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Critiques de Belinda Bauer (114)
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Arrêt d'urgence

On a là un page turner dont je n’ai pas vu défiler les pages. Une fois que je devais interrompre ma lecture, je regardais ce que j’avais dévoré avec étonnement en me disant “déjà?”.



Si cela est dû à l’intrigue prenante, ca l’est aussi grâce au personnage de Jack qui apparaît dès la première scène et que je voulais voir se débrouiller. Jack est l'aîné d’une fratrie de trois. Alors que leur voiture tombe en panne, leur mère enceinte, leur demande de patienter dans la voiture le temps pour elle de téléphoner mais son retour se fait attendre et les trois enfants partent à sa recherche. C’est par la police qu’ils vont être recueillis car leur mère, il ne la reverrons pas. Leur père tombera dans la dépression. Nous retrouvons Jack à 15 ans, avec un père absent, il doit prendre soin de ses soeurs quitte à voler de la nourriture. Jack est un frère soucieux de ses soeurs et veut éviter la séparation par les services sociaux alors tout le monde doit sauver les apparences et faire croire à l’illusion de la présence d’un adulte dans la maison .



Du côté de la police, la recherche d’un cambrioleur qu’ils appellent Boucle d’or se mêle à la recherche d’un tueur. 



Lors d’une intrusion anodine pour de la nourriture, Jack tombe sur ce qu’il croit être le couteau qui a servi à tuer sa mère. Mais qui va croire un gamin de 15 ans avec de maigres preuves ? et surtout comment Jack pourra attirer l’attention de la police sans celle des services sociaux?



Les pages défilent donc, on s’attache à Jack, on veut le voir s’en sortir. Jack est hanté par ce qui est arrivée à sa mère, se demande comment il aurait pu la sauver. 



C’est un thriller à l’intrigue efficace et aux scènes assez minutieusement décrites, notamment celle d’intrusion dans les foyers, qui font froid dans le dos. 



Tout s’enchaine rapidement, c’est bien huilé et accrocheur. 





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Arrêt d'urgence

Je découvre l'écriture de Belinda Bauer dans Arrêt d'urgence. L'intrigue est intéressante et bien menée, on est dans un policier plus que dans un thriller à la française. On retrouve, malgré la noirceur de l'intrigue, l'écriture à l'anglaise qui intègre un peu de "burlesque" et des moments de délicatesse intéressants. J'ai clairement été agréablement surprise par ce roman et par l'autrice et cela fait du bien de pouvoir lire un thriller comme celui-ci.
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Arrêt d'urgence

Un jour d’été torride dans le sud de l’Angleterre. Jack, un garçon de 11 ans, est assis dans une voiture en panne, sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute. Il attend le retour de sa mère partie téléphoner à la prochaine borne afin d’obtenir des secours. Jack est avec ses deux petites sœurs, Joy âgée de 9 ans et Merry 2 ans dans son siège auto. En quittant la voiture sa mère lui a donné la consigne de veiller sur elles. Un bon départ pour ce roman policier, bien anxiogène, avec ces enfants abandonnés sur une autoroute, ce qui ne vaut pas mieux que d’être abandonné au milieu de l’océan. Bien sûr on devine que la maman ne reviendra pas et que leur vie a changé pour toujours.

Trois ans après, Jack est toujours en charge de ses sœurs, le père à la dérive ayant quitté le domicile. Il se débrouille comme il peut pour s’occuper de la petite famille, en se cachant des voisins et en vivant de vols dans les alentours. Par hasard, il comprend ce qui est arrivé à sa mère, Eileen Bright, et va chercher à découvrir toute la vérité sur cette disparition qui le hante.



Les premiers chapitres sont conçus comme une mise en place de l’action.

Après le récit des événements réels sur l’autoroute vont alterner des chapitres exposant la situation, trois ans plus tard, de différents personnages dont on ne sait pas ce qui les relie :

- le traumatisme de Jack qui revit constamment la scène initiale sur l’autoroute, dans ses cauchemars, ce que j’ai trouvé original.

- la présentation de Catherine et Adam, un couple où règne une certaine anxiété, elle enceinte et lui souvent absent pour son travail.

- la description d’une équipe de flics croquignolesque : John Marvel tout frais arrivant dans le West Country – région au sud-ouest de l'Angleterre – suite à une mutation pour un manque de résultat dans les affaires criminelles à Londres. Il est entouré de Rice, une femme qu’il dédaigne, de l’inspecteur Parott et de l’officier de police Reynolds.

- la mise en place d’une souricière occupée par Reynolds et Elisabeth Rice, afin de tenter de coincer un voleur surnommé Boucle d’Or.



Ensuite tous ces chemins, ces époques et ces personnages vont finir par se rejoindre. Le lecteur a déjà lu environ 200 pages... C’est long mais cela vaut la peine, les différents fils de la trame vont bientôt former une toile permettant de résoudre l’affaire. La fin du roman est prenante et je n’ai plus eu de doute sur l’intérêt de cette lecture.



Au départ j’ai été gêné par des phrases qui sonnaient désagréablement. Par exemple :



« Elle se redressa dans le lit en grognant, tandis qu’une succession de gargouillis intempestifs se déclenchaient sous le poids de son ventre occupé, et elle chassa le chat du lit. »



D’accord, Catherine est enceinte et veut chasser ce maudit animal, mais c’est plutôt mal relaté !



Autre exemple, là c’est l’inspecteur Parott qui est ainsi décrit :



« Parrott était extrêmement maigre – ou il portait un uniforme extrêmement grand. Marvel n’aurait su dire ce qu’il en était au juste, mais il estima qu’il pourrait glisser une bouteille de lait ans le col de ce gars sans qu’il ait froid au cou. »



Je pense, sans en être sûr, que la traduction a été trop littérale, sans se préoccuper suffisamment du rythme des phrases. La qualité du scénario méritait une mise en musique d’un niveau supérieur et plus de notes de bas de page quand c’est utile, par exemple pour expliquer le nom du bébé de Louis, l’ami de Jack : « Baz. Le Bazster. Bazman. Baz Baby Bunting. »



Heureusement la lecture de la 2ème moitié du livre devient bien plus fluide. Tout s’est mis en place : l’auteure, la traductrice, Jack, l’inspecteur Marvel, et le lecteur que je suis, ont fini par trouver l’harmonie !

Les reproches sont mineurs. C’est un bon roman policier et un bon roman tout court. J’ai aimé retrouver une ambiance à la Dickens (cité par l’auteure plusieurs fois). La vie des gamins dans la maison avec tous les journaux amassés a bien mobilisé mon imagination. Les personnages sont savoureux, bien décrits. Je verrais tout à fait une adaptation en bande dessinée ou en film. L’humour est bien présent et je me suis délecté des remarques de Marvel, exprimées dans son for intérieur :



« – Vous aimez les chats ? demanda Marvel.

– Oh, je les adore ! s’écria-t-elle, ses yeux écarquillés le fixant d’un regard à la fois enthousiaste et étrangement déstabilisant. Et vous ?

– Moi aussi, répondit Marvel.

Il détestait les chats – il ne pouvait pas souffrir ces petits cons hautains ; mais il faisait la pute pour soutirer des informations. Elle lui décocha un grand sourire. »



Ce qui est dit des couteaux, personnages à part entière du récit, est intéressant et donne une autre dimension à l’histoire, se tournant ostensiblement vers le fantastique :



« L’ormeau était un nuage d’orage tumultueux, capturé et dompté par le manche lisse et tiède qui épousait comme par magie la forme de sa paume. Son pouce effleura l’ergot serti d’un diamant et le couteau sembla s’ouvrir ! Comme s’il savait que Marvel le souhaitait, il exauça son vœu avant même qu’il ait exercé sur lui la pression perceptible. Aucune hésitation. Aucun accroc. Aucune friction. La lame jaillit telle une créature vivante, attentive à son moindre désir. Dentelée d’un côté, incurvée de l’autre jusqu’à la cruauté. »



Par cette lame, la littérature jaillit et nous touche au meilleur moment du récit.



J’ai aimé écrire cette chronique et recommande ce livre malgré les quelques faiblesses signalées. Je remercie l’équipe du site Babelio ainsi que les éditions Belfond pour cet envoi et pour cette lecture originale à l’ambiance british, généreuse avec les personnages, sans surenchère de violence gratuite. Ce n’est pas un roman policier hyper compliqué au niveau de l’enquête mais c’est mieux que ça, tout se tient et sans à-coups, les petits ruisseaux du départ arrivant naturellement à la conclusion. Avec Jack, on réfléchit à la difficulté de survivre après un tel traumatisme. Un livre qui va prendre sa place dans ma bibliothèque avec sa belle couverture bleue et blanche, et qui restera dans ma mémoire.



Le livre a pris encore plus d’intensité quand j’ai découvert que Belinda Bauer s’était inspirée du meurtre d’une femme enceinte, Marie Wilks, sur la M50 en 1988. Un crime qui n’a jamais été élucidé... La littérature est bien plus puissante que la réalité, mais ça on le savait !

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Et sur le blog Bibliofeel, retrouvez les illustrations, photos personnelles en lien avec le livre et autres illustrations.
Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Arrêt d'urgence

" Arrêt d'urgence " est un polar signé Belinda Bauer et publié aux éditions Belfond dans la collection Belfond Noir en ce mois de juin 2020.

Belinda Bauer est une journaliste, scénariste et écrivaine britannique, auteure de romans policiers. Elle grandit en Angleterre et en Afrique du Sud. Elle a travaillé comme journaliste freelance puis comme scénariste aux États-Unis.



Août 1998. Cela fait déjà trop longtemps que le jeune Jack attend le retour de sa mère. La chaleur écrasante devient insupportable dans l'habitacle de la voiture. Ses deux jeunes sœurs Joy âgée de 9 ans et Merry de seulement 2 ans perdent patience.

p. 12 : " Cela faisait près d'une heure que le moteur avait toussoté et que la voiture avait fait une embardée, avant de s'arrêter en crissant sur la bande d'arrêt d'urgence de ma M5, l'autoroute du Sud. Plus d'une demi-heure s'était donc écoulée depuis que leur mère les avait laissés là pour partir à la recherche d'un téléphone d'urgence. "

Les trois enfants décident de sortir de la voiture pour aller à la rencontre de leur mère. Cette dernière, enceinte, aurait déjà dû revenir. Sous une chaleur accablante les enfants longent l'autoroute et s'approchent enfin de la borne d'urgence.

p. 21 : " Le combiné orange était décroché du socle et pendouillait dans le vide. [...] Jack eu un très mauvais pressentiment. Ce n'était pas normal du tout. "

3 ans plus tard. Catherine While, enceinte de huit mois, vit seule la semaine pendant que son mari Adam est en déplacement professionnel. Une nuit, elle est surprise dans son sommeil par des bruits étranges. Lorsqu'elle se rend dans la cuisine armée d'un vase, elle s'aperçoit que le cambrioleur qui vient de prendre la fuite lui a laissé un message...

p. 30 : " J'aurais pu vous tuer... "

Ne sachant si elle doit avertir son mari et la police, Catherine pense se faire une montagne de pas grand chose. Elle tait l'incident.

Les semaines passent et le jeune Jack comprend que sa mère ne reviendra pas. Leur père est anéanti. Jack, âgé de seulement 13 ans, prend la responsabilité de s'occuper de ses jeunes sœurs, incapable de concevoir l'idée d'être séparés par les services sociaux.

p. 82 : " Un matin - deux ans après que sa mère les avait quittés - son père était allé chercher du lait et n'était jamais revenu. Ils avaient attendu le lait pendant une semaine. "

Pour subvenir aux besoins de ses sœurs, Jack n'a d'autre choix que de voler. Mais le jeune garçon a une manière bien singulière d'effectuer ses cambriolages, s'attirant les foudres des services de police, incapable de résoudre ces enquêtes ! Mais ce qui ronge le jeune garçon au plus profond de lui c'est ce  sentiment de culpabilité de n'avoir pu sauver sa mère.

p. 178 : " Jack ne se souvenait pas d'une époque où il n'avait pas été en colère. La colère était toujours présente, comme quelque chose qui le démangeait. Parfois légère et maîtrisable, et quelquefois tellement monumentale et douloureuse que sa frêle carrure ne pouvait la contenir et qu'elle éclatait comme un furoncle, se déversant avec une violence, une amertume et une haine qui le laissait vidé. "

Mais qu'est-ce qui peut bien lier Catherine While et le jeune Jack ? Contre quoi ou contre qui tente-t'il désespérément de la mettre  en garde ? Comment l'inspecteur John Marvel va découvrir que la série de cambriolages n'est que la partie émergée de l'iceberg ?



Une lecture complètement addictive que je recommande vivement ! Coup de cœur !
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Arrêt d'urgence

confus pendant une centaine de pages en suivant plusieurs personnages dont on se doute qu'ils sont liés, mais l'explication tarde. A l'innverse en 70 pages plusieurs retournements de situation se succèdent. Un

peu d"équilibre aurait été bienvenu.

A noter que je lis cette auteure pour la première fois.
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Arrêt d'urgence

Dans une voiture en panne en pleine canicule sur l'autoroute trois enfants attendent leur mère partie à la recherche d'un téléphone, il ne la reverront plus vivante, quelques jours plus tard son corps sera retrouvé dans la nature lardé de coups de couteau.

Trois ans plus tard leur père a baissé les bras et depuis un an il est disparu, Jack qui a maintenant quatorze ans vit d'expédients afin d'éviter d'être séparé de ses deux sœurs plus jeunes, il vivent sous alimentés et hors de la société dans une maison à l'intérieur repoussant en prenant garde de soigner l'extérieur afin que le reste du monde ignore qu'ils sont livrés à eux même dans le plus grand dénuement.

Lors d'un cambriolage le garçon trouve un couteau qu'il est persuadé être l'arme du crime de sa mère et il devient obsédé par le fait de confronter le tueur …





Dans un premier temps, la première moitié du livre en fait, j'ai eu des difficultés à accrocher, l'écriture est plate et factuelle et les personnages sont tous présentés de manière négative, des enfants psychopathes, un inspecteur chef grossier, un inspecteur maniaque, sa mère médisante, une future mère inconstante et veule, franchement il faut aimer, d'autant que la cohérence avec le cadre n'est pas vraiment assurée, sans parler de la vraisemblance ! Cependant dans la seconde partie du livre l'écriture devient plus fluide, l'action démarre et les personnages s'humanisent.

L'autrice semble tenter de pratiquer un genre qu'elle ne maîtrise pas initialement, ensuite elle en revient à un style plus classique qui ne ménage aucune surprise et un peu simpliste. Les personnages sont assez superficiels et peu attachants et l'exagération dans leur description a presque un côté grotesque, peu de choses pour me plaire …





Un livre que j'ai eu des difficultés à terminer, au début l'écriture est plate avec un côté un peu décalé traité maladroitement, et lorsque la narration devient plus classique et même simplette tout suspens disparait, pas grand chose qui puisse m'intéresser, cependant nombre de lecteurs semblent avoir apprécié, à chacun de se faire son opinion donc …







NB : J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio que je remercie ainsi que Belfond l''éditeur.





PS : Au vu des étiquettes je me demande si nous avons lu le même livre, où est-il question de "magie" ou de "vie après la mort" ?
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Arrêt d'urgence

J’ai lu ce roman très rapidement, c’est un bon polar anglais avec des chapitres très courts un vrai page-turner comme je les aimes. J’ai trouvé que l’histoire était plutôt originale, trois enfants laissés seuls sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute pendant que leur mère enceinte est partie chercher un téléphone de secours … Mais elle n’est jamais revenue et est retrouvée assassinée quelques jours plus tard. L’intrigue se déroule trois ans après ces faits.



On retrouve donc quelques années après le drame, Jack l’ainé et ses deux soeurs, leur père étant parti chercher du lait un matin mais n’étant jamais revenu. Les trois jeunes ont réussi à se faire oublier par tout le monde et font en sorte de rester sous les radars de l’assistance sociale. C’est donc Jack qui s’est transformé en as du cambriolage, et qui est surnommé par la police locale Boucle d’Or, qui s’occupe de ramener à manger et qui a pris la responsabilité de la petite famille.



Tout se passe relativement bien jusqu’au jour où Jack lors d’un cambriolage trouve un lien avec le meurtre de sa mère. À partir de là, tout s’enchaîne, la police locale dirigée par un inspecteur de la criminelle mis au placard et par un autre à cheval sur les règles et avec un QI au dessus de la moyenne, s’est fait un point d’honneur à mettre la main sur Boucle d’Or, nous allons donc suivre leur enquête qui va forcément aboutir à la ré-ouverture de celle sur l’assassinat de la mère de Jack.



Au niveau du rythme, je n’ai pas été déçu, comme dit plus haut, les chapitres sont courts et rendent la lecture assez addictive. Par contre, il n’y a pas trop de suspens concernant le coupable et la fin aurait méritée un développement plus important. Il y a aussi quelques situations et dialogues qui ne font pas très réels ce qui est dommageable à l’ensemble. Mais bon, cela reste une belle lecture, un bon polar que je vous conseil.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Arrêt d'urgence

Ce roman s’ouvre sur une situation cauchemardesque. Une voiture en panne sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute du Devonshire. A l’intérieur, trois enfants, Jack, Joy et Merry, respectivement âgés de onze, neuf et deux ans, patientent sous une chaleur accablante : leur mère enceinte est partie chercher du secours. Les heures passent… Ils ne la reverront pas. Lorsque trois ans plus tard, accablé de chagrin et incapable de faire face à ses responsabilités, leur père les abandonne, Jack l’aîné fera tout pour protéger ses deux soeurs, leur éviter d’être séparés et placés en famille d’accueil. Pour cela, il commet de multiples cambriolages au cours desquels il a l’habitude de se poser quelques heures dans le foyer qu’il dévalise. Ainsi est-il surnommé par les forces de l’ordre « Boucles d’Or« . Lors d’une de ces excursions nocturnes, il pénètre chez les While, dont le mari Adam est en déplacement. Lorsque Catherine, l’épouse enceinte de huit mois, se réveille, elle trouve sur son chevet un couteau et une note « j’aurais pu vous tuer« … Dès lors, Boucles d’Or semble la harceler…



Les premiers chapitres sont terriblement addictifs : comme il est angoissant et émouvant d’imaginer ces trois bambins longer une autoroute en quête de leur mère alors que personne ne s’arrête pour leur venir en aide! Comment rester insensible à cet adolescent livré à lui-même dont les actes bien que répréhensibles servent une ambition des plus nobles : veiller sur ses deux jeunes soeurs et leur épargner les services sociaux ? Le jeune Jack fait irrésistiblement penser à un Oliver Twist des temps modernes: le panel d’émotions qui le caractérise, entre détresse, espoir, culpabilité et colère, le rend profondément attachant et crédible. L’indifférence générale du monde qui l’entoure provoque l’empathie du lecteur. A l’instar de Catherine While qui s’attache rapidement au jeune homme, le lecteur sera sensible à cet adolescent abandonné de tous, qui aime l’odeur des maisons car elles lui rappellent ce qu’était son propre foyer avant.



Si j’ai parfois trouvé que le dénouement de l’intrigue manquait de réalisme, le point fort de ce roman me semble être ses personnages car en plus de ces orphelins attendrissants, l’autrice nous dépeint une équipe de flic plutôt bancale, drôle à souhait et so british… L’inspecteur John Marvel, pur citadin débarqué de Londres, se voit rétrogradé dans la campagne anglaise pour avoir usé de méthodes peu orthodoxes. Arrogant, il s’offusque de devoir mené l’enquête sur un cambriolage futile, ne se doutant pas que celui-ci va l’entraîner sur les traces d’un tueur de femme enceinte… Une Souricière sera mise en place pour coincer Boucles d’Or, et ce foyer factice abritera un couple insolite, tenu par deux policiers que tout oppose… J’en souris encore… On se croit à plusieurs reprises empêtré dans une situation inextricable, mais quelques surprises et une petite dose d’action viendront à bout de cette enquête originale. Je ne pense pas que nous ayons là un livre inoubliable, mais plutôt une lecture assez émouvante et divertissante.



Je suis très reconnaissante envers le site Babelio et les Editions Belfond Noir pour m’avoir proposé la lecture de ce roman et m’avoir permis de découvrir une autrice que je ne connaissais pas.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Arrêt d'urgence

Même lorsqu’on lit beaucoup, il y a des auteurs qui sont encore de pures inconnus. C’est le cas de Belinda Bauer. Avant que Babelio ne me le propose en lecture, je ne m’étais jamais arrêté sur ses romans. Finalement, j’ai fait une halte … même si les polars m’effraient par leur légendaire lenteur. Résultat des courses : c’est bien un polar, même si c'est un peu moins lent (un chouya) que la plupart des romans du genre.



Au départ, on suit Jack et ses sœurs sur le long de la M5 qui sont à la recherche de leur mère. Une mère qui est allé en quête d’un téléphone de secours après avoir garé son véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence. C’était un début vraiment engageant et prometteur. Là je me suis dit : « Super, c’est un polar qui taquine un peu le thriller ». Puis, les choses ont dégénérées. Le polar et son ambiance bien distincte s’est lourdement installée. C’est devenu long, très long. - « Adieu le thriller ». - Mais je me suis accrochée. Il faut le reconnaître, l’histoire, en elle-même, n’est pas mauvaise. C’est l’environnement qui pèche.



Et dans cet environnement, il y a les personnages. Si je me suis bien attachée à Jack (gamin torturé, qui fait ce qu’il peut quand il peut pour s’occuper de ses sœurs orphelines), j’ai eu beaucoup plus de difficultés avec les autres. Notamment les inspecteurs chargés de l’enquête. Osons les mots : c’étaient de grands incapables. On aurait dit des caricatures. J’ai trouvé le tout relativement peu abouti, à la limite du grossier.



Ne fais pas du suspens qui veut ! L’auteure a essayé au départ, puis elle s’est perdu en conjoncture et a fini par complètement abandonner cette partie. Le but d’un roman policier, pour moi, est de mener ma propre enquête. Ici, c’est inutile : on vous sert le nom du meurtrier sur un plateau d’argent. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à trouver des preuves … un peu comme vous pourrez d’ailleurs. On est pas très regardant sur les règles, du moment qu’on atteint notre but !



Je l’avoues, honteuse et confuse (vraiment ?), j’ai fini par lire ce roman à travers. Oui, j’ai décidé de ne plus lire ces longs, trop longs, passages de narration qui ne servaient strictement à rien. Et devinez quoi ? Ça ne gêne en rien la compréhension du roman … c’est la preuve que ces passages sont inutiles et que le roman aurait pu être largement allégé.



Ensuite ! Oui, ce n’est pas fini …

Pourquoi, mais alors pourquoi cette fin ouverte ? Pourquoi ne pas achever notre calvaire et arrêter immédiatement le massacre ?

Il aurait fallut un bouton d’arrêt d’urgence à ce roman !
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Arrêt d'urgence

Bon roman noir



En général avec les romans noirs soit je suis happée dès les premières pages soit je reste en-dehors de l'histoire tout le long du livre. Avec Arrêt d'urgence, Belinda Bauer a su m'attraper dès le début et j'ai dévoré le roman en deux soirées.



Jack est dans une voiture avec ses deux petites sœurs, stationnés sur une bande d'arrêt d'urgence. La voiture est en panne et leur maman est partie chercher un téléphone. Mais cela fait plus d'une heure déjà et elle n'est toujours pas revenue. Le bébé pleure sans cesse. Alors Jack, 10 ans, décide de sortir de la voiture, de partir tous les trois à la recherche de leur mère. Ils ne la retrouveront pas...

Trois ans plus tard, Catherine, enceinte de 8 mois, est seule à la maison. Elle entend du bruit, quelqu'un s'est introduit dans la cuisine. Elle descend les escaliers et cherche l'intrus, en vain. Quand elle remonte dans sa chambre, elle trouve sur la table de chevet un couteau et un petit mot : "J'aurais pu vous tuer".

Est-ce Boucles d'Or qui s'est introduit chez elle ? Le fameux cambrioleur qui dévalise les frigos et dort dans les lits des propriétaires quand ils sont absents ? Celui qui échappe à la police depuis des mois ?



Trois intrigues parallèles qui finissent par se télescoper. Classique, mais ça fonctionne.

La majeure partie du roman m'a happée, totalement intriguée mais j'avoue que le rythme s’essouffle un peu sur la fin par manque de suspens.

J'ai tout de même fini le roman avec plaisir. L'intrigue devient différente mais reste palpitante.



Jack est un anti-héros que l'on adore. Quant aux autres personnages, s'ils n'attirent pas autant l'empathie que le jeune garçon, on a tout de même envie de voir ce qu'il va leur arriver, pourquoi, comment.

Les inspecteurs, caricaturaux à dessein, sont la bouffée d'air dont le roman avait besoin. Je retrouverais Marvel et ses comparses avec plaisir.



D'autres lecteurs semblent avoir relevé des incohérences, notamment avec le personnage de Merry. Enfant surdouée, victime d'un traumatisme, ses obsessions ne m'ont pas parues incohérentes.

Mais je sais que l'on a tendance à focaliser sur des détails lorsque l'on n'est pas totalement pris par une histoire. En ce qui me concerne, j'étais assez immergée dans l'intrigue pour ne pas relever certains points.



La plume est très agréable, je ne me suis pas ennuyée durant ces 397 pages et je retiendrai le nom de l'autrice que je ne connaissais pas.



Je trouve que la quatrième de couverture en dévoile juste un peu trop. Je conseillerai de ne pas lire le résumé de l'éditeur mais c'est principalement parce que je préfère garder quelques surprises quand je lis un roman noir.



Un bon roman noir, à lire.
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Arrêt d'urgence

Aucun intérêt !

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Arrêt d'urgence

Tout d’abord, je remercie BePolar et les éditions Belfond pour l’envoi de ce livre. D’entrée de jeu l’auteure nous plonge dans l’horreur avec une mère de famille qui tombe en panne avec ses 3 enfants sur un bord d’autoroute. Elle doit chercher un téléphone et de l’aide en laissant pour consigne à Jack de ne pas bouger et surveiller ses petites sœurs. Mais le temps passe et la mère ne revient pas … jack décide avec ses sœurs d’aller la chercher… en vain…

Quelques temps plus tard, on la retrouvera assassinée … Tout vole en éclat, la vie de famille explose et le père met les voiles également. A 13 ans, Jack subvient aux besoins de ses sœurs en cambriolant des maisons, il devient alors le « boucle d’or » recherché par la police … Jusqu’au jour où il pénètre chez les While avec une femme enceinte et tout bascule pour Jack …

J’avoue que c’est une histoire assez dure dès le début et Jack doit ruser pour aider sa famille, j’ai beaucoup aimé malgré quelques incohérences et longueurs. Il m’a manqué un petit quelque chose, pourtant le début est vraiment prometteur… La force de ce livre tient au personnage de Jack qui est malgré tout attachant.
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Arrêt d'urgence

Je remercie Babelio et Belfond pour cette masse critique

Une lecture que j'ai trouvé agréable et addictive mais elle comporte tout de même quelques défauts notamment au niveau de la vraisemblance... J'ai aimé la construction du récit, le rythme, les chapitres courts et le suspens concernant le meurtrier mais la fin m'a laissée sur ma faim...

Je ne peux pas trop vous en dévoiler comme toujours mais pour une sélection du Man Booker Prize j'en attendais un peu plus ...





Le récit s'ouvre sur une journée d'août 1998. Eileen Bright, enceinte de son quatrième enfant, tombe en panne et s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence. Elle est avec ses trois enfants: Jack, Joy et Merry. La mère de famille part à la recherche d'un téléphone laissant ses enfants seuls à bord. Les minutes défilent et la fraterie s'impatiente. Malgré l'interdiction de leur mère, ils décident de partir à sa recherche. Mais une fois arrivés au téléphone, aucune trace d'elle... Quelques jours plus tard Eileen sera retrouvée morte en bordure de route ...





Après quelques pages nous faisons un bond de trois ans. le meurtrier d'Eileen Bright n'a toujours pas été découvert. Nous suivons ce qu'est devenue la famille Bright et notamment les enfants car le père est aux abonnés absents... Jack, quinze ans, devenu alors le responsable de famille fait comme il peut pour subvenir aux besoins de ses soeurs flirtant dangereusement avec l'illégalité. Au cours d'une de ses « missions », il trouve un objet, certain qu'il appartient au meurtrier de sa mère... Dès lors, il fait tout pour relancer l'enquête sur l'assassinat...

Traduction Christine Rimoldy







📍 Vous connaissez l'auteure ?

Elle s'est imposée sur la scène du polar britannique avec son premier roman « Sous les bruyères » en 2010 lauréat du Gold Dagger Award.

Pour ma part je la découvre avec celui-ci! Curieuse tout de même de lire son premier roman 😉. Si vous l'avez-lu n'hésitez pas à me donner votre avis ☺️.
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Arrêt d'urgence

Imaginez trois enfants seuls dans une voiture attendant leur mère sur l'autoroute.



Cette dernière est partie appeler les secours, sauf que cela commence à faire longtemps.



Dès la première scène on s'imagine la situation dramatique qui est en train de se jouer. On voit ses trois pauvres petits loups attendant avec confiance leur maman, enceinte de surcroît, qui va revenir.



Quelques années plus tard, on retrouve ces trois enfants qui ont grandi et qui vivent avec leur père jusqu'au jour où ce dernier disparaît également en leur disant qu'il va revenir ?  Quelle mauvaise histoire…. qui se répète ! 



Donc Jack va devoir prendre les rênes de la famille et faire ce qu'il peut pour que ses petites sœurs et lui s'en sortent, même si cela veut dire commettre des délits.



Mais sans le savoir tout cela va le rapprocher de son passé et surtout de ce qui est arrivé à sa mère.



Une belle intrigue, une histoire originale mais pas mal de lenteurs. J'ai eu un peu de mal à accrocher au départ, mais après une fois lancée, j'ai lu la fin d'une traite.



La lecture est rendue agréable par la fluidité de l'écriture. On s'attache à Jack , cet enfant devenu adolescent qui va tout mettre en oeuvre pour subvenir aux besoins de sa famille.



On va le suivre également dans la quête de la vérité.



Les personnages sont attachants, que ce soient les enfants ou l'équipe de flics.



Tout est présent : un intrigue bien travaillée, de la vengeance, des coups montés, la souricière, un coupable bien sous tout rapport, et surtout une Catherine While pleine d'empathie envers ce jeune Jack qui aurait pu devenir son ennemi.



Bref un thriller qui se laisse lire mais qui n'a pas déclenché chez moi le coup de coeur.
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Arrêt d'urgence

J'ai été attirée par la 4ème de couverture ne connaissant pas Belinda BAUER.

L'histoire aurait pu me plaire, d'où cet achat sans consultation préalable des commentaires.

Alors oui au début , tout a très bien fonctionné, bon suspens avec la disparition de la mère de Jack qui est allée chercher de l'aide, sa voiture étant en panne, en laissant ses trois enfants dans le véhicule sur la bande d'arrêt d'urgence.

Elle ne reviendra plus.

N'ayant plus de père, c'est donc l'ainé Jack, qui va s'occuper tant bien que mal, de ses deux petites sœurs.

(début d'incompréhension déjà pour ma part, qu'aucun service social n'ait remarqué quoique ce soit sur ces 3 enfants abandonnés dans leur maison, scolarité etc... sur simple propos de leur part qui leur faisait croire que leur père était toujours présent)

Et puis, patatrac !

Il y a cette rencontre improbable avec Catherine While, qui se fait (aussi) cambrioler.

Et là , coup de théâtre : la découverte de ce fameux couteau dans cette histoire. Et quel couteau .

On bascule alors sur un changement radical de cap.

L'histoire devient invraisemblable, tant il y a de coïncidences illogiques et inattendues qui s'agglutinent autour de ce couteau.

Sans compter l'enquête policière qui est lourde, granguignolesque et très peu crédible.

Personnages peu attachants, peu travaillés, sauf Jack peut être et encore.

Je me suis donc accrochée tant bien que mal pour le finir, et évidemment, grande déception sur cette fin ouverte mal appropriée.

Pour moi ce sera "arrêt d'urgence" sur cette autrice .



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Arrêt d'urgence

« Préparer un cambriolage était une habitude - une sale petite habitude qui lui inspirait autant de honte que de fierté. » Boucles d’Or est un insaisissable cambrioleur qui a la particularité de dormir dans les lits et vider les frigos des maisons qu’il visite. Mais sous ce nom de personnage de conte se cache Jack, un adolescent de quinze ans. Ses vols n’ont qu’un objectif : lui permettre de vivre (survivre) avec ses deux petites sœurs sans se retrouver à l’Assistance publique.

En effet, trois ans plus tôt, leur mère avait disparue alors qu’elle était partie chercher du secours, en laissant les enfants dans leur voiture restée en panne sur la bande d’arrêt d’urgence de la rocade proche de leur domicile. Quelques jours plus tard, son corps avait été retrouvé dans les broussailles jouxtant une aire de repos. Le père de famille n’a pas supporté de perdre son épouse dans ces horribles conditions et un matin, il a disparu lui aussi, laissant les enfants se débrouiller seuls…

Mais voilà qu’un jour Jack s’introduit dans la maison d’une femme enceinte. A côté du lit, une carte portant le message « J’aurais pu vous tuer » et un couteau effilé. Pour le garçon, c’est une évidence : l’assassin de sa mère se trouve toujours dans les parages. Mais comment alerter la Police quand on est soi-même recherché ?



Belinda Bauer signe là un thriller intéressant ; le personnage de Jack est touchant et l’intrigue tient en haleine même si on se doute assez vite de l’identité du tueur. La deuxième moitié du roman est bien ficelée grâce à quelques rebondissements alors que la première partie était, à mon avis, un peu « plate », mais cela est probablement dû au temps nécessaire à la mise en place des tenants et aboutissants de la double enquête. Toutefois, j’ai tout de même regretté quelques incohérences et ce qui doit être des erreurs de traduction (« il se demanda pourquoi il s’était cramponné si longtemps à sa ficelle cruelle », par exemple ???).



Au final, une lecture en demi-teinte…

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Arrêt d'urgence

Une histoire intéressante où c'est un enfant qui mène l'enquête pour retrouver le meurtrier de sa mère. Je ne suis pas sûre que cela soit un polar mais cela reste un livre très prenant. les personnages sont attachants, principalement celui de Jack.
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Arrêt d'urgence

Août 1998, une voiture en panne arrêtée au bord de l’autoroute... 3 enfants à l’intérieur : Jack, Joy et la petite Merry. Leur maman est allée chercher de l’aide... mais au bout d’une heure, elle n’est toujours pas revenue.

On la retrouvera 9 jours plus tard... assassinée...

Les enfants se retrouveront plus ou moins livrés à eux même.



3 ans après, on se trouve avec Catherine, une jeune femme enceinte dont le mari est en déplacement professionnel. Une nuit, elle entend un bruit et pense surprendre un cambrioleur. En revenant dans sa chambre, elle trouve un couteau et un message « J’aurais pu vous tuer ».



Comment les chemins de tous ces personnages vont-ils se croiser? En quoi sont-ils liés? ... l’arme du crime va ressurgir... des cambriolages vont être perpétrés...



J’ai aimé l’originalité de ce roman. L’auteur alternance des chapitres avec les enfants et ceux avec Catherine. Petit à petit on remonte le temps. On comprend ce qui se passe.

Pour ma part j’ai plutôt bien aimé ce livre. J’ai passé un agréable moment de lecture. J’ai eu envie de savoir le fin mot de l’histoire.

Malgré quelques incohérences, ça passe. C’est un peu dommage que la psychologie des personnages ne soit pas plus travaillée.
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Arrêt d'urgence

Un livre qui nous tient en haleine, sans temps mort. Dès qu'on a fini un chapitre, on a envie d'en enchaîner un autre.

Des personnages intéressants, j'ai beaucoup aimé les deux policiers au caractère totalement opposé et le gamin qui a la tête bien sur les épaules malgré ses 14 ans, les deux petites filles loufoques, la voisine qui passe pour une vieille mégère mais pas que...

C'est bien construit, l'histoire se tient et c'est plaisant à lire.

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Arrêt d'urgence



Livre reçu à l'occasion d'une Opération Masse Critique Babelio, merci aux Editions Belfond Noir.



Je ne vous recopierai pas ici la 4e de couverture : c'est le pire spoil de toute la littérature policière. (J'exagère à peine).

Je vais plutôt vous raconter le début et vous dire ce que j'en ai pensé (comme toute bonne recension).



Sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute qui traverse la campagne anglaise, vient de se garer la voiture d'Eileen Bright, en panne d'essence. Il fait une chaleur torride, mais elle demande à ses trois enfants de rester dans la voiture absolument, qu'elle revient de suite après avoir trouvé la borne téléphonique d'urgence pour demander de l'aide. Eileen demande à son fils ainé, Jack, 11 ans, de faire attention à ses soeurs, Joy, 8 ans, et Merry, deux ans. Au bout d'une heure, écrasés de chaleur, les enfants sortent, transpirants et assoiffés, se demandant ce que fait leur mère, qui est, en plus, enceinte de 8 mois.. Ils marchent prudemment, Jack portant Merry, jusqu'à une borne téléphonique d'urgence, et là, le combiné du téléphone pend, décroché, et leur mère a disparu.

Trois ans plus tard, ces enfants vivent seuls, et cachés, pour ne pas alerter les services sociaux qui les auraient placés, car leur mère a été découverte poignardée neuf jours après sa disparition, sur une aire d'autoroute, et leur père est parti un jour, pour ne plus jamais revenir. Se sachant toujours responsable de ses soeurs, Jack, 14 ans, fait tout ce qu'il peut pour s'occuper d'elles. En secret.



Dans une autre partie de la ville, Catherine, une jeune femme enceinte de huit mois trouve à son réveil un couteau sur sa table de nuit, accompagné d'un petit mot disant : "J'aurais pu vous tuer". Paniquée, Catherine ne prévient pourtant personne, ni son mari Adam, en déplacement à l'autre bout du pays pour vendre sa nourriture pour chevaux, ni la police. Et l'angoisse grandit.



Dans le poste de police de la petite ville, trois policiers aussi différents les uns que les autres : Marvel, qui vient d'être mis au placard par Scotland Yard, après une boulette de sa part. C'est un grossier personnage, arrogant, mais un bon flic ; il y a Reynolds, qui est plutôt du genre à vivre chez sa maman, soigné à l'extrême, pingre, scrupuleux, choqué par les manières de Marvel. Et il ya Rice, jeune policière cool, qui ne prend pas ombrage des réflexions de l'un ou de l'autre. Ils travaillent sur une série de cambriolages, faits en l'absence des locataires des maisons que le voleur visite, et son mode opératoire inclut le fait qu'il reste dormir une nuit sur les lieux de ses méfaits.



On va suivre ces trois différents pôles de l'histoire, qui un jour se trouvent imbriqués.







Ce que j'en pense : Roman très prenant, d'une écriture subtile et fine, mettant en place l'atmosphère d'un été caniculaire dans une petite ville pauvre du Royaume Uni. Les personnages sont tous très attachants, et on les suit dans leur parcours angoissant. 



 Par contre,  je déteste les livres, articles et autres écrits qui contiennent une négation traduite par "tout simplement pas".



J'ai commencé à voir cette expression sur des sites de pub-arnaques, en traduction aléatoire chinois/américain automatique et robotique. C'est du mot à mot, littéralement. La traductrice a employé cette expression quatre fois dans le premier tiers du livre. Ça me fait autant grincer des dents que d'entendre des trucs genre "au jour d'aujourd'hui"

Il y a aussi l'expression hallucinante de   "deux forces de police" pour deux inspecteurs, ou deux policiers, et elle est allée jusqu'à "une force de police" pour un policier. Traduction mot à mot de law enforcement. Soit la traductrice utilise un logiciel bas de gamme, soit elle utilise ces horribles formules en travaillant pour des sites américains d'arnaques.



Quoiqu'il en soit, heureusement, si on tient bon, ce livre est vraiment bon. Palpitant, vivant, émouvant, et on ne peut que le lire d'un trait.



Je recommande !



Arrêt d'urgence - Belinda Bauer, ed Belfond Noir, 395 pages, Juin 2020, traduit de l'anglais (UK) par Christine Rimoldi.




Lien : https://melieetleslivres.wor..
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