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3.59/5 (sur 83 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New Haven, Connecticut , le 28/08/1915
Mort(e) à : Calabasas, Californie , le 27/10/1985
Biographie :

Bernard Wolfe est un écrivain américain, philosophe et spécialiste de jazz.

Psychologue diplômé de Yale et journaliste, ancien correspondant de guerre, la légende veut qu'il ait été secrétaire ou garde du corps de Léon Trotski à Mexico.

Passionné et spécialiste de jazz, il écrivit avec le musicien Mezz Mezzrow (1899-1972) "La rage de vivre" ("Really the Blues", 1946), préfacé par le romancier Henry Miller, qui fut comme un manifeste de la musique et de la jeunesse dans l'après-guerre.

Il a écrit également un roman précurseur de la littérature d'anticipation : "Limbo" (1952). Roman tenu en très haute estime, qui lui vaut l'admiration sans bornes des amateurs les plus chevronnés du genre.

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Ain't Nothing To It: The Stranglers, Hugh Cornwell & The Enigmatic Career of Bernard Wolfe


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Je ne dis pas que ce n'est pas humain de vouloir être parfait, mais la plus grande partie de l'humanité le veut sans jamais y parvenir, sachant très bien que c'est un mirage. J'ai très peur du perfectionniste qui se prend au sérieux. Ce qui vient de se passer à Los Alamos, c'était l'oeuvre des perfectionnistes, comme chaque guerre. On dirait que la seule chose parfaite dont ils pourront se vanter, ce sera une guerre parfaite...
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--- Le vernis de théologie, et en dessous, la plongée brutale du bistouri en soi-même - voilà à quoi se ramènent toutes les grandes croisades politiques, tous les mouvements de masse messianiques, perfectionnistes et salvateurs, depuis l'homme de Cro-Magnon jusqu'à l'homme Cyber-Cyto ! Ces mouvements doivent naturellement être dirigés par des hommes qui sont pacifistes en surface et des bébés violeurs en profondeur - seul un leader doté d'une telle ambivalence rageuse peut exercer un tel charme charismatique sur le reste de l'humanité, la piétaille des ambivaillants, des ambivaleureux, et les mobiliser pour faire tout et n'importe quoi...
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De cette façon, des termes péjoratifs tels que «mutilé» ou «rogné» ne viendrait même plus à l'esprit quand un type serait un amputé volontaire. Un «volamp», on pourrait l'appeler comme ça. Les diminutifs de ce genre, qui sonnent bien, ont toujours beaucoup de succès. Immobs. Limbo - C'est comme ça qu'on pourrait appeler notre merveilleux nouveau monde, Limbo. Le grand équivalent moral de la guerre pourrait être le volampisme.
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Tout au long du carnage, des gens ont été animés et propulsées par d'immenses forces impersonnelles, qui les dépassent et sont hors de leur portée. Bien sûr, c'est une caractéristique de la vie moderne en général. Chaque jour de leur vie, même en temps de pais, les gens se sentent bousculés et maltraités - au travail, à l'école, même dans la nursery, où le mythe des mauvais traitement commence réellement, quand les illusions de grandeur de l'enfant se brisent entre les mains de la réalité. Mais quand la guerre arrive, tout cela se trouve formidablement augmenté et prend de nouvelles dimensions spectaculaires - maintenant, les gens sentent qu'on les a vidés de toute détermination personnelle, qu'ils sont réduits au statut de pantins, de robots, de mécaniques, de bêtes de somme, de chair à canon. Toutes ces créatures sans volonté, qui ne bougent que lorsque des forces extérieures les poussent, qui sont perdues et perplexes quand elles ne reçoivent pas d'instructions venant «d'en haut». Ce genre de passivité, d'absence totale de volonté, est une régression vers l'état d'impuissance miaulante et vomissante de la petite enfance - ce qui constitue un affront insupportable porté à la dignité de l'adulte. Surtout parce que, en secret, c'est la situation à laquelle chacun aspire avec avidité.
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À la suite d'un oubli, le martyr du nouveau monde n'était pas aussi mort qu'on l'avait cru. Il devenait urgent de réparer cette erreur. Cette sorte de société tient à ce que ses morts restent morts... Un martyr qui joue les Lazare ne peut qu'être la source d'ennuis. Imaginez un peu le Soldat Inconnu revenant à la vie. Emmerdant comme la pluie ! Que voulez-vous lui dire ? Et surtout, quels blasphèmes ne risquerait-il pas de proférer !
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Le non Aristolicien crée par l'immob peut s'ouvrir entièrement et directement au contenu de son inconscient, il peut invoquer les éléments à volonté- ils jaillissent sur son ordre dans leur vérité nue et non sous forme de symboles fragmentaires- car l'immob réalise le vieux concept freudien: "La ou était le ça, le moi sera." Et cette révolution est en train de se produire. Des l'instant ou l'inconscient est totalement libéré, l'homme découvre que ce qu'il porte en lui depuis toujours est en fait le monde, le cosmos, l'infinité, la totalité de l'océan ondulant de la réalité. Et cela parce que dans son état originel passif, avant qu'il ne soit envahi par les démons, avant d'être obligé de procéder à la cruelle séparation entre le moi et le ça, il était dans la totalité du monde et la totalité du monde était en lui.
Page 344 de l'édition poche.
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Un homme doit pouvoir trébucher et trembler un peu. Seuls les robots ne trébuchent jamais...
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Le vingtième siècle a révélé un fait assez sidérant : dans la mesure où on lui laisse toute latitude, l'homme est motivé par le désir de se détruire, et non de satisfaire son intérêt. L'homme économique était un déguisement pour l'homme masochiste, sous le manteau de l'Apollinien paisible se cachait un Dionysien avide de trouver la mort - et maintenant, le manteau a été arraché. À elle seule, la perfection de la guerre a permis ce déshabillage. D'après tous les rationalistes du dix-neuvième siècle, les Smith pro-capitalistes comme les Marx anti-capitalistes, les nations ne faisaient la guerre que pour obtenir des avantages matériels - mais qui peut prétendre après ce siècle de guerres mondiales, que c'est le mobile de ces holocaustes globaux quand le résultat, sur le plan économique mais aussi sur tous les autres est un désastre total pour tous les combattants ? Quand ça coûte aussi cher de gagner que de perdre ? Quand, une fois dissipée la fumée de la dernière explosion atomique, il est impossible de distinguer le vainqueur du vaincu ?
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Le rire est une sorte de sanglot court-circuité...c'est peut-être pour cela qu'il amène les larmes aux yeux.
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Même les populations les plus humbles, les plus effacées, produiront toujours, de temps à autre, des individus aux yeux fous et avec la révolte dans l'âme. Et ces déviants créeront toujours un monde anarchique marginal qui vous encerclera, vous, les soumis. Ce qui est probablement une bonne chose pour les gens normaux, Ubu. Il est salutaire pour les somnambules d’entendre à l'occasion un beuglement à vous glacer les sangs venant des sauvages en périphérie, ne serait-ce que pour les empêcher de s'endormir complètement. Si le maladif n'a pas de valeur esthétique en soi, l'abrutissement non plus.
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