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Critiques de Brice Matthieussent (351)
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Mon chien stupide

je découvre cet auteur américain par ce livre au ton caustique et plein d'auto dérision. John Fante puise certainement dans sa propre vie pour brosser le portrait d'Henry Molise, écrivain en mal d'inspiration, qui se débat dans sa vie familiale.

L'homme essaye de faire bonne figure, il continue de rouler en porshe alors qu'il pointe au chômage et veut encore se jouer la comédie de la famille idéale. Mais tout se fissure et Henry, qui est d'origine Italienne, rêve souvent d'un retour aux sources, fantasme de s'enfuir à Rome en plantant là son épouse Harriet et ses 4 grands enfants ingrats en voie d'émancipation.

Et le chien me direz-vous? Le chien est arrivé sur la pelouse de la maison familiale par un soir de déluge.C'est un énorme chien qui ressemble à un ours: un Atika qui a la manie gênante de vouloir forniquer avec toutes les jambes, masculines de préférence. C'est à ce travers difficile à gérer que le chien doit son petit nom " Stupide".

Le chien sert de révélateur au malaise d'Henry qui ne se reconnait plus dans son monde et perd l'estime de lui-même face à sa progéniture et sa baisse de créativité. Henry, incompris, s'attache au molosse jusqu'à ce que les quatre enfants étant partis de la maison, le chien décide de partir aussi! Mais rassurez-vous, il sera retrouvé!

La fin est savoureuse, les aventures d'Henry peuvent continuer!

l'écriture de John Fante est très vive et donne la pêche!

Rares sont les livres qui donnent le sourire tout en traitant de tels sujets: l'usure conjugale, la crise de la cinquantaine, le racisme, le syndrome du nid vide, les stratégies de compensation...

A lire dans son transat avec un bon spritz glacé!

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Mon chien stupide

Le narrateur Henry Molise est un quinquagénaire désabusé, écrivain et scénariste médiocre, marié, de grands enfants.

Henry jette un regard cynique, désabusé, caustique, sur sa famille, sa femme, ses enfants, sa vie.

Il est partagé entre la résignation et une envie de fuite.

Il m’a semblé comme pris au piège, acculé dans un coin.

Un coin confortable (grande maison dans un beau quartier) mais un coin sans issue, comme au bord d’une falaise.

Henry n’a pas l’étoffe de ceux qui partent pour d’autres horizons dans un grand moment de flamboyance et de panache.

Non Henry reste.

Sa seule issue est improbable : il trouve un jour dans son jardin un gros chien.

Chien qui se révèle être une catastrophe ambulante libidineuse. Pas du tout un animal thérapeutique !

Rien n’ira mieux dans la vie d’Henry. Il ne va pas se raccommoder avec ses enfants, ni les remettre dans un inexistant “droit chemin”, ni leur transmettre une inutile ambition.

Henry n’a rien de tout cela chez lui, alors l’insuffler aux autres …

Il ne va pas non plus devenir un mari attentionné et aimant.

Oui Henry est à la fois détestable, ignoble et attachant.

Il m’a rappelé cette citation de “Joyland” de Stephen King :



Quand tu as vingt et un ans, la vie est nette comme une carte routière. C’est seulement quand tu arrives à vingt-cinq que tu commences à soupçonner que tu tenais la carte à l’envers… et à quarante que tu en as la certitude. Quand tu atteins les soixante, alors là, crois-moi, tu es définitivement largué.



On aurait envie qu’il trouve la bonne carte. Mais il trouvera qu’un chien. Un gros chien stupide qui va juste foutre le bazar dans la vie d’Henry.

La rencontre de deux anti-héros qui finissent par devenir attachants
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Mon chien stupide

Je m'attendais à rire durant cette lecture narrant les péripéties peu joyeuses de cet écrivain de narrateur, main non.

Certaines situations, mettant en scène en particulier le fameux Stupide, m'ont amusées mais ne m'ont pas non plus fait rire aux éclats.

J'y ai davantage vu la triste existence d'un écrivain raté et mal-aimé au sein de sa famille, de sa famille et de sa ville. Une triste descente, pas aux enfers mais presque

Une simple histoire, très bien écrite et qui se lit facilement, que j'ai appréciée.
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Mon chien stupide

Ce qu'il y a de merveilleux avec Fante, c'est que tout est simple au premier abord... mais les situations se compliquent et dégénèrent avec délice.

Un sens du récit rare, spirituel, humoristique et en même temps profondément humain.

Une écriture sobre mais qui fait mouche, une finesse de l'analyse des rapports entre parents et enfants.

Que du bon
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Mon chien stupide

Stupide n'est pas un chien comme les autres. C'est un akita – race nippone comparable aux ours bruns par leur taille et leur poil –, il est au moins aussi apathique qu'une méduse sur la plage, et tout semble indiquer qu'il est homosexuel. L'inverse d'un bon chien BCBG.

Stupide est un squatteur. Un jour, il est arrivé sous la fenêtre d'Henry Molise – le narrateur – et n'en est pas reparti. La petite famille (composée du père aigri, de la mère-esclave, de l'aîné dévergondé, du cadet manipulateur, de la fille capricieuse et du benjamin silencieux) fait face à un nouveau membre imposé qui entretient les disputes. « Faut-il le garder ou le donner à la SPA ? » « Qu'on le fasse se perdre sur la plage ! » s'écrie la mère. « Non, gardons-le, regarde, il sait bien se battre », réplique son mari.



Il faut pourtant savoir que les Molise n'ont pas besoin d'un élément perturbateur pour avoir des relations houleuses : la perturbation, c'est eux. Les enfants répondent aux parents, les parents ne savent pas comment considérer leur progéniture en passe de devenir adulte, ni comment réagir quand ils trouvent des petites culottes dans leur voiture ou de l'herbe dans leur chambre. Évidemment, dans cette ambiance, le couple bat de l'aile.

Et ses enfants pourrissent littéralement son quotidien. Entre la maison-porcherie et les « Tu peux me prêter cent dollars ? », « Tu peux me prêter ta caisse ? », « Écoute, Papa. Tu ne trouves pas que tu as causé assez d'ennuis comme ça ? », « Arrête de faire le rabat-joie ! Tu pourris toujours l'ambiance ! ». J'étais scotchée. Hallucinée qu'il se laisse marcher sur les pieds de cette manière. Et pourtant, au bout d'un moment, on remarque que ce sont les mêmes accusations qui reviennent : « Tu n'es pas gentil avec Maman. », « Tu te sers des autres. », « Tu nous rabaisses tout le temps ! », etc.

Et au fil des pages, on se rend compte que ce papa, il est quand même bien insensible.

Après ce passage, je me suis dit que ses enfants avaient peut-être un peu raison, tout compte fait. Car Henry Molise est un cynique pur souche : sa carapace, c'est l'humour sans mesure.



J'ai été surprise du traitement du thème du racisme. La mère (descendante d'une bonne lignée d'anglo-germaniques) ne supporte pas de savoir que son aîné couche avec des Noires. Pour elle, c'est le comble de la dépravation – c'est peut-être même pire que de fumer des joints. Et ce point de vue n'est pas tourné en dérision, ni même critiqué par les autres personnages. C'est presque comme normal. C'est là que je me suis rendue compte à quel point les mentalités ont dû évoluer vite, car le livre a été publié en VO en 1985 (même pas 10 ans avant ma naissance). Pour moi, une telle mentalité date des années 70, au moins. Il existe encore de nos jours des personnes de ce genre, mais elles ont désormais la décence de parler un peu moins fort et d'être soumises à la critique.

La sexualité, en revanche, est un thème beaucoup plus libéré. L'aîné, Dominic, couche à droite et à gauche, Tina, qui doit avoir 19 ans, est fiancée à un ex-marine qui prend son rôle de squatteur très à coeur, et prend la pilule (bon, à son âge, c'est normal, mais être FIANCÉE ?). Henry, lui, nous dévoile ses pulsions sexuelles sans tabou, et le chien, c'est le jackpot. Notre première rencontre avec lui est mémorable : il est avachi dans l'herbe, trempé par la pluie, épuisé… et en train de bander. C'est tout le temps comme ça : son appendice sort à tout instant, et surtout aux moins attendus. Le but : nous prendre au dépourvu, nous choquer ou nous amuser.



Vu la taille du livre, je l'ai lu en une journée. L'histoire se met rapidement en place, et on se fait très vite aux personnages. Le grand avantage, c'est l'humour noir dont fait preuve le narrateur du début à la fin – et que subissent aussi ses proches. Il s'amuse de tout, et parfois à ses propres dépens.

En revanche, la fin est terriblement triste : en une demi-page, l'auteur a réussi à me miner le moral. Avec une efficacité redoutable. Mais il faut lire depuis le début pour être touché.

Un livre intriguant, découvert par le plus grand des hasards, sympa à lire mais un peu perturbant à cause de certains messages.
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Mon chien stupide

64 critiques. J'ajouterai ceci : il y a la littérature américaine, et il y a John Fante. Hemingway, Roth, Irving, Auster, Conroy, oui, oui, Salinger, oui, si vous voulez, et tant d'autres, les Miller, Banks, Easton Ellis, bon, je ne vais pas faire la liste exhaustive, ils sont nombreux les talentueux.

Mais définitivement, il y a la littérature, américaine ou pas, et il y a John Fante.

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Mon chien stupide

Ironique, caustique et émouvant... Chronique d'une famille qui part en lambeaux.

Au milieu de cette ambiance triste, glauque et tellement caricaturale (qu'en tant que lecteur on savoure !) apparaît un gros chien qui prend possession des lieux sans l'autorisation de personne.

On sourit souvent même si ce livre est rempli de l'amertume de ce père de famille et époux désabusé.
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Mon chien stupide

Je n'ai pas du tout accroché sur cette courte lecture que j'ai trouvée fort ennuyeuse. Récit superficiel alors qu'il y avait matière à écrire sur les différents sujets abordés.
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Mon chien stupide

J'ai ouvert ce livre en m'attendant à un roman drôle. C'est un bon livre, mais que je n'ai pas trouvé si drôle que ça. Henry Molise a 55 ans, une mauvaise carrière de scénariste, des enfants qui ne le respectent pas, une femme qui le quitte pour un oui ou pour un non. Finalement, il est la parfaite illustration de la citation "Plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien". Alors peu importe que le chien qu'il trouve devant sa maison soit complètement abruti et cherche à sauter tous les mâles qui bougent autour de lui, peu importe la race, il veut garder ce chien. Seulement, la présence de ce quadrupède va semer la zizanie dans cette famille qui n'allait déjà pas bien et décider les enfants, déjà grands, à enfin prendre leur indépendance. Au grand dam de la mère, au grand bonheur du père... enfin c'est ce qu'il croit.Au final, j'ai eu pitié du narrateur qui se rend compte à 55 ans que c'est un auteur minable et un lâche. Il n'a même pas réussi à gagner le respect de ses enfants. J'ai été aussi dérangée par les propos racistes du livre. On est dans les années 60 et la mère est malade parce que son fils aîné aime une Noire, et pas une bonne Blanche comme il faudrait. J'ai apprécié le livre tout en étant très surprise par son ton.
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Mon chien stupide

Tout au long de la lecture de ce roman, des adjectifs me venaient en tête : excentrique, cocasse, dans la veine de Woody Allen, vain, ridicule et la traduction de « what’s the point ? », c’est à dire « à quoi bon ? ». Et pourtant, au fil des pages, il me parut évident que ce livre était autre chose qu’une histoire abracadabrante de gros chien qui tape l’incruste dans une famille bourgeoise de l’ouest des Etats-Unis. On s’attache à cet écrivain raté, un homme qui doute de tout, de la viabilité de son mariage, de l’amour de ses enfants, de sa place dans un monde qu’il ne comprend plus et qui n’a plus besoin de lui. En fait, c’est un roman qu’il faudrait lire en compagnie d’un psychanalyste parce que chaque scène, chaque réplique peut donner lieu à des interprétations dont les conclusions donneront toute la valeur et toute la profondeur du texte. Pourquoi la bête ne viole que les hommes ? Pourquoi son chien précédent s’est-il attaqué à une baleine ? Pourquoi a-t-il donné le nom de sa mère, Mary, à la truie qu’il adopta ? Pourquoi le chien lui préfère ses fils alors qu’il s’occupe si bien de lui ? Répondre à ces questions, c’est entamer la deuxième lecture du roman, celle qui permet de gratter sous le vernis de la comédie loufoque. Et sans doute la plus intéressante.
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Mon chien stupide

Henry Molise, quinquagénaire, exerce la profession d'écrivain, enfin, lorsqu'il a de l'inspiration et depuis quelques temps ce n'est plus vraiment le cas.

Il vit et fait vivre sa famille avec son allocation de chômeur touché toutes les semaines et écrit de temps à autre des scénarios pour la télévision.

Henry Molise n'est pas heureux dans sa vie : il rêve d'Italie et de retourner à Rome, que ses enfants quittent enfin le domicile familial et qu'il puisse enfin réaliser son rêve : Rome, avec ou sans sa femme, c'est un sujet quelque peu accessoire pour lui.

Mais tout bascule lorsque que par une nuit pluvieuse un monstre débarque dans le jardin des Molise : un énorme chien tenant de l'ours pour son apparence et d'un obsédé sexuel pour son comportement.

Ce chien baptisé Stupide va jouer le rôle de catalyseur : il va aider Henry à voir une partie de ses vœux exaucés puisque par plusieurs concours de circonstances les enfants vont quitter un à un le nid familial tandis que lui-même va retrouver l'inspiration et se lancer dans l'écriture d'un roman.

Le personnage de Henry qui est également le narrateur va n'avoir de cesse à s'identifier à ce chien, à se trouver des points communs avec lui à tel point que cela en devient parfois effrayant : "Il était un chien, pas un homme, un simple animal qui en temps voulu deviendrait mon ami, emplirait mon esprit de fierté, de drôlerie et d'absurdités. Il était plus proche de Dieu que je ne me serais jamais, il ne savait ni lire ni écrire, et cela aussi était une bonne chose. C'était un misfit et j'étais un misfit. J'allais me battre et perdre; lui se battrait et gagnerait."; mais c'est aussi grâce à lui qu'il va réaliser à la fin que l'essentiel était juste ses yeux, l'importance de sa famille et se questionner pour se remettre une bonne fois pour toute en question alors qu'il était prêt à tout bazarder pour un rêve de dolce vita : "Pas étonnant que je comprenne mes chiens et pas mes enfants. Pas étonnant que je sois désormais incapable d'achever un roman. Pour écrire, il faut aimer, et pour aimer il faut comprendre.".

Si certaines scènes de ce roman ont pu prêter à sourire, j'attendais toutefois plus de mordant et d'ironie de ce récit qui est finalement un peu trop sage et moins percutant que ce à quoi je m'attendais.

Si j'ai pu apprécier la mise en abîme faite par l'auteur sur la création artistique et les difficultés rencontrées par un écrivain, cette réflexion, comme toutes celles développées dans ce roman, n'est qu'abordée mais jamais poussée jusqu'au bout.

Les personnages sont caricaturaux à l'extrême, cette famille Molise véhicule à elle seule bon nombre de clichés mais une fois encore, si cela est drôle les premiers instants cela le devient moins par la suite puisqu'il n'y a pas de réel traitement fait de cette situation.

Pour preuve, les personnages disparaissent même les uns à la suite des autres, un peu trop facile à mon goût, même si je reconnais que la fin n'est pas inintéressante.

Quant au style de John Fante, difficile d'en dire quelque chose à l'issue de cette lecture.

Il a tendance à enfoncer des portes déjà ouvertes et je suis incapable de juger de la fidélité de la traduction par rapport à l'écriture originale du roman, sans doute faudra-t-il que je lise un autre roman de cet auteur pour me forger une opinion un peu plus précise.



"Mon chien Stupide" était un livre pleins de promesses : de l'ironie, du mordant, de l'humour, du drame; au final tous ces ingrédients sont bien là mais ne sont pas utilisés au maximum de leur potentiel, ce qui a pour résultat une lecture en demi-teinte.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Mon chien stupide

J’avais trouvé beaucoup d’humour à cet auteur à la lecture de 'Pleins de vie' et bien plus. Il propose là aussi un roman satirique. Henry Molise, le personnage principal et narrateur, nous irrite d’abord quelque peu avec ce côté un peu fainéant, un peu macho, un peu facilement vulgaire aussi, patriarche qui veut se croire honorable mais qui ne l’est pas.



Stupide, le chien – c’est son nom – est un peu un élément déclencheur. Disons qu’il provoque chez Henry Molise une prise de conscience.

Sa femme, son fils, sa fille, dans un réflexe primaire, voudraient se débarrasser du chien. Henry, lui, veut au contraire le garder. D’abord, ce chien lui rappelle un autre chien auquel il tenait beaucoup bien des années avant. Ce nouveau chien le renvoie probablement à se jeunesse et déclenche en lui une introspection, forcément douloureuse, vu le personnage, mais aussi assez drôle ; pour nous tout au moins.

Henry se montre d’abord à nous un peu autoritaire, allons jusqu’à dire somme toute assez con. Mais le peu d’attention que ses enfants prêtent à ses emportements nous laisse entrevoir des relations un peu plus complexes que celles que l’on supposait au premier abord.

Et en effet, le narrateur se révèle être un looser touchant et attachant. Il voit ses enfants partir un à un, se retrouve face à lui-même.



C’est un livre intimiste et drôle.

Fante a une vraie vision de la société, un regard finalement très moderne derrière un a priori plutôt arriéré.

Un vrai plaisir à lire.

Au suivant !
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Mon chien stupide

Ce livre m'avait été conseillé, et il ne correspond pas à ce que je m'imaginais! L'histoire ne tourne pas autour du chien, mais d'une famille qui part en vrille.

C'est enlevé, sans longueur, ma première lecture de cet auteur, je suis ravi de cette découverte.

Je vais ajouter d'autres titres de l'auteur dans ma liste
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Mon chien stupide

Ce livre une fois entamé a vite comblé mes attentes. Un bon gros brins d'humour. Une louche d'ironie douce-amère. Un sens du tragique de situations qui donne quelque chose de bouleversant et pousse à la réflexion! Le ton est donné d'entrée de jeux. Et cela ne s'arrête pas avant la fin, plutôt désopilante d'ailleurs. Première lecture de John Fante qui en appelle d'autres je pense...



Le style peut se rapprocher d'un Nick Hornby par le ton et l'humour. Alors si vous aimez l'un vous pourriez aimer l'autre. C'est ce que j'ai fait... et je n'en suis pas déçu!



Chaude recommandation!!!
Lien : http://naufragesvolontaires...
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Mon chien stupide

Pour qui s'y intéresse, John Fante fait partie des "classiques",entendez par là qu'il est de ceux dont il faut avoir au moins lu un ouvrage pour parfaire sa culture en littérature américaine.

Dans "Mon chien stupide", il aborde un sujet qu'il a puisé en partie dans sa propre vie,puisque le narrateur est comme lui,issu de l'immigration italienne,romancier et scénariste.

Ne nous y trompons pas, malgré la facilité de lecture, l'écriture vive et efficace de Fante est toute sauf simpliste.

D'entrée , il décrit de manière corrosive les dessous d'une famille qui a atteint ses limites,ou ce père cynique et désabusé cohabite plus qu'il ne vit avec des enfants ingrats et une femme dont il essaie de se persuader qu'il ne la supporte plus.

"Stupide" n'est qu'un pretexte pour mettre le bazar dans cette gentille famille, créant des situations drôlastiques et confortant cet écrivain à bout de souffle dans son rôle d'incompris..Si le début est "Vaudevillesque" , avec quelques scènes croustillantes,on glisse petit à petit vers un contexte bien plus profond , la crise existentielle de ce "héros" désabusé et caustique .

Ce n'est pas le meilleur de John Fante,même si je me suis régalée de ses répliques parfois féroces,puis laissée attendrir par ce père de famille ,finalement moins looser qu'il n'y paraît.
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Mon chien stupide

. Au début ,il s’agit de l’intrusion d’un chien atypique ,obsédé homosexuel , dans le jardin du narrateur. Autour de ce « personnage » burlesque se déploie le panorama aigre-doux d’une famille américaine confrontée à ce moment tragi-comique du départ des enfants vers d’autres horizons . Le face-à -face spéculaire qui en découle pour un quinquagénaire avec sa carrière ratée et son couple déliquescent . L’immense talent de John Fante , son humour et sa tendresse font de ce court roman un cadeau pour l’esprit et le cœur.
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Mon chien stupide

Après toutes les excellentes critiques concernant ce livre, j'attendais peut-être trop. Si le début du livre a éveillé mon intérêt, je me suis très vite ennuyée. Au fil des pages, j'ai attendu que l'auteur réveille mon envie d'aller plus avant mais j'ai été déçue. Ce livre est sans doute bien écrit mais personnellement je l'ai trouvé sans relief.
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Mon chien stupide

J'ai apprécier de lire ce livre après l'avoir vu en film ! Un bon moment de lecture!
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Mon chien stupide

C'est irrésistiblement drôle, formidablement écrit, touchant, déroutant, vitriol… Un très grand moment de lecture, un coup de scalpel qui chatouille ! Trop court. Seul défaut d’un bouquin que l’on peut lire d’une seule traite, en oscillant entre le burlesque, l’attachement, et le fou rire. Ça devrait être désespérant, mais Fante, par l’entremise de Stupide, nous interdit tout désespoir.



Je l’ai lu il y a 25 ans. J’en ai un peu plus de 50 aujourd’hui. Depuis 25 ans, j’ai toujours eu des chiens. Mais depuis 25 ans, je me demande s’il ne me faudra pas un jour un molosse irrespectueux de tout et une décapotable.

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Mon chien stupide

L'incursion d'un chien étrange, un gros chien poilu obsédé sexuel, dans une famille...



C'est souvent drôle, mais d'un humour que j'ai trouvé plutôt désespéré tant les rapports dans le couple, entre les parents et leurs enfants, entre les enfants, et même avec le voisinage, sont dénués d'amour, de bienveillance et évoluent toujours plus ou moins sur un mode conflictuel!

Les enfants n'ont d'autres objectifs que de fuir leur avenir, le père ne rêve que de tout quitter pour partir, seul, à Rome et la mère ne semble pouvoir affronter la réalité que sous l'emprise d'un petit joint...



Et j'ai trouvé que c'était l'écriture de l'auteur qui rendait le tout assez (parfois très!) drôle, décalé, avec une ironie qui rend le cynisme finalement assez digeste.

Le chien ne m'a semblé qu'un prétexte pour décortiquer les relations entre les humains, ce qui est une façon assez proche de la réalité de découvrir les gens!...

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