Ail - Depuis que l'ail aurait poussé dans l'empreinte des pas de Sartan quittant le jardin d'Eden, cette plante serait dotée de nombreuses vertus curatives. On pensait certainement que l'on pouvait combattre le mal par le mal. Qu'elles soit autour du cou, des bras, ou accrochées à la porte des maisons, les hommes se sont parés de gousses d'ail pour éloigner le mauvais œil et mauvais esprits et pour gagner en même temps en robustesse. L'histoire du Béarn a relevé qu'Henri Iv aurait eu les lèvres frottées à l'ail lors de son baptême. C'était une manière de le défendre du mal et de lui garantir la force, qui ferait de lui un chef.
13 - Dans toutes les cultures, les nombres et les chiffres président au destin des hommes, depuis les dates fixées par les calendriers, jusqu'au nombres de prières ou d'incantations requis par les religions. Pou Pythagore, mathématicien et philosophe grec de l'Antiquité, les chiffres et les nombres sont dotés de pouvoirs et de forces. Ils représentent les lois à la physiques et morales réglant l'ordre de l'univers car le monde a été créé par - la division de l'unité divine en multiplicité -. Le 13, élément perturbateur, vient mettre l'impair dans la belle harmonie du 12 : douze heure du jour et de la nuit, douze mois de l'année, douze signes du zodiaque et, autrefois pour la Grèce ancienne, douze dieux de l'Olympe. Associé au vendredi, jour supposé de la mort du Christ, le 12 est maléfique. Pas question d'être treize à table, car lors de son dernier repas le Christ était avec ses douze apôtres.

ANGE
Il se passe dans le ciel des choses insoupçonnées. Combien ? Ou ? Personne ne le sait. Il seraient mille fois mille ou dix-mille fois mille, d'après la Bible, une armée d'anges avec ses codes, ses lois et ses taches particulières, qui veilleraient auprès de Dieu. Des chérubins, des séraphins, des archanges, parfois très célèbres, comme Gabriel, le messager et l'initiateur. Il ne faudrait pas non plus oublier Michel, le triomphateur des dragons, et Raphaël, le guide des médecins et des voyageurs. Ce dernier serait le meilleur représentant de la prospérité. Dans la Bible, il rendrait la vue à Tobie tout en lui apportant un sac d'argent. Les légendes racontent encore que les anges seraient peut-être assignés chacun à une étoile au bon moment de laquelle il devraient veiller. Il y a aussi les anges gardiens ou génies personnels, qui selon les époques dictent les bonnes ou les mauvaises actions. Socrate était, parai-il, très attentif au sien, qui l'aidait dans ses décisions. En Perse, un hemzâd naissait ainsi avec chaque homme et l'accompagnait tout au long de sa vie. C'est à, l'époque baroque que l'on vit se dessiner et se sculpter les angelots avec leurs figures d'enfants joufflus. D'ailleurs, pourquoi les anges ont-ils des ailes ? Pour les distinguer des humains et pour ne pas oublier que ce sont des êtres divins, messagers des dieux depuis l'aube des temps.
CHOU
Caton le Censeur - 234 - 149 av J.C préconise, avant chaque banquet, pour manger et boire abondamment, d'avaler des choux confits dans le vinaigre.
BOUCLES D'OREILLES
Les premiers bijoux que les hommes se mirent à porter, fussent-ils simplement un collier de graines ou un pendentif en dent de loup, servaient d'amulettes. Ils protégeaient le corps tout entier. Se percer le nez, les oreilles, orner sa bouche étaient des moyens plus particuliers de défendre ses orifices des esprits, des démons ou des mauvais génies, toujours prêts à s'emparer de l'âme des mortes.
Les hommes en jupe, les femmes en pantalon.
BLÉ
Chaque culture a sa nourriture de prédilection. En Europe, les convives lançaient du blé sur les mariés bien avant qu'il ne leur jette du riz. Cette aspersion de graines, symboles de vie, était une promesse d'abondance et de fécondité. Dans les croyances religieuses pou populaires, les deux notions se mélangeant sans cesse, le pain, fabriqué à partir de cette céréales, devait être traité avec respect. Poser du pain à l'envers était, croyait-on une façon de s'attirer les foudres célestes. Mieux valait faire une croix sur la miche que l'on souhaitez entamer pour que Dieu n'oublie pas de fournir le pain quotidien et donc d'assurer les bonnes récoltes. Il ne fallait pas offrir le crouton à ses invités au cas où le diable s'y serait recroquevillé.
CITRON
En Orient, le citron était un sujet d'étude tellement sérieux qu'un savant prit le temps, au XIIe siècle, de consigner scrupuleusement toutes ses propriétés médicinales. Le Traité du citron valut à son auteur, Ibn Jamiya, de devenir le médecin personnel du sultan d' Égypte et de Syrie. Ce sont souvent ses qualités purificatrices qui sont mises en avant. Et comme ce qui peut servir à nettoyer les corps doit aussi aider à clarifier l'esprit, le citron entre souvent dans la composition de positions magiques. En Asie du Sud-Est, il est aussi associé à l'amour, car on pense qu'il possède des propriétés aphrodisiaques. Autrefois, en Inde, un homme qui voulait ne pas être éconduit faisait germer les pépins de citrons qu'il avait mangés. Il devait ensuite offrir l'arbre qui avait ainsi poussé à l'objet de son désir. C'était alors le coup de foudre assuré, disait-on, pour l'apprenti jardinier !
COCCINELLE
Le rouge est une bonne couleur. Des Tziganes aux Ostiaks, des Jivaros aux Chinois, nombreuses sont les cultures qui ont vu en elle des vertus protectrices. Symbole de vitalité, la couleur du sang attire le regard, d'autant plus lorsque l'on est minuscule créature du peuple de l'herbe. Des points, des ronds ou des cercles si l'on se met à l'échelle de l'insecte, ces formes parfaites représenteraient l'harmonie de l'univers, entre le ciel et la terre. À cause de tous ces signes bienheureux, et de son penchant à engloutir les nuisibles pucerons, faisant ainsi la joie des jardiniers, la coccinelle, du latin coccinus, - écarlate -, a hérité du surnom de bête à bon Dieu -. Messagère de l'amour et du bonheur dans certaines régions françaises avant la première guerre mondiale, elle était très en vogue montée en bijoux ou décorant les cartes postales.

Cœur
On pensait autrefois que le cœur était le lieu des sentiments. L'amant offrait à sa dame un anneau en gage d'amour et de fidélité, qu'elle glissait au doigt de sa main gauche, relié, croyait-on, par une veine au cœur. Le cœur rouge de toute taille est désormais associé à la Saint-Valentin, patron des amoureux dont on ne connait pas très bien l'origine, si ce n'est ce calembour à propos de - galantin -, - galant -ou du mot - galer - en ancien français, qui par usage signifiait : s'amuser, danser, faire la noce. Au XVe siècle, saint Valentin était déjà le patron des fiancés, et, selon le dicton, ce jour-là - tout Valentin trouvera sa Valentine -.Sous les climats tempérés, on lui a destiné le 14 février, fate à laquelle on croyait que les oiseaux se mettaient en couple pour nidifier. Pourtant, porter autour du cou un bijou en forme de cœur, métaphore de la vie affective, n'est pas si anodin que cela. On espère ainsi lus ou moins consciemment placer son amour sous la meilleure protection. De telles amulettes existaient sur les défunts égyptiens, car cet organe vitale du corps humain représentaient le siège de l'âme. Lord ou léger, arrivé au jugement dernier, chacun voyait son cœur pesé. Le poids des péchés pouvait alors empêcher d'accéder à la vie éternelle. Dans le vaudou, des vévés en forme de cœur, c'est-à-dire des signes à l'attention des dieux, sont dessinés par les prêtres pour que ceux-ci puissent influencer positivement les histoires sentimentales des hommes.