AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bernhard Jaumann (22)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


De roche et de sable

Ce « polar venu de Namibie » parait cocher toutes les cases requises : sur des terres appartenant aux Blancs, le Steinland, un meurtre, Gregor Rodenstein, Allemand qui n’a pas voulu, pour rester dans sa terre d’élection la Namibie, rejoindre le grand Reich comme ses compatriotes, sa veuve éplorée en garde toute la nuit contre les chacals devant le cadavre de son mari, l’enlèvement du fils par les terroristes de service.

Une femme flic, Clemencia, formée en Finlande.

Celle-ci habite dans le quartier pauvre de Windhoek, entassée avec deux cent mille personnes dans un township.

Ce « polar » écrit par un Allemand vivant à Windhoek, prend une intéressante dimension géo-politique lorsque l’on comprend que ces terres « de Namibiens Blancs » sont revendiquées par les Namibiens Noirs, avec l’aide d’une réforme agraire.

Car 70% des terres agricoles sont mises en culture par des Blancs namibiens, qui ne représentent que 7 % de la population.

L’idée, pourtant, d’exproprier ces Blancs pour distribuer aux Noirs les terres cultivables, se heurte non seulement à la volonté de ceux qui refusent d’être chassés de leurs terres, mais aussi à la crainte d’effondrement de la production agricole, vu la non formation et le manque de moyens des futurs occupants, ou encore au possible favoritisme en faveur des Ovambos, vu que les Hereros ont été presque tous exterminés, enfin, à l’impossibilité pour l’État de compenser l’expropriation de personnes vivant là depuis plus d’un siècle.

Redistribuer, ce serait donner un sens à l’indépendance obtenue en 1990, contre le pays colonisateur, en l’occurrence l’Afrique du Sud et son système d’apartheid instauré aussi en Namibie ; mais l’exemple du Zimbabwe, ancienne Rhodésie, au moment de Mugabe, avec les exagérations que l’on sait (Doris Lessing se désolidarise de ce régime d’expropriation sans indemnisation, apportant la famine dans ce grenier à blé qu’était l’Afrique australe auparavant)fait hésiter certains dirigeants namibiens.

Dans ce cadre, Bernhard Jaumann monte un polar, en insistant par exemple sur le rôle restreint de la police namibienne, empêchant le lynchage d’un violeur d’une gamine, ou bien lorsqu’un bar ouvre sans licence et ne peut expliquer d’où viennent les portables vendus à la sauvette. Clementia, de son côté se pose la question de son véritable rôle : être la bonne personne, maintenir l’ordre à tout prix, avoir le sentiment d’être du bon côté ou simplement gravir les échelons ?

Enfin, bien entendu, les victimes ne sont pas celles que l’on croit, un des problèmes soulevés est le droit de se faire enterrer à Steinland quand on y a travaillé toute sa vie, argument contré par le risque d’en revendiquer la possession. Seuls les Rodenstein y ont un cimetière à eux.



Pour conclure, la politique couvre tous les jeux et les compromissions. « Nous savons que nous ne vaincrons pas la pauvreté même en expropriant tous les fermiers blancs, Pour cela, bien d’autres mesures sont nécessaires, et nous les prendrons aussi. Cependant, il se pourrait que nous n’en ayons plus le temps, parce que nos partisans perdent patience, et nous, notre majorité », dit un homme politique cultivant l’art de ne rien dire, alors que son chef assène : «  nous avons le pouvoir d’expulser cette bande d’escrocs blancs du pays, et si cela est nécessaire ou s’ils continuent à nous provoquer de la sorte, nous le ferons sans aucune pitié. »

Commenter  J’apprécie          7433
De roche et de sable

Gregor est mort. Dans sa ferme, Steinland, vaste domaine Namibien et propriété familiale depuis près d'un siècle . Les voisins , tous blancs et propriétaires terriens se retrouvent autour d'Elsa sa veuve. Thomas, le fils , a été enlevé par les meurtriers. Ou pas....

Des livres vous tombent entre les mains. Vous n'en avez jamais entendu parlé, l'auteur vous est inconnu. Et pourtant, vous le lisez au mépris de la monstrueuse pile de livres que vous voulez lire.

C'est le cas ici pour moi, et je ne regrette pas ma lecture.



Il y a l'intrigue policière, très bien faite, crédible .Assez touffue pour que l'on ne s'ennuie pas mais assez fluide pour que l'on ne s'enlise. Ça bondit, ça rebondit, tout en restant crédible.



Il y a surtout l'histoire de la Namibie de l'invasion allemande à nos jours . C'est cette histoire qui sert de trame à l'intrigue et personnellement les "policiers" ne m'intéressent que lorsqu'ils sont implantés dans la réalité .

On apprend beaucoup de choses sur la Namibie, enfin moi.

C'est aussi l'histoire de tous les pays africains , jeunes démocraties aux soubresauts inévitables. Les luttes ethniques , sous fond d'ancien Apartheid, sont omniprésentes et l'auteur , allemand vivant en Namibie, fait bien la part des choses.

Faut il le lire ? Déjà, il faut le trouver ! Ensuite, un bon polar, intelligent, documenté est toujours une expérience enrichissante et divertissante !

Commenter  J’apprécie          285
De roche et de sable

Je ne sais pas ce que vaut la traduction en francais. Je ne connais que le titre et le trouve très mauvais. On aurait dû garder "Steinland", nom de la ferme occupée depuis plus d'un siècle par des colons allemands et leurs descendants. La version originale, allemande, m'a comblé. Pour tenir compte de la seule critique existante à ce jour, plutôt mitigée, j'admets que pour pleinement apprécier ce livre comme les autres "polars namibiens" de l'auteur, il est vraisemblablement utile de s'intéresser un minimum au devenir des anciennes colonies africaines après leur indépendance. La Namibie est le dernier pays libéré de la colonisation à ce jour (1989). Après un bon demi-siècle de gouvernement sous l'égide de la SWAPO, ancien mouvement indépendantiste et parti fortement majoritaire, rien n'est réglé dans le pays. Le problème principal reste celui de la distribution des terres. Sans oublier la grande pauvreté de la majorité des habitants noirs dans un pays richissime en ressources naturelles, la corruption, le SIDA... Revenons au livre : il traite justement de ce problème principal et va droit au cœur du sujet. Jaumann a entre-temps quitté la Namibie et c'est sûrement une bonne idée... Dans ce livre tout est inventé et tout est réel, comme le prouvent par exemple les écrits de Melber. Le suspense est grand, le style retenu, les rebondissements spectaculaires. Pour moi, c'est l'un des meilleurs polars jamais lus. Encore mieux que le premier de la série, récompensé en 2011 par le Prix allemand du polar. Le troisième et dernier livre attends sur ma table de nuit...
Commenter  J’apprécie          270
L'heure du chacal

Une jeune policière noire est l'héroïne de ce roman. Venant d'un milieu pauvre elle doit faire preuve de beaucoup de volonté pour s'imposer dans un milieu masculin qui n'a guère envie de lui faciliter les choses. Elle se retrouve au coeur d'une enquête complexe qui fait référence à la période délicate de la pré-indépendance. La Namibie qui était sous domination de la république d'Afrique du Sud, a connu l'apartheid et ses lois raciales.



Suite au décès d'un homme blanc dans sa résidence bunkerisée, puis d'un deuxième, l'enquête se tourne vers le passé et le meurtre d'un homme, blanc, avocat , ayant épousé la cause des noirs et qui fut tué juste avant l'indépendance. L'enquête faite à l'époque n'a pas permis de trouver le coupable et toutes les pistes s'ouvrent pour Clemencia, règlement de compte politique ou de truands, sur fond de trahisons ou de diamants ...



Ce roman policier bien mené, nous dévoile un pan de l'histoire de la Namibie avant l'indépendance et une photographie de ce qu'elle est aujourd'hui, un pays qui comme sa voisine l'Afrique du Sud , oscille entre violence , démocratie, pauvreté et égalité ...
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          130
L'heure du chacal

Juste un petit mot après un séjour en Namibie qui a confirmé mon impression sur ce livre lu avant le voyage: au-delà du plaisir de lire un bon polar, cette histoire est une très bonne introduction à la Namibie d'aujourd'hui, plus de 25 ans après la prise du pouvoir par la SWAPO, mouvement indépendantiste. Comme en Afrique Sud avecl'ANC, le règne de la SWAPO est loin d'avoir résiolu tous les problèmes y compris ceux liés à son histoire, laquelle livre l'intrigue de ce polar. Bonne lecture!
Commenter  J’apprécie          120
Der lange Schatten

Quoiqu'en dise ma femme, qui a lu les trois tomes avant moi, le dernier pan de la trilogie est à mon avis aussi bien que que le second, c'est à dire parfait. Un super polar, pour ceux qui aiment le mélange tonique d'histoire ancienne et contemporaine, d'Afrique et d'Europe (ici l'Allemagne), dans un style très crédible et agréable à lire sans tomber dans la facilité. Un plaisir... à traduire au plus vite!
Commenter  J’apprécie          110
L'heure du chacal

Un roman noir, sec et brûlant comme le soleil de Namibie. Où la fiction rejoint la réalité et vice versa. A travers une enquête policière inspirée d'un fait réel (le meurtre impuni de Lubowski), B.Jaumann nous entraîne dans la Namibie post-apartheid, où le présent répond encore aux échos du passé. Le constat est sans appel : criminalité galopante, corruption, racisme, misère, sida, superstition... et une touche d'espoir. Un polar brûlant, vraiment...
Commenter  J’apprécie          70
L'heure du chacal

Bien plus qu'un simple polar, ce livre est une découverte de la Namibie.

Le récit est lourd, dense, il nous plombe comme cette chaleur, et on attend la chute de l'histoire comme la première goutte de pluie. Partant d'un fait réel, l'enquête permet aussi d'aborder beaucoup de sujets, une sorte de constat post-apartheid de ce pays.

Je me suis beaucoup attachée à cette inspectrice et sa famille haute en couleurs, et je serai ravie de la retrouver pour une nouvelle enquête.

Commenter  J’apprécie          51
De roche et de sable

Une histoire policière et politique mais rien qui m'a exaltée. Cela se passe en Namibie : vol et attaque de ferme tenu par des blancs mais c'est surtout une histoire politique car un personnage haut placé veut s'approprier la ferme.

Et bien sur on élimine tous les témoins.

Je l'ai lu en parti mais sans exaltation. Il me semble que il manque quelque chose à ce livre, un tout petit quelque chose pour vous emballer.
Commenter  J’apprécie          50
L'heure du chacal

La Namibie est un jeune pays où l'apartheid a laissé des traces mais qui tente de se faire une place dans le monde libre. C'est sans compter sur une affaire vieille de 20 ans qui refait surface. Un homme a été abattu et il semblerait que toutes les personnes impliquées dans son meurtre se fassent tuer.



L'affaire est donc confiée à une jeune inspectrice issue d'un quartier difficile. Face aux réticences des blancs, elle comprend que les meurtres d'aujourd'hui sont liés au meurtre perpétré 20 ans auparavant. Pour démasquer le tueur, il va falloir remonter le temps.



L'auteur dépeint un système judiciaire et politique encore gangréné par la corruption. Clemencia est une jeune femme d'aujourd'hui débrouillarde, intelligente mais doit encore se battre contre les coutumes ancestrales. Pas facile quand on vit dans un deux pièces avec la dizaine d'autres membres de sa famille.



Voici donc un roman noir dans tous les sens du terme très intéressant et documenté sur l'histoire du pays.

Commenter  J’apprécie          30
L'heure du chacal

C’est une belle histoire que nous conte ici Bernard Jaumann : nous sommes en 2009 à Windhoek , capitale de la Namibie . Ecartelée entre ses racines coutumières noires représentées par ces deux tantes omniprésentes et sa volonté de s’affirmer au sein d’une équipe masculine , l’inspectrice Clemencia Garises va devoir tenter de débusquer un tueur en série qui élime tous les anciens membres du CCB ( commando secret liée à l’armée sud africaine ) soupçonnés d’avoir trempé dans l’assassinat d’Anton Lubowski , membre du SWAPO ( organisation pour la libération de la Namibie ) , opposant blanc au régime sud africain qui occupait le pays à l’époque , et ce un an avant l’indépendance du pays en 1990.

Cette fiction basée sur un fait réel est aussi le prétexte à la description d’un pays tout neuf qui a pris conscience de son autonomie récemment . Un pays qui est encore marqué par les séquelles de l’apartheid et dont la farouche volonté de faire table rase du passé pour mieux se reconstruire ne fait aucun doute .

Un récit captivant malgré une fin confuse et un peu décevante .

Commenter  J’apprécie          30
L'heure du chacal

Désolé, mais au bout de 160 pages j ai lâché ce roman
Commenter  J’apprécie          30
De roche et de sable

De roche et de sable, un titre étrange qui ne nous renseigne pas beaucoup sur son contenu, est un polar qui se déroule en Namibie. Il est très moyen en tant que polar, l'intérêt de cet ouvrage est de nous faire découvrir la situation économique et politique du pays. Tout comme l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, la Namibie a connu l'apartheid et les grandes fermes du pays appartiennent à la minorité blanche.

D'où l'impossible équation : d'un côté des Blancs descendants de colons qui possèdent la terre et n'ont pas envie de la céder car ce sont eux qui l'ont mise en valeur. De l'autre des Noirs majoritaires qui ne voient pas ce que l'indépendance leur a apporté puisque la richesse appartient encore aux anciens colons.

La logique économique est de laisser faire ceux qui savent, si on exproprie les Blancs, les fermes vont péricliter vu que les nouveaux propriétaires n'ont pas d'expérience ("D’un point de vue économique, toute cette réforme agraire est une absurdité" déclare le ministre).

D'un point de vue politique, le gouvernement doit prendre en compte les revendications de la majorité et assurer un partage plus équitable des richesses.



La bonne solution n'a pas encore été trouvée, ni en Namibie, ni au Zimbabwe, ni en Afrique du Sud. D'ailleurs le livre n'apporte pas de solution miracle, il présente seulement le problème qui n'est pas forcément connu du grand public en Europe. Encore une fois c'est l'intérêt majeur de cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          20
L'heure du chacal

A Windhoek, en Namibie, un homme blanc est abattu à l'AK-47. C'est le premier meurtre de toute une série, à travers le pays. Ils sont tous liés à l'assassinat d'Anton Lubowski survenu vingt ans plus tôt. Clemencia Garrise se charge de  l'enquête.                                                                             Roman qui se passe en Namibie aujourd'hui, une vingtaine d'année après l'indépendance. L'intrigue est inspiré d'un fait réel : l'assassinat non élucidé d'Anton Lubowski, avocat blanc qui lutta aux côtés de la SWAPO indépendantiste dans les heures sombres de la fin de l’Apartheid. L'intrigue est bien ficelée, les personnages sont attachants et l'auteur réussi à nous plonger au coeur de la Namibie. On découvre son histoire, ses légendes et la réalité de ce qu'est ce pays aujourd'hui. Un excellent moment de lecture,  mieux, un roman noir implacable magistral où il y est question de tout les mots contemporains de l'Afrique :  racisme, violence politique, réconciliation, de sida et autres pandémie, superstition, misère...

Ce roman a reçu le prix Deutscher Krimipreis
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
L'heure du chacal

L'assassinat d'Anton Lubowski ( avocat membre de la SWAPO) le 12 septembre 1989, peu de temps avant l'indépendance de la Namibien, reste impuni. Oeuvre du CCP ou complot ourdi par les indépendantistes de la SWAPO son propre camp?

Les assassins libérés faute de preuves flagrantes avec la complicité de la police et du parquet, qui sabotent l'enquête. Ces mêmes assassins ( riches et blancs) abattus 20 ans plus tard.

Une plongée dans l'histoire de la toute jeune Namibie où racisme et violence sont toujours bien présents. Un très bon roman noir inspiré de faits réels, où, quand l'obsession de la vérité déchaîne le violence.

Commenter  J’apprécie          20
De roche et de sable

Une histoire bien menée qui se lit facilement, surtout pour les amateurs de thrillers politiques et de cultures étrangères.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
Commenter  J’apprécie          20
L'heure du chacal

L’auteur est allemand, mais l’action se passe en Namibie. A première vue, tout cela peut paraître assez étrange. Seulement quand on regarde de plus près l’histoire de la Namibie, on s’aperçoit qu’elle fut durant 30 ans une colonie allemande, et qu’elle passa sous contrôle sud-africain à la défaite allemande de 1918, pour devenir la cinquième province de l’Afrique du Sud, avec tout ce que cela implique, connaissant l’histoire de l’Afrique du sud. Ce pays n’est finalement indépendant que depuis 1990.



Dans ce roman à la fois polar et roman noir se basant sur des faits historiques réels, Bernhard Jaumann campe une fiction dans le temps présent dont les fondements de l’intrigue remontent à l’assassinat d’un farouche opposant à l’apartheid, et qui 20 ans après nourrit encore un fort sentiment de vengeance.



C’est avec une inspectrice, noire, originaire des townships, non épargnée par la violence raciale, que nous chemineront tout au long de ce roman à la recherche de la vérité, tant sur l’affaire directement, que sur l’histoire de son pays.



Qui dira que la littérature policière est futile et inconsistante ? Certainement pas moi. Ce livre est instructif à plus d’un titre, bien écrit. Et même si la fin est un peu alambiquée, en tout cas un peu floue, on s’en accommode finalement assez bien tant l’intérêt est ailleurs. Et tout cela me conforte dans le fait que, à mes yeux, la meilleure façon de faire connaissance avec un pays, c’est d’en lire sa littérature policière.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          10
De roche et de sable

Très très bien. Sensation que l'on est relativement proche de Deon Meyer, ceci étant dû certainement à la partie du globe concernée. Parfait dépaysement à mon goût, avec une trame policière et un tant soit peu politique.

De facture somme toute classique, cela m'a néanmoins tout à fait comblé.
Commenter  J’apprécie          00
L'heure du chacal

Dans son roman policier « L’heure du chacal », l’écrivain allemand Bernhard Jaumann met en scène une jeune inspectrice de la police namibienne, formée en partie en Finlande, Clemencia Garises qui vit avec sa famille haut-en-couleur dans le township de Katutura à l’extérieur de Windhoek. Un instant on se croirait dans une version namibienne des « Enquêtes de Mma Ramotswe » qui ont pour cadre le Botswana voisin. Mais on quitte vite le registre de l’humour et de la bonne humeur : Clemencia fait rapidement le lien entre les morts violentes, à Windhoek et en Afrique du Sud, d’anciens membres du Civil Cooperation Bureau (CCB), une organisation secrète proche de l’armée sud-africaine qui de 1986 à 1990 s’occupa de liquider des activistes anti-apartheid. Les quatre victimes ont tous été impliquées dans le meurtre d’Anton Lubowski, un célèbre activiste blanc qui avait pris fait et cause pour l’indépendance de la Namibie. Ils avaient été accusés mais faute de preuves n’ont jamais été condamnés. Donkerkop, le dernier des assassins du CCB encore en vie est-il le meurtrier de ses anciens conjurés ou bien la prochaine victime ? Pourquoi le procès des assassins de Lubowski s’est-il enlisé il y a vingt ans ? La SWAPO, le parti qui mena la lutte pour l’indépendance namibienne et qui est au pouvoir depuis, a-t-elle intérêt à ce qu’on ne remue pas cette affaire ? Jaumann glisse sous la couverture d’un roman policier haletant, mais parfois un peu décousu, son interprétation d’un des événements majeurs mais toujours inexpliqué de l’histoire namibienne.
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
Commenter  J’apprécie          00
L'heure du chacal

Clemencia Garises, l’inspectrice Damara, mène l’enquête à Windhoek autour des assassinats de riches notables blancs, ce qui va la ramener au meurtre d’Anton Lubowski lors des heures agitées qui ont précédé l’indépendance de la Namibie. Cela ne se fait pas sans mal et la jeune femme doit faire avec quelques collègues incompétents, une absence chronique de moyens matériels et une hiérarchie peu encline à sortir les squelettes des placards ! De plus la vile dans le township n’est pas facile dans un pays où les barrières raciales et sociales sont loin d’être toutes tombées. Mais Clemencia est tenace et cela nous donne un excellent polar.
Lien : http://www.polarsurbains.com..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bernhard Jaumann (58)Voir plus

Quiz Voir plus

Voyage au centre de la terre

Comment s’appelle le personnage principal ?

Otto
Axel
François
Hans

10 questions
116 lecteurs ont répondu
Thème : Jules VerneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}