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Critiques de Azaël Jhelil (88)
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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Lors de mes explorations au sein des auteurs autoédités, il m'est arrivé de rencontrer des perles. Ce roman d'Azaël Jhelil est l'une d'elles. le semi-lacertys, issu des régions barbares du sud du continent, a entamé la fondation d'un empire en conquérant de façon particulièrement violente les États hautement civilisés de l'est. Comme d'habitude, il justifie ses exactions par un prétexte fallacieux, en l'occurrence la revanche des opprimés par ces richissimes sociétés. Toutes les nations capitulent les unes après les autres. Seule ne résiste que la Marche de Manatie. Les armées du paladin tiennent en effet en échec les légions de morts-vivants de l'empereur. Finalement, une attaque en traître jettera la princesse de la marche sur les routes. Et alors que la marche finira par tomber, elle rassemblera un groupe d'aventuriers autour d'elle pour mener une quête visant à détruire la source du pouvoir de l'empereur, un objet magique capable d'invoquer les démons : l'oeuf de Tanglemhor.





Les personnages :

Oriana : la princesse de la marche. C'est l'héroïne de l'histoire. Elle cristallise autour d'elle tous les actes des personnages de l'histoire. Elle veut sauver son père et libérer son pays, quels qu'en soient les risques.

L'ombre : connu sous plusieurs noms, c'est un voleur extrêmement habile. le seul à avoir réussi à s'introduire dans la forteresse noire et en ressortir vivant. Il ne se considère pas comme un voleur, mais comme un professeur de philosophie, donneur de leçons aux individus riches et cupides.

L'empereur Krûl : c'est un semi-lacertys, hybride d'humain et d'homme lézard. Son but est de conquérir le monde et d'y instaurer le culte du dieu de la douleur. Sa puissance provient d'un bijou magique capable d'invoquer les démons : l'oeuf de Tanglemhor.

Les personnages sont une force de ce roman. le personnage principal est une héroïne n'est ni une femme clone à l'identique d'un personnage masculin (sauf qu'elle a des seins) ni une demoiselle en détresse. Enfin si, elle est en détresse, mais elle n'attend pas tranquillement que le prince charmant vienne la sauver. En fait, ça serait même plutôt le contraire. Les autres personnages sont bien caractérisés avec leur personnalité, ils ne sont pas interchangeables comme c'est souvent le cas.





Le monde :

Il est surprenant par sa richesse. Plusieurs races y coexistent. Les humains n'y ont qu'une composante. Mais on trouve aussi des orcs, des trolls, des ogres, des fées, et bien sûr des lacertys, qu'ils soient entiers ou semi. On peut regretter que les particularités de ces différentes races ne soient pas détaillées. Par exemple, ceux qui n'ont jamais joué à des jeux de rôles (comme moi) ignorent que les trolls se régénèrent et ne comprennent pas immédiatement le pourquoi de certaines actions. Un rappel de cette particularité aurait été le bienvenu.

La géographie également est extrêmement fournie. L'auteur a créé plusieurs aires culturelles avec chacune leurs particularités bien que l'ensemble puise ses inspirations dans le moyen-âge, notamment avec une marche féodale et des cités marchandes qui rappellent les Républiques italiennes.

La grande force de l'auteur est d'avoir évité le manichéisme fréquent en fantasy : orc méchant, elfes bons, humains ça dépend. Les orcs sont des villageois qui ne veulent rien de plus qu'élever pacifiquement leurs enfants et ne se battent que contraints et un justicier célèbre s'avère être un ogre.





Le scénario :

Ni simpliste, ni trop complexe, il est suffisamment élaboré pour rendre l'histoire intéressante tout en évitant de perdre le lecteur. On apprend assez tard qu'il s'agit d'une quête, toutefois le fil conducteur est présent dès le début et sert de guide dans cette histoire. Naturellement, ce roman est un tome 1, et il n'est pas possible d'avoir une vue d'ensemble de l'histoire à seule lecture. Cependant, plusieurs pistes ouvertes dans le cours du roman et inexploitées laissent présager une suite aussi riche. Une particularité est que l'auteur n'a pas peur d'éliminer des personnages que l'on considérait comme fondamentaux à l'histoire ce qui renforce le suspense de chaque action : rien ne dit que les héros s'en sortiront indemnes. L'histoire peut donc prendre à tout moment une direction imprévisible et donc renforce l'intérêt. Enfin, si ce livre est une quête, il échappe aux poncifs du genre qui veulent que le héros soit un garçon de ferme qui ignore son ascendance prestigieuse et seul capable de sauver le monde à son corps défendant. Ici l'héroïne est d'origine noble, elle ne fait l'objet d'aucune prophétie et rien n'indique qu'elle seule peut sauver le monde. Elle est juste la première à tenter quelque chose.





Le style :

Ce roman bénéficie d'un vocabulaire riche et précis qui rend l'histoire facile à suivre sans tomber dans la simplicité narrative. Les parties narratives et discursives sont bien équilibrées, les descriptions sont loin d'être lourdes tout en permettant de se faire une idée du milieu. On arrive à vraiment entrer dans l'histoire, à bien s'y immerger, donc à en profiter.





Mon avis :

Étant grand lecteur de fantasy, j'ai pu constater que les bons romans sont légion, mais les exceptionnels sont très rares. Et là, nous avons à coup sûr affaire à l'un d'eux. Il y a dans cette histoire un souffle épique que je n'avais pas rencontré depuis des années. L'histoire est suffisamment riche pour être intéressante sans multiplier les personnages et les trames parallèles. On sent que l'auteur a joué à des jeux de rôles, on retrouve cette passion dans ce livre. Ce groupe d'explorateurs comprenant une princesse, un voleur, un prêtre, un être féérique, un ogre et un spadassin qui se lancent dans une quête pour trouver un artefact magique ne laisse aucun doute. Il y a des précédents : « Pangée » d'Alain Paris ou plus récemment « Les chroniques de Krondor » de Raymond E. Feist sont basés sur des univers de jeu de rôle. Ce roman-ci atteint, voire surpasse Krondor (plombé par quelques longueurs). D'ailleurs, il pourrait sembler inspiré en partie par ce premier livre. Mais les précédents ne manquent pas dans l'histoire. Des conquérants barbares qui conquièrent un peuple civilisé est quelque chose de malheureusement trop fréquent.

Vous avez certainement compris que j'ai adoré ce livre et que malgré sa longueur (une partie importante est constituée d'annexes qui détaillent le monde), il est en fin de compte trop court. J'ai eu la chance de pouvoir le lire d'une traite sans interruption et je n'ai pas vu le temps passer. Il est à montrer en exemple à tous les détracteurs des autoédités, démonstration que la qualité n'est pas – comme ils veulent nous le faire croire – que la qualité n'est pas l'apanage des grandes maisons d'édition.



Vit ma hal!
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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Un gros pavé et un gros coup de cœur pour ce roman que j'ai eu la chance de découvrir dans le cadre d'un sp. Un bon roman de fantasy comme on en fait rarement malheureusement. Ce que j'ai fortement apprécié ce sont les personnages qui, ça se voit, ont été très travaillés, très développés aussi et c'est je pense le point fort de ce roman. L'univers aussi est bien détaillé, bien peaufiné, on a envie d'y plonger nous aussi, avec des créatures aussi belles qu'incroyables. J'ai dévoré ce pavé très rapidement. Le style de l'auteur est très agréable, très adapté et intelligent. L'auteur est parfois cruel avec ses personnages mais c'est aussi ce qu'on aime. J'espère pouvoir avoir la chance de lire la suite.
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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Il est vrai que quand j'ai reçu l'oeuf de Tanglemhor , que j'ai vu le pavé que c'était, ma première impression a été "Ô mazette! Mamma mia!". Dès que je l'ai ouvert et que j'ai commencé à lire, j'ai pensé "Ô mazette! Mamma mia". Le ton n'était plus le même. J'étais conquise. Dès les premier mots.

Tout commence par un message. Une vision. Bon ou mauvais signe? une histoire comme je les aime. Des personnages improbables. Des noms imprononçables ou poétiques (Serpent de Lune). Des scènes dignes des meilleurs films d'horreur . Et tout cela, dès le début. Ce qui augure de la suite. Puis, la magie opère. Dans tous les sens du terme. Tout se précipite. L'ennemi est là. Il faut le combattre. Combattre ses pouvoirs occultes. Comment faire? Comment se protéger? Plutôt, comment protéger le peuple? Le protéger de la magie noire? Que faire quand l'ennemi est féru de sciences occultes et est prêt à tout pour réussir ses desseins? La bataille semble perdue face à un adversaire sans foi ni loi.

L'oeuf de Tanglemhor nous entraîne dans un rythme effréné. Sans temps mort. Dans un monde de guerre. Pour une reconquête. Celle du droit de vivre. D'exister d'un peuple qui n'a plus d'espoir. Ce dernier réussira t-il à s'unir pour acquérir cette liberté tant souhaitée? Inutile de vous dire que la lecture est envoûtante et se fait d'une traite. Elle laisse peu de place à l'ennui, voire pas du tout. Les rebondissements sont nombreux et nous emportent dans le cœur de l'histoire. Avec bonheur. Avec curiosité. Chaque nouveau chapitre titille encore plus notre curiosité et nous emporte dans un monde où la fée côtoie l'ogre. Où ce dernier se bat contre un Maître de la magie. Le tout agrémenté de batailles mémorables.

L'oeuf de Tanglemhor est une odyssée digne de celle d'Ulysse et de ses monstres fantastiques. La multiplicité des personnages n'apporte aucune difficulté à la lecture. Au contraire. Vous allez peut-être, comme moi, succomber au charme de la belle Oriana. Qui sait? Azaël Jhelil a créé un monde imaginaire unique qu'il me tarde de retrouver dans le prochain tome. Un merveilleux et très beau roman.
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Coup de cœur pour ce roman mêlant fantasy et dark-fantasy. Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas dévoré un si bon livre, à la trame remarquablement bien travaillée et aux personnages hauts en couleur.







Dans L’Œuf de Tanglemhor, vous retrouverez tous les ingrédients d’un bon roman fantasy : des ogres, des humains, des métis à l’aspect bien particulier, des fées, des magiciens… et des déesses et des dieux ! De celles et ceux qui mettent la pagaille dans les petites vies plus ou moins bien rangées des habitants.







Ainsi, préparez-vous à faire connaissance avec des personnages qui se complètent les uns les autres et qui servent brillamment l’histoire. Car, au fur et à mesure que vous les rencontrerez, vous vous apercevrez qu’Oriana - personnage principal au début - n’est rien sans les autres… Et j’apprécie particulièrement ce type d’intrigue, celle où l’auteur nous permet de découvrir la psychologie subtile et développée de tous les autres protagonistes. Même les méchants y ont droit grâce aux chapitres qui leur sont consacrés. Âmes sensibles s’abstenir, les prêtres du dieu de la Douleur ne sont pas des enfants de chœur !







Niveau histoire, une prophétie pointe évidemment le bout de son nez. Pour autant, durant un bon tiers du bouquin, nous découvrons les personnages un à un, leurs choix fatidiques les poussant à se rencontrer à des moments plus ou moins inattendus. Ce qui nous offre des péripéties et des retournements de situation aptes à nous tenir en haleine. Les pages se tournent donc avec facilité et envie ! Les notes de bas de page, souvent pleines d’humour, permettent d’ailleurs de reprendre son souffle, ouf !







Mais tout cela ne serait rien sans la plume d’Azaël Jhelil, qui lui permet de développer des concepts sociétaux et spirituels auxquels je ne suis pas insensible ! Serpent de Lune, un moine sanchaï, conte sans aucun doute la philosophie bouddhiste avec simplicité et bienveillance. L’Ombre a une vision acérée de la société, le parallèle avec notre propre système se faisant tout naturellement… (cf extrait). Quant au Fléau de Feen… il prône l’instant présent sans y aller de main morte !







Le vocabulaire se révèle riche, choisi avec soin pour servir au mieux les phrases, tant pour les descriptions que pour les actions. Le style fluide d’Azaël Jhelil m’a embarquée avec douceur et efficacité - ou effroi et tension - dans son monde et aux côtés de chaque protagoniste. À lire sans hésiter !
Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
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Par Yannick de ProseCafé



Je commencerai cet article en remerciant l’auteur de m’avoir confier son ouvrage.



Comme vous pouvez le voir avec le résumé, cet ouvrage est un pavé. Pas moins de 800 pages (ouch !!!)

Je vous avouerai que j’ai mis un peu de temps à le lire :-P.



C’est un très bon livre, vraiment ! Mais je vais commencer par ce qui ne m’a pas plu. Comme je le disais plus haut c’est un pavé, ce n’est pas ça le problème. Mais comme dans beaucoup de gros livre, vous avez des longueurs. Ici un peu, mais normal c’est un pavé. Non ! Ce qui m’a gêné ce sont les (trop) nombreuses pages de descriptions.

Oui je vous entends déjà : Ouai Yannick il est jamais content, pas assez de descriptions et blablabla… Et j’en passe. Mais là ! Il ne manque que la couleur de la culotte de la princesse.



Bon en dehors de cela, je vous ai dit que c’est un bon livre, non ? Je ne l’ai pas dit ? Attendez je regarde…

Effectivement c’est un très bon livre, pardon !

Nous avons là la création de tout un monde/univers, de A à Z. Sérieux c’est du très bon travail.

Il y a un peu de politique, d’intrigue, ça c’est le moindre.

Non ! L’auteur nous offre tout un monde accès autour des dieux. C’est le moteur de ce livre, entre autre de la vengeance.

D’ailleurs, en parlant de la vengeance, nous n’en avons que quelques brides dans le livre. Nous en savons plus à ce sujet en lisant la 4ème de couverture. Peut être dans le tome 2…

Mais revenons à la religion. L’auteur ne nous offre pas qu’un panel de dieux, mais aussi la philosophie qui en découle. C’est très intéressant. Et en lisant, on se dit mais c’est bien sûr, c’est d’une logique, d’un bon sens.



Les personnages sont également très bien travaillés, on y sens le temps passé pour leur créer toute une vie afin qu’il puisse y avoir une interaction. J’attends même le tome 2 pour en savoir plus sur certains personnages.



Comme je le disais c’est un très bon livre. Il se lit facilement, le style de l’auteur est fluide. Il nous distille son histoire au fil des pages. Je voyais où il nous emmenait, mais c’est la façon qui est plaisante.

Il y a des changement de rythme qui parfois me faisaient tiquer, mais ça c’est perso, rien à voir avec la qualité.



Alors pour les fan de fantasy épique, je vous le conseille vivement, ça vaut le coup !
Lien : http://www.prose-cafe.fr/leb..
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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Je dois avouer que quand j’ai vu que le livre faisait 800 pages j’ai eu un peu peur en me disant que soit j’allais adorer et tout dévorer d’un coup, soit j’allais mettre énormément de temps à le lire. De la page 1 à la page 800 on ne peut pas lâcher ce livre tellement on est happé dans cette histoire.



Déjà je dois le mentionner: la couverture de ce livre est superbe et nous donne déjà très envie de plonger dans l’histoire. Elle me fait un peu penser à Game of Thrones !



L’écriture est simple et pourtant riche et poétique. Azaël maîtrise son sujet et ça se voit: pas besoin de descriptions à rallonge ou d’utilisation de mots ultra pompeux, c’est simple mais efficace et pourtant il y a un petit quelque chose en plus.



On sent qu’une réelle recherche a été faite que ce soit par la lecture d’autres livres de fantasy mais aussi de l’art et de la mythologie. Les personnages semblent réels, humains et réalistes. Ce livre reprend beaucoup de traits classiques de la fantasy comme par exemple un groupe de personne s’unissant pour empêcher un empereur diabolique de prendre contrôle du monde, mais c’est fait de manière très intelligente tout en apportant une touche de fraîcheur.



Ce récit est aussi très bien rythmé ! Sur un pavé de 800 pages on pourrait se dire qu’y a bien des moments qui vont traîner en longueur et bah non même pas, même les passages plus « calmes » sont captivants, les pages défilent et on ne voit pas le temps passer.



Franchement les seuls 2 défauts que je donnerai à ce livre c’est que certains noms (de personnages, de lieux…) peuvent être assez difficile à prononcer, mais c’est assez courant dans le monde de la fantasy et on s’y repère vite; et mon deuxième défaut c’est que la suit n’est pas encore sortie !



Je pense que ce livre peut aussi être un bon livre pour commencer dans la fantasy adulte ou la fantasy épique.



Azaël Jhelil fait partie de ces auteurs de talent qui va nous sortir de belles pépites et qui peut devenir un grand du genre ! Plusieurs fois j’ai vu qu’il était comparé aux grands noms tels que Tolkien, et c’est justifié !
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Profitant d'une petite pause dans mes lectures sentimentales, j'ai choisi de me consacrer à un genre que je n'ai pas souvent l'occasion d'explorer, à savoir la fantasy, et mon dévolu a été jeté sur l'Oeuf de Tanglemhor qui m'a intriguée par la noirceur et la cruauté de son univers…



Tout commence lors de la prise de pouvoir impitoyable de Krûl, Premier vindicateur et prophète auto-proclamé du dieu de la Vengeance. Semant la mort et la destruction dans son sillage, annihilant peuples et villages entiers, le semi-lacertys ne recule devant rien pour asseoir sa domination et revendiquer son dû. Et quel meilleur moyen d'affermir son autorité que d'anéantir les derniers vestiges de la rébellion en s'appropriant non seulement l'ultime citadelle de l'Alliance mais également la fille du plus puissant et respecté des paladins ? Mais c'était sans compter la ténacité des hommes de la Marche, y compris celle d'une princesse dont la loyauté et le courage parviendront à tenir tête au plus redoutable des opposants. La Résistance parviendra-t-elle à raviver les braises de la révolte et à récupérer son héritage ? Et que représente donc ce trésor si précieux aux yeux du terrible Empereur ?



Indéniablement, ce premier tome a toutes les qualités nécessaires pour envoûter son lecteur et l'attraper dans ses filets démoniaques. L'aura ténébreuse que dégage le récit s'accorde à la perfection avec les notes d'espoir qui percent à travers ses voiles sanglants, créant ainsi un équilibre parfait entre la résignation et la lutte. Nous sommes rapidement entraînés par le mouvement imposé par l'histoire, et quand bien même nous tenons à prendre de la distance, nous nous retrouvons invariablement empêtrés de nouveau dans les affres de la guerre et de la désolation. À vrai dire, chaque chapitre nous présente une nouvelle histoire grâce à différents points de vue qui nous dévoilent les nombreux autres conflits qui règnent dans l'ombre. Cette immersion toujours plus profonde dans le récit est réellement impressionnante et démontre toute la complexité de cet univers abyssal qui ne semble pas encore prêt à divulguer tous ses mystères… à notre plus grand plaisir.



En effet, l'univers est d'une richesse insoupçonnée, attestant ainsi de l'investissement réel de l'auteur dans son ouvrage. S'il est nécessaire de se familiariser avec l'environnement pour bien comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire, la carte et les lexiques relativement complets suffiront amplement à combler nos lacunes et à adopter les terres du Levant. Néanmoins, s'il existe une chose qui m'a définitivement conquise, c'est la plume de l'auteur. Raffinée, dotée d'une rare élégance et d'un charisme indubitable, elle a immédiatement su atteindre mon âme de lectrice. Son habileté assure non seulement une expérience de lecture des plus agréables mais aussi une proximité troublante avec le récit. Les événements se dessinent sous nos yeux jusque dans leurs moindres détails et nos émotions vibrent au son des cris de douleurs, de rage et de désespoir. Suspendue à son extrémité, je n'ai pu qu'admirer le talent de l'auteur et me laisser porter par son histoire.



Dédions les quelques lignes restantes aux personnages qui, bien que nombreux, brillent par leurs singularités comme par leurs différences.



Commençons tout d'abord par notre jeune héroïne Oriana, fille du duc Cyriac de la Marche et princesse de Trogine. Armée d'un courage inattendu, dotée d'un sens de l'honneur inébranlable et d'un tempérament un brin rebelle, la force de caractère de la jeune femme nous invite immédiatement à la prendre sous notre aile. Oriana est un protagoniste auquel il est très aisé de s'attacher, notamment grâce à son côté naturel qui nous permet de nous en approcher au plus près. Et s'il existe un autre personnage tout aussi attractif, ce ne peut être que Meldaïn, alias l'Ombre, qui nous régale par son audace teintée de malice et son charisme insolent. Tout comme Oriana, il possède une détermination sans faille et l'obéissance lui est une notion tout à fait inconnue. Je me suis donc rapidement liée à ce duo pétillant, d'une fraîcheur et d'une spontanéité délectables.



Mais la richesse n'est pas uniquement l'apanage de l'univers dessiné par l'auteur. En effet, les personnages foisonnent au sein des pages, formant un groupe à la fois hétéroclite et énigmatique. Si certains protagonistes se découvrent au fil de l'aventure, d'autres demeurent indéchiffrables, faisant alors jouer notre imagination et défiant nos attentes. Quoi qu'il en soit, c'est un véritable plaisir de rencontrer de nouveaux visages tout au long du récit et d'apprendre à les connaître. Nous avons ainsi l'ardent et fidèle capitaine de la garde Joivaire ou encore l'inébranlable Masque noir dont la carrure ferait pâlir le plus robuste des paladins. Malheureusement, il me faudrait bien plus qu'une dizaine de lignes pour présenter l'ensemble des personnages et je ne peux donc que vous inviter à faire leur connaissance par vous même afin de mieux les apprivoiser.



Pour conclure, ce premier tome nous propulse impitoyablement dans des abîmes creusés par l'horreur et la souffrance partiellement éclairés par la flamme vacillante de l'espoir. Avec une plume d'une extraordinaire souplesse, l'auteur nous amène aux confins de son univers et nous gratifie d'une aventure des plus intéressantes dont il nous tarde d'en connaître la suite…
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Dans le milieu de l'auto-édition, ce roman fait figure d'OVNI pour plusieurs raisons :

Déjà, il est très audacieux de proposer un livre de plus de 500 pages en fantasy quand on ne s'appelle pas George Martin et qu'on n'a pas de lectorat fidèle, et c'est d'autant plus vrai dans l'auto-édition puisqu'on n'a pas l'appui d'une maison d'édition pour "garantir" une certaine qualité et s'occuper de la promotion. "L'oeuf de Tanglemhor" en fait 800, et ce n'est que le premier tome, autant dire que le risque d'être découragé avant de lire la première ligne est bien présent et qu'il peut faire beaucoup de tort à l'envol de ce texte (qui le mérite pourtant AMPLEMENT, mais on va y revenir).

Ensuite, c'est un roman extrêmement ambitieux dans sa construction, son univers, sa multitude de personnages et de trames narratives : là aussi, ça risque de restreindre le public visé puisque les amateurs d'imaginaire ne sont pas tous friands de dark fantasy et d'histoires aussi complexes.

Mais surtout, je suis absolument épatée par la qualité de ce texte : sans comité de professionnels et malgré la taille impressionnante du livre, tout est extrêmement soigné du début à la fin. Le style, le rythme, la cohérence, l'orthographe, la couverture : je n'ose pas imaginer le travail de titan qu'il a fallu pour écrire puis remanier ce texte, je suis très, très impressionnée du résultat. S'il fallait encore une preuve que auto-édité ne signifie pas amateur, ce roman résume tout.



Mais bref, parlons un peu du contenu. Je ne vais pas m'aventurer trop loin dans l'histoire, qui est bien trop dense pour être présentée en quelques lignes : on est dans de la fantasy de haut vol, qui sent bon les jeux de rôles et les contrées éloignées, et qui a le mérite de présenter des personnages attachants et en relief. J'avoue avoir mis un peu de temps pour prendre mes marques et rattacher les différentes trames narratives entre elles, mais dès que tout s'est clarifié, le voyage s'est déroulé sans aucune difficulté, avec énormément de plaisir et de longues sessions de lecture passionnée.



La plume est très agréable : un vocabulaire soutenu mais pas dans la démonstration, plutôt élégant et au service de l'histoire, qui nous replonge dans la narration classique des grandes épopées de fantasy, des dialogues savoureux (parfois un peu longs, mais qui servent de coupure agréable entre deux grosses scènes d'action), bref on sent une grande maîtrise de la langue à travers ce roman (j'ai déjà dit que j'étais impressionnée ?).

Mention spéciale aux notes de bas de pages, qui m'ont ravie tout au long du livre : elles décalent et allègent le ton du roman, en rajoutant des pointes d'humour inattendues et bienvenues. (Pour le coup, j'aurais probablement préféré la version papier parce que c'est toujours un peu fastidieux de naviguer avec les notes de bas de pages en numérique, mais c'est un détail).



En tout cas, je ne peux que recommander L'Oeuf de Tanglemhor et saluer la prouesse d'écriture et d'édition qu'il représente. J'ai hâte de lire la suite, et je ne m'inquiète pas pour la qualité qui sera évidemment au rendez-vous. Le seul bémol que je pourrais soulever, c'est que quitte à découper l'histoire en plusieurs tomes, je les aurais fait un peu plus petits pour mieux savourer chaque partie (et j'espère qu'il y aura un résumé au début du tome 2, parce qu'il y aura du boulot pour tout relire !). Quoiqu'il en soit, si les pavés ne vous effraient pas, n'hésitez pas une seconde, le voyage est un délice !
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Certains mets se mangent sans faim, certains livres se lisent sans neurones. Ce n’est certainement pas le cas des bons romans d’heroic fantasy, qui incitent le lecteur à faire preuve d’imagination, de réflexion, d’une ouverture d’esprit particulière, notamment dans le cas où il s’agit de suivre la narration d’un auteur aussi inspiré. Dès les premières lignes, Azaël Jhelil nous emmène au pas de course dans un univers foisonnant de terres et cités peuplées de créatures diverses nées de son imaginaire fertile ou empruntées au creuset des légendes et mythes. Haletant, le ton est donné, le temps aussi (trois tomes copieux en perspective, de quoi ripailler un bon moment), haletons donc sans vergogne, inutile d’économiser ou de bouder son plaisir. Filons à la suite de ces héros contraints de mener une lutte sans merci contre un monstrueux sang mêlé reptilien porteur d’une idéologie immonde dont on a très vite envie d’avoir la peau mais dont on sait que cela prendra des pages et nécessitera moult ruses et retournements de situations (donc haletons en arrière, sans risque inutile). Les personnages, comme le vocabulaire créé, sont peaufinés, ciselés, brillants. Les péripéties surprenantes rendent difficile le lâcher de livre.

PS : "les larmes des Aëlwynns", "l'Oeuf de Tanglemhor"...Quel plaisir de découvrir ces nouveaux auteurs qui relèvent brillamment ce genre littéraire dans la lignée de leurs dignes prédécesseurs...

What ? We don’t need an other hero ?… Ben si.

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L'Œuf de Tanglemhor est le premier tome d'une saga de Fantasy épique qui en compte sept. J'ai lu ce roman de 500 pages d'une traite, en trois soirées à peine ; c'est dire s'il m'a captivé ! Il est admirablement bien servi par la plume de l'auteur qui est toujours très juste dans le rythme et dans la précision du vocabulaire : la vox populi veut que les romans auto-publiés soient le fait d'auteurs qui n'ont pas le talent pour être édité, ce premier opus est la preuve éclatante du contraire !

Une autre très belle réussite de ce roman tient dans les personnages, particulièrement consistants et crédibles. On s'attache très vite à eux, aux protagonistes comme aux antagonistes. On ne devrait pas, parce qu'on en perd un certain nombre d'entre eux dans des circonstances tragiques dès ce premier tome : c'est l'un des points forts du roman de nous tenir toujours en haleine, que ce soit par inquiétude pour des personnages auxquels on s'est attaché, ou qu'en raison des multiples rebondissements que connaît l'intrigue. L'auteur nous mène par le bout du nez et - même si on l'appréhende - on se plaît à adorer cela.

Ce n'est pourtant pas la plus belle réussite de l'auteur, qui parvient à nous faire vivre des émotions intenses, quelles que soient leur nature : on tremble, on frémit, on s'exalte ! Toute la palette des sens est exploitée et l'immersion est totale, grâce à l'utilisation de courtes descriptions au cœur de l'action. L'auteur est en ce sens redoutable d'efficacité.

Bien sûr, l'oeuvre fait preuve de quelques défauts :

la première tient dans un certain manque d'originalité. L'intrigue est extrêmement classique : une communauté d'aventurier se crée et se met en quête d'une relique perdue dans un endroit inaccessible, bien gardé par un empire maléfique...

L'univers lui-même n'échappe pas à la critique en déployant toute la panoplie des créatures développées par JRR Tolkien : orcs, elfes, nains, ogres et trolls, notamment. Heureusement l'auteur a su s'écarter un peu les modèles originaux en proposant des variantes bienvenues et en ajoutant une race d'hommes-lions. Surtout, son univers s'avère bien moins manichéen que celui de son maître : en Tanglemhor, ce n'est parce qu'on est orc ou ogre que l'on est mauvais de nature et certains d'entre eux rejoindront la communauté ; la plupart des protagonistes connait une part d'ombre non négligeable.

La partie romance de ce premier tome est à mon sens la plus ratée, avec une princesse rebelle qui s'éprend d'un Robin des bois à la ténébreuse bogossitude, sur l'air de "Je t'aime, moi non plus" : plus cliché, tu meurs !

Mais tous ces petits défauts, très courants en Fantasy, ne doivent pas vous rebuter : l'univers est riche et foisonnant, véritable kaleidoscope à la Star Wars, mâtiné du réalisme à la Game of Thrones. Le prologue et les deux premiers chapitres sont un poil indigestes - à cause précisément de cette richesse - mais à partir du troisième, la lecture de l'Œuf de Tanglemhor est un vrai régal, que je vous recommande très chaudement !
Lien : https://www.philippe-aurele...
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Attention, le résumé reste bien loin de ce que vous pouvez imaginer !

Lorsque j'ai lu ce dernier, je me suis dit " ouais, ça peut être pas mal". Et bien c'est plus que ça, c'est carrément dingue !

Pourquoi ? Parce que tenez-vous bien, tout à était pensé, inventé, revu... Oubliez la réalité en ouvrant ce bouquin. Oubliez tout ce que vous savez, que ce soit nos religions, nos coutumes ou encore nos unités de mesures ! En tout cas, pour ma part, moi qui n'ait pas une très grande culture générale, j'ai tout de même été happé par ce monde complètement nouveau, dans lequel on sent que l'auteur y a passé énormément de temps et d'investissement !

En somme, c'est comme si on mettait réellement un pied dans un endroit complètement, (je dis bien complètement) inconnu ! Cela peut faire peur, en réfréner plus d'un, mais l'histoire et ce monde créé en vaut vraiment la chandelle !



Comme quoi, il n'y a pas besoin de passer obligatoirement par une maison d'édition pour être vraiment bon, je tiens à le dire.



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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Amateurs, amatrices de fantasy "traditionnelle" : ceci est pour vous !



Vous vous régalerez de cet appel à l'aventure qu'est le premier tome de cette saga auto-éditée qui n'a définitivement rien à envier aux œuvres publiées par les canaux officiels.
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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Azaël Jhélil m’a contactée pour rendre un service de presse sur son livre, L’Œuf de Tanglemhor, sous-titré Chroniques des secondes heures de Tanglemhor … J’ai accepté avec plaisir, touchée de sa confiance.

L’auteur a un parcours sans doute atypique qui l’a emmené de la faculté de droit à la gendarmerie et se dit amateur d’histoire et de mystique comparée, dans une posture qui le pousse à « puiser dans les mythes classiques et les œuvres contemporaines le souffle de la Résistance qui anime sa plume ». Il présente son livre comme « un petit pavé immersif » à l’intention des amateurs de fantasy… 799 pages à lire en une dizaine de jours donc… ! Le livre est dédié à la mémoire des héros de la Résistance ; cette posture est le nœud thématique du récit…



Dès le prologue, l’immersion est complète dans un univers foisonnant étrangement daté… C’est plutôt bien écrit même si la suite s’annonce complexe. Heureusement pour moi, ce monde proche des jeux de rôle m’est assez familier…

Un enlèvement, une évasion, une poursuite, des enjeux de pouvoirs, des malédictions, une prophétie, une cour des miracles, des trafiquants, des voleurs, des brigands, des alliances et des trahisons, une guerre et des actes de résistance, des rencontres et des jeux de séduction, des personnages typiques mais attachants (l’Ombre et le Dame de la Marche)… tels sont, entre autres, les ingrédients de ce livre, à la fois attendus et sans surprise et revisités avec bonheur. Azael Jhélil tisse en filigrane la grande solitude des héros « perdus au cœur d’un univers de désolation ».

Il s’agit d’une lutte entre le bien et le mal : les méchants de l’Empire ont des noms étranges porteurs de menace (doloristes, « putréducteurs », « vindicateurs », « semi-lacertys », « Bourreaux de Qraasch », « émissaires de la Douleur », « bouchers du Grand Dévoreur », légion fantôme, assassin rouge…) et les gentils de l’Alliance des appellations évocatrices parfois plus familières même si certaines sont inventées (fées, sylphes, ondines, dryades, elfes, farfadets, nains, gnomes, « sanchaïms », vitalistes, « rrênkinas »…). Les héros principaux sont de beaux personnages, travaillés en profondeur avec un large éventails de sentiments.

L’auteur a su créer un véritable monde avec sa civilisation, ses codes, ses peuples, ses langues, ses cultures, ses littératures, ses religions… Les notes de fins apportent d’insolites précisions ; parfois, leur lecture donne l’impression que ce sont des paragraphes qui figuraient dans la narration, mais qui ont été enlevées pour alléger le texte initial.

Azaël Jhélil a choisi une trame narrative en alternance de points de vue qui se met peu à peu en place, devenant addictive, au gré de nombreuses péripéties. Certains passages traduisent un certain engagement, un regard critique et réaliste, intelligent mais cynique, comme si l’auteur utilisait son monde de fiction pour mettre en lumière ses idées sur notre société : « je résiste. Je résiste mais je ne sers aucune autre cause que la mienne. Car toutes les « grandes causes » finissent par être accaparées par des ambitieux, des politiques qui, aussi bien intentionnés qu’ils soient, finissent immanquablement par rétablir les lois de la faim, du mépris, de la suffisance, de l’injustice… »

J’ai adoré les références disséminées dans le récit, qu’elles soient littéraires, musicales ou autres ; je ne peux résister à donner ici l’exemple de la chanson du célèbre aède gallièke Aznouvar-le-fort, « comme ils disent… » ; l’auteur s’amuse aussi à recréer des pièces classiques, comme Priape ou le mariage de dupes. Il réécrit avec habileté dans sa fiction des problématiques historiques, sociétales, économiques ou politiques récentes ou contemporaines, sur le pouvoir, l’altérité, la colonisation, l’esclavage…



Naturellement, l’influence de Tolkien est omniprésente dans les personnages, les contextes et circonstances…

À la lecture de ce long roman, véritable pavé, j’ai aussi retrouvé l’univers médiéval et fantastique des jeux vidéo de type World of Warcraft que j’avoue avoir beaucoup pratiqué… J’y ai même retrouvé la manière de s’exprimer entre joueurs : ainsi, les passages dialogués criés sont en lettres capitales ! Les armées, par contre, sont organisées sur le modèle romain, mais certains combats se terminent par la mort et la destruction d’un monstre, une sorte de « boss » ce qui rappelle encore et toujours le monde virtuel des jeux vidéo. Personnellement, j’ai trouvé les scènes de batailles, de bagarres et de combats un peu longues et j’ai pu sauter quelques lignes, mais je reconnais qu’elles sont plutôt bien chorégraphiées et donc très visuelles. Cependant, même si j’ai préféré le déroulement plus fluide des autres péripéties, j’ai souvent survolé aussi certaines descriptions quand la surabondance de détails nuit à la libre expression de l’imaginaire du lecteur.



Car, selon moi, ce livre pêche par sa longueur… Surtout si l’on considère que l’action s’y déroule sur environ quatre mois seulement.

Ce roman est très bien écrit ; les dialogues sonnent juste. Mais c’est très long, avec des passages digressifs, ou que l’on prend d’abord pour des digressions avant de comprendre comment et pourquoi ils se rattachent à la trame narrative ; je prends ici pour exemple le retour dans le récit du Sanchaï survivant du massacre des lunes noires... Le recours aux récits enchâssés, lorsque les différents personnages de la conjuration apprennent à se connaître et se racontent à tour de rôle, est habile mais alourdit encore la trame narrative.

J’ai toujours gardé à l’esprit que ce livre est le premier tome d’une série qui s‘annonce donc très, très longue ; dans ce premier volet, l’action principale autour de la quête pour retrouver l’œuf de Tanglehmor et accomplir la prophétie commence à s’organiser vraiment au chapitre 20 seulement, soit vers la moitié du livre ; c’est dire combien la mise en route est lente et laborieuse avant la constitution de l’équipe hétéroclite de la Conjuration de Tanglehmor qui occupe à elle seule toute la première partie ! Ce livre ressemble assez à un tome d’exposition, en fait… Personnellement, je pense que chaque partie pourrait constituer un tome à part entière, la première pour la mise en place de la conjuration, la seconde pour le voyage maritime vers les terres australes, chacune gardant son titre.

Par ailleurs, je m’attendais à trouver une carte de ce monde qui aurait mieux permis de se repérer dans la géographie des espaces inventés.



En conclusion, je recommande ce livre aux amateurs du genre, ceux qui ont pu venir à bout de grandes œuvres de fantasy sans s’essouffler en route. Je retiendrai surtout la qualité de l’écriture, belle et maîtrisée et l’immense travail que représente un tel projet.

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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Un premier tome qui commence fort, même je dirais très fort. L'auteur nous plonge directement dans le vif du sujet. Il possède le don de captiver ses lecteurs dès les premières pages. Sa plume est fluide, envoûtante, entraînante ... Il possède son propre style d'écriture qui m'a conquise. Il a su façonné son propre univers, riche, complet et bien élaboré . Il a écrit une histoire passionnante avec une intrigue qui nous fascine. Il a créé des personnages authentiques, crédibles hauts en couleur auxquels on s'attache. J' ai aimé la diversité des peuples, des 'races", je ne m'attendais pas à en trouver certain dans un tel rôle, j'ai été agréablement surprise . Le récit est vif, dynamique, rytmé entre les présentations, les descriptions, les actions, les rebondissements. Il est pimenté par du suspense, bien alimenté par des dialogues. Les personnages ne manquent pas de répartie pour le plus grand plaisir du lecteur. De plus le récit est consistant sans pour autant nous assommer de détails insignifiants . Lorsque je lisais, je vivais ma lecture, toutes les scènes prenaient forme dans mon esprit. Seul un grand écrivain peut nous offrir un tel spectacle! Je suis passée par une multitude d'émotions, la peur, le soulagement, le chagrin, la joie...L'auteur est un incroyable conteur, un créateur de génie qui nous offre un GRAND roman de fantasy . Un roman unique qui sort du lot, qui se distingue de ses confrères. Un grand merci à l'auteur de m'avoir fait voyager et de m'avoir permis de découvrir ce 1er tome. Vit ma hal.
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Je tiens tout d'abord à remercier Azaël pour sa confiance et sa gentilesse, et pour son ouvrage, foutu condensé d'originalité, bestiaire & bestial !



Nom d'un myrmidon.



Comment peut-on avoir autant d'imagination ? Ça me sidère. Et comment les maisons d'éditions peuvent-elles passer à côté de telles merveilles, d'un tel manuscrit ? Ça aussi, ça me sidère. Parce que l'Oeuf de Tanglemhor, c'est (de base) une jolie briquette de 800 pages, aujourd'hui découpée en plusieurs volumes, et ce afin d'éviter les malaises consécutifs à une mise en apnée de sauvegarde : qui n'a jamais retenu son souffle à l'approche de la mort d'un personnage apprécié, imaginant que ça allait peut-être le sauver, comme si l'auteur de cette fourberie allait vous prendre en pitié ? Manque de bol (ou véritable chance) Azaël n'en possède absolument aucune, de pitié.



" Depuis l'aube des temps, les lûëndi avaient constaté trois choses : la première était que l'union faisait la force, la deuxième, que les grands courent très mal en zigzag et la troisième, qu'une artère fémorale saigne autant qu'une carotide. "



J'ai crié, mordu (ou presque) ma liseuse, battu des jambes, des bras, des mains, avec des petits moulinets paniqués, ulcérée que j'étais par les retournements de situations absolument imprévisibles et en cascade ! Et alors pas de censure ni de pincettes. Soumets-toi au règne du prophète, ou crève. Et bon sang : c'est la force même de ce récit ! L'aura du Chevalier parfait et intouchable... Mais, tu ris ou quoi ?! Pas de ça ici ! On parle de l'armée de Krûl, prophète du dieu de la Vengeance & du grand Dévoreur ! Ton chevalier, il lui bouffe le coeur.



Mais tu sais ce qui rend ce livre encore meilleur ? La narration, presque autant que les personnages que l'on découvre à tour de rôle (et souvent lors de cocasses situations !), mais également la qualité et la richesse du vocabulaire utilisé, l'humour (absolument grisant entre deux coups de lame !) et tant de choses encore ! Les petites joutes verbales, absolument succulentes !, le dynamisme qui nous pousse à vibrer - que dis-je, à suer et trembler de concert avec nos protagonistes, au rythme des tambours de guerre et du sang encore chaud, inondant le pavé. Et bon sang, on en parle de ce monde, des Terres du Levant ??



" Je résiste. Je résiste mais je ne sers aucune autre cause que la mienne. Car toutes les grandes causes finissent par être accaparées par des ambitieux, des politiques, qui aussi bien intentionnés qu'ils soient, finissent immanquablement par rétablir les lois de la faim, du mépris, de la suffisance, de l'injustice. "



Et que dire de l'intrigue (élaborée sans jamais tomber dans l'inexorable complexité !) mais surtout de la quête qui se dessine dans ce premier volume, si ce n'est qu'elle sent bon (ou qu'elle empeste, tout dépend du point de vue après tout...) la Folie ? C'est succulent. Les Terres du Levant sont à l'agonie, et tout repose sur les épaules de nos protagonistes sur lesquels l'ombre de la main du dieu de la Vengeance plane... silencieuse, vicieuse... traitresse.



L'Oeuf de Tanglemhor, c'est une épopée médéviale et fantasy sanglante qui ne pourra que ravir les fans du genre, ainsi que les lecteurs les plus avertis. C'est une véritable pépite aux rebondissements, à l'action, aux personnages, et au monde !, d'une richesse et d'une qualité insoupçonnée, absolument époustouflante.



Ne pas le lire, c'est passé à côté d'un véritable trésor.



VIT MA HAL !
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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Ce livre en e-book est commercialisé à un prix raisonnable, surtout pour 800 pages de lecture. Les éloges étant dithyrambiques, je me le suis procuré en prévision d'un moment où je serais à court de lecture en profitant d'une promo à 0,99 €uros.

J'ai eu des difficultés à m'accrocher pendant la première centaine de pages, ensuite je me suis habitué au style et j'ai continué sans trop attendre du livre, on veut absolument classer ce livre en "dark fantasy", je trouve que le style d'écriture ne restitue pas cette atmosphère, les personnages n'ont pas de profondeur et la narration ne facilite pas l'immersion dans l'univers proposé, l'humour potache dont les nombreuses notes de bas de page sont agrémentées ne m'a pas d'avantage accroché.



Globalement ce livre ne m'a pas satisfait, en tournant la dernière pas j'avais le sentiment de n'en avoir rien tiré, une lecture sans subtilité qu'on oublie rapidement et dont on peut se passer sans remord.

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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Il était une fois, un grand méchant, mais alors, vraiment méchant, tellement méchant qu’il était tout puissant. Il balayait tout adversaire qui osait se manifester. Il régnait en maître absolu, toute résistance écrasée ! Toute ? Non ! Un village d’héroïques… Heu ! Non ! Je me trompe d’histoire ! Reprenons ! Un héroïque voleur, appelé l’Ombre, s’en prit à l’auto-proclamé « empereur du Levant », le semi-lacertys. Il réussit à s’introduire dans l’antre du monstre des monstres, la Tour-sans-Entrée, pour lui dérober l’Œuf d’où il retirait sa puissance. Notre voleur a-t-il su le conserver alors que toutes les forces de l’empire étaient à ses trousses ?



Pendant ce temps, le semy-lacertys, l’empereur cruel et sans pitié, tout aux forces du mal dévoué, acheva sa conquête, écrasant les derniers valeureux combattants qui affrontaient des forces innombrables appuyées par des magiciens de types « nécromants » qui transformaient les vivants en « sans-vie » qu’ils contrôlaient comme de viles marionnettes sans âme.



Une très jolie demoiselle, Oriana de son doux prénom, issue d’une famille de paladins, lui échappa. Elle tentait de trouver des résistants qui puissent lui apporter leur soutien pour vaincre l’immonde empereur du Levant. Lui, le Premier vindicateur voulait l’épouser ! Aussi n’était-il pas prêt à renoncer à cette grande beauté.





Avertissement :



Si vous n’aimez pas :

- des gentils, des braves, des bons qui meurent… ou à qui il arrive des bricoles (très) désagréables ;

- les bouquins de plus de 200 pages ;

- les sagas qui se poursuivent durant plusieurs tomes ;

- les mondes complexes avec un (très) grand nombre de personnages, de dieux, de localités ;

- les descriptions pointues ;

- un vocabulaire précis et recherché ;

- une histoire qui n’est pas terminée à la fin de l’ultime page de ce (pourtant très gros) tome…



Alors, passez votre chemin, vous n’aimerez pas ce pavé de près de 800 pages (avec des petits caractères)…



Si vous aimez :

- découvrir un monde dans lequel foisonnent les descriptions, des personnages variés, des dieux nombreux et de multiples endroits… Bref ! un authentique univers ;

- des scènes de bagarres, de combats, de batailles ;

- des dialogues variés ;

- de l’humour et de l’angoisse mêlés ;

- des méchants qui peuvent être gentils et des gentils mais pas toujours…

- de vrais traîtres et de faux traîtres…

Alors, ce roman est fait pour vous !





Critique :



Attention, je vais pousser un grand coup de gueule (bouchez-vous les oreilles) !



Dommage qu’un auteur tel qu’Azaël Jhelil doive recourir à l’autoédition. Cette saga devrait figurer au catalogue d’un grand éditeur français. Pourquoi toujours aller chercher des écrivains anglo-saxons dont les textes ne sont pas nécessairement bien traduits et dont les histoires manquent parfois d’originalité, quand on considère la qualité de plume d’un auteur tel qu’Azaël?



J’ai commandé l’exemplaire papier sur Amazon.fr, qui l’imprime et le livre en à peine quelques jours, et j’ai été ravi par la qualité d’impression et charmé par la couleur du papier et son côté agréable au toucher (pour moi, ce ne sont pas des détails, j’y attache de l’importance).



Petit regret : ce pavé est tellement énorme que j’aurais préféré le voir subdivisé en 2 tomes !



J’aime vraiment la maîtrise de la langue française dont fait preuve l’auteur. On sent une solide culture classique (latine à coup sûr, grecque possible) ainsi qu’un homme qui a dû jouer aux jeux de rôle et qui a été perverti par «Le Seigneur des Anneaux» et «Le Trône de Fer» entre autres… Ceci étant dit, ce n’est pas une resucée de ces monuments de la fantasy. C’est une histoire dans un monde original même si trolls, orcs, ogres, nains, gnomes,… s’y retrouvent… Mais attention aux clichés qui vous viennent à l’esprit lorsqu’on vous parle d’ogres, trolls et orcs, notamment ! Vous risquez d’être surpris dans la distribution des rôles de cette superproduction !



Je n’ai pas su lire l’histoire d’une seule traite. J’ai marqué des pauses en lisant d’autres ouvrages (beaucoup) plus courts avant de poursuivre ma quête de l’Œuf ! Ce n’est pas pour autant que je m’ennuyais, c’était tout simplement parce que l’histoire est tellement dense qu’il m’est arrivé d’avoir besoin de souffler pour mieux reprendre, mû par la curiosité.



Et maintenant, il va falloir attendre la suite… Pas trop, j’espère, de crainte d’avoir oublié les trois quarts d’ici à sa parution. En tout cas, je veux être le premier à me l’acheter !

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Chroniques des secondes heures de Tanglemho..

Clairement, je n’ai qu’un seul mot à dire: Woaw. Ce premier tome est si bon, si excellent que j’en sui bouche bée. J’ai adoré du début à le fin. Tout y est: les personnages, l’ambiance, le monde, la mythologie que l’auteur à crée, tout est parfait. Le roman est accompagné des plusieurs annexes que je trouve très intéressant. C’est la premier fois que je lis un roman de Fantasy écrite par un auteur français aussi incroyable. Je vous recommande tellement ce roman. Je remercie encore l’auteur pour m’avoir fait découvrir sa merveille.
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Service presse via SimPlement.pro.



Amateur d’histoire antique et de mystique comparée, Azaël Jhelil a suivi des études de droit avant de devenir officier de gendarmerie. Les polars, c'est le travail. Alors c'est par la Fantasy qu'il choisit d'exprimer son goût pour les fresques épiques, inspirées des images de la mythologie classique ou des oeuvres contemporaines de Howard, Tolkien ou Yoshikawa (entre autres). (source : Babelio)



Avec une plume fluide et dynamique, l'auteur nous entraîne dans un univers de fantasy riche, bien travaillé et complet où les personnages nous sont présentés avec précision. Ils sont authentiques et on apprécie de les suivre tout au long du récit dans leur quête de résistance face à l'ennemi. Les nombreux peuples, leurs us et coutumes, les descriptions, les actions ... tout est mené avec attention, dynamisme et sans fioritures. Dans une première partie, l'auteur permet aux protagonistes de faire leur entrée dans leur récit et ainsi de définir le rôle de chacun pour la deuxième partie qui met en avant la stratégie pour faire face à l'envahisseur et les premières actions pour y parvenir.



L'intrigue est passionnante avec de nombreux rebondissements et un suspense à fleur de peau. C'est une histoire empathique, une aventure avec une diversité de peuples tels que zombies, paladin, sorciers, démons... On n'a pas le temps de s'ennuyer, il est appréciable de se laisser immerger dans cet univers maîtrisé où à chaque chapitre on doit appréhender de nouveaux venus, des péripéties en cascade, avec beaucoup d'humour et d'émotion. C'est un roman très précis, complet et écrit avec efficacité. Cela a été une grande aventure pour moi, très originale et vraiment appréciable.
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Bien. En quelques critiques tout a été dit par d'autres, plus cultivés que moi.

Je n'ai pas le don de l'analyse aussi, je m'en tiendrais au ressenti.



L'opus nous entraine, à la suite d'une compagnie hétéroclite, dans une quête épique dans un univers où s'affronte le bien et le mal. Rien de très original.

Les personnages, s'ils ne peuvent renier une filiation classique, sont pétris dans l'argile des jeux de rôles et on sent qu'ils ne demandent qu'à mener leur propre existence aux hasard d'un jet de dés. Ça, c'est assez plaisant.

Le livre agréable à lire, rédigé de belle manière ( Comme Tolkien) et contraste avec le genre au vocabulaire souvent simpliste, manque peu être un peu d'humour (comme Tolkien) , dans le récit, mais se niche dans les notes de bas de page, plaisamment.

L'univers ressemble finalement assez à notre monde et c'est en cela que j'y ai trouvé de l'intérêt. Secouez un peu la Terre, retournez-la, et vous la reconnaitrez. Secouez la encore en mélangeant bien les époques pour éviter que ça attache, et vous retrouverez nos bonnes vieilles civilisations.

De ce fait, les propos deviennent d'intéressantes critiques de notre monde et les élans philosophiques, les clichés sectaires, les abus religieux, prennent tout leur sens et toute leur saveur.

J'ai hâte de savoir comment Azaël Jhelil va se dépatouiller d'une société guerrière matriarcale !



Finalement, la seule vraie critique négative de poids... serait qu'il est difficile à tenir en main en gardant les chèvres et aurait gagné à être partagé en deux volumes. Un problème d'auto-édition sans doute. Avec le second tome, il serait bon de le partager en...en trois comme pour Tolkien.





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