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Critiques de Bob Shaw (5)
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Les yeux du temps

Un ingénieur invente par hasard le verre lent, qui a la propriété de retarder la restitution des images, ce qui permet de nombreuses applications, en particulier dans les enquêtes policières.

L'auteur nous décrit les états d'âme de l'inventeur, ses remords, ses investigations et ses déboires conjugaux auprès d'une épouse qu'il n'aime pas.

Je n'ai pas été particulièrement captivée par cette histoire (heureusement qu'entre deux lectures médiocres j'en ai eu une géniale - cf mes deux précédentes critiques !), je déteste les descriptions techniques et je n'ai pas ressenti d'empathie pour ce personnage assez veule.

La fin m'a parue bâclée et encore plus invraisemblable que le reste du livre.
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Les yeux du temps

Contrairement à mon habitude, puisque le résumé de l'éditeur n'en dit rien, je vais dévoiler un peu de l'histoire.

Un inventeur trouve le moyen de créer un "verre lent", c'est à dire un verre dont la structure est telle que la lumière met longtemps à la traverser. Ce verre ensuite reflète les images qui l'ont traversé et ce pendant une durée égale à celle de son exposition.

L'application principale en est la décoration, les sites particulièrement beaux se couvrent de verres qui seront ensuite intégrés dans les maisons et appartements.

Mais le verre n'intègre et ne restitue pas seulement ce qui est inerte mais aussi les évènements...

J'aime beaucoup dans la science fiction, l'étude des conséquences d'une autre perception des choses ou d'une innovation et ce livre entre pleinement dans ce genre.

Gérard Klein dit aussi que ce livre devrait être étudié dans les écoles de tous niveaux pour faire comprendre "les subtilités et les embuches de la réalisation d'un projet".
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Les yeux du temps

le "verre lent": un matériau synthétique découvert par hasard, au détour de la commercialisation ratée de nouveaux pare-brises pour avions supersoniques. Cas d'école classique d'une expérimentation scientifique qui rate son objectif mais en atteint un autre.



Le "verre lent" est prometteur, tant les retombées prévisibles de sa découverte ouvrent bien des possibles commerciaux, politiques, sécuritaires...etc



Qu'a t'il de spécial..?



Monté, par exemple en vitre, sur le cadre d'une fenêtre, il n'est de prime abord qu'un verre d'apparence banale. La lumière qui le traverse d'une face à l'autre, considérablement ralentie par la densité artificielle et peu commune du matériau, met des heures, des jours, des mois, voire des années pour en sortir. Plus le verre est dense et "réfractaire" plus la restitution de la lumière se fait attendre. Côté entrant le verre absorbe l'image qu'il reçoit, côté sortant il la restitue à l'issue d'un laps de temps plus ou moins long. Et çà marche dans les deux sens. le rendu est de très haute définition tant sur les images fixes que sur les scènes en mouvement absorbées. le temps de restitution est de durée égale à celui d'exposition.



Alban Garrod, un scientifique, est l'inventeur du "verre lent". Il fera fortune mais passera le reste de sa vie à se demander s'il a bien fait d'en commercialiser les applications induites innombrables, prometteuses, innovantes et de nature à chambouler le monde. Mises au service de l'humanité aucune d'entre elles ne sera vraiment innocente: se montrant toutes tour à tour néfastes ou bénéfiques. Tout réside dans les intentions, pacifiques ou guerrières, de celles et ceux qui utiliseront les potentialités du nouveau matériau. Il se montrera tour à tour arme ou bienfait.



De quel côté penchera la balance de son influence sur le monde ?



Tout le pitch du roman est là, dans la simplicité du postulat de départ qui précède.



L'exploitation qu'en fait Shaw va faire remonter bien des conséquences. Bien qu'il me semble que l'auteur aurait pu gratter davantage et mettre à jour d'autres "possibles". Mais le bouquin, daté des 70's US imposant un one-shot rapide, ne pouvait pas s'attarder au-delà des 220 pages standards. Je reste persuadé que du thème, un auteur SF actuel aurait rendu copie plus diluée et proche de l'exhaustivité.



Penchons nous, par exemple, sur quelques utilisations possibles de l'invention.

Le verre lent peut capturer l'ailleurs et/ou le passé.

Absorbant longtemps, par exemple, la ruralité d'une scène alpestre il peut la réinjecter dans un appartement urbain lorsqu'il remplace la baie vitrée donnant sur l'extérieur.

Visualisant une scène de crime sans coupable démasqué il dévoilera son nom au terme de son temps de restitution.

Ces deux exemples ne sont que des gouttes d'eau dans un océan d'applications innombrables.

Le lecteur les découvre progressivement. Elles sont le sel du récit. Shaw offre à son lecteur un catalogue de conséquences inattendues: policières, politiques, sentimentales ... jusqu'à la vision finale que G. Orwell n'aurait pas désavouée.



Sur le fond, l'ouvrage se lit à la manière d'un récit d'anticipation scientifique d'antan. Il a beau avoir été écrit durant les 70's, on sent encore la patte des pionniers SF. On y essore le postulat pseudo scientifique dans les moindres recoins pour en extraire tous les jus.

Sur la forme, l'auteur nous montre plus de modernité de ton au-delà du charabia scientifique de rigueur, nécessaire et suffisant à crédibiliser le propos. Shaw possède en outre une certaine propension à un style poétique efficace.



"Les yeux du temps" fut à l'origine une simple nouvelle, "Lumière des jours enfuis", OPTA, Fiction n° 205, 1971. Elle fut nommée au prix Nebula de la meilleure nouvelle courte 1966. L'idée d'un roman ayant le "verre lent" comme thème central germa ensuite. Shaw accola autour de la nouvelle initiale d'autres nouvelles et un liant à la manière d'un fix-up. L'ensemble n'est pas homogène. On trouve des moments faibles, articulés presque de force, mal assemblés sur la construction choisie; et d'autres très forts, en particulier dans l'intégralité de la nouvelle fondatrice.



En quelques mots, j'ai eu l'intuition de lire, en cet instant précis, un de ces purs romans de SF, tels qu'ils furent construits à un certain Age d'Or du genre; un de ces bouquins type qui avaient faits école; juste avant qu'ils ne basculent du côté de la Force désuète et vieillotte de la SF. Ce me fut un fragile instant d'équilibre temporel incertain entre deux façons de concevoir la SF.
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Qui va là?

"Qui va là? "...pas l'inspecteur Gadget mais un gars tout aussi gaffard nommé Pay.

Enrô(u)lé dans la Légion de l'Espace malgré lui "post consciencium" car il a signé un contrat d'engagement sans aucun souvenir de l'avoir fait et il regrette amèrement son acte : les perspectives de survie au sein de ce corps d'armée étant nulles!

Formation éclair dérisoire au combat,équipement de pacotille,un implant sous-cutané pour obéir aux ordres et "go,go,go" direction le casse-pipes...

Faut croire qu'il devait être dans un sacré pétrin avant de rejoindre la Légion puisque celle-ci ne recrute que des individus ayant un lourd passif et dont on a effacé les pans les plus sordides de leur mémoire! Du moins partiellement pour la plupart des types, or Pay ne souvient plus du tout de son vécu antérieur.

Sachant qu'il existe deux moyens de quitter la Légion : mourir OU bien se remémorer les fragments biffés de votre mémoire (condition de rupture contractuelle ), Pay, plutôt que de creuser sa tombe, préférera se creuser les méninges en tentant de reconstituer son passé...

Bref, cette quête d'identité, pleine de scènes humoristiques, se révèle une sympathique histoire SF en utilisant pas mal de codes inhérents au genre mais également un bon livre antimilitariste!
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Une longue marche dans la nuit

J'ai trouvé ce livre par hasard. Un auteur qui m'était totalement inconnu.

Quelle excellente surprise ! De la sf de la grande époque, délicieusement vintage.

Roman bien écrit, rythme soutenu, scénario crédible et cohérent. Se lit vite car tient bien en haleine. Ambiance communicative, on se représente bien les décors et les situations.



Bref, je vais essayer d'en trouver d'autres de cet auteur. Je suis assez surpris par la faiblesse des notes le concernant.
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