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Critiques de Brice Matthieussent (351)
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Mon chien stupide

très plaisant..!!!!!!

une dose de cynisme et une pincée de vie familiale et ses déboires... affaire rondement menée..!
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Mon chien stupide

Surprise.



La première de couverture, le titre ... Je m'attendais à un roman légèrement décalé, amusant, voire léger.



Mais ce n'est pas du tout ça.



C'est un roman de remise en question, de bilan, d'un homme qui a besoin tout remettre à pla, de faire un vide-grenier dans sa vie. Le chien n'est finalement qu'un prétexte. Un prétexte habile, pour un roman plutôt pas mal.



Mais jusqu'à la dernière page, je n'ai pas pu m'ôter de l'esprit une vague déception, le sentiment d'une légère tromperie sur la marchandise.
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Mon chien stupide

Désopilant et surprenant.

Un romancier scénariste sur le déclin, trouve un chien un soir sur sa pelouse et nous raconte son sa vie...

L'action se déroule en Californie dans les années 60.

Vraiment , pleins de surprises...J'ai bien aimé.Une belle découverte.
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Mon chien stupide

64 critiques. J'ajouterai ceci : il y a la littérature américaine, et il y a John Fante. Hemingway, Roth, Irving, Auster, Conroy, oui, oui, Salinger, oui, si vous voulez, et tant d'autres, les Miller, Banks, Easton Ellis, bon, je ne vais pas faire la liste exhaustive, ils sont nombreux les talentueux.

Mais définitivement, il y a la littérature, américaine ou pas, et il y a John Fante.

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Mon chien stupide

Stupide n'est pas un chien comme les autres. C'est un akita – race nippone comparable aux ours bruns par leur taille et leur poil –, il est au moins aussi apathique qu'une méduse sur la plage, et tout semble indiquer qu'il est homosexuel. L'inverse d'un bon chien BCBG.

Stupide est un squatteur. Un jour, il est arrivé sous la fenêtre d'Henry Molise – le narrateur – et n'en est pas reparti. La petite famille (composée du père aigri, de la mère-esclave, de l'aîné dévergondé, du cadet manipulateur, de la fille capricieuse et du benjamin silencieux) fait face à un nouveau membre imposé qui entretient les disputes. « Faut-il le garder ou le donner à la SPA ? » « Qu'on le fasse se perdre sur la plage ! » s'écrie la mère. « Non, gardons-le, regarde, il sait bien se battre », réplique son mari.



Il faut pourtant savoir que les Molise n'ont pas besoin d'un élément perturbateur pour avoir des relations houleuses : la perturbation, c'est eux. Les enfants répondent aux parents, les parents ne savent pas comment considérer leur progéniture en passe de devenir adulte, ni comment réagir quand ils trouvent des petites culottes dans leur voiture ou de l'herbe dans leur chambre. Évidemment, dans cette ambiance, le couple bat de l'aile.

Et ses enfants pourrissent littéralement son quotidien. Entre la maison-porcherie et les « Tu peux me prêter cent dollars ? », « Tu peux me prêter ta caisse ? », « Écoute, Papa. Tu ne trouves pas que tu as causé assez d'ennuis comme ça ? », « Arrête de faire le rabat-joie ! Tu pourris toujours l'ambiance ! ». J'étais scotchée. Hallucinée qu'il se laisse marcher sur les pieds de cette manière. Et pourtant, au bout d'un moment, on remarque que ce sont les mêmes accusations qui reviennent : « Tu n'es pas gentil avec Maman. », « Tu te sers des autres. », « Tu nous rabaisses tout le temps ! », etc.

Et au fil des pages, on se rend compte que ce papa, il est quand même bien insensible.

Après ce passage, je me suis dit que ses enfants avaient peut-être un peu raison, tout compte fait. Car Henry Molise est un cynique pur souche : sa carapace, c'est l'humour sans mesure.



J'ai été surprise du traitement du thème du racisme. La mère (descendante d'une bonne lignée d'anglo-germaniques) ne supporte pas de savoir que son aîné couche avec des Noires. Pour elle, c'est le comble de la dépravation – c'est peut-être même pire que de fumer des joints. Et ce point de vue n'est pas tourné en dérision, ni même critiqué par les autres personnages. C'est presque comme normal. C'est là que je me suis rendue compte à quel point les mentalités ont dû évoluer vite, car le livre a été publié en VO en 1985 (même pas 10 ans avant ma naissance). Pour moi, une telle mentalité date des années 70, au moins. Il existe encore de nos jours des personnes de ce genre, mais elles ont désormais la décence de parler un peu moins fort et d'être soumises à la critique.

La sexualité, en revanche, est un thème beaucoup plus libéré. L'aîné, Dominic, couche à droite et à gauche, Tina, qui doit avoir 19 ans, est fiancée à un ex-marine qui prend son rôle de squatteur très à coeur, et prend la pilule (bon, à son âge, c'est normal, mais être FIANCÉE ?). Henry, lui, nous dévoile ses pulsions sexuelles sans tabou, et le chien, c'est le jackpot. Notre première rencontre avec lui est mémorable : il est avachi dans l'herbe, trempé par la pluie, épuisé… et en train de bander. C'est tout le temps comme ça : son appendice sort à tout instant, et surtout aux moins attendus. Le but : nous prendre au dépourvu, nous choquer ou nous amuser.



Vu la taille du livre, je l'ai lu en une journée. L'histoire se met rapidement en place, et on se fait très vite aux personnages. Le grand avantage, c'est l'humour noir dont fait preuve le narrateur du début à la fin – et que subissent aussi ses proches. Il s'amuse de tout, et parfois à ses propres dépens.

En revanche, la fin est terriblement triste : en une demi-page, l'auteur a réussi à me miner le moral. Avec une efficacité redoutable. Mais il faut lire depuis le début pour être touché.

Un livre intriguant, découvert par le plus grand des hasards, sympa à lire mais un peu perturbant à cause de certains messages.
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Mon chien stupide

Henry Molise, quinquagénaire, exerce la profession d'écrivain, enfin, lorsqu'il a de l'inspiration et depuis quelques temps ce n'est plus vraiment le cas.

Il vit et fait vivre sa famille avec son allocation de chômeur touché toutes les semaines et écrit de temps à autre des scénarios pour la télévision.

Henry Molise n'est pas heureux dans sa vie : il rêve d'Italie et de retourner à Rome, que ses enfants quittent enfin le domicile familial et qu'il puisse enfin réaliser son rêve : Rome, avec ou sans sa femme, c'est un sujet quelque peu accessoire pour lui.

Mais tout bascule lorsque que par une nuit pluvieuse un monstre débarque dans le jardin des Molise : un énorme chien tenant de l'ours pour son apparence et d'un obsédé sexuel pour son comportement.

Ce chien baptisé Stupide va jouer le rôle de catalyseur : il va aider Henry à voir une partie de ses vœux exaucés puisque par plusieurs concours de circonstances les enfants vont quitter un à un le nid familial tandis que lui-même va retrouver l'inspiration et se lancer dans l'écriture d'un roman.

Le personnage de Henry qui est également le narrateur va n'avoir de cesse à s'identifier à ce chien, à se trouver des points communs avec lui à tel point que cela en devient parfois effrayant : "Il était un chien, pas un homme, un simple animal qui en temps voulu deviendrait mon ami, emplirait mon esprit de fierté, de drôlerie et d'absurdités. Il était plus proche de Dieu que je ne me serais jamais, il ne savait ni lire ni écrire, et cela aussi était une bonne chose. C'était un misfit et j'étais un misfit. J'allais me battre et perdre; lui se battrait et gagnerait."; mais c'est aussi grâce à lui qu'il va réaliser à la fin que l'essentiel était juste ses yeux, l'importance de sa famille et se questionner pour se remettre une bonne fois pour toute en question alors qu'il était prêt à tout bazarder pour un rêve de dolce vita : "Pas étonnant que je comprenne mes chiens et pas mes enfants. Pas étonnant que je sois désormais incapable d'achever un roman. Pour écrire, il faut aimer, et pour aimer il faut comprendre.".

Si certaines scènes de ce roman ont pu prêter à sourire, j'attendais toutefois plus de mordant et d'ironie de ce récit qui est finalement un peu trop sage et moins percutant que ce à quoi je m'attendais.

Si j'ai pu apprécier la mise en abîme faite par l'auteur sur la création artistique et les difficultés rencontrées par un écrivain, cette réflexion, comme toutes celles développées dans ce roman, n'est qu'abordée mais jamais poussée jusqu'au bout.

Les personnages sont caricaturaux à l'extrême, cette famille Molise véhicule à elle seule bon nombre de clichés mais une fois encore, si cela est drôle les premiers instants cela le devient moins par la suite puisqu'il n'y a pas de réel traitement fait de cette situation.

Pour preuve, les personnages disparaissent même les uns à la suite des autres, un peu trop facile à mon goût, même si je reconnais que la fin n'est pas inintéressante.

Quant au style de John Fante, difficile d'en dire quelque chose à l'issue de cette lecture.

Il a tendance à enfoncer des portes déjà ouvertes et je suis incapable de juger de la fidélité de la traduction par rapport à l'écriture originale du roman, sans doute faudra-t-il que je lise un autre roman de cet auteur pour me forger une opinion un peu plus précise.



"Mon chien Stupide" était un livre pleins de promesses : de l'ironie, du mordant, de l'humour, du drame; au final tous ces ingrédients sont bien là mais ne sont pas utilisés au maximum de leur potentiel, ce qui a pour résultat une lecture en demi-teinte.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Mon chien stupide

L'enfant et le jeune homme de Bandini et de Pleins de vie est maintenant le patriarche d'une tribu de quatre enfants qui s'éloignent de leurs parents. Abandonné par sa progéniture, il cherche à reporter un amour filial auprès du meilleur ami de l'homme. Le specimen qu'il choisit, dit Stupide, change beaucoup de ses compagnons canins habituels et terrorise tout le quartier par ses moeurs dépravées. Une chronique très drôle et touchante d'un homme qui vieillit et voit ses enfants se disperser, sans que cela lui procure le soulagement attendu.
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Mon chien stupide

Après toutes les excellentes critiques concernant ce livre, j'attendais peut-être trop. Si le début du livre a éveillé mon intérêt, je me suis très vite ennuyée. Au fil des pages, j'ai attendu que l'auteur réveille mon envie d'aller plus avant mais j'ai été déçue. Ce livre est sans doute bien écrit mais personnellement je l'ai trouvé sans relief.
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Mon chien stupide

Un jour, Henry Molise découvre un énorme chien doté d'un caractère pervers et d'une tendance au viol homosexuel. Que faire de lui ?

C'est le prétexte pour découvrir une famille pas comme les autres, dont tous les faux semblants et hypocrisies seront arrachés par l'auteur au cours du roman. Il y a d'abord Harriet, la mère de famille épuisée, dépassée. Il y a aussi Tina, tombée amoureuse d'un surfeur pas très brillant. Il y a Dominic, obsédé par les femmes noires, la honte de la famille pour sa chère mère blanche. Il y a Denny, convaincu de son talent d'acteur mais qui, avant de partir à Hollywood doit réussir à quitter l'armée par tous les moyens. Et enfin, Jamie, celui qui paraît le plus sage et équilibré, même si dans une telle famille, ce n'est pas difficile...On comprend pourquoi la mère menace régulièrement de quitter le foyer famiilial, et pourquoi le père rêve de la place Navona, à Rome, au côté d'une jolie brune...

Le père, parlons-en : un écrivain raté, et un scénariste pas tellement plus brillant. Donc, entre dans ce tableau familial Stupide, le chien violeur et malsain. Divisant la famille, c'est lui qui permet à l'auteur de nous faire découvrir cette famille pour le moins originale. Entre tensions, disputes, larmes...mais aussi rires. Car les situations cocasses de tentatives de viol du chien sont assez hilarantes. Les dialogues piquants, les répliques acerbes de cette famille qui se déchire sont savoureux. Chaque enfant cause de plus en plus le désespoir des parents, qui n'attendent plus rien d'eux. Pour Henri, la vie semble avoir perdu son goût, et les jours se ressemblent jusqu'à l'arrivée de Stupide. Les personnages se remettent en question sur leurs rapports entre eux et surtout sur eux-mêmes.

Ce livre est formidable, l'auteur n'en fait pas des tonnes, mais comme cette famille est intéressante ! Une véritable claque, un livre qui fait réfléchir sur soi-même et les autres, sur les espoirs déçus, sur la vie en général. Sans se prendre au sérieux, toujours avec humour, l'auteur fait une plongée au coeur de cette famille américaine, où chacun déçoit un peu plus l'autre chaque jour ! Des rapports complexes dans cette famille fascinante en perpétuel déchirement. Un excellent roman.
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Mon chien stupide

Un romancier, pas au mieux de sa forme, vit dans une grande maison près de la mer, et se trouve dans une situation peu enviable : Rien ne va plus dans sa famille, ni le couple, ni les relations avec ses quatre enfants, ni la carrière, ni, bien sûr les finances. A la cinquantaine, c'est une occasion un peu forcée de faire un bilan, relativement peu brillant, de sa vie.



Un jour, il voit apparaître dans sa vie un grand chien un peu moche, un peu fou, un peu obsédé, et qui va cependant nouer une relation particulière et privilégiée avec lui.



Le style est décalé, provocateur. Et je dois avouer que quand j'ai abordé ce petit roman, j'étais tellement au premier degré (Attendant peut-être une histoire de chien ?) que je suis totalement passé à côté du texte.



Heureusement, quand-même intrigué, je lui ai donné une seconde chance et, sans doute mieux armé, l'ai lu avec des yeux différents, et surtout le recul nécessaire pour l'apprécier.



En réalité John Fante, derrière l'histoire de ce personnage un peu paumé et de cette rencontre avec ce chien, propose une peinture de la société (Américaine en l’occurrence) en pleine crise de maturité, avec ses excès, ses doutes et les difficultés de son évolution.



Nous en sommes tous là, oscillant entre l'envie de changer et le sentiment plus ou moins "réac" et confortable de la stabilité.



Mais quelle originalité et quel culot dans le choix de la forme du récit !

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Mon chien stupide

Résumé en une impression d’un livre lu quelques années en arrière : délassant. Agréable, se lisant sans déplaisir, Mon Chien Stupide n’est toutefois pas voué à marquer la conscience d’une façon impérissable. L’élément du trouble, nous le connaissons tous : il s’agit de ce chien au prénom original –bien plus qu’un Médor- quoiqu’il n’incarne peut-être pas exactement sa signification. Stupide ne l’est pas tant qu’on voudrait nous le faire croire. Il donne toute sa saveur à l’intrigue en se constituant comme une excroissance primaire et bestiale d’un narrateur au demeurant très civilisé. Professeur d’université, marié, père, résidant dans une belle demeure de Point Dume, le chien Stupide permet à cet homme en apparence modèle de révéler toutes les contradictions de son inconscient.





Une fois passée la surprise consécutive à cette mise en abyme des sentiments de l’homme dans l’animal, la lecture redevient plus classique et nous expose les tourments d’une vie bourgeoise fondée sur un passé d’expatrié. La langue utilisée par John Fante est toujours très créative et ironique, pleine d’un humour noir qui fait parfois penser à Philip Roth –pour évoquer un autre écrivain américain de même trempe. Finalement, le principal défaut de ce roman est peut-être sa brièveté –défaut qui expliquerait en partie le peu de résonnance qu’il est encore capable de produire des années après sa lecture…

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Mon chien stupide

Quand un énorme chien, paresseux, libidineux avec une tendance irrépressible à sauter sur tous les mâles des environs, décide de s’installer dans sa maison malgré les protestations véhémentes de sa femme et de ses enfants, Henry, scénariste et écrivain raté, le prend vite en affection et le surnomme Stupide… Ce chien devient l’exutoire parfait de cet écrivain qui rêve d’une autre vie, et souffre d’une crise de la cinquantaine mâtinée d’une crise d’adolescence tardive. À travers les frasques de ce cabot subversif, Henry règle ses comptes avec la société bien pensante, ses voisins, sa famille déjantée et la vie en général. D’une mauvaise foi chronique, cynique à souhait mais foncièrement jubilatoire et cocasse, ce roman de John Fante, paru en 1985 et réédité aujourd’hui chez 10/18 en édition collector, est une parfaite et joyeuse catharsis pour lutter contre contre la déprime.
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Mon chien stupide

Mon chien stupide a pour personnage principal un certain Henry Molise, écrivain quadragénaire au talent plutôt quelconque. Celui-ci a l’impression d’avoir raté sa vie, entre une femme qu’il ne comprend pas, ses quatre enfants qui le font tourner en bourrique, et son rêve de partir pour l’Italie, pays de ses origines. L’arrivée de Stupide, une énorme touffe de poil aussi balourde que dérangée, n’est qu’un prétexte pour pousser les six membres de cette famille dans leurs derniers retranchements et les amener à se découvrir.



Un roman cynique et bien sympathique pour découvrir le style de John Fante. L’auteur se moque ici de la famille typique de l’Amérique des suburbs, pointant du doigt leur vie bien rangée et leurs préjugés. C’est frais, amusant et ça se lit bien.



Un petit mot sur la traduction française du titre. Dans la version originale, "West of Rome" appuie le fait d’avoir raté sa vie, de ne pas se trouver là où on l’aurait voulu. Ce titre fait également allusion au roman de John Steinbeck, East of Eden. La traduction française maladroite fait disparaitre ces deux références.

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Mon chien stupide

Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour lire ce livre? Je savais pourtant qu'il avait tout pour me plaire.

Ne faites pas comme moi. Foncez!



Le narrateur, ce bourru au coeur tendre malmené par sa progéniture, saura vous prendre aux tripes. Lui, et sa femme Harriett, qui dans ce récit plein d'humanité ne joue aucunement les utilités. Et tous ces beaux ciels de Californie qu'il décrit si bien. Et aussi ce style limpide, bourré d'humour et d'autodérision. Et puis ce couple burlesque , le chien Stupide et Mary, sa jeune mère adoptive.



Et maintenant, je vous laisse, car je m'en vais de ce pas le relire!..
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Mon chien stupide

Henry Molise, un écrivain sur le déclin, un peu aigri et désabusé par la vie, vivant dans sa maison de Malibu avec sa femme dont l'amour s'étiole et ses quatre enfants déjà grands, va donner l'hospitalité à un chien énorme et libidineux essayant de s'accoupler avec tous les mâles, animaux ou humains. L'arrivée de ce chien (qu'il appellera Stupide) va provoquer quelques bouleversements et être le catalyseur de toutes les tensions de la famille et des rêves de revanche sur la vie d'Henry.

Je vais essayer d'être mesuré dans ma critique : "Mon chien Stupide" est LE livre ! Il possède toutes les qualités : la précision de l'écriture (pas de fioriture, pas de phrase ampoulée : le mot juste et rien d'autre), la maîtrise du rythme et de la construction, le talent de faire poindre les sentiments sous couvert d'humour et d'ironie (un des rares écrivains à m'avoir fait couler une larme). C'est jubilatoire ! Le roman (presque autobiographique comme tous les romans de Fante) parvient, sous l'apparence de farce, à exprimer les tourments et les rêves d'un homme de cinquante ans.

Je ne sais pas si vous l'avez compris : c'est mon roman préféré que j'ai plaisir à relire régulièrement.

Et je vous invite à découvrir l'œuvre de cet auteur ("Bandini", "Demande à la poussière",...).
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Mon chien stupide

Henry Molisse, romancier et scénariste raté, marié et père de 4 enfants qui le déçoivent en tout, rêve parfois de tout plaquer pour s'installer à Rome.

L'équilibre de la famille déjà bien bancal bascule le jour ou Stupide un gros molosse libidineux est retrouvé dans le jardin de la maison.

Humour grinçant, personnage cynique! Un roman savoureux , j'ai adoré ce premier voyage dans l'univers de John Fante!
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Mon chien stupide

Indéfinissable! Passé et actuel, jouissif et cafardeux... Quand Al Bundy de Love and Married rencontre Lester de American Beauty, le tout sous un faux air de Salinger... Oui, les chiens sont définitivement plus malins que les hommes :)

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Mon chien stupide

A la lecture de ce roman, on a l’impression de voir un film, plus précisément le scénario de nombreux films décrivant une crise sentimentale et psychologique. C’est piquant et émouvant. John Fante réussit un roman amer. D’une page à l’autre, on sourit puis on saisit par le désespoir de ce personnage. Les dialogues sont de haute volée, les personnages ne s’épargnant à aucun moment. L’auteur explore chaque situation du quotidien qui va dérailler comme si ce chien est la goutte d’eau. Nous assistons donc au débordement sans fin d’un vase. Le rythme est tenu jusqu’au bout grâce à la profondeur des personnages et la valse mise en scène par l’auteur. Ce texte est un juste milieu entre la comédie de boulevard revue à la sauce américaine et le mélodrame. A chaque moment, les personnages pourraient sombrer mais ils sont assez polis pour garder le sourire
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Mon chien stupide

Il y a toujours quelque chose de viscéralement amusant à décortiquer la vie d'un artiste raté et tâcheron du divertissement.



Il fait généralement un personnage profondément flamboyant dans sa médiocrité, ses angoisses et aspirations démesurées, le tout servi d'un ego en acier trempé.



Les obsessions dérisoires et autodestructrices dont est animé le toqué patenté ici disséqué, savent provoquer le rire condescendant et immédiat, la sympathie par la répétition, puis une profonde empathie face aux schémas de souffrance inlassablement répétés, lorsque l'on comprend que nulle rédemption n'est possible pour qui est piégé dans sa folie.



C'est poignant, surtout quand le tout est servi d'une écriture acide à l'humour aussi mordant qu'un chien méchant.
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Mon chien stupide

Aussi " déjanté "que John Fante, on a du mal à trouver ,oui en fait c'est l'avant BUKOWSKI, tout comme les premières notes du Rag-Time sont les prémices du Jazz.

Je pense que le personnage dont John Fante s'est inspiré : Henri Molise, par bien des côtés, lui ressemble Beaucoup.

Comment se déroulent les journées d'un écrivain sur le retour, en mal d'inspiration ,confronté à une tribu de 4 gosses,je dis gosses mais je devrais dire hommes :3 garçons en âge de s'assumer mais qui en sont très loin,et la petite dernière de 18 ans,qui suit le mouvement .

Tous ils sont,disons en dehors des normes ,imposés par la société.

C'est ce qui est très drôle dans ce roman,où la morale à mis son drapeau en berne,jusqu'à cet énorme chien recueilli ,libidineux, qu' ils baptiseront Stupide,et qui est de surccroit homosexuel.

Une comédie douce ,amère, à la sauce John Fante,ironique,mordante,avec de temps à autre un petit coup de griffes sur la société américaine des années 60.

J'ai apprécié, même si ce n'est pas le meilleur de cet écrivain.⭐⭐⭐
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