étudiant adolescent. Deux modes de vie opposés, qui permettent de plonger dans le quotidien de ce pays, la partie sociétale et des mœurs est vraiment passionnante ! J'ai également aimé la retranscription des dialogues, très orale, qui donne l'impression d'assister aux disputes, aux anniversaires, aux débats. C'est une description passionnante de la culture, de la place de la femme, du poids des traditions, de l'importance de l'image, les aspects très codifiés d'une famille et d'une société à travers l'honneur, la réussite, la richesse et le mariage quand on est une femme.



Mais ce qui m'a chagrinée est que les deux personnages ne se croisent que très tard dans le roman, au point que j'ai cru qu'il y allait avoir un second tome ! L'intrigue met du temps à s'installer et la fin est abrupte, c'est le moins que l'on puisse dire. Il n'y a pas d'espoir, ou si peu, dans ce roman. Deux vies qui vont se percuter et exploser, à cause de politique et de pauvreté.

J'ai été complétement plongée dans cette lecture qui nous retourne et dont on ne sort pas indemne.

Enormément de sujets intéressants et difficiles qui nous confrontent à de dures vérités.

J'ai beaucoup apprécié la plume de l'autrice.

Le récit peut-être un peu long mais j'ai tout de même énormément apprécié ma lecture.

Beaucoup d'émotions ressenties qui en font une très bonne lecture selon moi.

Je découvrirai les prochains écrits de l'autrice avec grand plaisir

Eniola et sa petite sœur Busola survivent depuis que leur père a perdu son emploi de professeur. Ce dernier était en effet le seul qui subsistait aux besoins de la famille. Depuis, les difficultés s’enchaînent pour cette famille pauvre qui essaye tant bien que mal de trouver de l’argent.



Dans la même ville, Wuraola n’a pas ces préoccupations. Jeune médecin, issue d’une famille aisée, elle va bientôt se marier avec Kunle, le fils d’un politicien et candidat aux prochaines élections. Tout semble lui sourire. Pourtant, cette vie parfaite cache bien des souffrances…



J’ai eu du mal à entrer dans ce récit. Les mots nigérians m’ont quelquefois perdue et j’ai regretté quelques longueurs. Voulant tout de même continuer ma lecture, j’ai été plus qu’agréablement surprise par la suite du roman. Car le récit s’accélère et j’ai totalement été happée par ces deux destins.



Les apparences sont parfois trompeuses et la force du pouvoir est incomparable face aux destins des gens. Ces deux familles vont en effet être percutées par la politique de près ou de loin.



Malgré les apparences, la souffrance est partout. J’ai tellement aimé le personnage d’Eniola. Cet adolescent ne cherche qu’à retourner à l’école et pouvoir étudier à l’université. Un droit pour nous qui lui est inaccessible suite au licenciement de son père. Ce jeune homme est courageux, droit et veut aider sa famille. Malheureusement la pauvreté n’engendre pas la vie mais la survie…



Si la famille de Wuraola est elle proche du pouvoir et vit dans l’opulence, elle n’en demeure pas moins épargnée par toute les manigances et coups du pouvoir.



Je conseille ?



Ce roman est le roman de deux souffrances. L’auteure entremêle le récit de ces familles qui vont se croiser et qui vont être liées, bien plus qu’elles ne pouvaient l’imaginer. Le récit et le rythme montent crescendo, à l’image de la violence qui sévit. L’intime et la sphère publique vont s’entremêler pour témoigner de la puissance de la politique et de l’argent. Pendant une année, nous allons être témoins du quotidien d’Eniola et Wuraola. L’Amour, la famille, la souffrance, les déceptions, trahisons et manipulations vont se succédé pour nous livrer un récit coup de poing sur les damnés et les bénis. Mais à la fin, qui seront les damnés et qui seront les bénis?
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J’ai été bousculé par les questions qui se pose dans ce roman. Tellement de choses sont abordées : la maternité, les traditions nigériennes, les croyances, l’infertilité, l’amour, la mort d’un enfant, le deuil. Bref un panel de sujets qui m’ont amenés leur lot de réflexions.



J’ai eu un réel coup de coeur pour l’histoire d’amour de Yejide et d’Akin. Leur amour sans limite m’a émue et leurs failles m’ont touché.



✨ J’ai été agréablement surprise par ce roman. Une mise à nu de ce couple qui à travers le temps a fait face à de nombreuses embûches. ✨

Livre triste et émouvant avec une pointe d'espoir où se mêle le poids des traditions et la vie moderne. Un très bon moment de lecture.

Une histoire d'amour qui se passe au Nigeria Akin et Yejide marié décide d'avoir un enfant. On va les suivre dans cette quête de maternité mais aussi la pression exercer par les proches, les traditions et la polygamie.

C'est une histoire touchante qui nous ouvre à d'autres horizons. Très belle lecture.

« Reste avec moi », c’est avant tout l’histoire d’une femme forte, sensible, qui se veut libre. Libre de pouvoir être enceinte quand ça lui chante, libre de ses gestes, de ses choix, et surtout, être indépendante de sa belle-famille. Impossible de ne pas sortir indemne de notre lecture, voire offusquée face à ces traditions qui ne sont pas les nôtres, et de ne pas applaudir l’écriture engagée de l’auteure.



Le point négatif de l’œuvre ? La chronologie des événements, les dates, qui font que nous sommes parfois un peu perdus dans le déroulement des faits. Et puis les mots, parfois durs, qui ne collent pas toujours avec la douceur du texte.
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J’ai entendu du bon comme du mois bon sur ce roman. Certains chroniqueurs le considèrent comme déchirant… d’autre ne voit pas en Yejide une femme digne des courageuses héroïnes Charleston. Pourtant, Yejide est une des plus brave et persévérante qu’il y ait. Cette femme veut, plus que tout au monde, porter la vie en elle. Etre enceinte. Devenir mère. Lorsque la nature ou la vie simplement, nous le refuse, il est compréhensible que l’on commence à en perdre l’esprit. A se perdre soi-même. A ne plus aller bien.



Dans Reste avec moi, j’ai découvert une culture que je ne connaissais que très peu. La vie en Afrique n’est pas toujours rose, surtout lorsque la polygamie fait partie du vocabulaire courant et qu’en tant que femme, on doit soudainement accepter d’accueillir à bras ouverts la seconde épouse de son mari à qui on n’arrive pas à donner un enfant. Reste avec moi est un roman bouleversant. Tant par sa narration qui s’étend sur plusieurs décennies que par ses personnages si puissants.



L’auteure choisit d’alterner les voix, faisant de temps à autre parler Akin, l’homme qui ne parvient pas à devenir père. On ressent dans ses chapitres une vive douleur. Celle de voir son amour dépérir, celui de faillir à son devoir, de ne pas réussir là où tous les autres y parviennent sans aucun effort.



La tradition, la famille, la vie en couple… tout ceci dans un décor africain qui vous dépaysera dès la première ligne… Ce roman est une porte ouverte à l’apprentissage et au voyage. Un voyage pas comme les autres. Celui de la maternité et de l’envie profonde de porter un enfant. Dans le Nigeria des années 80, partez à la rencontre de Yejide et Akin. Souffrance, peine et larmes seront au rendez-vous. Mais heureusement, également amour, bonheur et reconnaissance. Un roman choc qui nous fait voir ce qui est important dans la vie. Au cœur des conflits politiques de ce pays en construction, la fragilité de Yejide ne vous laissera assurément pas indifférent.
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J’ai bien aimé ce livre, l’auteure évoque le désir ardent de maternité au sein de la société africaine et la pression que subissent les femmes y compris les couples n’ayant pas d’enfants au bout de plusieurs années de mariage.

Au cœur du Nigeria, dans les années 80, Ayobami Adebayo nous livre une critique déchirante de cette société pour laquelle une femme est dans l’obligation de procréer pour le bien de son couple et de sa famille.



Le roman alterne entre les croyances mystiques et culturelles et les vérités scientifiques (on parle notamment de la drépanocytose). Sa construction est telle que nous avons les points de vue de la femme Yejide mais également de l’homme Akin. C’est très appréciable puisque cela nous permet de mieux comprendre les différentes actions/réactions de chacun. Néanmoins j’ai trouvé que ces derniers manquaient un peu de chaleur.. c’est peut être lié à la traduction ou simplement à la culture.



Même si la maternité est au cœur du récit, nous finissons par comprendre que « Reste avec moi » est avant tout une histoire d’amour et une histoire sur la famille prise en étau par des diktats sociétaux. L’autrice choisit tout de même de nous délivrer un message d’espoir à méditer pour l’avenir et l’évolution des mentalités.

Yejide et Akin sont mariés et amoureux. Mais alors que leur pays, le Nigéria, voit de profonds bouleversements tout chambouler, leur vie de couple est également mise à rude épreuve puisque Yejide n’arrive pas à avoir d’enfant malgré ans de mariage. Lorsqu’une 2nde épouse est imposée au couple, Yejide voit d’un très mauvais œil cette rivale.



Ce roman, dans la veine de Chimamanda Ngozie Adichie, m’a été conseillé, le bandeau avec la référence de Margaret Atwood m’y incitait également. En effet, la part du féminin est vraiment mise en avant puisque tout tourne autour de Yejide, ce qu’elle doit faire pour tomber enceinte, ce qu’elle doit faire une fois Maman. On se rend compte que c’est bien plus compliqué dans le Nigeria, surtout en période de grands chamboulements, que la pression de la famille est immense et que comme souvent, tout est mis sur le dos des femmes. Il est assez difficile de parle de ce roman sans en dévoiler des éléments importants, mais la vie de Yejide pourrait se découper en chapitre et chacun de ses chapitres apportent un lot de nouvelles questions pour nous lecteurs.



J’ai bien aimé que l’auteur aborde ses aspects de la vie, les personnages sont attachants (on a également le point de vue d’Akin, par moment, même si les transitions ne sont pas toujours très marquées et que ce point de vue est très parcellaire). D’un autre côté, l’ensemble de cette vie donne une impression de malaise et il est difficile de dire que j’ai pris du plaisir à cette lecture.



Elle reste néanmoins intéressante et qui s’intéresse à la condition des femmes sera sûrement éclairé par ce roman !
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