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Critiques de Camille Ammoun (13)
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Octobre Liban

Un livre petit par la taille, mais puissant par le témoignage livré!

Un pays et une capitale, Beyrouth, rongés jusqu'à l'os par la corruption des élites, voit naître un espoir dans le commencement d'une révolution pacifique en octobre 2019. Malheureusement, la Covid et son confinement arrêtera tout, et avant de pouvoir espérer de nouveau, c'est une terrible explosion qui rasera presque complètement cette belle capitale.

Un cri du cœur de l'auteur, et probablement une invitation à la vigilance...

Une lecture indispensable...
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Ougarit

J'ai lu ce livre dans le cadre de la sélection du prix Robles. A priori, un livre sur la ville de Dubaï ne me tentait pas plus que ça. D'emblée, la forme m'a intéressée.

Des références aux origines par le biais d'un personnage bien campé, haut en couleurs et amoureux de sa ville, des chapitres courts, variés présentant tour à tour les différents intervenants du roman.

Une quête un peu mystérieuse de l'âme de cette ville, le tout accompagné d'une lutte de pouvoirs, d'une intrigue policière, de personnages étranges.

En bref, un livre agréable à lire.



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Ougarit

Objet hybride entre documentaire et intrigue sur fond de quête mystique, à défaut d'avoir su mieux mélanger les genres, l'auteur aurait dû choisir l'un ou l'autre. Car, sans renier la qualité de l'écriture, dans ce livre, l'érudition l'emporte sur l'émotion. Dommage.
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Ce qui nous arrive

Traversées fictives de catastrophes aussi réelles que ce présent, inquiet et pauvre, auquel on ne saurait se résoudre. Cinq nouvelles, cinq écrivains pour dire ce que ces catastrophes (l’explosion d’un silo à Beyrouth, un tremblement de terre, un tsunami et un incident nucléaire, une pauvreté pas si dystopique, la vie sous la dictature haïtienne) ont de révélatrices, permettent de dévoiler comment on compose avec elle, comment la littérature peut dire l’inacceptable, en penser les alternatives, en démonter les rouages. Dans Ce qui nous arrive, Camille Ammoun, Michaël Ferrier, Makenzy Orcel, Ersi Sotiropoulos, Fawzi Zebian livrent un implacable état, comme on dit, du monde.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Octobre Liban

Petit ouvrage par la taille mais grand par les connaissances qu'a son auteur de Beyrouth. Ammoun, urbanologue écrivain reprend la plume, cette fois ci pour décrypter l'incurie de l'oligarchie libanaise. Il utilise comme porte d'entrée à l'analyse politico-mafieuse du Liban l'aménagement urbain de la capitale. On se promène donc dans Beyrouth pleine de cicatrices d'un passé glorieux mais aujourd'hui harrassée. La Révolution y était en bonne voie en 2019 quand Covid s'est invitée, le confinement a été comme du "pain béni" pour les pouvoirs politiques... un peuple claustré et en proie à la peur se soumet à tout, et renonce même à la Révolution la plus légitime. La suite: Beyrouth connaîtra en plus de la pandémie, une explosion représentant 1/10ème de la puissance de la bombe atomique sur Hiroshima. Une histoire non-élucidée, qui ne le sera propablement jamais.

Le texte précis et documenté d'Ammoun est pertinent et suscite l' empathie pour ce peuple anéanti, privé d'à peu près tout: démocratie, libertés, soins, alimentations, retraites....

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Ougarit

Livre dense, autant dans l'écriture que dans les thèmes abordés et maîtrisés par l'auteur. Il y est question d'urbanisme dans les villes ultra-modernes et tentaculaires, Dubaï en particulier. Ougarit, urbanologue, est envoyé dans cette ville orientale, il a pour mission de découvrir son âme cachée. Une fois sur place il se met en quête d'un Aleph (objet sorti de l'imaginaire de Borges l'argentin, permettant l'omniscience).

Le roman se déroule entre l'Europe, le Moyen Orient. A travers son périple il renoue avec un ami lointain devenu transporteur de marchandises par bateau après avoir été libraire. Le roman se construit ensuite sur une intrigue policiaire et politique.

Une histoire qui nous embarque et où l'auteur nous régale de ses connaissances.

J'espère que Camille Ammoun ne s'arrêtera pas à ce premier roman.
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Ougarit

Un grand roman original d’aventure qui nous invite à arpenter la ville de Dubaï d’aujourd’hui  « port de pêcheurs de perles passé aux gratte- ciel de verre et qui est devenue «  une vache à lait qu’il faut traire jusqu’à l’épuisement ». En contre point Alep ,la ville natale d’Ougarit Jérusalem ,creuset culturel de la civilisation du moyen orient sera dévastée.

Entre ces deux lieux ,notre héros aura séjourné à Erivan, Barcelone et Paris , ce sera dans le chouf libanais dans la campagne de Beyrouth que la vie prendra son sens.

J’ai aimé être desportée par ce roman , faire de la sociologie urbaine, de la géo politique, être aux côtés de personnages attachants, me cultiver sur l’art contemporain et sourire bien souvent tant la plume de l’auteur est agréable et pleine de générosité.
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Ougarit

Un roman contemporain qui dévoile les facettes et les secrets de Dubaï.
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Octobre Liban

Quatre-vingt-seize. C’est le nombre de pages qu’il faut à Camille Ammoun pour écrire cette rue parallèle au port qui part d’une gigantesque décharge à ciel ouvert et finit dans le « centre-vide » de Beyrouth.



Quatre. C’est le nombre de kilomètres sur lesquels s’étalent l’incompétence, le vol, le mépris du pouvoir libanais.



Dix-sept. C’est le quantième du mois d’octobre de l’année 2019 où commence la révolution au Liban. Mais ce ne sont pas des Druzes, des Maronites, des Chiites… ce sont des femmes, des artisans, des musiciens, des activistes de l’environnement… enfin la société civile qui est dans la rue. La fin de l’oligarchie archaïque est hurlée, poing levé, par "les gens". TOUS VEUT DIRE TOUS.



Cent-cinquante-et-un. C’est le nombre de jours que durera cette révolution. Un virus, un confinement mettront fin à la vie dans cette rue. Tahoura vs Corona. Un deuxième ennemi s’est greffé au premier.



Cent. C’est le nombre d’années qu’a ce pays. Mais au lieu de fêter ce centenaire en grande pompe, c’est son effondrement que l’on fête. Guerre civile pour défendre sa religion et pouvoirs politiques mafieux se sont chargés de mettre le Liban à genoux.



Deux-mille-sept-cent-cinquante. C’est le nombre de tonnes de nitrate d’ammonium qui finiront de mettre la ville à terre.



Cet essai court, mais dense, n’est pas qu’un constat, une immense critique ou une longue complainte.

Il propose des solutions. Les solutions qu’il propose je les connais bien. Je les défends au quotidien, les enseigne, les partage sur les réseaux : séparation du religieux et du judiciaire, du législatif et de l’exécutif; liberté de la presse; enseignement de l’Histoire; égalité hommes femmes; infrastructures publiques; féminisme et écologie au cœur du projet.

J’ajouterais droit à l’enseignement gratuit, public et laïc avec des enseignants de qualité.



Il faut avoir un peu de connaissances pour aborder cet essai. Il est dense, très bien écrit, mais s’adresse à un public un peu averti.

À lire !


Lien : https://carpentersracontent...
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Octobre Liban

À l'automne 2019, en pleine révolution libanaise, le narrateur d’Octobre Liban arpente à Beyrouth une rue longue de plus de quatre kilomètres. Du rond-point de Daoura jusqu’à la place de l’Étoile, où siège le parlement, la ville sert de matière pour raconter l’histoire politique récente d’un Liban brisé par la guerre civile, divisé et corrompu, mais porté par une révolte inédite. Le texte court de Camille Ammoun apparaît d’abord comme un manifeste en faveur de la révolution. L’écriture sensuelle rend la topographie organique, pour mieux défendre la réappropriation de la ville par ses habitants, et de la nation par un corps social qui se constituerait enfin.



« Puis tout s’est arrêté », indique le dernier chapitre. La pandémie et le confinement étouffent dès le printemps 2020 le mouvement populaire, avant que l’explosion du 4 août sur le port de Beyrouth ne mette la ville, littéralement, à terre. Le souffle poétique d'Octobre Liban concourt à maintenir vivante la mémoire d’une époque révolue et d’une organisation urbaine en partie disparue.
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Octobre Liban

Un petit livre que vous pouvez glisser dans votre poche. Petit par le format et le nombre de pages (moins de 100 pages) mais ô combien instructif, poignant et non dépourvu d'humour par instants. Mes mots ne seront sans doute pas assez juste, mais c'est souvent ainsi quand on lit d'excellents livres.

Camille Ammoun embarque le lecteur a travers les rues de Beyrouth porteuse d'histoire. "Dans les parfums nouveaux du maïs grillé et des narguilés resurgis du Beyrouth ancien, je me souviens de ce Beyrouth conté que je n'ai pas connu. Ce Beyrouth-centre intra-muros, habité sans discontinuer depuis des millénaires, brutalement déserté par ses habitants dès le début des combats de 1975, en grande partie rasé par son entreprise de reconstruction de 1990, est aujourd'hui réinvesti par une population revendicatrice, urbaine et ludique. Ce jour-là, un dimanche, les gens envahissent à nouveau les places, à la fois sidérés par les pouvoirs qu'ils se sont pacifiquement arrogés, et inquiets d'un potentielle perte de vitesse du mouvement populaire spontané initié un mois plus tôt par l'annonce d'une taxe sur la messagerie instantannée WhatsApp. Ce jour-là, le 31e jour d'une révolution si urgente qu'elle mesure son temps en jours, tous les espoirs sont enfin permis, mais les pires cauchemars sont encore possibles." Nous sommes le 17 novembre 2019

Nous suivons notre guide du rond-point de Daoura jusqu'au Grand Sérail. Camille nous raconte l'étalement urbain sauvage, résultat d'une guerre civile de 15 ans, qui a scindé la ville en deux, les contreforts du Mont Liban (le Mythe ABSOLU aux yeux de n'importe quel Occidental, non ?) bouffés par des giclées de béton sur 20 kms puisque Beyrouth s'est vidé de son centre, le rocher de Nahr el-Kalb, rocher mythologique s'il en est, percé par un double tunnel autoroutier...Camille nous raconte les quartiers bigarrés où l'on parle amharique, cingalais et tagalog une sorte d'arabe créole, la ville arménienne de Bourj Hammoud, le crocodile de Beyrouth, l'ancienne gare ferroviaire de Beyrouth, "souvenir de temps qui semblent aujourd'hui immémoriaux". "A l'image de son réseau de chemins de fer, l'Etat libanais, en s'est jamais remis de la guerre civile de 1975, et n'existe plus aujourd'hui que pour alimenter une administration parasite". Camille Ammoun raconte la corruption, 'fine, intelligente, ingénieuse, géniale" qui fait croire au citoyen libanais qu'on ne peut se passer d'elle dans ce fonctionnement systémique. Sauf que, rien n'est éternel. En octobre 2019, les Libanais, toutes confessions et tendances politiques ou classes sociales confondues descendent dans la rue pour dénoncer cette mafia.

L'auteur vous donne à lire les slogans, gravés sur les murs ou hurlés dans la rue. C'est savoureux, c'est drôle, c'est sérieux, c'est burlesque, parfois enfantin, c'est provocateur, c'est féministe, c'est juste génial :

"EAT THE RICH" (...) YUMMY" à côté de quelques boutiques de luxe. "FREE YOUR PUSSY". "NOTRE REVOLUTION EST UNE FEMME". "NOTRE REVOLUTION EST FEMINISTE. Criminaliser le viol conjugal. C'EST UNE REVOLUTION CONTRE LE HARCELEMENT/C'EST UNE REVOLUTION CONTRE LE VIOL." "PD N'EST PAS UNE INSULTE" "PUTE N'EST PAS UNE INSULTE". "L'INSULTE EST UN DROIT."



C'est ainsi qu'on apprend qu'au Liban, les droits de chacun sont différents selon leur confession. Vous imaginez le bordel ? Moi, j'ai du mal. Ca pose quelques menus problèmes....

"La place rassemble des gens qui ne se seraient jamais rencontrés autrement, qui n'auraient jamais échangé dans cette société libanaise trop, et depuis trop longtemps compartimentée."

Cette révolution est festive et pacifique. Pendant ce temps, le pouvoir brandit le spectre de la violence de 1975. Facile. La facilité des nazes et des faibles : faire peur.

Camille Ammoun en profite pour vous rappeler un des scandales nationaux : il y a l'électricité, j'en ai parlé avec le livre de Charif Madjalani, mais il y aussi les ordures (moi, ça me rappelle la même chose, mais en Corse, qui est aussi malheureusement une forme de mafia, à croire que la mafia et les ordures ne font qu'un ! :) ) : "Dix ans après le Printemps inachevé de 2005, l'échec du magma oligarchique au pouvoir se matérialise physiquement dans les rues à travers l'apparition de monticules de détritus dans tout le pays. Le 15 juillet 2015, le principal site d'enfouissement du pays est fermé. Du jour au lendemain, les poubelles débordent, les sacs suintent. Une longue crise s'ensuit où la ville et les montagnes qui l'entourent deviennent d'immenses vidoirs à ciel ouvert. (...) Le mouvement VOUS PUEZ est né."

On n'aurait jamais imaginé que la révolution libanaise allait être brusquement interrompue au printemps. A cause d'un...virus ! "Ah qu'il est pratique le confinement pour les politiques ! Plus besoin de brandir les épouvantails galvaudés de la guerre civile, du complot international, de l'ennemi intérieur ou de la cinquième colonne pour terroriser les gens et vider les rues. Il est tellement plus facile à gouverner, ce peuple, quand il est enfermé chez-lui, en proie à la peur ancestrale et collective de la maladie et de la mort." On en a chié, en France. Mais dites-vous que le Liban c'est trois mille fois pire. Plus de feuilles, plus de bouffe ou presque (même l'armée est rationné en viande), plus d'électricité, plus de mazout pour alimenter les générateurs, rationnement d'Internet. "L'épargne d'une vie volatilisée."

"Pour son centenaire, le Grand Liban s'offre un effondrement à la mesure de son message au monde."

En postface de son ouvrage, Camille Ammoun nous parle du fameux 4 août 2020 18h07. Avec une précision pointue sur la violence de l'explosion et ses conséquences :

"L'équivalent TNT d'un dixième de la bombe atomique larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 souffle la ville de Beyrouth. En quelques secondes, il ne reste plus rien. (...) La ville entière est à terre. Impossible à secourir, elle est paralysée, faillie. (...) Cette déflagration, l'une des plus fortes explosions non-nucléaires de l'Histoire récente, en plus d'avoir soufflé la capitale, a aussi totalement détruit des infrastructures vitales déjà sous pression : quatre grands hôpitaux, le port, le silo à grain...."

Un livre fort, très facile à lire qui fait honneur au peuple libanais et dénonce avec force les dizaines d'années d'incuries en tout genre et de banditisme de haut vol de la parte de l'oligarchie. Magistral !






Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Ougarit

Ougarit de Camille Ammoun est un roman ambitieux, aux facettes multiples. Ses diverses parties nous promènent d'une ville à l'autre au hasard des souvenirs de son héros, au nom prédestiné pour la profession de pointe qu'il a contribué à créer, l'urbanologie. Il s'appelle en effet Ougarit Jérusalem ; Ougarit, un prénom qui évoquait pour son père le prestigieux passé d'une grande Syrie imaginaire et pré-arabe ; Jérusalem, son nom de famille, n'est pas élucidé dans le roman. C'est un architecte alépin, cosmopolite et acculturé, en exil sur la planète depuis que son père l'a exfiltré à Erevan en Arménie pour éviter à son fils adolescent la conscription dans l'armée syrienne. Il a erré de ville en ville, d'Alep à Erevan, à Beyrouth, Barcelone, puis à Paris, où il se fixe. Il se retrouve maintenant à Dubaï, à la demande d'Ali Al Jumeiri, un vieillard amoureux de sa cité, pour qu'il y cherche ou y crée l'âme de la ville, à l'origine un village de pécheurs de perles, devenu une ville-champignon trop vite surgie des sables. A cette recherche se mêle la notion de l'aleph, notion nébuleuse et mythique qu'Ougarit a trouvé décrite dans une mauvaise traduction russe d'un roman de Borges, L'Aleph. Cet aleph est censé concentrer en un objet, un point dans l'espace qui contient simultanément tous les autres espaces, la vision absolue du présent et du passé d'un lieu.

Lors de la présentation du projet d'Ougarit au Conseil des neuf de Dubaï la seule mention de l'aleph déchaîne l'enthousiasme des participants, et avant même que le héros ait expliqué de quoi il s'agit, la décision est prise. Dubaï aura son aleph, même si nul ne sait vraiment de quoi il est question.

Des intrigues secondaires viennent compliquer le fil du récit, le destin d'Oriol, ancien libraire espagnol pris dans les imbroglios de marchandises de contrebande ; celui d'Azadeh, directrice de galerie d'art moderne égarée dans ce pays musulman rétrograde ; celui de Fahd bin Butti, chef de la sécurité intérieure ; celui d'un policier dubaïote en quête de Borges et de ses écrits, et bien d'autres encore.

Chacun, à son niveau de compréhension de ce qu'est l'aleph, tente de s'approprier cette notion pour servir ses intérêts. Ali Al Jumeiri cherche la renommée; Fahd bin Butti le pouvoir et le contrôle omniscient et omniprésent, Azadeh la gloire d'avoir introduit la modernité à Dubaï. Oriol lui ne cherche pas l'aleph, mais plus prosaïquement à régler ses problèmes financiers et à échapper à de mystérieux et menaçants financiers. C'est son assassinat qui entraîne l'emprisonnement d'Ougarit Jérusalem alors que les habitants de Dubaï, en proie à une frénésie incompréhensible, se lancent tous dans la recherche de l'aleph.

Les villes sont les véritables héroïnes du récit, et leurs descriptions parsèment les pages du roman. Seule exception, la quête de l'aleph dans les montagnes du Chouf et la rencontre d'Ougarit avec un cheikh druze.

Ces villes seront transfigurées et sublimées par la découverte finale du héros et c'est l'écriture d'un roman qui prendra finalement le rôle de l'aleph, en décrivant dans le détail les événements, dans ce que le héros qualifie d'éblouissante épiphanie.

Ce roman mené à la fois à la deuxième et à la troisième personne du singulier, et ce pour le même héros, nous le rend à la fois proche et distant. Le récit à certains moments devient franchement onirique et s'il témoigne d'une extrême culture, le foisonnement des thèmes et des personnages secondaires peut donner au lecteur une impression d'étouffement.

C'est un roman long, riche, complexe, touffu, qui embrasse une multitude de thèmes mais peine à certains moments à les rassembler harmonieusement.

Conclusion

J'avoue être restée perplexe à la fin de la lecture. C'est certes un premier roman très prometteur mais qui gagnerait à être épuré, les récits secondaires étant parfois trop développés.
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Ougarit

Dans ce roman, nous allons suivre le personnage d'Ougarit Jérusalem dans sa mission à Dubaï en lien avec sa profession d'urbanologue.

Au départ et à la fin, le roman est écrit à la 2e personne du singulier (TU) et entre ces deux parties, il est écrit à la troisième personne du singulier (IL).



Pour moi, ce roman a représenté plusieurs défis.

Tout d'abord, la profession d'urbanologue m'était complètement inconnue. Étant une personne ayant peu de curiosité pour la géographie et l'histoire, je me suis retrouvée en position inconfortable.

Deuxièmement, particulièrement dans la première moitié du livre, le vocabulaire est très élaboré, quasiment réservé aux élites littéraires. Cela affectait énormément ma compréhension du roman. Je ne crois pas m'avoir "habituée" à la recherche des mots, je crois que la quantité et la qualité a diminué un peu à partir de la moitié du livre.

Troisièmement, étant à Dubaï, la réalité culturelle et le jargon (vêtements, objets, nourriture...) m'était inconnu. Je ne sais pas si c'est parce que je l'ai lu en version électronique, mais je n'ai croisé nullement la mention que quelques concepts sont définis dans un lexique à la toute fin du livre. Cela pourrait vous être utile.



Finalement, c'est la plume de l'auteur qui m'a permis de terminer l'ouvrage malgré les nombreux défis personnels de ma lecture. J'ai été, tout au long du livre, pris dans une montagne russe (intéressée vs désintéressée)
Lien : https://youtu.be/Q-YnvkEQSyw
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