Basile de Bure

Je tiens à remercier version femina pour le choix de ce livre qui m'a beaucoup parlé car j'ai travaillé quelques années dans un SPIP (Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation).



Dans ce récit autobiographique, Basile de Bure, jeune journaliste habitué aux beaux quartiers de la capitale va se voir proposer par l'association APSF l'animation d'un atelier d'éducation aux médias auprès de personnes condamnées par la justice à effectuer des TIG (Travail d'Intérêt Général). Le jeune homme va alors se confronter à une réalité inconnue jusqu'alors et cette expérience va rapidement faire voler en éclats tous ses aprioris.



Après cinq années au sein de l'APSF qui ont beaucoup apporté à l'auteur, Basile de Bure a décidé de recontacter certains des tigistes rencontrés pour mieux comprendre les parcours de vie et les épreuves vécues par ces jeunes avant et après leur condamnation.



Je recommande grandement la lecture de ce récit car Basile de Bure a su par son enquête aborder assez simplement la question des peines en France et offre un regard souvent méconnu de la justice et de la réinsertion qui a pourtant un rôle important dans la lutte contre la récidive.

« Pour les quelques génies que nous connaissons, combien de sacrifiés ? Qu'est-ce qui peut bien faire la différence ? Le talent ? Le travail ? La chance ? Probablement un peu des trois. » (p. 26) Pour répondre à cette question, le journaliste décide de suivre pendant un an l'équipe des moins de 15 ans d'un club de football en région parisienne, le Red Star de Saint-Ouen. De vestiaires en entraînements en passant par tous les week-ends de matches, Basile de Bure s'attache à Jhon, Nadir, Esaïe, Mahamadou, Sean, Anis et à tous ces gamins qui vivent pour le football. Leur scolarité est rarement réussie et leur vie familiale rarement simple, mais avec pudeur et acharnement, ces petits prodiges du ballon rond donnent tout sur le terrain. Ils écoutent leur entraîneur, Foued, et acceptent ses règles, sa discipline et sa rigueur. « Je commence à comprendre l'exigence de Foued : à ses yeux, son équipe est la meilleure d'Île-de-France, et c'est avec les meilleurs qu'il faut être le plus dur. » (p. 127)



Ces jeunes s'accrochent à leur objectif et à leurs crampons : les deux pieds sur terre, oui, mais la tête déjà dans les nuages. Pourquoi ne seraient-ils pas le nouveau Zidane ou le nouveau Mbappé ? Ils donnent le meilleur face aux recruteurs des grands clubs qui écument les matches pour alimenter leurs centres de formation et composer leurs futures équipes. « Grâce à la densité des populations, à la diversité de ses origines et à un tissu de clubs amateurs sans équivalents, l'Île-de-France a la réputation d'être le plus grand vivier de jeunes joueurs au monde, au même titre que la mégalopole Rio – Sao Paulo. » (p. 35) Les jeunes du Red Star sont en compétition, mais ils sont amis, soudés et comprennent les sacrifices qu'ils font au nom du ballon rond. Pour eux, le football, c'est au-delà du jeu et du sport. « Je veux en faire mon métier. Jamais je ne pourrai jouer pour le simple plaisir. » (p. 260)



C'est avec beaucoup d'émotion et de tendresse que j'ai lu ce reportage au long cours. Basile de Bure offre un ouvrage très humain et très touchant. Comme lui, on s'attache à ces petits gars, à cette génération 2004 qui, comme d'autres avant et après elle, espère une meilleure vie grâce au football et au stade. « En fait, si je ne signe pas, je pense que j'arrêterai le foot. » (p. 203)

Dans ce percutant récit autobiographique, dont le titre est emprunté à une phrase du morceau
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Basile De Bure nous livre de son expérience en tant que journaliste, chargé d’animer des stages probatoires ou TIG(travaux d’intérêts généraux), un récit documentaire détaillé et très suivi. Ces ateliers d’éducation aux médias s’adressent à des jeunes ayant commis des infractions, leur permettant ainsi d’exécuter leur peine, tout en bénéficiant d’un suivi favorisant leur reinsertion.

Je recommande particulièrement cet ouvrage, courageux et source de réflexion, à tous ceux désireux de mieux comprendre le parcours de ces jeunes , d’apprécier les efforts fournis par les équipes judiciaires, chargées de les encadrer et de les amener à la compréhension de leur peine, pour leur éviter la récidive et la prison.

D’autre part, le cheminement de l’écrivain, issu quant à lui d’un milieu bourgeois parisien, est exemplaire. Confronté à ces jeunes qu’il s’attaché à mieux connaître et à suivre, il nous propose une analyse perspicace de notre société, qui porte sa part de responsabilité vis-à-vis des plus démunis, souvent issus de l’immigration, et pour lesquels trouver sa place, passe souvent par la marginalisation ou l’infraction.

Plutôt habituée aux fictions, j'ai eu envie de sortir de ma zone de confort et découvrir ce livre. Et ce fut une très bonne découverte que je conseille à tous les fans de foot ! Un thème que je connais un peu puisque j'ai joué plus jeune en club (équipe féminine). Merci encore à Babelio et Flammarion pour cette opportunité.



J'ai passé un excellent moment avec ces jeunes d'une quinzaine d'année, qui ont tous pour rêve de passer pro.



L'écriture de Basile de Bure est fluide et restranscrit bien les faits de match ainsi que les émotions des joueurs, tout cela avec beaucoup de bienveillances.



Avec ce livre, on découvre l'envers du décor: le recrutement dès le plus jeune age, la pression sur ces jeunes que ce soit des recruteurs, des coachs ou même de leurs familles. Mais ce récit rappelle surtout la difficulté de devenir pro et à quels points ces jeunes sacrifient une bonne partie de leurs jeunesses au football. En effet, beaucoup d'appelés mais peu d'élus au final et ils sont tous conscients de cela



J'ai aussi beaucoup aimé voir que malgré la compétition pour avoir leur place, ces jeunes restent solidaires et ont beaucoup d'amitiés les uns envers les autres.



C'était chouette d'avoir mis quelques photos des joueurs à la fin du livre. J'espère que d'ici quelques années, on retrouvera quelques uns dans le monde pro.

Immense coup de cœur pour "Que le destin bascule "!



Dans ce récit, Basile De Bure s'interroge et nous interroge sur la délinquance. Qu'est-ce qu'un délinquant? Naît-on délinquant? Est-ce la société qui crée les délinquants?



Pour nous aider à nous forger une opinion, le journaliste nous offre en miroir son histoire et celles de jeunes délinquants rencontrés lors d'ateliers d'éducation aux médias dispensées dans le cadre de TIG.

Né du bon côté, issu d'un milieu privilégié ces rencontres vont être un électrochoc pour celui qui ne s'était jamais la question de l'origine des délinquants.



Cet électrochoc, on l'a également en découvrant des êtres humains derrière des actes réprimés par la loi. On est choqué, scandalisé, atterré à la lecture de certains parcours de vie, ceux de Baya et Gabriel m'ont particulièrement scandalisée.



Le tout est extrêmement bien écrit et devrait permettre une ouverture des esprits en tout cas devrait permettre des débats dans un pays qui prône l'égalité des chances sans être dans la mesure de l'appliquer.



Le titre, véritable injonction est également un souhait cher à Basile de Bure de réveiller les consciences et faire évoluer les mentalités dans l'espoir de faire bouger les choses.



Un livre à mettre dans toutes les mains.

Sans Babelio et Flammarion, jamais je n’aurais lu ce livre ! Donc avant tout, merci ! J’ai postulé pour ce livre parce que j’ai des fils footeux à la maison, parce que je travaille avec des adolescents qui se voient de plus en plus marcher dans les traces de M’Bappé et qui s’imaginent déjà en haut du podium (ah non, c’est vrai : il n’y en a pas vraiment dans ce sport !!!). Mais niveau foot, autant le dire : je n’y connais rien !!!

Ainsi, mon premier point sera positif : j’ai appris des choses. J’ai découvert certains fonctionnements : les « transferts hors période » qui ne peuvent pas jouer à plus de deux par match, les différents types de contrats au moment d’intégrer un centre de formation…

Mais n’étant pas une passionnée, les récits de match m’ont ennuyée. J’ai par ailleurs trouvé que c’était répétitif, et il ne me semblait pas y avoir un fil conducteur. On passe facilement d’un joueur à l’autre, sans s’attarder de façon approfondie sur sa personnalité, son histoire. Je n’ai ainsi pas réussi à me familiariser avec ces jeunes joueurs. Heureusement qu’il y avait quelques photos à la fin pour me les rendre plus réels ; j’ai d’ailleurs trouvé dommage que certaines photos prises lors du shooting de fin d’année et décrites par Basile de Bure n’apparaissent pas.

Par contre, j’ai aimé lire le plaisir qu’avait eu l’auteur à connaitre ces garçons, j’ai aimé découvrir l’attachement qu’un coach pouvait ressentir. Ce récit respire la bienveillance ! Ces jeunes ne sont jamais présentés de façon négative.

J’ai aussi aimé changer d’avis sur la maturité dont ces sportifs, à peine sortis de l’enfance, doivent faire preuve. Et je ne les envie pas ! Je savais que la pression était forte, mais pas à ce stade, pas à leur niveau : ce n’est pas qu’une pression des recruteurs, des coachs, des parents… C’est une pression du temps ! Si je devais représenter ces jeunes footballeurs, je le ferais avec une balle au pied et les yeux rivés à leur montre. Les semaines défilent et l’espoir s’amenuise, des équipiers sont choisis tandis que d’autres continuent d’attendre. Le bonheur pour ceux qui réussissent se confronte à l’envie... Je ne sais pas si, en lisant ce livre, autant de footeux souhaiteraient toujours percer !

L'auteur nous parle de sa rencontre avec "l'autre France": ces jeunes qui n'ont pas la chance d'être accompagnés par un entourage qui connait les codes de la société, ou tout simplement d'être nés avec le bon patronyme et la bonne couleur de peau.

Un livre très instructif et une prise de recul sincère d'un membre des "bien nés".

Merci à Basile pour cet excellent ouvrage !

Un document très intéressant écrit par le journaliste Basile de Bure.

Il a animé pendant plusieurs années des stages d'éducation aux médias dans le cadre de TIG (travaux d'intérêt général). Le livre présente à la fois la grande humanité du système judiciaire de probation, ses difficultés, une évocation de l'enfance favorisée de l'auteur, contrepoint de celle des jeunes présentés dans le texte. Il livre surtout des portraits très beaux et très durs de ces jeunes confrontés à la justice. Le déterminisme social, l'éducation, la pauvreté, le manque de repères mais aussi beaucoup d'espoir et la grande diversité et richesse de leurs parcours. Quand on est professeure en Rep et zone prévention violence depuis 15 ans, cela ne peut que nous parler et donne envie de s'engager encore davantage. Je vous le conseille !

Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile ? chante le groupe IAM



Une interrogation qui illustre parfaitement cet essai, très joliment écrit par Basile de Bure, journaliste, issu des beaux quartiers, qui se retrouve un peu par hasard et malgré lui, à animer des ateliers de TIG.



Les TIG, on en entend parler dans les films mais finalement, on n'en sait pas grand-chose. On a cette image, de jeunes en train de ramasser des papiers....mais n'y a t-il que ça, qui sont ceux qui en bénéficient ? Est-ce une solution contre la déliquance ?



Une passionnante enquête du côté des jeunes, de leurs problèmes, de leur regard sur la justice, la police, leur vie .....Mais également du côté des magistrats, des institutions, qui manquent de moyens, et qui pourtant proposent des solutions, autres que l'incarcération.



Un casier pour une bêtise peut impacter tout un avenir....comment essayer de changer ça ? Ces différents portraits apporteront de nombreuses réponses.

Un constat violent qui fait réfléchir sur l'égalité des chances.....A lire, sans attendre.

Un immense merci à Babelio, pour cette superbe découverte et aux éditions Flammarion.

Passionnant, c'est le premier mot que j'avais envie d'écrire lorsque j'ai terminé ce livre. Étant passionnée de football j'avais beaucoup d'attente en ouvrant ce récit. Et je dois dire que je ne suis pas déçue et mieux encore je suis conquise. Basile de Bure, l'auteur qui est également journaliste nous entraîne dans le monde du ballon rond et plus précisément au cœur d'un club mythique, celui au maillot vert avec l'étoile rouge : le Red Star. On va découvrir l'équipe des U15 de la saison 2018/2019.

J'avais l'impression de suivre la saison d'une équipe de ligue 1, c'était tellement riche, touchant et captivant.

Parce que oui le football est magique, il a ce pouvoir de créer un engouement tel qu'il nous permet d'oublier le quotidien, c'est une échappatoire. Je dirai même un exutoire en tant que supportrice.



Lorsque l'auteur décrit les matchs de cette équipe, on ressent une ferveur, les descriptions des gestes techniques ou l'implication de ces jeunes joueurs permettent de s'imaginer aisément au stade Bauer. J'avais l'impression d'entendre le speaker annoncé la composition et de répéter derrière lui Emin- Esaïe Israël Anis Alex - Nasim Al Amin Jhon – Aiman Mahamadou Sean.

On s'attache à ces jeunes, Foued l’entraîneur qui ne laisse rien passer et en même temps, il sait pertinemment l'impact qu'il peut avoir sur eux et la pression qu'ils peuvent déjà ressentir à leurs âges. Ce livre permet de rappeler que les étapes pour devenir un footballeur professionnel sont longues, elles peuvent être semées d’embûches. Il y a énormément de travail derrière, les nombreux entraînements, les matchs et aussi le travail scolaire.



Lors de ma lecture j'ai appris de nombreuses choses comme les différents contrats qui étaient proposés par les centres de formation et j'ai pris conscience que le football pour ces jeunes était un métier pas seulement une passion. Qu'être U15 était un moment charnière dans la réalisation de leurs rêves, c'est l'étape avant les centres de formation.



J'ai aimé la mise en avant de certains sujets qui sont tellement importants dans notre société comme le débat sur l'identité, l'homophobie ou le football business. L'écriture est fluide, passionnante et dynamique. J'espère pouvoir lire à nouveau cette plume.



J'ai aimé les anecdotes de l'auteur qui m'ont rappelé des souvenirs comme le match du 31 mai 2002 de l'équipe de France, il nous décrit comment il a réussi à suivre le match des bleus face au Sénégal alors qu'il était en cours de SVT, je me souviens que j'étais en cours de maths et j'avais réussi également à suivre le match avec la peur que le prof me confisque mon matériel.



Pour finir, merci pour ce récit, j'ai la chance d'allée au stade depuis plus de vingt ans et depuis quelques années je ressens moins l’implication des joueurs, l'amour du maillot, mais en lisant ce récit j'ai l'espoir de revoir un jour le football que j'aime. Et j'espère moi aussi voir ces joueurs sur les pelouses de ligue 1 ou ligue 2.