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Critiques de Bruno Le Floc`h (76)
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Au bord du monde

Voici un recueil de nouvelles au format BD..... je n'imaginais pas que cela pouvait exister. Ce sont trois courtes histoires, toutes trois fortes et intenses : il n'y a rien à y ajouter, rien à enlever. J'ai vraiment été conquises.

Certains planches sont sans paroles, mais les dessins pourtant si simples sont tellement expressifs que c'est largement suffisant.

C'est une joli plongée dans la vie du bout du monde il y a plus de 100 ans.
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Au bord du monde

Pour en savoir plus sur l'oeuvre de Bruno Le Floc'h : http://www.auborddumonde.org/
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Au bord du monde

Je ne suis pas une grande lectrice de Bandes Dessinées mais je dois dire que j'ai été impressionnée par la qualité de cet ouvrage que m'a fait découvrir avec bonheur Babelio dans le cadre de l'opération Masse Critique.



Il s'agit de trois nouvelles dont l'action se situe dans le pays bigouden (Ar Vro Vigoudenn) au tournant de la fin du 19ème siècle, début du 20ème siècle. Les personnages sont des caractères forts, qui ont de la trempe, issu du monde paysan ou marin, des gens du peuple des côtes bretonnes. On retrouve une société matriarcale avec par exemple des patronnes de café qui ne s'en laissent pas compter!! Les costumes traditionnels et l'atmosphère besogneuse des ports de pêche (l'auteur a passé son enfance à Loctudy et connaît bien le sujet!) sont admirablement restitués.



On sent le vécu et le travail des pêcheurs est rendu à merveille, l'auteur Bruno Le Floc'h lui-même a fait un stage sur un chalutier...



Le livre est un hommage au pays Bigouden du bout ou au bord du monde (le mot breton pouvant désigner les deux à la fois..) les trois nouvelles évoquent magnifiquement ce pays cher à son coeur: trois histoires évoquant successivement un jeune marin dont personne ne veut à bord car il a la réputation d'attirer la poisse, le voyage d'un jeune ado qui veut retrouver son frère et rencontre en route des termajis (gens du voyage dans le Finistère) qui vont lui offrir l'hospitalité, et pour clore le tout, la tournée étonnante de deux copains qui veulent offrir une dernière tournée à leur ami fraîchement décédé.



Beaucoup d'émotion se dégage de cet album surtout pour ceux qui connaissent bien la Bretagne ou ont la chance comme moi d'y habiter.



L'album se termine avec deux nouvelles inachevées (l'auteur est mort prématurément en 2012 à l'âge de 55 ans), une nouvelle inspirée par l'oeuvre du célèbre écrivain breton Pierre Jakez Hélias: "Jean qui parlait aux pierres", et enfin une dernière oeuvre inachevée du dessinateur: "Corentin", l'histoire d'un jeune Breton qui embarque sur une goélette.



J'ai été touchée par le graphisme épuré et stylisé, on reconnaît l'influence de Hugo Pratt (le créateur de Corto Maltese), et aussi j'ai été émue par cette évocation talentueuse de l'atmosphère des ports de pêche en Bretagne. L'auteur, natif du pays bigouden, avait un attachement très fort pour sa région à tel point qu'il allait regarder les trains partir pour la Bretagne à la gare Montparnasse, alors qu'il n'avait pas assez d'argent à ses débuts pour y aller!!



L'album est une réédition refondue et enrichie de l'ouvrage paru en 2003 aux éditions Delcourt, ouvrage qui était le premier de l'auteur.



A signaler que l'ouvrage a failli s'appeler "Galerne" (vent d'ouest-nord-ouest, froid et pluvieux), avant d'opter pour "Au bord du monde" (littéralement la traduction du nom du Finistère en breton).

A noter enfin que Bruno Le Floc'h avait reçu le prestigieux Prix René-Goscinny du meilleur scénariste d'Angoulême, avec l'ouvrage "Trois éclats blancs" en 2004.



C'est un ouvrage de référence pour les amateurs de BD ou de la Bretagne (ou les deux à la fois...)

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Au bord du monde

Au bord du monde est un très bel ouvrage, hommage à son auteur Bruno le Floc'h parti trop tôt. Cette réédition enrichie et complétée du premier recueil de bande-dessinée de Bruno le Floc'h rassemble 3 nouvelles "bédessinées" en noir et blanc, un dossier sur la vie et le travail de cet artiste discret et trop peu connu, et 2 nouvelles inédites et inachevées. Ces dessins simples, épurés, contrastés, ces paysages marins, ces personnages, parfois sans visage et pourtant tellement présents, sont forts, doux, tendres, poétiques, magnifiques, et disent l'amour de l'auteur pour la Bretagne et son pays Bigouden. Un très beau voyage incarné dans un très bel objet, reçu dans l'opération Masse critique que je remercie beaucoup.
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Au bord du monde

Des dessins préparatoires, deux nouvelles inédites concluent cette nouvelle édition qui est en tout point remarquable et à avoir absolument pour se souvenir, apprécier le grand auteur qu’était Bruno Le Floc’h.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Au bord du monde

Cet album est le premier de Bruno Le Floc'h. En effet, cet auteur travaillait jusqu'alors plutôt dans le story board de film, et dans l'animation. D'ailleurs, il travaille à cette époque sur l'Île de Blackmor de Jean-François Laguionie. Donc cet album est une sorte de préambule sur ce qu'il produira plus tard en matière de bande dessinée (de “Trois éclats de blanc” à “Chroniques d'Outremer“, de pures merveilles). C'est une publication en noir est blanc, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en matière de nuances de gris, la maîtrise est franchement impressionnante. La représentation des bateaux quand le grain arrive est d'une simplicité, d'une efficacité et d'une intensité dramatique d'une merveilleuse pureté. Les influence sont claires, s'il y a du Hugo Pratt dans le traitement, il y a surtout du Mathurin Méheut, rarement quelqu'un a aussi bien peint le monde breton du début du XXe siècle. Et Bruno Le Floc'h parle ici de son pays, le pays Bigouden, au sud-ouest de Quimper (capitale Pont l'Abbé). Les trois histoires de ce recueil sont des histoires de ce pays, peut-être des histoires vraies, avec des caractères tellement ancrés, tels qu'on les imagine à cette époque dans cette région, et ces petits histoires, dans ces nuances de gris si justes, ce trait si réel, comme pris sur le vif, nous font voyager dans le temps, c'est un superbe hommage au Pays Bigouden, à la Bretagne, tout en simplicité et pudeur. Il n'est pourtant question que de pêche à la sardine, de café et de veillée funèbre... drame, humour, condition sociale avec la concision verbale des bretons. Superbe !
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Au bord du monde

Grâce à Masse critique, je découvre cette BD de Bruno le Floc'h qui est bien plus qu'une BD ! Monochrome, le dessin mais épuré, précis, significatif ! Un peu plus loin, c'est un texte illustré inspiré de Pierre Jakez Hélias. Voilà une façon plus qu' éloquente de parler de ce pays bigouden qui a fait les riches heures de cet auteur.

Une belle découverte dont je ne pourrai assez remercier Nicolas !
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Au bord du monde

Une bd à succès « facteur pour femmes » m’a suggéré de découvrir un auteur Bruno Le Floc’h, finistérien et fier de l’être.

Me voici devant « au bord du monde », un beau titre pour mettre en avant ce territoire qui se revendique le bout du monde.

Trois histoires nous familiarisent avec ce lieu à nul autre pareil,

Une côte déchiquetée faisant face à l’océan,

Une terre pauvre qui demande tant de travail pour peu de résultat,

Des hommes qui n’ont guère le choix pour essayer de gagner leur vie, le travail de la terre, tous ces travaux ingrats qui démolissent le corps et façonnent un caractère bien trempé, prêts à affronter une vie difficile,

Des femmes cantonnées dans de petits boulot, qui doivent élevées les enfants, faire le travail des hommes quand ils s’absentent trop longtemps et attendre le bon vouloir de la mer pour qu’elle leur rende ou pas leurs hommes, elles doivent apprendre la patience et la résignation.

Les dessins rendent compte de cette atmosphère si particulière avec sensibilité, respect et bienveillance.

Une belle découverte qui incite à rentrer un peu plus dans l’univers de cet auteur.

Bruno Le Floc’h un nom à ne pas oublier.
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Chroniques Outremers - Intégrale

Après "Paysage au chien rouge", "Saint-Germain puis rouler vers l'ouest" et "Trois éclats blancs", je poursuis ma découverte des bd de Bruno le Floc'h avec "Chroniques outremers". Cette fois-ci l'histoire est plus sombre, plus mystérieuse et le rapprochement avec Hugo Pratt encore plus flagrant.

Un univers différent des bd précédemment citées mais toujours aussi prenant grâce en particulier aux dessins et à la mise en image.

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Chroniques Outremers - Intégrale

Chroniques Outremers est une magnifique bande dessinée à posséder, à lire et relire, et surtout à mettre en bonne place dans vos bibliothèques en compagnie de la série Tramp ou même de Corto Maltese.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Chroniques Outremers - Intégrale

Bruno Le Floc'h a conté dans ces pages une histoire qui prend son lecteur par la main, avec tendresse, pour lui faire découvrir ce qui se cache là-bas, dans un lointain qui existe peut-être, suffit de suivre son destin.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Chroniques Outremers - Intégrale

Roman graphique utilisant un style original avec des dessins minimalistes que l'on pourrait même qualifier d'ébauches ou non terminés. C'est un style bien particulier que l'on commence à apprécier après une vingtaine de pages. Les dessins en fin d'album sont, eux bien terminés et très réussis. Les couleurs sont attirantes et apportent un intérêt appréciable. Une histoire quelque peu banale de trafic d'armes mais plaisante à suivre.
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Chroniques Outremers - Intégrale

En pleine Mer Méditerrannée, Sonriso désire livrer des fusils au Mexique. Le commandant Tana, apparemment conciliant, va lui donner du fil à retordre. Quelque chose dans son passé lui est plus important que de mettre le pays à feu et à sang.



Récemment publié en intégrale (auparavant en 3 volumes), Chroniques Outremers offre plusieurs visages/voyages : celui de son auteur Bruno Le Floc’h, celui du commandant Tana et celui du voyage. Comme il est écrit dans le cahier graphique, Bruno Le Floc’h était un amoureux de la mer. On retrouve dans son récit ses auteurs favoris : Pierre Schoendoerffer, Hugo Pratt, Joseph Conrad… Ils ont fait voyager (de façon immobile) les lecteurs. C’est la même chose ici. Si le lecteur a bien conscience que le bateau voyage, c’est par les indications des personnages, sinon, on n’en saura pas grand chose. C’est presque un (autre) voyage immobile, tout comme celui du commandant Tana, écrivant à une mystérieuse jeune fille et dérivant dans les méandres de la drogue.

Tour à tour western, huit-clos ou récit de voyages, Chroniques Outremers est tout celà. Après ses histoires « bretonnes », Bruno Le Floc’h ose lâcher les amarres. Sa narration prend le temps de raconter une histoire, de s’attacher aux personnages mais aussi à la situation mondiale (nous sommes dans la grande guerre). Il en résulte un récit presque monotone, mais qui montre combien l’homme se retrouve face à lui-même dans la nature. Une nature étouffante qui fera sentir une ambiance pesante sur tout le livre. Avec peu de moyens, l’auteur a su tracer et faire ressentir son histoire.

Le graphisme arrive en parallèle du récit. Comment aborder le trait d’un auteur quand on n’est pas dessinateur? Bruno Le Floc’h épure son trait, il le remplit par l’encrage, mais c’est la couleur qui va donner tout son sens au dessin. L’artiste qu’il est n’a pas son pareil pour rehausser les couleurs. Le résultat est chatoyant et lumineux !

Brieg Haslé-Le Gall, ami de Bruno Le Floc’h, consacre un dossier sur le parcours de l’auteur, permettant d’éclairer les choix narratifs de Chroniques Outremers.



Mobilis in mobili, pour reprendre les paroles du Capitaine Nemo. Bruno Le Floc’h nous invite à un voyage aussi bien intérieur, qu’extérieur. Le navire du commandant Tana va devenir le centre des attentions et l’ambiance va se détériorer. Excellent conteur, immense artiste, Bruno le Floc’h avait mis ses tripes dans cet ouvrage. Bon vent et bonne mer, ton livre nous accompagne !



CHRONIQUES OUTREMERS : INTEGRALE

AUTEUR : BRUNO LE FLOC’H

EDITIONS : DARGAUD
Lien : http://tempsdelivresdotcom.w..
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Chroniques Outremers - Intégrale

Voila une belle aventure maritime, avec des personnages bien plantés, et qui ressemblent à s'y méprendre à des héros de Joseph Conrad, Hugo Pratt ou encore Hergé.

Il faut dire que Bruno Le Floc'h a de bonnes références pour nous conter une histoire bien à lui, se déroulant pendant la première guerre mondiale. Il y est question de trafics d'armes en Méditerranée, de Révolution au Mexique, d'un capitaine malade et de sa fille.

Ces derniers sont, d'ailleurs, au centre de ce roman graphique. Le premier conduit une cargaison et des personnages douteux à destination d'une guérilla Mexicaine. En parallèle, sa fille quitte Saint Nazaire pour l'Amérique dans le confort des croisières Transatlantiques. Cette jeune métisse lit les carnets de son père, celui-ci souffrant d'une maladie incurable.

Tiens, d'ailleurs en y pensant, j'ai aussi l'impression de lire du Henry de Monfreid en Mer Rouge.

Bon revenons à l'histoire. Liro Tana, tel est le nom du capitaine, est un individu bien mystérieux.. Il apparaît, ou comme un héros, ou comme un truand, ou encore comme un sage voguant dans ces mers infestées de pirates en tout genre.

Ces "chroniques outremers" sont les rassemblement de trois albums : Méditerranéenne, Atlantique et Métisse sortis en 2011 et 2012. Le dessin, au graphisme légèrement désuet colle bien à l'histoire. L'ensemble du travail de Le Floc'h est bien étudié.

Bref, çà m'a plu.
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Chroniques Outremers - Intégrale

Voici un voyage en méditerranée, puis au travers l'océan atlantique et enfin le long d'un fleuve de forêt tropicale : trois ambiance différente passé sur ce petit bateau à la cargaison illégale.

En parallèle, il y a le voyage de cette jeune fille suivant des indications du capitaine du "petit bateau", un peu énigmatiques, pour le rejoindre de l'autre côté de l'océan.

Il y a ce pseudo révolutionnaire mexicain prêt à tout pour s'en mettre plein les poches.

C'est un chouette roman d'aventures.. oups BD d'aventures, avec très peu de mots et des dessins grandioses.

Alors quand dans le dossier de fin de volume je lis que l'auteur tirait son inspiration des romans de Conrad ou Borges ou Garcia-marquez, je me dis qu'il faudrait que je lise quelques classiques.
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Chroniques Outremers - Intégrale

Bruno Le Floch se lance dans une aventure dans le style des Corto Maltese. Il s'agit d'une histoire de contrebande d'armes qui nous fait voyager de la Méditerranée au Mexique. le dessin est simple épuré agrémenté de petites taches noires à la manière d'Hugo Pratt, avec de grands aplats de couleurs lumineuses, rencontres d'ocres et de gris subtils. Tous les personnages voudraient se prendre pour des héros, mais la réalité est moins belle. Très belle réussite dans le rythme, dans le ton avec une ambiance colorée très juste et agréable dans l'univers des Joseph Conrad, Henri de Monfreid et Hugo Pratt. Même si la référence à ce dernier est très marquée, à aucun moment le poids du maître ne fait de l'ombre à cette belle bande dessinée qui a suffisamment de qualités pour s'en émanciper.
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Chroniques Outremers, tome 1 : Méditerranéenne

Lu dans le cadre de la Masse Critique.

Belles illustrations, couleurs séduisantes et texte précis avec une formidable économie de moyens : les visages ne sont qu'esquissés mais très explicites. Le dessin n'est pas sans évoquer Hugo Pratt ou Hergé.



Reste que le texte est aussi économe que les illustrations, et à raison d'une dizaine de bulles par double page, on arrive au bout de cette bd en environ 15-20mn, ce qui m'a laissée sur ma faim : cette histoire de trafic d'armes en Méditerranée pendant la première guerre mondiale est certes passionnante mais j'ai trouvé que c'était un peu... court !



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Chroniques Outremers, tome 1 : Méditerranéenne

Nous sommes donc en pleine mer, en Méditerranée, en période de Première Guerre mondiale. A bord du cargo dirigé par le Capitaine Liro Tana se trouvent de biens mystérieux personnages mais aussi des cargaisons secrètes.

A bord de ce cargo se trouve, tout d’abord, un étrange équipage. Un officier britannique, un Indien, et un groupe de révolutionnaires Mexicains.

Le cargo vient tout juste d’arraisonner un bateau, en pleine Méditerranée, pour faire main basse sur la cargaison de celui-ci. Le but : récupérer un stock de fusils Allemands destinés aux Turcs. Le transbordement étant effectué, l’officier britannique chez qui l’on ressent une ambition grandissante, est satisfait de lui. La seule chose qui puisse l’inquiéter c’est cet équipage si hétéroclite de ce cargo maintenu d'une main de chef par le Capitaine Tana, où il embarqué et sur lequel il vient d’exécuter les ordres reçus de récupérer les stocks d’armes allemandes.

Il fait peut être bien de se poser des questions, car il n’a pas tout vu encore et la Méditerranée n’est peut être pas si calme que ça.

Nous sommes en période de guerre, mais en pleine mer, les coups de feu sont tirés pour autre chose…





Une BD intrigante avec ce premier tome de la trilogie Chroniques Outremers.

Une aventure maritime qui se déroule en période de Première Guerre mondiale. On s’imagine donc que sur la terre ferme les combats font de nombreuses victimes. Mais en pleine mer ont lieu aussi des scènes de violences. Oui, ce premier tome s’ouvre sur une scène d’abordage d’un autre bateau, violente. La mer n’est donc pas plus calme que la terre ferme.

Bruno Le Floc’h nous offre donc de l’aventure, un trafic d’armes pendant la Première Guerre mondiale, tout ça dans un milieu maritime.

Et pour créer cette aventure, il utilise donc le contexte de la guerre des tranchés mais aussi la révolution mexicaine qui eut lieu quasi en même temps. Il sait y jouer pour nous proposer des personnages aux caractères bien ancrés. Un Capitaine Tana, taciturne, peu bavard. Un lieutenant absolument détestable et abject. Et un équipage des plus louches tous autant qu’ils sont.

Bruno Le Floc’h, à travers les textes, mais aussi à travers les planches puisqu’il est aussi le dessinateur, nous fait bien ressentir cet aspect de méfiance que chacun porte envers l’autre sur ce cargo. On sait, on sent, qu’il se prépare quelque chose sur cette mer Méditerranée. Et au fil des pages, on comprend vite que ce n’est pas cet officier britannique qui va conduire la manœuvre.

Alors oui, ça commence par une scène violente qui n’est pas forcément à mon goût personnel (une série, peut-être, plus ciblée pour les hommes), mais l’auteur sait y faire pour maintenir l’intrigue et donner envie au lecteur de poursuivre l’aventure. Et on se dit que cette aventure peut être une aventure réelle, on poursuit donc facilement sa lecture. L’auteur sait créer une ambiance, une tension palpable entre les personnages, qui vous prend facilement et qui vous emmène dans son récit.

Les planches sont, elles, d’une incroyable luminosité. On trouve un jeu d’ombres extrêmement bien travaillé. Bruno Le Floc’h utilise des couleurs remarquables. Le trait de crayon de Bruno Le Floc'h lui est bien particulier, on peut remarquer une grosseur de traits originale, qui donne un certain mouvement.



Un premier tome qui laisse présager une belle suite.








Lien : http://1erchapitre.over-blog..
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Chroniques Outremers, tome 1 : Méditerranéenne

Un album de Bruno Le Floch est toujours un régal. Ce premier opus de ses Chroniques Outremers, publié chez Dargaud, ne fait pas exception. Même si on peut regretter le format de l’album limité à 48 planches, nous imposant d’attendre la suite d’un récit que l’on rêverait d’avoir sous la forme des albums de Corto Maltese pour ne pas casser la fluidité de la lecture jusqu’à la case finale.

Cette référence à Hugo Pratt est incontournable à la lecture de ces Chroniques Outremers. Par l’aventure maritime, bien sûr, mais aussi par le dessin : simple, efficace, jouant de l’encre noire et semblant sorti d’un coup de pinceau expéditif.

Né en 1957, Bruno Le Floch participe à de nombreuses séries télévisées en tant que storyboarder et n’arrive à la bande dessinée qu’en 2003 avec Au bord du monde. Trois éclats blancs, sont deuxième ouvrage, obtient le Prix René Goscinny du meilleur scénariste en 2004.

Chroniques Outremers est son sixième album. L’histoire se passe en mer, évidemment. Liro Tana et son bateau ont à leur bord un officier britannique, un groupe de révolutionnaires mexicains, un Indien du Yucatan, un équipage cosmopolite, et une cargaison d’armes allemandes. Si la Première Guerre mondiale bat son plein, les affaires continuent. Tana doit seulement jouer un peu plus serré que d’habitude, et surveiller tout son monde.



A lire !
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Chroniques Outremers, tome 1 : Méditerranéenne

Méditerranée, 40.7°N-19°E. Des coups de fusils éclatent de part et d'autre de ces deux navires. Des hommes sont tués. L'on cesse le feu. Le navire turc qui transportait des armes d'Allemagne en direction de la Turquie est pris en otage. Les caisses de fusil sont alors transbahutées à bord du Prospect of Withby. L'arrogant et insaisissable lieutenant anglais est fier de son coup, réussi grâce à l'un des mercenaires turc qu'il aura capturé et torturé afin d'avoir toutes les informations. Sans état d'âme, il le relâche, sachant pertinemment que ce dernier se fera tuer par ses coéquipiers. Qu'importe puisque le lieutenant met le feu au bateau turc avant de leur tourner le dos. Le Prospect of Whitby du capitaine Tana continue sa route vers Gibraltar qu'il devrait rejoindre d'ici trois jours afin d'y déposer les armes. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, la tension montant à bord du navire...



À bord du Prospect of Whitby, l'équipage est pour le moins hétéroclite: un lieutenant anglais arrogant, un indien, un capitaine taciturne, des révolutionnaires mexicains. Bruno Le Floc'h nous embarque pour un voyage dépaysant en pleine mer en compagnie d'hommes au fort caractère et peu scrupuleux, dans une ambiance tendue et intrigante. Les rebondissements ne manquent pas. Ce premier de la trilogie est une agréable mise-en-bouche, avec peut-être un goût de trop peu. Graphiquement, Bruno Le Floc'h nous offre de magnifiques planches, la plupart silencieuses : un trait encré et élégant, tantôt épais, tantôt plus fin, de magnifiques couleurs lumineuses.
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