Le Big Bang n'est pas une grosse explosion initiale : c'est le point au-delà duquel on ne ne peut plus étudier le cosmos, c'est la limite de nos connaissances. Blandine Pluchet, physicienne et auteure de Le Big Bang pour les nuls (éditions First), nous explique ce concept et toute la difficulté de retracer les premiers instants de l'univers.
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J'ai découvert au coeur des montagnes un secret : elles sont un sanctuaire où s'épanouissent encore les vestiges d'un monde disparu.
Mais, parfois, l'essentiel n'est pas dans les mots.
Une émotion n'est parfaite que lorsqu'elle fait appel de manière équilibrée à tous les sens.

Je me demande ce qu'il adviendra de la matière de mon corps quand je mourrai. S'il est difficile de reconstituer son passé, est-il possible de prévoir son avenir ? La société humaine dans laquelle je vis met les morts dans des cercueils ou des urnes. Moi, je n'aime pas l'idée que mes poussières soient enfermées dans une boîte. Je préfèrerais qu'elles continuent d'exister dans l'histoire du monde, qu'elles participent aux cycles universels. Je pourrais par exemple me faire enterrer sous un arbre, comme celui sous lequel je me trouve maintenant. L'arbre étant un écosystème en lui-même, vivant en symbiose avec les autres arbres, avec des champignons, des herbes, des insectes, des petits mammifères et plein d'oiseaux, la matière qui me constitue, en se décomposant, participerait à la vie de ce petit mode. D'une certaine manière, je contribuerais ainsi au développement des racines et à la montée de la sève de l'arbre vers les étoiles.
Ainsi, au fin fond du bocage, je voyage à chaque pas en posant un regard neuf et curieux sur chaque être que je croise. Il y a ici même des mondes à explorer, des cultures à deviner, ceux et celles de chaque être vivant, qu'il soit végétal ou animal, sans besoin d'aller de l'autre côté de la Terre. L'altérité et la découverte de nouvelles contrées se trouvent à chacun de nos pas : des plantes de nos jardins aux arbres de nos parcs, des insectes dans les hautes herbes aux mammifères des forêts, des êtres peuplant un chemin séculaire à nos voisins auxquels nous ne parlons jamais. Le voyage et l'exploration d'autres mondes n'impliquent pas nécessairement la distance matérielle, mais bien plutôt l'ouverture de notre regard.
La science n'est ainsi qu'une petite bulle de connaissance dans l'univers infini de l'ignorance que nous avons du monde. Sans le mystère, il ne pourrait y avoir de science, dont la vocation est de percer les énigmes du monde, il n'y aurait pas non plus de raison d'être pour l'humain qui aspire à comprendre et à découvrir. Il est d'ailleurs un constat que font aujourd'hui tous les scientifiques : plus la connaissance du monde s’affine, plus la prise de conscience de l'immensité de notre ignorance est grande. L'avancement des connaissances ressemble à l'exploration d'un pays infini, celui des secrets du monde.
Partir à la découverte de la physique quantique, c’est comme partir dans un pays lointain, dont la culture, l’environnement et les codes sont radicalement différents.
- Quand je pédale, ma lampe s'allume ! remarque-t-elle.
- Oui ! La dynamo transforme l'énergie mécanique de tes coups de pédale en énergie électrique. Puis l'électricité produit de l'énergie lumineuse. Et si tu approches ta main de la lampe...
- C'est chaud ! s'exclame Fisie
En abordant le concept de corps noir, vous vous trouvez enfin aux portes du monde quantique.
Le regard perdu dans les cimes, je note qu'il n'y a ici que le silence, la neige, la roche, la lumière et le ciel. Ce gigantisme et cette simplicité ramènent vers soi : la compagnie des cimes apaise.