Belinda Bornsmith

A cet instant, ces paroles agirent enfin, comme une douche glacée. Lacey tressaillit violemment et se raidit. Cette fois-ci, elle plaqua ses mains sur ses biceps et tenta de le repousser. Ses muscles se bandèrent sous ses doigts dans un réflexe de défense et de protestation. Elle l’agrippa plus fortement.
- Non… gémit-elle d’une voix haletante.
Sa main effleura une dernière fois sa chair soyeuse dans une caresse insistante qui lui coupa le souffle, avant de la libérer de cette torture délicieuse. Tout son corps protesta lorsque leurs bouches se séparèrent enfin, et qu’elle plongea ses yeux noirs de passion dans les siens éclatants, tachés d’or.

« Tu as commis une grosse erreur et tu en es consciente, mais tu as droit à une seconde chance, comme tout un chacun. Bats-toi, montre-leur qui tu es vraiment. Si c’est vraiment ce que tu veux faire, fonce. Je vais te le répéter : ne les laisse pas gagner. »

« Je ne pouvais pas être attiré par ce type de personne. Non, impossible ! Soudain, elle tomba violemment du piédestal sur lequel je l’avais placée durant ces dernières heures. »

Du coin de l'œil, il aperçut la revue au pied du lit, ouverte à la même page et trouva l'excellente opportunité de se remettre les idées en place.
— Vous n'en avez pas assez de lire le même article, lança-t-il d'un ton sarcastique.
Intriguée, Lily tourna la tête vers le sol.
— C'est le seul magazine que j'ai déniché, et j'aime Brad Pitt, jeta-t-elle en levant le menton, ou du moins j'aimais, continua-t-elle avec cette petite touche provocante.
— Il me paraît un peu vieux pour vous.
— J'aime les personnes mures, les hommes d'âge mûr.
— Ah bon... fit-il d'une voix trainante sans lever les yeux, car sur une échelle humaine, je suis très vieux.

Tu es ma bonne étoile, Zack. Depuis notre rencontre, il ne m'est arrivé que des choses merveilleuses.
-Kelly-

Je ne veux personne d'autre que toi, uniquement toi, avec tes qualités et des défauts.
-Zack-

L'inclure dans tout ce qui était important dans ma vie coulait de source. Elle était mon autre, elle était la première personne avec qui je voulais tout partager à présent.
-Zack-

Durant des mois, j'ai vraiment cru que ma bonne étoile m'avait quittée, mais elle est revenue, et elle n'a jamais été aussi belle et précieuse que ces dernières semaines, car elle m'a permis de croiser ton chemin.
-Kelly-

Je me fichais de son fric, de son statut de star ou de son rang social. Tout ce qui m'importait, c'était elle. La jeune femme qui aimait faire du jogging à cinq heures du matin dans Central Park, qui aimait cuisiner des recettes, qui aimait écrire, qui avait partagé ses rêves avec moi, l'acquisition de son théâtre, ses angoisses, ses regrets. Qui avait cette façon de me dévisager comme si je pouvais devenir la personne la plus précieuse de sa vie. Qui éprouve de l'admiration pour mon travail, comme si j'étais la réincarnation de Monet.
-Zack-

Zack avait un tel effet sur moi de rencontre en rencontre.
Il effaçait mes doutes, mes blessures, mes peurs.
Il repoussait mon ex, Kade, un gars très charismatique qui avait occupé une place importante dans ma vie, très loin dans les méandres de mon cerveau où son rejet ne m'atteignait plus.
-Kelly-

Je suis sûr que tu as tes chances. (...) Et qu'importe le résultat, Kelly, tu ne décevras personne. Ton entourage verra juste la battante qui vibre de nouveau pour sa passion, comme à ses débuts.
-Zack-

Chapitre 2 :

Zack

«… Kelly était une âme blessée, pour je ne sais quelle raison, et cette jeune femme vulnérable avait besoin de réapprendre à accorder sa confiance aux gens. À moi, notamment. Lui faire du rentre-dedans était hors de question. Aucune onde «j’aimerais tellement que tu insistes pour me revoir, malgré les apparences» ne s’invitait entre nous.

Alors, je fis soudain un pari sur l’avenir : qu’elle fasse bientôt un pas vers moi. Elle savait à présent que j’existais ; elle savait à présent où je travaillais. Où me trouver.

La balle était dans son camp.

— Mon offre tient toujours si tu veux un tatouage ou des conseils.

Pari lancé.

Elle avait même une excuse toute trouvée si elle éprouvait l’envie de me revoir. … »

Chapitre 1 :

Kelly

«… Et en dernier, ses tatouages.

Et… Waouh… mon regard resta scotché sur les œuvres d’art qui couvraient ses bras en entier jusqu’à ses phalanges : des crânes de toute sorte pour la plupart.

Je sus alors que j’avais devant moi l’artiste talentueux du design exposé en vitrine.

Soudain, il me sourit.

Un sourire chaleureux.

Un sourire comme je n’en avais jamais vu.

Un sourire qui me prit totalement au dépourvu.

Un sourire qui adoucit l’aura dangereuse émanant de ses tatouages.

Ma voix se fit la malle. Mon cerveau aussi.

Je restai là sans bouger. Je voulus lui sourire en retour, mais les muscles de mes joues étaient bloqués, figés dans un bloc de glace. Cet inconnu allait de toute façon bientôt me reconnaître et son comportement changerait du tout au tout, comme celui de tant de gens autour de moi. Je ressentis une perte inexplicable. Incompréhensible. J’abandonnai l’effort de lui adresser un sourire, et cette envie de me punir revint tel un violent tsunami. Oui, punir ! Car ce désir de tatouage s’apparentait plus à une punition qu’à un sentiment de rébellion, décimant tout sur son passage. En premier : ma raison. …»

— Je ne t’abandonnerai pas, assena-t-il. Jamais ! OK ? On marche ensemble ou on crève ensemble.

Ses paroles, d’une portée si belle, à la signification si percutante, mêlées à sa volonté farouche de la sauver du pire, allaient la faire sangloter. Ou c’est cet homme tout court qui allait la faire pleurer.
Son humanité. Son courage. Sa force

« Elle était prête à se lancer dans cette aventure et à défier ANA.
Elle percevrait ses mystères.
Elle s'en fit la promesse. »

Je veux ces moments de bonheur avec toi, aussi courts soient-ils. Je t’attendrai, Josh, je serai là. Même si je crains pour ta vie, même si je suis consciente que ce sera difficile, je n’ai aucun doute : je veux que tu me donnes une chance, que tu nous donnes une chance.

« — Je ne t’abandonnerai pas, assena-t-il. Jamais ! OK ? On marche ensemble ou on crève ensemble.
Non, elle ne voulait pas qu’ils meurent, lui et ses hommes.
Abandonne pas… marche ensemble… crève ensemble. »

« — Putain, Kelsie, t’as conduit comme une pro ! T’étais pilote dans le championnat Nascar ou quoi ? s’exclama-t-il en les rejoignant.
Cela lui arracha un gloussement un peu tremblotant.
— J’ai surtout eu une trouille terrible de nous envoyer dans le décor, avoua-t-elle, les guiboles pas encore très solides. »

« Quelques minutes plus tard, il déboucha sur un carrefour, emprunta une avenue qui, à elle seule, résumait le spectacle désolant de toute la métropole : voitures abandonnées ou carrément incendiées, vitres explosées en mille morceaux, magasins pillés, poubelles renversées sur la voie publique, détritus…
Le visage sombre, Kelsie contempla le décor, toujours aussi perturbée par ce tableau consternant. Elle ne comprendrait jamais la race humaine : ses débordements, sa folie, même dans les moments les plus difficiles où l’union aurait dû être de rigueur. Ses yeux s’attardant sur les façades balayées par la bruine, elle se demanda soudain combien d’habitants se cachaient encore derrière ces murs… »

« — C’est l’heure, Kelsie.
Pas un mot de plus. Un véritable couperet.
Avec une profonde inspiration, elle laissa retomber le rideau avant de pivoter pour faire face à un homme d’une trentaine d’années à la stature solide, aux cheveux châtain foncé (une coupe militaire), portant une petite cicatrice au coin de la lèvre. Curt, un ami de longue date, se tenait dans l’encadrement de la porte du salon, un fusil à la main, le canon pointé vers le sol. »