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Citations de Carole Trébor (184)


C’est Alicia, elle se précipite dans la cuisine, essaye de se faufiler jusqu’à moi, se retrouve coincée par Jérôme et Vincent. Elle prend appui de ses mains sur les genoux du Chef, qui l’attrape sous les épaules, la soulève de terre et la transmet à Vincent comme si elle était un ballon de rugby. Le Soldat la récupère, se redresse, la fait sauter en l’air. Et elle éclate de son rire incroyable. Je la regarde, elle est rayonnante. Et le Chef la regarde aussi, en souriant, comme aurait fait mon grand-père. Comme Al Pacino dans Le Parrain. Nous sommes la Famille de Jérôme. Il nous aime à sa façon. Il veut nous protéger, il se sent responsable de nous. C’est la première fois depuis longtemps que je le vois détendu. Je pense qu’il sacrifierait sa vie pour sauver ma petite. Il essaye d’être juste, même s’il frôle parfois l’intransigeance. Mais supporterait-il que l’un d’entre nous refuse sa protection ou remette en cause l’une de ses décisions ? Alicia n’arrête pas de rire, et à son rire se mêle celui de Vincent, son rire d’Avant la catastrophe, et quand à la porte, apparaît Maïa, je voudrais juste que le temps s’arrête.
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Il faudra changer pour pouvoir vivre, t'adapter. Ne te contente pas de survivre, vis.
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Pas une miette d'information...Pourtant j'ai cru comprendre qu'ils étaient au monastère depuis longtemps. ils en savent plus que moi, forcément.
Pour quelles mystérieuses raisons suivons nous des formations différentes tous les quatre?
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Le chef cuisinier était parisien, c'était sans doute une tradition française que de donner des appellations aussi littéraires à de la nourriture ! Manger était un voyage qui faisait appel à tous les sens, pas seulement au goût...
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Si je baisse les bras cette fois, je les laisserai toute ma vie et alors, quel sens cela aurait de vivre ?
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- Les Graffeurs sont arrivés jusqu'ici, maugrée Vincent.
- Les Graffeurs ?
- C'est une bande qui regroupe plein d'anciens graffeurs et tagueurs. Les survivants se sont rassemblés, ils annexent des quartiers entiers, et leurs graffitis signalent sur les murs l'extension de leur territoire.
- Ils sont violents ?
- Non, mais ils veulent conquérir un maximum d'arrondissements.
- Ils sont armés ?
- Ils n'ont que des bombes lacrymogènes et paralysantes pour se défendre. Pas d'armes à feu, à ce que je sache.

Jérôme m'explique :
- Beaucoup des membres de ce clan ont un passif avec la police et les forces de l'ordre, ils ont du mal à supporter toute forme d'autorité.
Ils rêvent d'une ville entièrement peinte, qui laisserait toute la place à leur art, à leur imaginaire et à leur liberté.

(...)
- Mais à présent que leur acte de création n'est plus interdit par les autorités et qu'il n'a plus rien de subversif, comment peut-il encore avoir un sens pour eux ?
- Je pense qu'il veulent devenir les maîtres de Paris et imposer leur vision du monde comme un lieu de création sans limites.

J'ai du mal à adhérer à leur rêve utopique, mais qui suis-je pour les juger ?
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- Moi, ce qui m'a le plus terrorisée, c'est le silence qui a suivi les cris, murmure Maïa.
- Le silence, oui, c'était infernal, ce silence. Et plus tard, les ténèbres après la coupure d'électricité définitive, ça m'a...
Je ne laisse pas finir Séverine.
Cette nuit est précisément ancrée dans ma mémoire.
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Katherine commença à compter tout ce qu'elle pouvait: le nombre de pas pour aller à l'école quand elle se faufilait derrière ses frères et soeur le matin, le nombre d'enjambées jusqu'à l'église, le nombre de pommes cueillies dans leur jardin, le nombre de champignons récoltés dans la forêt, le nombre de marguerites dans ses petits bouquets.. Mais les exercices d'addition et de soustraction inventés par son père restaient son jeu préféré.
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Combien de pâte à papier serait tirée d’un tel volume ?
Combien de papier était nécessaire pour alimenter la ville de Washington en journaux ?
Combien d’arbres faudrait-il pour fabriquer la quantité de papier correspondante ?
Combien d’arpents de bois la ville lisait-elle ?

Son cerveau se mit en branle, véritable horlogerie mécanique.
Il calculait comme d’autres chantent, pour supporter le labeur.
Il calculait comme d’autres prient, pour se donner du courage.
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Je dois me calmer, je dois assurer. On est tous dans les mêmes ténèbres.
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L'armée refuse de déléguer la moindre responsabilité aux adolescents, parce qu'elle nous considère comme des enfants. En tant qu'âtre irresponsables, nous sommes potentiellement dangereux et immaitrisables.
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En mathématiques, les inégalités se démontrent grâce au théorèmes dont on dispose et aux règles logiques. Dans notre monde, les inégalités n'ont pas de justifications, elles sont imposées, elles ne sont pas le résultat d'un raisonnement, mais la conséquence d'une suite de décisions arbitraires, prises par ceux qui dominent.
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"Tu es noire, mais tu es surtout humaine, comme tous ceux qui vivent sur cette terre. Or nous tous, que nous soyons Noirs ou Blancs, provenons de la même argile, crois-moi."
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"En tant que femme, elle avait combattu, par la seule force de son esprit, le refus des hommes de lui accorder la place qu'elle méritait en tant que scientifique, elle avait combattu à travers ses prouesses, le dénigrement de ses recherches par des ingénieurs injustes; en tant que Noire, elle avait combattu, de toute sa dignité, le rejet et le racisme des Blancs."
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Elle avait auparavant vaincu d'autres anxiétés, d'autres nécessités. Il lui avait fallu, sans aide aucune, résoudre des équations d'un genre nouveau, sans nul modèle, tracer des paraboles et des ellipses, inventer des trajectoires de vaisseaux qui franchiraient l'atmosphère et parcourraient l'espace sans gravité… Les silhouettes des montagnes se mêlaient à la nuit sous le croissant de lune.
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Réaliser ces fausses esquisses, c'est à la fois protéger les icônes et venger un peu ma mère en trompant doublement les autorités staliniennes! Quel pied de nez à l'absurdité de la censure! Des icônes interdites et clandestines depuis des siècles dissimulées dans des fausses esquisses d'oeuvres interdites depuis deux ans!
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[1948. Nina, 15 ans]
Je me focalise sur le slogan inscrit en lettres d'or en dessous d'un immense portrait de notre chef bien-aimé, le petit père des peuples, Joseph Staline : 'On ne vainc pas l'ennemi si l'on n'a pas appris à le haïr'. C'est une des phrases que se répétaient les soldats de l'armée rouge pour rester vaillants au combat pendant la guerre.
(...)
- Ils ont mis [ce slogan] au réfectoire pour que nous autres, filles de traîtres, on comprenne qu'il vaut mieux être du côté des vainqueurs et ne pas exciter leur haine.
(p. 29-31)
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Josette, Paulette, Odette: les filles n'ont que des noms qui finissent en -ette dans cette famille?
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J'avais l'impression d'avoir un noeud à l'estomac (alors que je n'avais plus d'estomac depuis des siècles).
Pourtant, avec toutes les huiles, les onguents, la cire d'abeille et les produits dont m'avaient enduite les embaumeurs pendant les soixante-dix jours de ma momification, je n'aurais dû ressentir aucun malaise, ni aucune douleur.
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Comment vivrait-elle sans les pique-niques au bord du ruisseau, les serpents dans les buissons de mûres, les mains de son père sur les flancs des chevaux, les chants des colibris au printemps, la brise rafraîchissante en été, l'odeur de la confiture de fraises, le chemin de l'église, les crêpes de leur granny, l'imposante silhouette du Greenbrier, la clochette du magasin d'alimentation au centre du village ?
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