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Citations de Blandine Rinkel (209)


La mise en branle de l'imposture, c'est une tache indélébile qu'on étale de plus belle en espérant la résorber. Et l'imposteur ajoute, en permanence, de l'eau au moulin de son propre naufrage.
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Le retard culturel est un ogre, jamais rassasié, l'un de ces sacs sans fond qui se révèlent plus vides à mesure qu'on les remplit.
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Tôt dans l'enfance, tu avais découvert cette règle jamais démentie depuis et s'appliquant aussi à toi : les gens préfèrent mentir plutôt qu'avouer qu'ils ne savent pas.
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Bientôt, vous vous fréquentez quotidiennement, sans avoir pour cela besoin de prétexte. Peut-être reconnaît-on une relation qui prend à ce que ses membres , pour se voir, ont de moins en moins besoin de motifs. Arrive le moment où vous n'en avez plus.
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On n’écoute pas assez ce qu’on sait déjà.
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La douceur me ravit, du verbe « ravir » — prise d’otage et perte de conscience.
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" Qu'est-ce qu'une vie réussie ? " ce matin, elle a jeté le post-it du frigidaire à la poubelle, avec d'autres morceaux de papier.....
Du monde, elle n'aura connu que le sien, les invisibles siens, mais ce soir-là elle se sentira pleine , remplie de vies et de mémoires...enivrée de tous ces visages croisés...
comme tous les jours la nuit tombe, et comme tous les jours il y aura un ciel.
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Mentir était un plaisir. Vos déviances, une amitié.
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Mélanges de pisse, de vomi et de renfermé, les effluves t’étonnaient quand tu atteignais le 22e étage où tu avais cours. Ils te prenaient à la gorge, t’imposaient le silence. D’autant plus que Paris I avait bonne réputation – classée dans le top 100 des universités les plus réputées au monde, elle rendait fiers les parents. Le gouffre entre l’aura de l’institution et son délabrement effectif t’épatait. Confusion dont tu tirais avantage, sans chercher à rétablir la vérité.
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Les quelques parents endeuillés que j'ai connu ou écouté parler, le disent tous. C'est le silence de leurs proches qui, après le décès de leurs enfants, les a le plus marqués. Personne n’osait poser des questions sur cette mort, rebondir, rétorquer.
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La mise en branle de l’imposture, c’est une tache indélébile qu’on étale de plus belle en espérant la résorber. Et l’imposteur ajoute, en permanence, de l’eau au moulin de son propre naufrage.
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Les dessous de Paris te fascinaient et n’importe quand, avec ou sans prétexte, tu y plongeais. C’était comme tâter le pouls du paysage : sous la surface, les corps se heurtaient, les souffles se croisaient et tu pouvais sentir le battement, nerveux, de cette ville au bord de la tachycardie.
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Ce qu'il y a de terrible, sur cette terre, c'est que tout le monde a ses raisons.

Jean Renoir, La Règle du jeu
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Si j’ai changé de prénom, c’est de m’être abandonnée aux rencontres. Océane est devenue Blandine parce que j’ai aimé.
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L'air marin était l'avantage majeur de notre Vendée. Si mon père aimait ce département à la démographie moyenne et vieillissante, c'était avant tout pour ses paysages poreux où plage et forêt se contaminent.
(p. 89)
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Un matin on se réveille, et l’on est fatigué de soi-même.
On a plus envie de revêtir, ce jour-là, le visage qu’on portait la veille. On aimerait tout recommencer, alors on commence quelque chose. En sous-vêtements, l’haleine ridée, sans avoir bu ni mangé, on se saisit de son téléphone et on compose le numéro d’une mairie lointaine et qui pourtant est la nôtre.
À l’adresse d’une oreille étrangère, qui ne connaît rien de notre histoire et du rôle clé qu’elle y joue, on confie pour la première fois le soupir d’être soi. La pudeur administrative nous aide à formuler les choses. On aimerait changer de prénom. La décision est prise. On est prêt à effectuer des démarches, à s’abandonner à toutes les recommandations. En écoutant ces dernières on hoche la tête, pour personne, on ronronne, pour soi-même, et on prend des notes, inutiles, des notes qu’on ne relira jamais. On affirme qu’on apportera bientôt de nouveaux papiers, des justifications, on remercie la voix pour qui renverser l’ordre des choses semble être un jeu d’enfants. On salue. On raccroche. Pas encore tout à fait certain d’être celui ou celle qui accomplit les gestes, on se lève. Quelqu’un, peut-être soi, ouvre le répertoire de son portable et, sans en éprouver aucune émotion, y modifie son propre prénom. On commence par là. Puis on va se doucher.
Comment nos vies parallèles infléchissent-elles la principale ? Comment la déforment-elles subtilement – pareilles à ces batteries de smartphones usées auxquelles il arrive, gonflant dans l’obscurité, de finir par soulever l’écran de la machine ?
Sans doute y a-t-il des parts de nous soumises à d’autres lois de la gravité, d’une autre gravité, lois tordues et inconscientes dont nous ne connaissons rien mais sentons la puissance par à-coups – des accords de piano plaqués dans le vide –, et nous éprouvons parfois, en nous-même, la trace d’une intensité qui, si nous la prenions au sérieux, pourrait modifier durablement nos vies. Puis, généralement, nous oublions.
Mais tout le monde n’oublie pas. Et chacun des gestes d’Elia, chacune de ses intonations, étaient en ce sens comme les indices d’un système moral alternatif qu’on devinait cohérent et tenu, mais auquel personne ne pouvait tout à fait accéder.
Batterie secrète qui la faisait enfler.
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Les fins d'année ont toujours été pour moi l'occasion de trier des dossiers, des classeurs, des carnets, avec eux la désarmante impression d'errer dans des usines à désirs abandonnées.
Quelques phrases brillant encore dans des coins dont l'intérêt a miraculeusement survécu et surtout c'est des milliers de cadavres d'idées croupissantes, vagues secrétions qu'on a un jour projetées sur un papier pour se soulager, puis dont on a mystérieusement cessé de se préoccuper - parce que nous sommes des créatures clignotantes.
(p. 264-265)
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Pour dire la disparition d'un enfant, il n'y a pas de mots.
Dans les langues européennes, du moins, il n'y a aucun mot. Celui qui perd ses parts est orphelin, celui qui perd son épouse est veuf, mais celui qui perd ses enfants n'est rien.
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Vous pratiquiez une amitié incandescente qui, tout extatique qu’elle fût, n’était en rien sexuelle, ne l’avait pas été, ne le serait jamais, et cette impossibilité de toucher, cet interdit tacite entre vous, rendait votre relation d’autant plus dérangeante.
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Elle était grave et ne l’était jamais. Joueuse et engagée. Absurde et parfaitement sensée. Caractère que, depuis, je cherche chez tout le monde et ne retrouve nulle part.
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