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Citations de Beate Klarsfeld (47)


Quelle différence entre un nom et un prénom privés de leur date et lieu de naissance et un état civil complet ! Ajoutez la date de naissance et vous avez l’âge : la silhouette s’arrache au néant et prend forme. Avec le lieu de naissance, elle existe tout à fait, contre la volonté de tous les faussaires de l’histoire ; vous obtenez trace de son passage sur la terre : un extrait d’acte de naissance, une déclaration de décès.
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On ne doit pas respecter un chancelier parce qu'il est chancelier, mais parce qu'il est un homme respectable.
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Le dimanche, j'ai pris mon train. Mes trois cents tracts sur papier léger étaient cachés dans la doublure d'un petit sac de voyage. Il était rempli de victuailles, en particulier un camembert dont l'état avancé ferait, je l'espérais, reculer n'importe quel douanier trop consciencieux.
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Les heures consacrées à la politique se juxtaposent au travail domestique. Je n'ai aucun mal à passer instantanément de l'un à l'autre. C'est avec la même conscience professionnelle que je lave le linge sale de la famille et celui de l'Allemagne.
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Un orphelin de ses deux parents déportés m'a écrit un jour que, dans son enfance, le seul moyen qu'il avait trouvé pour créer un contact avec ses parents avait été de retenir le plus longtemps possible sa respiration, presque jusqu'à l'asphyxie, pour s'imaginer avec eux quand ils furent gazés.
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Ils (les parents de Beate Klarsfeld) n'étaient pas nazis, mais ils avaient voté Hitler comme les autres et ne se reconnaissaient aucune responsabilité dans ce qui s'était passé sous le nazisme. Quand ma mère et ses voisins discutaient, ils en venaient toujours à pleurnicher sur l'injustice de leur sort et à évoquer le souvenir des chers objets disparus dans la tourmente. Jamais un mot de pitié ou de compréhension à l'égard des autres peuples, surtout pas des russes, qu'ils critiquaient âprement.
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Dès janvier 1942, Kiesinger pouvait lire ou entendre Thomas Mann qui, via la BBC, lançait des appels désespérés au peuple allemand et lui révélait l'atroce vérité sur la façon dont les nazis assassinaient les juifs :
Janvier 1942. - "La nouvelle paraît incroyable, mais ma source est bonne. A ce que l'on m'a rapporté, de nombreuses familles juives de Hollande, à Amsterdam et dans d'autres villes, sont plongées dans une profonde tristesse ; elles pleurent la perte de leur fils, victimes d'une mort affreuse. Quatre cents jeunes juifs hollandais ont été déportés en Allemagne afin que l'on expérimente sur eux des gaz toxiques. La virulence de cette arme de guerre, chevaleresque et essentiellement allemande, véritable arme de Siegfried, a fait ses preuves sur ces jeunes hommes de race inférieure. Ils sont morts...
Septembre 1942 - " A aucun degré la rage de les tourmenter ne s'est arrêtée. A l'heure actuelle, on en est arrivé à l'anéantissement, à la décision, empreinte de démence, d’exterminer complètement la population juive d'Europe."
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Je ne m’en sentais pas du tout responsable en tant qu’individu, mais, en tant qu’élément même infime du peuple allemand, je prenais conscience de responsabilités nouvelles. Ai-je eu la tentation de nenplus être allemande ?
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Je suis surtout chercheur des âmes juives disparues dans la Shoah
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Je me suis rappelé ce dernier tract de Hans et Sophie Scholl, cet ultime appel : à qui s'adressait-il ? À nous tous, c'est à dire à chacun de nous : « Une fois la guerre finie, il faudra par souci de l'avenir châtier durement les coupables pour ôter à quiconque l'envie de recommencer jamais pareille aventure... N'oubliez pas non plus les petits salopards de ce régime, souvenez-vous de leurs noms, que pas un d'entre eux n'échappe ! Qu'ils n'aillent pas au dernier moment retourner leur veste et faire comme si rien ne s'était produit. »
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Oui, parfois, il est utile que certains aient raison avant tout le monde, parce que l'histoire est imprévisible, parce que l'histoire est ce qu'en font les hommes, qu'ils soient de bonne ou de mauvaise volonté; Et au "triomphe de la volonté" funeste peut répondre une volonté humaine et bienveillante. Arno Klarsfeld
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En 1999, devant le monument des volontaires juifs au cimetière de Bagneux, le général Brothier a déclaré : « La liste de ces étrangers qui sont tombés en se serrant autour de moi serait trop longue à établir ; mais, je l'ai déjà dit et je ne me lasserai jamais de le redire, le premier nom qui figure sur cette longue liste est celui d'un jeune Juif de vingt-cinq ans tombé héroïquement dans la Somme en s'opposant aux chars de Rommel. Il s'appelait Goldstein et, tant que j'aurai un souffle de vie, il y aura une place pour Goldstein dans mon cœur. » Le 28 mai 1943, Philippe Pétain décorait Wilhelm Goldstein de la Médaille militaire à titre posthume, ne pouvant ignorer qu'il était juif, et ce alors que la police arrêtait et livrait aux Allemands des nourrissons : un des paradoxes de Vichy, pour qui les Juifs morts au combat étaient valeureux, et les enfants juifs des éléments potentiellement dangereux dont il fallait se débarrasser.
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– Je ne tolère pas qu’un ancien nazi puisse devenir chancelier. Je l’ai giflé pour le marquer et pour faire savoir au monde entier qu’il y a des Allemands qui refusent cette honte.
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Comme historien, au lieu d’une mémoire floue, tronquée, mutilée, abîmée, dénaturée, bafouée, j’ai pu imposer une mémoire authentique, restituée, réhabilitée, précise et fidèle.
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Il s’agit d’un drame de la civilisation occidentale… Il s’agit d’un drame de la nature humaine ouvrant de terribles perspectives sur l’infinie capacité de l’homme « civilisé » à faire le mal.
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La réunification est naturelle et souhaitable ; de plus, elle est inévitable… Nous voulons une réunification pacifique qui permette à l’Allemagne sans armes nucléaires d’être l’indispensable pont entre l’Est et l’Ouest.
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La Shoah ne doit pas représenter seulement des millions de victimes, mais une victime, plus une victime, plus une victime, afin que soient restitués à chacune d'entre elles son état civil, son itinéraire, sa dignité; qu'elles soient extraites de l'oubli et de l'anonymat pour que, d'objets de l'histoire, ces noms redeviennent des sujets de l'histoire.
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Les faits peuvent toujours être interprétés mais, en modifiant les faits pour atteindre un but, on nie l'évidence et on travestit le passé.
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Ceux qui oublient le passé se destinent à le revivre. C'est le sens du cri lancé avec tant de courage par Beate Klarsfeld. Pour réveiller l'opinion publique qui dort, en Allemagne et ailleurs. Cette voix témoigne. Et rien ne la fera taire. Car c'est la voix de la vérité et de la morale. (Roger-Gérard Schwartzenberg, L'Express)
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Le personnage que j'incarne est bien plus grand que moi, je le sais. En moi, il y a du noir de Barbie, ou de Kiesinger; il y a du gris de ceux qui, par indifférence ou par lâcheté, se résignent, par exemple, à l'impunité des criminels nazis ou à la répression de Prague. Il y a également le « blanc cassé » de ceux qui ne se résignent pas à tout cela et à bien d'autres excès tout aussi scandaleux, mais qui se contente de signer des pétitions pour apaiser leurs consciences révoltées. Pourtant, ce qui compte, ce sont les actes, blancs ou noirs, et le choix des principes qui mènent inexorablement à agir blanc ou noir. On peut très bien être un homme de valeur et s'égarer à suivre des principes qui conduisent à des actes noirs. Une fois engagé, le destin de chaque homme est figé par ses actes. Il devient blanc, noir ou gris, peu importe la teinte originelle de l'âme.
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