Que dire sinon: a quand le prochain?!?
Pour dévorer romans, biographies et documents historiques, j'ai rarement eu autant de plaisir à lire cette aventure pleine de surprises et de rebondissements.
Les personnages sont bien campés et les descriptions des lieux comme si nous y étions.
Ce roman me donnerait (si j'en avait le temps) l'envie de démêler la vérité historique de l'imagination de son auteur.
a recommander sans hésitation!
LVB
Les camps sont des points de chute pour les idiots,les incompétents,les ivrognes,mais aussi pour les Polonais,les Juifs et les Baltes.Devinez à quelles catégories j'appartiens.
J’étais à mille lieues de soupçonner cette diversité.En quelques mots il avait éveiller chez moi l'envie d’approfondir ces habiles constructions qui balisent notre existence et qui permettent de repérer et de fixer chaque manifestation humaine.
La mort lui accorda dix-huit mois de sursis.Cruel,le destin lui octroyait des heures,voire des jours de totale intelligence afin qu'il mesure pas à pas le chemin de la dégénérescence.
« Dis-moi, pourquoi j’ai pris cinq ans ? J’ai rien fait. / T’as pas encore compris ! Les innocents n’existent pas. Et d’abord, t’es un menteur : quand t’as rien fait, c’est dix ans ! » (p. 104)
« Par vocation, le bagne concentrait la canaille. Dilués à petite dose parmi les truands, les parasites formaient une population bigarrée. En vrac, les ennemis du peuple et les mauvaises herbes du régime : marginaux, oisifs, poètes et philosophes. » (p. 190)
Alexis ignore toujours comment il avait le rapprochement. Il jeta un regard sur le carton d'invitation et soulignant de l'index le nom qui y figurait, il lui demanda :
- C'est lui ?
Pour toute réponse, elle le prit dans ses bras et pleura.
Mille questions lui vinrent à l'esprit, aucune ne franchit ses lèvres. Ces énigmes avaient trouvé leurs réponses au cours des années. A travers ses propres lectures et le témoignage vivant de sa mère, il avait découvert peu à peu qui était son père.
Dès le lendemain, abrité sous une ombrelle, Maupassant, affable, posait assis dans le jardin lumineux devant la table ronde sur laquelle se trouvait quelques uns de ses ouvrages, des feuillets manuscrits et un nécessaire pour écrire. Liouba, plantée devant son chevalet, ébauchait le portrait de l'auteur à petites touches délicates. (p21)