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Critiques de Bernard Chambaz (154)
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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz témoigne dans ce roman de sa solide connaissance de la Russie et de son histoire, mais exprimant d'une vraie tendresse pour ces personnages. La vie quotidienne y est décrite avec justesse, les petits bonheurs quotidiens (le pique nique, les ballades en forêt, les sports de glisse, ...) parsèment une vie quotidienne frugale mais sans grand heurt. Les références à la littérature russe ponctuent régulièrement ce roman.

Notre héros est né en 1952, un an avant avant la mort de Staline, et a grandi dans un pays (l'URSS) qui pouvait rendre fiers les Russes : les hockeyeurs infligeaient défaite sur défaite au monde entier, Gagarine était le premier homme dans l'espace, l'Armee Rouge paradait, crainte ....Notre héros poursuit ses études de lettres, enseigne à l'Université. Lorsque l'URSS s'effondre, il perd son poste, conduit un tramway, voit ses amours contrariés (les discussions politiques devenaient trop envenimées, entre autres ...). Notre conducteur de tramway acheve sa carrière ; ses collègues lui offre un voyage de 3 jours à Paris (en fait il s'agira de visiter le Kremlin Bicetre, Malakoff, de déambuler boulevard de Sébastopol, sur le pont Alexandre III, ....). Il s'éprend de sa voisine et entame, à son égard, une campagne de séduction "à l'ancienne", presque à la soviétique.

Tout irait pour le mieux si son homonyme, Vladimir Vladimovitch Poutine, n'avait pris le pouvoir, et notamment le pouvoir de hanter les médias, qui bâtissent, jour après jour, le "culte de la personnalité" de Poutine ; ce "Staline le petit" veut marcher sur les traces des terribles autocrates qui ont mené le peuple russe avec le knout, avec la bénédiction du clergé orthodoxe. Par réflexe (soviétique ?), notre héros entre en "dissidence mentale" ; il décide de laisser une trace, qu'il sait invisible aujourd'hui, de se révolter, vainement : les tableaux peints avec rage dans son petit appartement, et les cahiers Moleskine, qu'il remplit, renferment les faits biographiques sur l'ancien étudiant déjà tricheur devenu le maître du Kremlin, que notre héros a pu glaner sur internet ou dans les journaux. Comme si la catastrophe était imminente, allait tout emporter de la mémoire, de l'histoire.

À mes yeux, c'est un roman résolument politique : notre héros subit, plus qu'il n'agit, cette histoire russe si terrible pour ses peuples. le style est limpide, l'ironie affleure par endroit.

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Vladimir Vladimirovitch

Entre passé et présent, deux Poutine…



Vladimir Vladimirovitch Poutine, illustre inconnu retraité de fraîche date et dans l’incertitude sentimentale, décide d’écrire la biographie de son célèbre homonyme qui reste un mystère bien que son image envahisse les médias. Au fil des pages, se mêlent leurs vies...



Pendant l’année 2014, Vladimir Vladimirovitch Poutine, l’obscur, consigne la vie de son double dans des cahiers : deux rouges pour son enfance, deux gris pour son séjour en Allemagne alors qu’il est membre du KGB et deux noirs qui débutent avec son ascension à la présidence. Ce récit est ponctué d’évocations de sa propre vie, une vie simple de professeur à l’université devenu machiniste.

A travers ces deux Poutine, se construit la métaphore d’un pays tiraillé entre son passé et son présent. Avec cette pseudo-biographie, l’auteur nous conduit de l’URSS à la Russie d’aujourd’hui en nous plongeant dans l’âme russe.
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Vladimir Vladimirovitch

Vladimir Vladimirovitch, c'est le prénom du president russe. C'est aussi celui du double fictionnel imaginé par Bernard Chambaz. Un quidam russe qui vit plutôt mal la sulfureuse célébrité de son homonyme, sorti de l'anonymat fin 1999 pour remplacer un Boris Eltsine vieillissant et alcoolique.

Sur cette base deux voies s'ouvraient au romancier qu'il a le tort de vouloir explorer l'une et l'autre.

La première est celle du "double". Comment vit-on la soudaine célébrité de son homonyme ? J'avais au collège parmi mes camarades un Patrick Sabatier et je me souviens les blagues méchantes et repetitives dont il était victime. J'ai parmi mes élèves un Ayrault que je n'arrive pas à ne pas appeler Jean-Marc. On s'étonne que le sujet n'ait guère été exploité par le cinéma ou par la litterature - à l'exception peut être du Patrick Chirac de "Camping".

La seconde voie est celle de la biographie romancée du président russe. Comment un obscur KGBiste devient-il brusquement premier ministre puis Tsar de toutes les russies ? C'est ce roman là que Bernard Chambaz réussit le mieux. Décrivant le regard triste et les yeux de phoque du président Poutine, il nous le rend proche. Très bien documenté, comme le sont les livres de Emmanuel Carrere, "Vladimir Vladimirovitch" est tissé de mille et une anecdotes instructives sur le président.

Hélas Chambaz échoue totalement à nous rendre sympathique l'autre Vladimir Vladimirovitch. Si bien que la lecture des pages qui lui sont consacrés devient vite pénible. Et le lecteur de regretter de ne pas passer plus de temps avec le président Poutine.
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Vladimir Vladimirovitch

Tout d’abord, je tenais à remercier Babelio et Flammarion pour cette MC mais aussi a m’excuser pour le retard de cette critique.

J’avoue que, quand j’ai reçu le mail, j’étais toute heureuse à l’idée de découvrir cette histoire ! Je pensais retrouver un peu le même style que dans « La part de l’autre » d’Eric Emmanuel Schmitt, mais mon engouement a été de courte durée…



Et voilà que je commence ce livre de Bernard Chambaz, premier bouquin que je lis de cet auteur. Je rentre dans la vie de Poutine, le vrai, oui oui, le vrai de vrai, mais aussi dans le Vladimir fictif, celui que Chambaz a inventé pour nous, comme si le premier n’était pas assez complexe…



Et malheureusement, je n’ai pas accroché du tout.



La biographie romancée de Poutine est pourtant intéressante, j’ai appris énormément de chose sur la Russie, le KGB, sa montée au pouvoir, ses différents voyages…

J’ai aussi apprécié la présentation du roman. C’était bien défini et du coup, on savait réellement à qui l’on avait à faire, même si parfois cela ne m’a pas empêché de me perdre (mais peut-être seulement à cause du manque de concentration).

Par contre, le Vladimir fictif lui, m’a ennuyé au plus haut point, et je n’ai pas totalement compris son importance dans ce roman. J’ai donc trouvé cela dommage…



En revanche, même si les phrases sont parfois extrêmement longues (oui, j’ai même essayé d’en lire certaines à voix haute, et franchement, il faut avoir du souffle !), j’ai trouvé l’écriture vraiment très belle et elle vaut la peine d’être connue.



Alors je pense tout simplement que ce n’était pas le moment pour moi de lire ce bouquin, qu’il faut le lire à tête reposée, calmement, ce qui n’était pas mon cas, mais comme j’ai tout de même remarqué des points positifs dans ce roman, je suis heureuse de le compter dans ma bibliothèque afin de pouvoir retenter le coup quand le moment sera venu…

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Vladimir Vladimirovitch

Je viens de refermer une poupée Russe.

C'est à ça que m'a fait penser ce livre où Bernard Chambaz raconte Vladmir Vladimirovitch Poutine le machiniste qui raconte, lui, Vladimir Vladimirovitch Poutine le Président Russe.

En théâtre ou au cinéma, je qualifierai cette lecture de "comédie dramatique" pour le coté léger et sérieux de cet ouvrage.

L'auteur passe en revu l'histoire de la Russie, et parfois,la Grande Histoire à travers les grands hommes qui ont fait ce pays.

Chambaz nous raconte Vladimir l'homme du peuple, veuf bientôt retraité qui convoite la mystérieuse Galina et qui tient, depuis son arrivée au pouvoir, des cahiers rouge, gris ou noirs qu'il remplit de son écriture et de coupures de presses consacrées à son célèbre homonyme.

Coté "Léger", c'est l'écrivain qui raconte. La petite histoire des gens du peuple, ou la grande par la vision qu'en a le machiniste, au travers d’anecdotes, la conquête spatiale et ses héros avec parfois, la aussi des homonymes anonymes... les jeux de Sotchi avec le récit amusant du parcours de la flamme.

Coté "sombre", là, c'est Vladimir Vladimirovitch qui expose son homonyme, de sa naissance à son ascension au KGB, jusqu'au pouvoir suprême.

Nous faisant découvrir les facettes de ce personnage à travers l'actualité. Du Sous marin Koursk au conflit Ukrainien en passant par les prises d'otages par les Tchétchènes ou l'affaire des Pussy riots...

L'originalité de ce livre est donc dans la narration à deux voix.

Réticent au départ, j'ai finalement beaucoup aimé ce livre et la façon dont il est écrit n'y est certainement pas étrangère.

Je mettrai un petit bémol sur la fin de ce roman, et le dernier chapitre que je serai tenté de relire. Allez savoir pourquoi, je n'ai pas saisi la métaphore exposée... Quelque chose m'aurait-il échappé ?

Et si l'on vient me demander ce que j'en pense me direz-vous ?

Et bien... Lisez... sans hésitations. Lisez, ce livre n'est pas une biographie comme les autres. Le personnage principal peut rebuter, mais Bernard Chambaz à su trouver la manière de nous y intéresser.

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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz utilise le roman pour parler d'un homme de notre époque qui fait déjà couler beaucoup d'encre : Vladimir Vladimirovitch Poutine. Intriguée, par l'idée de base (l'homonyme de Poutine voit sa vie basculer, lorsque ce dernier arrive au pouvoir), j'ai saisi l'occasion que me proposait Babelio (que je remercie) de lire ce livre.

Mon impression au commencement



Vladimir Vladimirovitch est un homme normal qui regarde le hockey, suit les jeux de Sotchi, qui porte une attention à tout ce qui concerne le président Poutine, au point de reporter sur un carnet diverses informations à son sujet, et qui a aimé une femme Tatiana. Mais c'est aussi un personnage que j'ai trouvé apathique assez rapidement, qui restitue des choses, mais ne suscite pas d'émotions. Dis comme cela, cela peut paraitre rédhibitoire, mais non ça n'a pas vraiment été le cas. Il y a un abîme entre les deux Vladimir, et j'ai voulu en apprendre plus sur les deux.



On oscille entre le récit ordinaire de la vie plate de Vladimir Vladimirovitch et le récit de l'arrivée de Poutine au pouvoir. Tout y passe : son enfance, son entrée au KGB, son ambition, sa personnalité, son accession au pouvoir. Le roman laisse place à 3 reprises aux carnets que rédige Vladimir sur son homonyme présidentiel. Au fil de ma lecture, je trouve plus d'intérêts aux passages concernant le président qu'au reste et pour dire, la vie de Vladimir à force de stagner devient lassante. J'imagine que l'auteur a volontairement créé ce fossé entre eux, mais le procédé a ses limites. Et la vie de Vladimir aurait basculé à l'arrivée de l'autre Vladimir au pouvoir ? Et bien je me demande bien en quoi... C'était quand même sur cette axe que ce roman est censé être bâti...

En tout cas, la vie de Vladimir Poutine, bien documentée, est rendue plus intéressante, je la suis avec intérêt et curiosité, je dois l'avouer. Certaines anecdotes font sourire, ou sont consternantes aussi.



J'ai trouvé ce roman en partie intéressant, mais voilà l'un des deux Vladimir n’est pas à la hauteur et le suivre devient ennuyeux. Certes, c’est un moyen détourné pour mieux parler du président Poutine, mais pour le coup, Bernard Chambaz n'a pas réussi à rendre le tout convaincant.
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Vladimir Vladimirovitch

Dérangeant



Le personnage principal porte le même nom que le Président de la Russie : Vladimir Vladimirovitch. Cet homonyme est un handicapant dans sa vie de tous les jours.

Il enquête sur la vie de l'homme derrière le Président, de son ascension au pouvoir et de ses déboires : du naufrage du sous-marin Koursk à la prise d'otages dans le théâtre du Beslan.

Dérangeant, il nous laisse entrevoir une part d'humanité dans l'homme de pouvoir.
Lien : https://carnetsdeno.wordpres..
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Vladimir Vladimirovitch

Bernard Chambaz, né en 1949, est un romancier, historien et poète français ayant enseigné l’histoire au lycée Louis-le-Grand à Paris. Son père, Jacques Chambaz, fit partie du bureau politique du PCF de 1974 à 1979 et son frère Jean, médecin et chercheur est le président de l’université Pierre-et-Marie-Curie. Après une agrégation de lettres modernes et d’histoire, il se tourne vers l’écriture. Prix Goncourt du premier roman en 1993 pour L’Arbre des vies, il est aussi couronné d’un prix de poésie en 2005 pour Eté. Son tout dernier roman, Vladimir Vladimirovitch, est paru depuis peu.

Tout est de ma faute. Je n‘avais strictement pas envie de lire ce roman mais un clic de souris mal maitrisé m’a embarqué contre mon gré dans ce challenge bien connu, « un livre offert en échange d’une critique ». Du coup me voilà bien mal à l’aise. Je me suis ennuyé à mourir à la lecture de ce roman mais comment en parler objectivement néanmoins, puisque c’est le deal, sachant que je ne fais pas partie du public potentiel de cet ouvrage et que je reconnais à l’auteur un talent évident d’écrivain ?

Alors que je pensais qu’un seul Vladimir Poutine nous suffisait largement, Bernard Chambaz lui, imagine que le président Russe a un homonyme, même nom donc, même âge, une vague ressemblance physique, machiniste dans un dépôt de tramways après avoir perdu son job de professeur à l’université, peintre du dimanche et proche de la retraite. Vladimir Vladimirovitch Poutine (l’inconnu) va prendre des notes dans des carnets qui relatent la vie de Vladimir Vladimirovitch Poutine (le président).

L’idée est originale, on peut même dire amusante mais après ? Car en fait le bouquin s’avère une biographie romancée de l’homme public, panachée avec celle de l’inconnu narrateur. Du premier, Chambaz très documenté, tire quelques pages intéressantes/instructives qui survolent l’histoire russe où défilent Staline, Lénine, Gagarine, jusqu’aux évènements récents en Crimée et Ukraine, en passant par les J.O. de Sotchi et j’en passe ; du second, des bribes de vie pas vraiment folichonnes éclairées par la présence de deux femmes, Tatiana son ex et Galina sa nouvelle voisine.

M’étant forcé à lire le roman sa compréhension m’a échappé c’est certain, mais je ne vois pas bien quel était le but recherché par l’écrivain : présenter le Poutine président sous un jour sympathique ou du moins nous aider à comprendre l’homme ? Faire un parallèle entre un russe célèbre et un inconnu pour dresser le portrait robot du Russe moderne ?

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Vladimir Vladimirovitch

Après avoir découvert Bernard Chambaz dans un autre Éden et avoir beaucoup aimé, je suis revenu en arrière dans la bibliographie de l'auteur et j'ai lu Vladimir Vladimirovitch.

Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur que pour un autre Éden car il n'y a pas le côté autobiographique qui soutenait émotionnellement le roman.

Néanmoins dans Vladimir Vladimirovitch, Bernard Chambaz déjà, mélangeait la fiction et la réalité en faisant un semblant de biographie d'un personnage réel ( Poutine ) afin d'asseoir la vie de son personnage de fiction.

Cette dualité entre le président russe Vladimir Vladimirovitch Poutine et son homonyme inconnu, machiniste retraité va permettre à Bernard Chambaz de nous raconter la petite et la grande histoire de l'URSS et de la Russie.

Mais où se situe la petite histoire et la grande histoire. La logique voudrait que Poutine soit synonyme de grande histoire et son homonyme Vladimir Vladimirovitch synonyme de petite histoire.

Ce n'est pas si simple et les chapitres passant de l'un à l'autre des personnages entretiennent l'ambiguïté.

Il est réjouissant de constater les mises en scène autour de Poutine pour "heroiser " le personnage : remontée d'amphores d'un lac, vol en deltaplane au milieu des grues , partie de badmington, descente en bobsleigh etc...

ou le ridicule côtoie le culte de la personnalité.

De son côté Vladimir Vladimirovitch remplit ses petits cahiers et carnets de la vie de son homonyme qui depuis 1999 lui pourrit la vie.

C'est l'occasion pour le lecteur de revisiter l'URSS et la Russie à travers une biographie de Poutine depuis son enfance jusqu'à son omnipresidence.

C'est dans le mélange de ces deux personnages que l'on retrouve l'ambiguïté et la mélancolie de l'âme russe.

Il ne faut pas se fier aux yeux de phoqueset au sourire mélancolique de Poutine.

Derrière ce regard triste il est le tsar de toutes les Russies.









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Vladimir Vladimirovitch

Lorsqu'on a le même patronyme qu'une personnalité publique, certain noms sont plus difficile à porter que d'autre. Bernard Chambaz en fait le point de départ de ce livre mi fiction, mi biographie. Il choisit de nous présenter une double image de l'Urss et de la Russie à travers deux personnages. Alternant la petite histoire celle de Vladimir Vladimirovitch avec la grande, celle de son célèbre homonyme Poutine, un récit passionnant qui nous plonge dans un pays complexe, en proie à ces éternels démons que Chambaz revisite avec un talent certain. C'est à la fois édifiant mais aussi terriblement passionnant.

Merci chaleureux à Babelio et aux éditions Flammarion pour ce bon moment de lecture.
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Vladimir Vladimirovitch

Roman original, bien écrit, étonnant et même passionnant. J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce russe anonyme, quasiment obsédé par son célèbre et encombrant homonyme. J'ai aussi beaucoup appris sur le personnage de Poutine et son parcours, finalement pas si connus que ça à part quelques clichés sans cesse rabâchés par les médias.
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Vladimir Vladimirovitch



Reçu dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et à Flammarion.

Je suis assez perplexe après la lecture de ce livre.



D'un côté j'étais très curieux et avait envie de lire ce livre afin de mieux comprendre un homme important, Poutine, et de découvrir un auteur duquel j'attendais un ton particulier et si possible beaucoup d'humour.

Je suis partiellement satisfait.

De l'autre, je craignais un coup marketing, quelque chose de vite fait mal fait, surfant sur la vague des biomachins, des événements actuels (et permanents) en Russie, et sur celles des romans biographiques qui se répandent trop, à mon goût. (Tiens, je me suis un peu répété. Soit.)

Mes craintes sont partiellement justifiées.



Je ne comprends pas non plus l'objectif de l'auteur. Il ne voulait pas faire une biographie classique de Poutine ? Mais il y a mille moyens de faire une simple biographie mais qui soit prenante et stylée et passionnante et originale. Et cela l'auteur, qui a un vrai talent d'écriture, aurait pu le faire. Et c'eût été très bien.

Ici, il use d'un artifice qui à la base aurait pu bien marcher et qui marche tout de même mais pas complètement, en inventant un homonyme, du même âge que le président. Pour qui tout se gâche lorsque Poutine devient Poutine.

Enfin, tout se gâche, c'est pas tout à fait vrai non plus.

La biographie de V.V.P. qu'écrit cet homonyme, "qui n'est pas une autobiographie", est touchante, elle nous donne à voir un homme étonnant (mais ça n'est pas étonnant), ses petites émotions, ses manques d'émotions, ses prises de décisions (petites et grandes)..., et évidemment sa trajectoire lente et rapide à la fois (oui tout est un peu antinomyque là-dedans). L'auteur qu'il le veuille ou non me rend le président Poutine humain, et j'aime ça...



Tout est double dans ce livre, double biographie, double(s) personnage(s), personnage double (agent-espion etc.), double présence féminine (celle du passé, celle du présent), le passé et le futur encombrent un présent qui ne cesse de se démarquer des deux... (Ouais, bon, je brode un peu ou non, je ne brode pas... Vous avez j'espère compris l'idée.)



Un beau style. Qui paraît simple mais bravo, on ne sent pas tout le travail sous-jacent !



La construction est bien faite, des chapitres sur l'homonyme et sa propre construction chronologique et en cahiers sur le (futur-)président. En alternance. On ne se lasse pas. Notez que parfois il faut faire attention à ne pas se perdre entre ces doubles, ce faux-double personnage.



L'histoire et l'Histoire se confondent parfois et ne sont pas finies. Le livre ne clôt rien, laisse les choses ouvertes. Tant pis, tant mieux. Mes sentiments sont doubles, une fois de plus.



Livre pas indispensable, mais tout à fait intéressant, pour plein de raisons, je crois, et enfin, bon, une fois de plus, rien n'est jamais si simple...
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Vladimir Vladimirovitch

Si j'ai moyennement accroché au récit de la vie un peu velléitaire du Vladimir Vladimirovitch qui sent son identité un peu usurpée par son célèbre homonyme, j'ai littéralement adoré toutes les petites anecdotes sur l'actualité russe de l'autre Poutine! Des chevauchées torse nu dans la steppe au président de la fédération russe qui apprend aux oies sauvages à voler, en passant par la rencontre du président kalmouk avec les extraterrestres...
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Zoner

Petite promenade historique hors du temps au cœur des bâtiments et rues parisiennes.

L'auteur nous propose ici un tour des boulevards des maréchaux dans le sens antihoraire (sens trigonométrique pour les scientifiques). Et c'est l'impression qui se dégage à la lecture : on remonte le temps, voire on le nie lorsque les quelques rares personnes croisées se parlent sans masque apparemment et que l'on finit cette promenade en choisissant la terrasse d'un café.

Tout cela sent la volonté de préparer un retour à la vocation touristique "normale" de cette métropole mondialisée, même si je pense que nos amis Chinois, Qatari Russes ou Étasuniens préféreront des guides virtuels sur smartphone.

Mais il est vrai que pour un provincial souhaitant se rendre à l'étranger (Paris l'est devenu au fil du temps : voiture quasi interdite, pass ceci, pass cela et bientôt passe-passe sanitaire), cela constitue une jolie plongée historique bon ton et bien écrite.

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