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Critiques de Brian Azzarello (321)
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Loveless, Tome 1 : Retour au bercail

Brian Azzarello, c'est l'auteur emblématique du fameux « Joker ». Pour ma part, j'ai également retenu « Before Watchmen – Le Comédien » ou encore « Before Watchmen - Rorschach » que j'avais bien aimé. Pour autant, malgré cette a priori positif qui m'avait conduit jusqu'à cette œuvre, je n'ai pas trop apprécié son scénario que je trouve assez confus (par l'utilisation de flash-back incompréhensibles) et même un peu bourrin (dans l'excès de violence).



C'est comme s'il ne maîtrisait pas totalement les codes du western tout en voulant donner sa vision. D'ailleurs, la série a été abandonné par la suite et pour cause. Quant au graphisme, il ne m'a pas entièrement convaincu même si les décors sont parfaitement retranscrits même s'ils paraissent un peu dépouillés. Les traits sont assez minimalistes si on y regarde bien. La colorisation me semble inégale de page en page: bref cela dépend.



C'est un western musclé qui ne fera pas dans la dentelle. On est loin du héros à la John Wayne. Il y aura des accès de violence pour servir la bonne cause et le sens de l'honneur avec un homme à la recherche de la paix mais qui sème la violence. Moi, j'avoue avoir décroché.

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Wonder Woman, tome 1 : Liens de sang

Depuis le temps que je voulais découvrir vraiment l’univers de Wonder Woman, il a fallu que j’attende de trouver un tome convenable en occasion (dans le prix comme dans la qualité) pour sauter le pas.



Ce nouveau premier tome d’une série liée au relaunch de l’univers DC, la fameuse Renaissance des New 52, s’applique à nous re-présenter qui est la grande Wonder Woman. C’est Brian Azzarello (scénariste de 100 Bullets) qui s’attaque nous faire re-découvrir cette Amazone au grand cœur, au poing lourd et à la poitrine souvent/trop (ça dépend des dessinateurs en même temps) généreuse.

Ici, comme l’indique le titre de ce tome, Liens du sang, il est question des origines mythiques de la naissance de Diana, fille d’Hyppolite, la reine des Amazones. On découvre rapidement que, malgré les légendes, il n’y a pas que sa mère qui lui a offert du sang royal… C’est surtout l’occasion de faire un rapide état des lieux de la mythologie grecque revisitée, en tant que partie intégrante du monde des super-héros de chez DC Comics. Héra d’abord, mais surtout de magnifiques Apollon, Hadès, Poséidon et autres Hermès : je trouve les idées d’adaptation vraiment bien trouvées et le dessin de Cliff Chiang ne gâche vraiment rien. Brian Azzarello nous dévoile une intrigue un peu banale pour ces débuts, mais qui est relevée de fortes scènes d’action et quelques passages intenses au niveau de la construction du récit émotionnel ; je n’avais jamais rien lu de lui pour le moment (même si je bave devant les 100 Bullets), mais il semble bien qu’il ait plus d’un tour dans son sac pour créer une bonne histoire sur le long terme.

Du point de vue graphique, je vais faire la remarque inverse par rapport au premier tome de la série Green Lantern : autant la couverture ne me donne vraiment pas envie, autant les dessins de Cliff Chiang, je me répète, son vraiment classes, tant dans l’action que dans l’émotion. En revanche, problème récurrent, le dernier chapitre n’est pas de lui, mais de Tony Akins qui, même s’il a sûrement un très grand talent, fait ce qu’il peut pour assurer la continuité graphique et ce n’est pas génial (le visage de Diane, alias Wonder Woman, est sûrement le plus changé, pas forcément en mal mais la variation choque). Je trouve toujours autant aberrant de voir que les artistes, certes très talentueux, qui dessinent à une vitesse plutôt lente, s’acharnent malgré tout (peut-être par obligation contractuelle) à officier sur plusieurs séries : pourquoi ne pas réduire la quantité de celles-ci pour être sûr de boucler les arcs demandés et ainsi offrir un travail constant et équilibré au lectorat ? Question aussi simple que sans réponse, apparemment.

Il est à noter enfin qu’Urban Comics, sans nous offrir une belle introduction, des transitions ou une préface, présente malgré tout des bonus en fin d’ouvrage sur la construction graphique des personnages. C’est toujours intéressant à regarder.



Finalement, ce tome des aventures de Wonder Woman n’a pas tellement élevé ma passion pour cette déesse parmi les Hommes, mais elle se révèle une très bonne relecture de la mythologie grecque au sein de notre monde contemporain. Tellement bonne que le deuxième tome ne devrait pas tarder à atterrir sur mon étagère à lire dans les jours à venir !



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Wonder Woman, tome 2 : Le fruit de mes entr..

Et me revoilà parti sur les talons de la plus iconique des super-héroïnes, Wonder Woman ! Dans le cadre de la Renaissance de DC Comics (le « relaunch des New 52 »), c’est Brian Azzarello, l’auteur entre autres de 100 Bullets, qui est en charge de remettre Diane, la fille de la reine des Amazones, sur les bons rails.



Ce deuxième tome reprend directement l’intrigue du précédent : Wonder Woman, alliée à Hermès, doit protéger une jeune femme qui porte un enfant de Zeus et qui est donc menacée par la majorité du panthéon olympien (grec donc pour ceux qui ne suiveraient pas !). Difficile ici de ne pas spoiler tout le monde en abordant le scénario, mais disons au moins que Wonder Woman a fort à faire, sans pour autant devoir affronter des créatures mythologiques dantesques, mais plutôt des situations ambigües où il faudra faire preuve de compromission. Les ressorts du premier tome sont, en tout cas, habilement réutilisés et les différents coups bas entre divinités sont astucieusement sorties du chapeau de l’auteur. L’ensemble est plutôt bien accompagné par le dessin qui, s’il est l’œuvre de trois artistes différents (situation pire que dans le premier tome donc), n’en est pas moins cohérent (contrairement au premier pour le coup !).

Il est à noter qu'Urban Comics nous gratifie d'un résumé XXL pour parfaitement nous remettre dans le bain et le tout est agrémenté de quelques bonus finaux, évidemment.



Bref, on avance bien, on prend plaisir à lire, à regarder : pas de choses énormes, mais une adaptation toujours intéressante des dieux de l’Olympe et un scénario qui tient, pour l’instant, la route. Je poursuivrai donc à coup sûr la lecture de Wonder Woman dans les mois à venir.



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Moonshine, tome 1

« Vous pouvez m’expliquer ce qui se passe dans ces collines ? » (p. 96)



Ça commence avec trois gars bien bâtis et armés jusqu’aux dents. Ils portent des costumes des années 30, qu’on attribue facilement aux gangsters. Ils découvrent une cache sur une montagne boisée, avec tout le matériel pour produire de l’alcool de contrebande. Nous sommes en 1929, aux États-Unis, en pleine prohibition. Et qui dit prohibition, dit pègre. Le décor est planté. Le problème est que ces trois gars vont finir décapités, non pire littéralement déchiquetés... Étrange...

Entre en scène alors Lou Pirlo, jeune et beau ténébreux tueur à gages, qui a pour mission d’obtenir d’Hiram Holt, producteur réputé d’un alcool d’une exceptionnelle qualité, un contrat juteux pour son patron Joe Masseria. Celui-ci compte bien distribuer le breuvage irrésistible dans tout New-York.

Si l’on ajoute la blonde fatale, et les blacks exploités qui chantent du blues au coin du feu, tous les ingrédients d’un bon scénario américain typiquement crise de 29 sont réunis...

Mais, il n’y a pas que ça. Beaucoup de mystères règnent aussi sur ces collines. Comme cette petite fille qui joue à la poupée, ou cette femme à moitié sorcière vaudou, ou bien Enos, le frère de Tempest, la blonde capiteuse, ou encore Annabelle, la sœur disparue de Lou, et surtout cette grosse bête poilue qui rôde avec ses gros muscles saillants et ses grandes dents... Certains aiment ça, mais Lou pas du tout.

A réserver aux amateurs du genre, car ce cadre n’est qu’un prétexte à des scènes de violence gore, et une intrigue fantastique terrifiante. N’étant pas un aficionado de ce genre, je ne sais pas si je lirais la suite, mais je reconnais l’excellence du scénario, et plus encore celle du dessin et d’une mise en scène époustouflante ! À lire donc, mais à ne pas mettre sous toutes les dents...
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Batman : Joker

Lee Bermejo et Brian Azzarello aiment bien se retrouver pour parler "super-vilains"...Déjà responsables de l'excellent one-shot consacré à Lex Luthor, j'étais donc en droit d'avoir des attentes importantes concernant le Joker...mais aussi quelques angoisses, vu la place qu'il occupe au panthéon des méchants.



Globalement j'ai bien aimé et vu le passif des auteurs, notamment d'Azzarello, il ne me parait pas absurde d'avoir opté pour la formule "polar urbain noir et violent". Les dessins de Bermejo sont tout simplement superbes (des esprits chagrins pourraient lui reprocher leur manque de dynamisme...je n'ai évidemment plus rien à dire à ces tristes sires car il est vrai que pour moi : il y a le soleil et Bermejo (et quelques autres) est jute à côté).

L'objectif est clair : se mouvoir dans les eaux troubles de Christopher Nolan et de son "Dark Knight"



Si ce n'est le scénario convenu (le Joker sort de l'asile d'Arkham et veut récupérer son territoire que d'autres ce sont partagés pendant son absence), mais tout de même efficace, il n'y a pas grand chose à reprocher à cet album. Néanmoins, quelques petites choses me chiffonnent quant à le lecture du clown du crime qui nous est proposé ici :

-certes Brian Azzarello utilise un faire-valoir (Johnny Frost) pour jouer le rôle du narrateur, car il paraît évident que la folie du Joker est comme les voies du Saigneur : impénétrable...Oui ? Alors pourquoi nous le montrer camé à ce point, lié à Harley Quin de la sorte, ou encore AVOIR PEUR (à un moment il manque de se faire dézinguer)...ou PLEURER ?

-en fait j'ai la désagréable sensation que les auteurs sont tombés dans le piège qu'à justement su éviter Nolan, à savoir : placer le Joker dans un environnement réel, tout en conservant intact (donc hors d'atteinte de ce réel) ce qui est son véritable super-pouvoir : une folie absolument indéchiffrable et inconnaissable...Oui, parce que moi, quand je vois le Joker avec un rail de trop dans le pif, pleurant à genoux devant sa girlfriend, je me dis que le pauvre garçon a dû avoir une enfance malheureuse...et c'est là, qu'en quelque sorte, commence la trahison du personnage, vous me suivez ?



Il est bien évident que tout ceci n'est que le fruit de ma vision des choses, tout comme Azzarello avait, à un instant J, sa vison du personnage...Et puis sérieusement, l'ensemble est plutôt bien foutu, sinon je n'aurais pas mis 4 étoiles. Lisez-le rien que pour Bermejo...cet homme est un oxymore vivant : un soleil des plus sombre.
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Batman : Joker

Brrr !



Le Joker sort de prison, bien décidé à récupérer ce qui est à lui, à savoir la gestion du crime de Gotham que des dingues se sont partagés pendant son absence. Il va y aller par les quatre chemins de sa folie, sans pitié, sans concessions, plutôt violemment quoi !



Le personnage prolonge le Joker que Christopher Nolan nous avait donné à découvrir : aussi dingue, encore plus multipolaire, aléatoire comme un écoulement turbulent, cruel comme Gengis Khan. Gardez un œil sur lui, même si vous êtes son allié.



Comme il n’est pas question d’envoyer le lecteur à l’asile on ne pénètre pas directement dans la psyché du bonhomme, on nous le narre par la voix d’un faire-valoir, Johnny Frost, un faible, un suiveur. Ca atténue le choc mais ça ne dilue pas le sang qui coule partout.



Mais, me direz-vous, et Batman ? Quand on voit le sourire de l’un on voit les ailes de l’autre non ? Eh bien… Batman est présent. Il est toujours dans les pensées du Joker. Et celui-ci le voit partout, ou souhaite le voir partout. Sans son ennemi il n’est rien. J’ai passé mon temps à essayer de deviner la silhouette de la chauve-souris dans l’ombre d’une cheminée, derrière une poubelle, à me demander quand il allait intervenir. Bon sang mais il est parti en vacances ou quoi ! Même en l’absence du Joker le crime se balade en tong dans les rues de Gotham. C’est de la pure et simple démission !



Dessin très réaliste, trop si vous êtes cardiaque ou hémophile. Faut avoir un grain pour lire ça. Le pote qui me l’a offert pour mon anniversaire a probablement vu ce grain chez moi. Un signal ?

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100 Bullets, tome 1 : Première salve (Panini)

Vous n’avez rien demandé à personne, mais vous vous êtes fait avoir quand même ? Un mystérieux personnage encravaté vous offre la possibilité de vous venger, arme intraçable à l’appui avec 100 balles utilisables selon votre bon vouloir. Que faites-vous ? Vous vous vengez directement, vous laissez couler ou bien vous tentez de rétablir les choses de manière plus ou moins pacifique ?



Brian Azzarello et Eduardo Risso ont débuté sur un pitch culotté qui appelle des réactions très différentes en fonction des personnages concernés. En guise d’introduction à la série et à son concept particulier, ces deux auteurs nous proposent une aventure en trois temps bien distincts. La violence des gangs dans « 100 pour sang » (chapitres 1 à 3), la cruauté du hasard dans « Le messager » (chapitres 4 et 5) et le monde du jeu qui tourne mal dans « Petites arnaques, grosse semaine » (chapitres 6 et 7) sont autant de petites histoires apparemment déconnectées servant à poser un récit qu’on ne peut que deviner très ambitieux. Le très fort cliffhanger présent à la fin du septième chapitre fait son office, mais aura-t-on vraiment la suite de l’histoire de Chucky et Pony ?

De son côté, Eduardo Risso nous fait bien sentir la qualité de son dessin, mais la densité des planches associée à une colorisation parfois trop criarde laisse dubitatif. Ce n’est évidement pas sur ce premier tome que je serais à même d’apprécier vraiment le ton graphique adopté par cette série. Comme tout début d’univers (tels Fables ou Northlanders pour citer d’autres Vertigo), cela peut être compliqué de s’immerger complètement dedans si le dessin ne nous happe pas d’entrée. Heureusement que le reste compense suffisamment.



Avec Première salve, Brian Azzarello et Eduardo Risso réussissent à nous faire nous intéresser à leur concept de vengeances individuelles tout en sous-entendant que l’étendue du mécanisme mis en place soit évidemment bien plus vaste que trois pauvres hères profitant d’une manne justicière et d’un bon samaritain sans arrière-pensée. C’est la curiosité qui poussera inévitablement le lecteur vers la suite.



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100 Bullets, tome 1 : Première salve (Panini)

Après la lecture du premier volume de 100 Bullets, je ne sais pas trop quoi raconter. Il faut savoir que l’histoire ici, se déroule d’une drôle de manière car le volume comporte trois histoires totalement différentes, mais liés par un seul homme, celui qui vous offre une arme et 100 munitions intraçables pour que vous puissiez vous venger.



Les histoires prises a part sont très bien, certaines un brin meilleures, on accroche plus ou moins à l’esprit d’une des 3. (Ma favorite étant la deuxième). La troisième histoire m’as un peu laissé sur ma faim puisqu’on ne sait pas vraiment comment elle se termine.



J’ai beaucoup aimé la lecture, l’idée d’y glisser trois histoires bien distinctes permet de ne pas trop alourdir le récit qui est tout de même assez sombre, mais j’attend de voir le second volume pour voir si l’on retrouve d’autres personnages autres que ce mystérieux « Graves ».



Une bonne lecture, qui risque je pense de prendre tout son sens après plusieurs tomes. J’ai le sentiment que l’on en sait pas encore assez après ce premier volume pour savoir comment va s’orienter la série. Une chose est sure, la qualité est au rendez-vous et on a bien envie de se procurer le volume suivant !

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Batman Damned

COMICS FANTASTIQUE.

Un "roman graphique" nous dit-on... en fait un récit ambitieux mais finalement assez simple et inutilement compliqué et alambiqué, mais servi par des dessins topissimes...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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100 Bullets, tome 1 : Première salve (Panini)

Hey , t'as pas 100 balles ? Blam - blam , t'es mort ! Les plus perspicaces d'entre vous auront bien évidemment reconnu le doux bruissement du 45 magnum , le soir , au fonds des bois . Pas aussi sympa que l'odeur du napalm au petit matin mais quand même , n'est-ce pas Luke ? Tiens , des Walkyries ?

Un comics , oui , mais sans super-héros frappant de son exterminateur poing vengeur le vil malfrat , assez bêtement stupidement idiot pour venir se frotter à super-colateur , 100% pas content ! L'outrecuidance de ce gai gueux guerrier en goguette ! J'hallucine...

Non m'sieurs dames ! Ici , on fait dans le psychologique ! On fait marcher la boite à idées !



A tous ceux qui ont vu The Box , même principe ! Le fil de l'intrigue ne tient qu'au dilemme moral qui étreint chaque protagoniste de l'histoire une fois la route du mystérieux agent Graves croisée !

Imaginez la rencontre avec un type pas tibulaire mais presque . Sa proposition tient en deux phrases : voici ceux ou celles à l'origine de votre déchéance . Ci-joint un gros flingue assorti de 100 balles totalement intraçables ! Le méfait fait , impunité totale garantie ! Liberté assurée...

Alors , il est pas bon le petit pitch de derrière les fagots ?

Graphisme pas exceptionnel mais suffisamment explicite , mise en page nerveuse et couleurs chaudes superbes valorisant magistralement le propos . Une histoire addictive , dès les premières planches , qui vous prend aux tripes ! Le but ultime étant , bien évidemment , de constater , ou pas , le passage à l'acte tentateur de tous ces assassins amateurs en puissance !

Bien vs mal , à chacun son échelle des valeurs , le tout étant d'assumer l'entière responsabilité de ses actes , aussi invisibles aux yeux de la loi soient-ils .

Une série qui s'annonce passionnante et la folle envie , déjà , de retrouver ce mystérieux Graves et son cortège de propositions indécentes !

Selon un sondage BVA – TNS Sofres – Pif Gadget – Ipsos , 100 % des lecteurs seraient immédiatement devenus accro !

A déguster en écoutant ceci , what else :

http://www.youtube.com/watch?v=uGqrjfes-oE



100 bullets : et vous , qu'auriez-vous fait ?
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Wonder Woman, tome 4 : La voie du guerrier

Wonder Woman est l’une des séries des New 52 (la Renaissance de DC Comics à partie de 2011) ayant su le mieux tirer son épingle du jeu. En élaborant un monde à part des autres super-héros et en se fondant sur une mythologie grecque largement revisitée, le résultat fourni par Brian Azzarello et Cliff Chiang a été longtemps de haute volée. Nous abordons ici le quatrième volume de leur run sur le personnage de Diana Prince, alias Wonder Woman, et La voie du guerrier annonce encore de forts retournements de situation.



La voie du guerrier (War, en version originale) est un arc de seulement cinq chapitres rapides (équivalant aux épisodes originaux 19 à 23) qui poursuit les deux lignes directrices lancées par Brian Azzarello et Cliff Chiang depuis leur arrivée sur cette série : d’abord la mise à l’abri de l’enfant de Zeus, le dieu des dieux qui a disparu de l’Olympe, et de Zola, une simple mortelle que Wonder Woman décide de protéger, ensuite la compétition qui oppose de nombreuses divinités pour s’arroger le trône vacant de l’Olympe. Aux dernières nouvelles, Wonder Woman et son équipe de suiveurs/castagneurs (Arès, Lennox et quelques autres, dont la réfugiée désormais mortelle Hera) protégaient efficacement l’enfant de la jeune Zola ; toutefois, Apollon avait pris le pouvoir sur l’Olympe pendant que renaissait une divinité longtemps restée en hibernation, le Premier-Né, le tout premier enfant de Zeus et d’Hera. Vous suivez ? Tant mieux, ça devrait se simplifier désormais.

Que nous propose vraiment ce volume ? Ici, Brian Azzarello est toujours accompagné par Cliff Chiang évidemment, mais comme sur certains numéros précédents, nous trouvons également Tony Akins, Goran Sudzuka et Aco en complément, ce qui n’aide pas (comme déjà vu précédemment) à la cohérence graphique, mais bon, apparemment ce n’est pas le plus important pour DC Comics de s’attacher à faire de chaque série un tout cohérent. Les deux lignes directrices se rejoignent complètement dans cet arc : nous assistons donc à une suite ininterrompue de combats à répétition désormais, ce qui équivaut à moins de mythologie, à moins de complots et de coups sournois, mais par contre à un aller-retour éclair vers Néo-Génésis juste pour justifier la présence d’Orion dans l’histoire. Tout cela trouve, certes, une conclusion dans ce volume (avec un dénouement tragique à la toute fin), mais l’arc sur l’enfant de Zola et l’émergence du Premier-Né est-il vraiment terminé ? Sûrement non. Toujours est-il que nous avons droit pour finir à un des numéros du Vilains Month justement sur ce personnage mythologique (23.2) : dans ce récit de Brian Azzarello, cette fois-ci dessiné par Aco, Apollon invoque ses oracles au sang frais pour découvrir l’histoire du fameux Premier-Né, le premier enfant de Zeus et Hera. L’idée était sous-jacente à cet événement DC particulier et Brian Azzarello fait ce qu’il peut pour le rendre intéressant. Malgré tout, je m’attendais à quelque chose de bien plus capital pour la suite des événements ; force est de reconnaître que malheureusement non : il faudra attendre le cinquième tome pour en apprendre davantage sur la destinée du Premier-Né.

Enfin, n’y a-t-il pas quelque chose qui manque dans ma critique ? Sûr, rien de rien ? Eh bien, si : l’évolution de la personnage principale, Wonder Woman ! Et oui, ce n’est pas une lubie de ma part, c’est surtout un manque dans ce volume et qui me déçoit plutôt : Wonder Woman n’a pas tellement de poids dans cette histoire. Résumons-nous, la plupart du temps elle subit énormément le poids des événements, ce qui est un incroyable paradoxe pour cette fille de Zeus, pour celle qui appartient à la Trinité DC aux côtés de Batman et Superman, pour celle qui cumule pouvoirs divins et objets magiques ; de temps en temps, elle combat avec force et courage, mais bien souvent elle ne cherche ni à comprendre pourquoi ni à élaborer un quelconque plan (quel intérêt, c’est vrai ? à croire que ce n’est, de toute façon, pas ce qu’on demande à la plus forte de tous les femmes présentes sur Terre...). C’est vraiment dommage, car les chroniques de Wonder Woman telles qu’elles débutaient dans le premier et le deuxième tome étaient particulièrement enthousiasmantes, mais cette poursuite d’aventures stagne vraiment pour ce personnage féminin dont on peut attendre beaucoup pourtant. Quelques mots à la toute fin insinuent un changement notable dans son statut, mais non seulement ce n’est pas quelque chose de certain, mais surtout cela n’arrive pas de suite.



La voie du guerrier, le quatrième tome de la série Wonder Woman, n’offre donc pas un panel très large de contentements. Certes, l’histoire avance, mais très doucement et pas de manière très significative ; certes, l’héroïne est bien présente, mais le lecteur peut se poser la question de son véritable poids dans sa destinée super-héroïque... Bref, c’est avec un peu d’amertume et de légère déception que le cinquième tome se fera attendre, amorçant la fin du run de Brian Azzarello et Cliff Chiang sur cette série phare de l’univers DC Comics.



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Wonder Woman, tome 3 : De sang et de fer

Pour tout drogué du comics, il est important de se procurer de l’héroïne de qualité. Avec la Wonder Woman de Brian Azzarello, nous pouvons dire que nous tombons sur de la bonne !



Le troisième tome de la série Wonder Woman, version « New 52 » ou « DC Renaissance », est l’occasion de poursuivre notre chemin initiatique dans les pas de la princesse Diana, dernière Amazone et figure mythologique faisant partie intégrante du panthéon olympien. Difficile de caractériser le personnage de Wonder Woman sans spoiler les événements des deux premiers tomes parus depuis la DC Renaissance, mais il est important de se rappeler que la super-héroïne est là dans une phase de jeunesse, complètement à part des autres histoires comme celles de la Justice League même si elle appartient à la même continuité. Brian Azzarello se fait ainsi plaisir en créant une intrigue au long cours, mettant en scène de très nombreux personnages parfaitement caractérisés et quasiment tous issus de la mythologie grecque la plus connue. Les fans de l’Antiquité grecque ne seront donc pas perdus pour une obole, bien au contraire, ils auront plaisir à retrouver un Arès vieillissant, une Éris terriblement agaçante, un Poséidon des plus puissants ou bien une Aphrodite particulièrement envoûtante.

Brian Azzarello avance, qui plus est, des éléments d’intrigue plus particuliers. Il forme dans ces pages (épisodes #0 et #13 à #18) l’avènement de l’Avorton, le premier-Né de Zeus et Héra, destiné à succéder à son père à la tête de l’Olympe, contre la volonté de ces divins oncles. Le scénariste, malgré toutes ses bonnes idées, introduit également Orion et les New Gods, mais ce d’une manière tellement rapide et peu intéressante, qu’il sera facile de décrocher à cette partie de l’histoire. Espérons soit que ça n’ira pas plus loin, soit que cela devienne utile à l’histoire de Wonder Woman qui tient pourtant largement l’histoire sur ses épaules costaudes. Le personnage est toujours aussi fort et convaincant, malgré quelques répliques un peu mal trouvées de temps en temps.

Pour autant, le véritable point noir est la trop grande variété des dessins. Ce tome-ci voit toujours Cliff Chiang officier dans la plupart des épisodes. Mais Tony Akins vient, une nouvelle fois, soutenir la cadence imposée aux dessinateurs. Toutefois, dès qu’on s’est enfin habitué à son trait (et encore, il tente de se rapprocher au plus de Cliff Chiang, ça se sent), on retombe sur d’autres dessinateurs dont les styles dénotent encore beaucoup : Amilcar Pinna et Goran Sudzuka leur prêtent main forte, mais le mal est fait. Les styles graphiques varient beaucoup trop pour totalement apprécier l’historie à sa juste valeur, Wonder Woman passant même d’une apparente icône féminine et combattante à, parfois, une pouffe bas-du-front au charisme évanoui.



Le troisième tome de Wonder Woman version « New 52 » poursuit son petit bonhomme de chemin tranquillement, il gagne beaucoup en profondeur grâce à la continuité de Brian Azzarello au scénario mais pâtit ô combien de la multiplication des dessinateurs sur le titre. Heureusement que le personnage écrit par ce scénariste est bien assez fort et iconique pour soutenir la comparaison face aux autres titres-phares de DC Comics et Urban Comics ne s’y trompe pas en le publiant toujours avant les Batman, Superman et autres Green Lantern.

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Wonder Woman, tome 1 : Liens de sang

Alors, Wonder Woman, pour moi ça se résumait à ce que j’en avait vu dans les années 90 avec une étrange série télévisé. Sans doute pas la période la plus glorieuse pour notre Super-héroine.



Je partais donc avec une légère appréhension sur cette lecture. Et franchement, j’ai été bluffé. Tout est très bien expliqué puisque ce premier tome pose les bases de Wonder Woman avec son passé, et les liens familiaux très complexe qu’elle va découvrir.



La ou je m’attendais à voir une minette a grosse poitrine être plus forte que tout le monde, j’ai découvert un personnage intéressant, avec un passé et une histoire chargé et bien travaillé. (Bon pour la poitrine par contre, il n’y a rien à faire, les dessinateurs de BD/Comics et manga doivent avoir un problème avec ça…).



Wonder Woman apporte une touche de nouveauté dans l’univers des Super-héros car on se retrouve avec des intrigues mystiques, puisque les dieux sont omniprésent et ont une réelle utilité dans l’intrigue. On est loin, très loin des gros clichés et c’est très bien, ça change !



Petit bémol, les deux derniers chapitres ne sont pas du même dessinateur, allez savoir pourquoi, mais le dessin est un peu en dessous, sur les deux chapitres, notamment Diana, qui perd beaucoup en expressions faciales.



Dommage, sinon, cela aurait été parfait.
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Luthor

Une grosse claque ! Brian Azzarello (scénario) et Lee Bermejo (dessin), également auteurs de "Joker", nous livrent leur vision de Lex Luthor, l'un des méchants les plus emblématiques de DC.



L'action se situe quasiment exclusivement à Métropolis. En réalité, le mot action est assez inapproprié, car il s'agit ici d'un récit plutôt psychologique, raconté du point de vue de Lex. Le but ? Nous faire entrer dans la tête de Luthor, passer ses motivations et son rapport à l'homme d'acier au scanner. Les moyens ? Les superbes planches de Bermejo, et son art de manier le clair obscur. Le résultat ? Un Luthor toujours aussi machiavélique et habile mais infiniment plus humain et complexe, presque attachant par moment (même s'il n'oublie pas de commettre d'effroyables crimes en route).



Oui, en mano à mano, Lex n'a aucune chance de vaincre Superman mais, bon sang, il s'y entend pour ourdir des plans diaboliques ! Et mine de rien, ses arguments amènent à réfléchir : "Et si, demain, il se réveillait en croyant savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous ? Qu'il ne suffit pas de protéger le monde...alors qu'il peut le diriger ? La seule chose qui nous en garde pour l'instant...c'est sa parole." Il est bien certain que, pour un homme tel que Luthor, la parole donnée est bien peu de chose.



Cette mini-série en cinq chapitres est tout simplement brillante ! les pages encrées par Bermejo sont au-dessus du lot mais le reste demeure de très bonne facture. Quant aux couleurs, plutôt sombres et ternes, elles sont parfaitement raccord avec l'ambiance recherchée.



PS : la vision qu'a Bermejo de Bruce Wayne, en milliardaire playboy jouisseur, est particulièrement savoureuse et mériterait d'être reprise, car on a parfois l'impression que la couverture de Batman se perd avec le temps...
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Batman : Joker

Oyé jeunes demoiselles et damoiseaux. Les anciens, ma foi, ave. Pas de jaloux. Aujourd'hui est un jour particulier, très particulier même. le genre de jour que vous allez graver dans vos mémoires. Peut-être pas pour les plus mûr(e)s d'entre vous, mais les plus jeunes y'a moy' comme ils disent. Mardi prochain, le 04/04/2023, je ferai la une du magazine GQ car j'ai été élu, par un jury très strictement sélectionné, Homme le plus sexy d'Auvergne Rhône-Alpes. Mais il y a une deuxième bonne nouvelle. Eh oui, sacré samedi je vous l'avais dit. Après presque un an d'absence je vous livre une deuxième critique et tout cela, en moins d'une semaine. Que voulez-vous, j'suis généreux comme disent les femmes, euh pardon je rectifie, ma femme (les hommes un peu moins souvent mais ça arrive).



Mais embrayons ça vous dit ? En fait je m'en tape de votre réponse on est sur ma critique je fais comme bon me semble. Je suis venu vous parler de Joker, comics du grand Brian Azzarello. Bah ouais, je m'absente un an (en fait presque deux vu que l'année c'était à peu près le même délire) et je m'aperçois que je suis encore 48e au classement. Alors okay j'suis un crack dans l'genre je sais ma gueule mais quand même. Vous vous foutez de moi ou vous ne lisez que de la bibliothèque rose ? du coup j'me suis dit : j'dois défendre mon titre. du coup comme ce weekend il fait moche (c'est la misère ici les ami(e)s j'vous l'dis) je me suis dis qu'il fallait rester dans le thème. Quoi de mieux dans le registre sinistre qu'une aventure du Joker ? Car oui, cette histoire est glauque à souhait. Amateurs/trices du genre, soyez les bienvenu(e)s et installez-vous confortablement.



Patte Azzarello oblige, ce comics est très sombre avec une imprégnation de philosophie noire très marquée donc accrochez-vous si vous n'êtes pas un(e) habitué(e) de l'univers du gaillard. Si jamais il y a de l'eau dans le gaz avec Madame ou Monsieur, ou alors que vous êtes à deux doigts de jeter un des marmots par la fenêtre, vous devriez peut-être reporter cette lecture à cet été ou alors à une date ultérieure quand les astres seront mieux alignés (l'horoscope 20 Minutes ça ne compte pas hein). Mais comme toujours, le chemin vaut le coup d'être parcouru car la chute qui clôt l'aventure est, comment dire, renversante oui c'est le mot.



Mais parlons un peu du dessinateur voulez-vous ? Je nomme l'illustre Lee Bermejo, dont la présentation n'est plus à faire à présent. Comme à son habitude il livre des planches d'un réalisme bluffant, si bien que parfois vous aurez l'impression d'admirer des photographies. Je vous l'dis d'emblée, je ne suis pas son manager ni même un fan hardcore (comme je suis désormais un « boomer » je ne sais pas si ça se dit encore au pire allez regarder la signification sur Encyclopedia) mais bon sang, il faut reconnaitre le talent de ce prodige à sa juste valeur. Même si vous n'êtes pas fan du genre vous en aurez pour votre argent niveau graphismes.



Bon allez, j'démarre l'apéro donc j'dois vous laisser. Je suis bien en votre compagnie, ce n'est pas le problème - Mesdames baissez d'un ton j'peux pas être partout okay ? – mais y a un moment, l'appel du verre du rouge c'est sacré quoi. J'vous dis à la prochaine (6 mois, 7 mois, 1 an ? allez savoir) et j'vous embrasse. Ah oui j'oubliais les bonnes manières, santé les copains/copines car il y a une règle d'or qui dit par chez nous qu'il faut toujours trinquer quand on a un verre de rouge en main. Ca porte bonheur y parait.
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Moonshine, tome 1

En pleine Prohibition, Lou Pirlo quitte la "famille" (mafieuse) pour laquelle il travaille, direction la Virginie pour faire affaire avec un certain Hiram Holt, un producteur d'alcool que le capo aimerait avoir comme associé. Seulement, s'il ne s'agissait que d'un simple voyage chez les bouseux avec quelques balles tirées par ci, par là, ce serait bien trop simple.

Il semble en effet que des phénomènes étranges et une bête inquiétante soient dans les environs et qu'il est illusoire de penser qu'on peut y échapper.



C'est un tome d'introduction avant tout qui permet de présenter les personnages, l'intrigue et l'environnement dans lequel évoluent les personnages. Les graphismes facçon années 90/fin des années 80 donne un côté vintage supplémentaire à cette histoire forte en testostérone et en adrénaline.

Un mélange des genres original.

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Batman : Joker

Je ne sais pas si c'est l'âge qui veut cela mais le temps passant je suis de plus en plus attiré et sensible à la diversité de la production Dc comics et tout particulièrement à ses one shot .

Ce Joker de Brian Azzarello (100 bullets) a ce quelque chose de particulier qu'il est conçu comme un film de genre de type "thriller mafieux" où le personnage central un certain Johnny frost, criminel de seconde zone, est chargé d'aller récupérer le Joker à la sortie de l'hôpital psychiatrique d'Arkham.

Guéris semble-t-il et apte à reprendre une vie normale, nos premiers pas en la compagnie du Joker nous apprennes surtout une chose, c'est qu'il est surtout toujours aussi cinglé et psychopathe, on peut facilement convenir qu'il aura très certainement versé ce qu''il faut en matière de dessous de table pour se sortir de l'asile d'Arkham.

Dans une ambiance de récit noir et crasseux le Joker entend bien récupérer la place qui était la sienne au sein d'une criminalité qui fait la loi dans les quartiers les plus sordides de Gotham et qui se sera plutôt bien accommodée de son absence.

Accompagné de son tout nouvel acolyte, il apparaît rapidement que le chemin qui permettra au roi de récupérer sa couronne sera jonché de sang, de chair et de larmes.





"Si tu danses avec le diable tu ne vas pas le changer, c’est lui qui va te changer."



Le final sera sans concessions, il délivrera sans doute l'un des portraits les plus saisissants sur le personnage.

Le joker de Brian Azzarello, très proche dans l'esprit de l'interprétation qu'en a fait Heath Ledger, est le Joker tel qu'il devrait toujours être dans le comics.

Sans être exceptionnel, les planches de lee Bermejo, dont le style rappelle celui d'un Todd McFarlane, sont dans le ton et contribuent à installer cette ambiance sombre et crasseuse où la folie guette ceux qui marchent dans les pas du Joker.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Before Watchmen - Intégrale, tome 1

Je ne suis pas du tout un connaisseur en super héros, je n'avais encore jamais entendu parler des Minutemen, ni des Watchmen, et je n'ai d'ailleurs toujours pas compris la différence entre ces deux termes.

Cela ne m'empêche pas d'apprécier certaines de ces histoires.

Cet album, une intégrale, est constitué de plusieurs épisodes réalisés par des auteurs différents, avec des personnages qui ne se retrouvent pas d'une série à l'autre. Mes avis sont d'ailleurs très contrastés.



Première série : Minutemen, en six chapitres, par Darwyn Cooke.

Formidable, note, 4,5/5

Le graphisme est un peu rétro, colorisé avec finesse, le trait est dynamique, vif, le design s'inspire de la mode des années 40 à 60. L'auteur joue aussi habilement des mentalités de l'époque, évoquant certains thèmes en n'hésitant pas, pour resituer l'action de faire comme s'il n'y avait pas de recul, le racisme anti japonais, l'homophobie culturelle des personnages, c'est plein d'ironie, de subtilités, sur la notion même de héros, sur la culture américaine, j'ai beaucoup ri, c'est très subtil, jusque dans les scènes de baston les plus bourrins, pétillant à souhait, un vrai régal de lecture, une excellente surprise.



Deuxième série, Bill Dollar, 1 seul chapitre, par Len Wein et Steve Rude

Pas mal, note 3,5/5

On retrouve le ton ironique de la première série, avec un héros franchement pathétique. le graphisme est plus classique, la colorisation pas ouf, mais heureusement, l'histoire est drôle, elle se moque des stéréotypes de la culture américaine, iconoclaste avec la série originale, un bon moment savoureux de lecture.



Troisième série : le Comédien, 6 chapitres, par J.G. Jones et Brian Azzarello

Pfff, note 0,5/5

Là, franchement, j'ai eu beaucoup de mal. le graphisme photographique, ce n'est pas du tout ma tasse de thé, on ne reconnaît pas les personnages, il y a beaucoup d'effets de mise en page qui brouillent la lisibilité, la couleur n'est qu'un simple coloriage chiadé mais sans caractère, les pages sont confuses, surchargées. le scénario, ce n'est pas mieux, peut-être même pire, il y a beaucoup de flashback de saut dans le temps, mais comme je ne reconnaissait pas les personnages, je m'y suis totalement perdu. Les dialogues sont d'une lourdeur pénible, chargé de grossièretés, d'un virilisme caricatural, mais je n'y ai pas senti la moindre ironie, le moindre second degré, j'ai fini par le lire en diagonale, sans doute que quelque chose m'a échappé, mais le problème, c'est que rien ne m'a donné envie de faire le moindre effort. La complexité, c'est bien, mais il faut des arguments pour donner envie de s'y plonger, ici, je ne les ai pas trouvés.



Quatrième série : le Hibou, 4 chapitres, par Andy Kubert et Joe Michael Straczynski.

Sympathique, note, 3/5

Ici, on reprend le thème classique de la rédemption du héros. le graphisme est assez vif et dynamique, le colorisation n'en fait pas trop, les caractères sont bien travaillés. le thème de la rédemption est aussi bien évoqué, mettant en parallèle celui de l'individu avec celui du peuple, celui de la culture américaine. On va rencontrer la pute de luxe, le pasteur évangéliste de TV, le héros mu par une certaine vengeance.. La lutte du bien contre le mal n'est pas si lisse. Ces quatre chapitres sont une lecture assez consistante et attrayante, classique dans le genre, mais vraiment plaisante.



Cinquième série : Rorschach, 4 chapitres, par Lee Bermejo et Brian Azzarello

Bof, note 2/5

Ici encore, on retrouve un style de graphisme photographique, il colle mieux au récit, dans un ton plus glauque, plus crade, comme l'histoire, mais le récit se contente d'une surenchère à la violence et à l'ambiance glauque et morbide, franchement pas agréable à lire, l'esthétisme du dégueulis, pour les amateurs de morbide, pourquoi pas, c'est un genre, mais me concernant, ce n'est pas du tout des sensations que je recherche. le petit clin d'oeil à Taxi Driver apporte quand même une légère étincelle dans ce récit.



Pour conclure, je suis sorti de ma zone de confort en m'attaquant à un genre qui souvent me déplait, et je suis bien content d'avoir découvert ce Minutemen de Darwyn Cooke qui est un vrai régal. Mais l'ensemble est très inégal.

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Before Watchmen - Intégrale, tome 3 : Rorschach

D'abord publiée en format kiosque, la série "Before Watchmen" a fait l'objet d'une réédition en cartonné par Urban Comics, chaque tome s'attardant sur un personnage différent, et pouvant être lu dans n'importe quel ordre. C'est, en quelque sorte, un prequel à "Watchmen", l'oeuvre phare d'Alan Moore.



Oui, ça sent le coup marketing, mais il y a du bon dans cette série, notamment l'excellent opus consacré au personnage du Spectre Soyeux. Bien que d'un niveau moindre, celui-ci, centré sur l'emblématique Rorschach n'est pas mal non plus.



D'abord pour les superbes dessins de Lee Bermejo (c'est le Caravage des comics ^_^). Ensuite, parce que le personnage de Rorschach provoque immanquablement cette fascination mêlée de sentiments ambivalents.



Quant au scénario, certes Brian Azzarello ne prend pas trop de risques : l'histoire est racontée à la première personne, au fil des pages du journal de Rorschach (comme dans "Watchmen") et l'on y suit le justicier radical, dans le New York des 70's, menant son combat contre le crime organisé. En parallèle, un tueur en série sévit dans les rues de la Grosse Pomme...



Finalement, la question que semble poser Azzarello est : y-a-t-il une différence fondamentale entre Rorschach et un tueur en série, autrement dit, peut-on combattre le mal autrement que par le mal ? Chacun se fera son opinion...
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Batman Damned

Meilleur que "Joker" que je viens de lire, mais pas trop emballée pour autant. J'ai préféré l'ambiance et les graphismes de cet opus...
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