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Citations de Blandine Bergeret (64)


Depuis un an ou deux, je sentais les prémices de l'adolescence se préciser. Des mimiques typiques. Les yeux au ciel. Un soupir à mes mots. Des échanges par onomatopées. Cloitré dans ta grotte, la porte hermétiquement fermée.
(p.213)
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Moins dix kilos cinq
La perte de poids suit son inexorable chemin
Les vêtements flottent telle une voile au vent
Affrontant une tempête qui se déchaîne
Aux vagues déferlantes
Brutales et violentes
(p. 219)
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Des motifs géométriques bruns et orangés ornaient le salon. Des arabesques psychédéliques dans les chambres. Des méandres extatiques jaunes et bleus pour la cuisine.
Je ne voulais plus de cette décennie flamboyante aux tonalités acidulées. Chargée. Voire surchargée. J’aspirais à un environnement apaisant. Je voulais du blanc. De la luminosité. De la clarté. Un espace vierge de décoration, de tableaux et autres bibelots. J'avais besoin d'horizons immaculés. De perspectives épurées. De simplicité. De légèreté.
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Les gouttes du mélange chimique s'écoulent dans les veines
Je les regarde, une à une, telle la pluie, remplir leur rôle
Nourrir la terre, la rendre fertile
L'irriguer d'un liquide bienfaiteur
Salvateur
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Le cancer est une souffrance
D'une violence inouïe
Envahissante et lancinante
Je suis en mode survie
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Les changements sont apparus insidieusement pour, à la cinquantaine, s'installer de façon permanente. J'ai pris du poids, des bouées accrochées à mes hanches avec une silhouette digne d'une bouteille d'Orangina. J'avais alors constaté mon invisibilité aux yeux des hommes, moi qui les avais toujours fait se retourner sur mon passage. Je m'étais empâtée, la peau de mon visage s'était relâchée, mes paupières affaissées. Je me souviens de mon moral en Berne, de mes sautes d'humeur que personne ne comprenait à la maison. J'étais irritée, mon impatience exacerbée, tout m'agaçait, en particulier les enfants, alors adolescents, qui se fichaient bien de moi, de mes hormones et de ma chute inexorable.
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Tu es né dans la douleur. Des pleurs plaintifs, tels des miaulements, ont pris la relève de mon ultime hurlement. Animal. Viscéral. Guttural. Pas de péridurale. Le col n'était pas assez ouvert, je n'ai pas pu en bénéficier.
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J'aimais m'observer nue dans le miroir du couloir. Mes formes s'arrondissaient. La peau tendue, l'abdomen proéminent, Madeleine m'avait prédit une fille Régulièrement, elle m'offrait des vêtements qu'elle tricotait pour ta naissance. Bonnet. Chaussons. Barboteuses. Brassières. Dans des tons de rose et mauve. Elle me tenait compagnie. Me racontait son enfance, sa jeunesse, post-seconde guerre mondiale.
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Sans être naïve, à aucun moment, je n’avais songé à cette éventualité. Mon cerveau était sans doute submergé pour que l’idée n'affleure à sa surface. Pendant un an, sans précaution aucune, j’ai couché avec pléthore de type. Des jeunes, des moche, des vieux, des gars traînant dans la rue, des dépressifs, des basanés. Peu importait le style, l’accoutrement, la propreté. Je voulais du sexe masculin. Je me servais dans la rue. Les hommes n’étaient pas farouches. Je ne l’étais pas non plus. Je me suis vautré dans l’alcool et le sexe.
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1er janvier 2010
Maux de tête
Migraine
Céphalées
Quel que soit le terme, la douleur est là
Omniprésente
Elle frappe tel un tambour
Sur le front
Les tempes
Les yeux pétris de douleur ne forment plus qu’un interstice plissé pour empêcher la lumière d’entrer
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Le crabe choisit ses proies sans tenir compte de l’âge.
Sournois,tapi dans I'ombre comme un nuisible, silencieux, qui œuvre et prolifère.
Quand it tient sa victime, peu de chance qu'elle lui échappe.
Elle s’accroche la bête, tel un morpion ou une tique, qui se nourrit du sang de son souffre-douleur.
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Je ne me reconnais plus, je suis devenue une étrangère, flétrie et abîmée. Je n'aime pas ce que j’observe dans le miroir (…).
La peinture est délavée. Y compris mes yeux bleus qui s’éteignent, ordinaires et ternes.
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Deux syllabes
Courtes
Coupantes
Et tranchantes
Telle la lame d’un couteau

CANCER

J’imagine un cancrelat, mi-cafard, mi-araignée
Un monstre malveillant, qui grignote l’intérieur du crâne
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La vie m'a volé les miens.
Les uns après les autres,ils m'ont été arrachés,envolés pour un autre monde.
J'en ai ressenti un vide sidéral.
Abyssal.
Monumental.
Mais l'amour est comme le vent ,il touche tout ce qui existe.
Et j'en ai encore tellement à donner.( Page 253).
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Plutôt que d’affronter ma peine, d’accepter ma tristesse, j’ai comblé le trou béant de leur disparition. Uniquement des grands crus. Ceux entreposés à la cave, que j’avais décidé de vider. Peu importait le millésime, mon objectif n’était pas de parfaire ma connaissance des Bourgogne, de les laisser maturer pour les déguster. Je voulais rester ivre. Cesser de gamberger. Ne plus avoir les idées claires. Lorsqu’elles l’étaient, je me noyais.
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Une âme sensible protégée d'une cotte de mailles et d'une armure sans fissure, masquée derrière des principes et des valeurs inflexibles. Intransigeante avec les siens. Quand on veut tout gérer, je crois qu'à l'origine, il y a une peur. Celle de perdre le contrôle. De ne pas être respecté. De ne pas tout maitriser. Celle de ne pas avoir sa place. Reconnue et valorisée.
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Mais l'amour est comme le vent, il touche tout ce qui existe.
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Je ne voyais que bienveillance, et empathie. L'envie d'une maman de tout donner à son fiston. De compenser l'absence paternelle. D'assumer les conséquences de mes erreurs.
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le crabe choisit des proies sans tenir compte de l'âge. Sournois, tapi dans l'ombre comme un nuisible, silencieux, qui oeuvrr et prolifère.
Quand il tient sa victime, peu de chance qu'elle lui échappe.
Elle s'accroche, la bête, tel un morpion ou une tique qui se nourrit du sang de son souffre-douleur.
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C'est ainsi que 'ai élevé les miens, dans le respect , l'obéissance et le silence. les adultes pouvaient ainsi échanger calmement et s'entendre converser.
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