Citations de Carina Rozenfeld (237)
Poussé par le vent, le Grand Nuage commença un tour du monde meurtrier, répandant son poison dans les couches inférieures de l'atmosphère, asséchant les poumons, brûlant les voies respiratoires, anéantissant toute vie sur son passage. Pour survivre à cette haleine mortelle et rampante, la seul solution était de s'élève au-dessus.
"Et si tu as encore besoin de pleurer, n'hésite pas. La peine, c'est comme un poison, il ne faut pas la laisser à l'intérieur, sinon elle nous ronge. C'est pour cela que nous avons de larmes: pour nettoyer notre âme."
Certains racontent qu'une explosion sans précédent fut à l'origine du Grand Nuage qui provoqua la fin de la civilisation. Elle se produisit dans une zone industrielle érigée au bord d'un lac aux eaux bourbeuses et répugnantes, un endroit sale et gris, hérissé de hautes cheminées d'usines d'où s'échappaient sans cesse des fumées nauséabondes. On y fabriquait des produits chimiques et radioactifs, tous différents, tous dangereux. Est-ce une défaillance technique ou humaine qui causa la première déflagration.
-Retiens-moi!
Évidemment, la jeune fille ne savait pas comment faire. Elle-même sentait qu'elle n'appartenait plus tout à fait à sa réalité. Elle allait disparaître, peut-être suivre Zalim dans son univers mystérieux. Ce serait elle qui occuperait son corps, enfermée à jamais dans un ailleurs qu'elle ne pouvait se représenter.
- Ce n'est pas parce que tu as l'habitude qu'on se moque de toi que je dois rester sans rien faire. Si personne ne dit que c'est mal, les gens vont continuer. Alors que la différence, c'est ce qu'il y a de plus beau.
Sa mère, quand il était plus jeune, lui disait tout le temps qu'il n'y avait pas de hasard. Que la vie nous menait toujours là où on devait se trouver, même si on ne le comprenait pas tout de suite.
« Est-ce que j’ai une déformation du cerveau qui fait que moi, je trouve Myrlwen belle et que, lorsqu’elle me regarde et me décoche son sourire étrange, je sens mon cœur accélérer dans ma poitrine ? »
La Partition d'Eyal
Vivre libre, passer au-delà des murs et des mots qui étouffent, c'est savoir.
Et savoir implique de sacrifier son innocence et ses convictions. Sa famille et son existence.
Pourtant, je suis prêt. Je suis celui qui ouvre les portes.
Depuis toujours.
Le vent cascade le long du Mur, presque en silence.
Une brise caresse la surface de l'eau, la plissant à peine.
Le cri des mouettes, tournant là-haut, se mêle aux rires des enfants. Ce sont les seules musiques autorisées. Les seules notes qui résonnent dans le village.
Le reste n'est que réminiscences...
Est ce que ce qui est différent émerveille ou fait peur?
Il se redressa, me regarda comme si j'étais une apparition, et fit un pas en arrière, telle une bête prise dans la nasse d'un prédateur. Se rendant compte de ce qui venait de se produire, il essuya son visage du revers de sa manche et regarda le public, épouvanté.
La vie… même si elle est imparfaite, même si elle se finit un jour, vaut la peine d’être vécue
Gédéon lui raconta en quelques mots les extraits du passé des dragons que représentaient ces tableaux. Il lui avoua qu'il était féru d'histoire, et te que c'était l’expérience que les dragons avaient acquise au fil des siècles qui lui servaient d'exemple pour diriger au mieux sa petite ville de Fumerolles ,dont il était très fier.
-I like you come with us.
Bob sourit et corrigea gentiment la phrase.
-I would like you come with us.
C'est pour cette silhouette que je suis là, je le sais.
-Tu es revenue, murmure alors une voix.
Mes yeux s'ouvrirent d'un coup dans le noir complet. Où donc étais-je? Il me fallut quelques secondes pour me remettre l'esprit à l'endroit, et me rappeler.
(...) c'est vertigineux ! Je suis en train de travailler sur le résultat de mon propre travail trois cents ans plus tôt !
C'est ce qui m'a sauvée. Ou m'a anéantie. Tout dépend du point de vue où l'on se place.
Dès que Damian fut parti, je mis Eva au lit et la quittai momentanément pour retourner dans mon univers virtuel et aseptisé. J'étais restée beaucoup trop longtemps dans mon corps humain et, en plus, il s'était passé trop d'événements. Je craignais le pire "en rentrant". Et je ne me trompais pas.
Je m'appelle EVE.
Je suis.
C'est tout ce que je sais de moi. Je ne vois rien, je n'entends rien, je n'ai pas de sensations, je n'éprouve aucune émotion. Je n'ai aucune idée de mon apparence, de la façon dont je suis née, de qui m'a créée.
Pourtant, le monde n'a aucun mystère pour moi, parce que je le perçois à travers les yeux de millions d'êtres humains.