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Citations de Caroline Terrée (81)


J'appuie sur la touche PLAY et les premières notes de musique commencent à s'enchaîner.
Limpides. Tristes. Comme jouées par les doigts d'un extraterrestre capable de transmettre les sentiments les plus profonds avec de simples sons. Étirés. Syncopés. Se succédant les uns aux autres pour former une texture à la limite de la dissonance.
Un univers étrange, mystérieux, qui me fait oublier en quelques secondes l'endroit où je me trouve. La texture des rochers sur lesquels je suis assise en tailleur. La masse sombre de l'océan qui s'étend à mes pieds. La forêt frémissante de bruits nocturnes derrière moi.
Je ferme les yeux pour profiter au mieux de cette mélodie muette et je sens soudain des larmes se mettre à couler sur mon visage quand la voix de Thom Yorke s'ajoute enfin à l'enchaînement complexe de notes. Aussi intime qu'un murmure au creux de l'oreille.
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CSU. Trois lettres pour une réalité captivante : celle d'une unité de police confrontée au crime et à ses conséquences humaines. Basé à Vancouver, le CSU est dirigé par Kate Kovacs, un agent du FBI qui se bat également contre ses propres démons. 
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Elle ne reflète plus ce qui se passe à l'intérieur de la pièce comme elle le faisait jusqu'à présent, mais la vue à couper le souffle qui s'étend à l'extérieur : un parterre de rues et de fenêtres allumées, encadré par la masse sombre du Pacifique et les cimes du North Shore.
Et je ne peux m'empêcher de penser que notre victime n'a probablement pas été ligotée à cet endroit précis par accident… Mais qu'elle s'est retrouvée entre les mains d'une, ou de plusieurs personnes, qui ne voulaient pas juste la tuer, mais qu'elle puisse aussi se voir mourir.

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Puis je regarde les deux autocollants superposés à l'arrière.
– Il avait deux bagages en soute ?
– Oui. Et c'est le principal hic pour l'instant… Parce qu'on n'en a retrouvé qu'un…
Il me montre l'étiquette accrochée sur le sac de voyage : un autocollant de bagage en soute frappé du logo Air Canada. « AC 293819 », suivi par un codebarres.
Même vol : Toronto-Vancouver.
Je compare le numéro de référence avec ceux que j'ai entre les doigts.
– Le « AC 293818 » est manquant…
– Affirmatif. En tout cas, on ne l'a pas retrouvé dans la chambre.
– L'attaché-case n'avait pas d'étiquette ?
– Non. Et vu ce qu'il contenait – un ordinateur por-table et des dossiers, en plus du portefeuille que je viens de te montrer –, je doute que M. Fairbanks ait voulu le mettre en soute. C'est en toute vraisemblance un sac qu'il a gardé avec lui, en cabine.
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– Aucun signe d'entrée par effraction. La porte était entrouverte quand Vaughn et Williams sont arrivés, mais le boîtier de sécurité ne semble pas avoir été forcé. Quant à la baie vitrée, hormis bien sûr le fait qu'on est au 35e étage… elle était verrouillée de l'intérieur, avec clé qui dépassait de la serrure.
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– Quant à l'heure présumée de la mort, elle est dans ce cas bien plus facile à établir qu'à l'ordinaire : thermostat de la pièce réglé à 18 ºC, rigidité mortuaire en phase décroissante… Sauf coupure de courant ou intervention humaine extérieure entre le décès et l'arrivée des premiers secours, je dirais que notre victime est morte hier soir, entre 22:00 et minuit.
– Tu penses pouvoir nous donner une fourchette encore plus précise ?
– Oui. Une fois que j'aurai examiné le corps à la morgue.
Je me redresse.
– Cause du décès ?
Il hésite.
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– Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit probablement pas d'une mort par suffocation. Et le décès remonte à au moins vingt heures.
Delgado m'invite à le rejoindre face au corps et tend un bras pour me montrer une série de petits points rouges qui descend le long du cou de la victime.
– Marques classiques laissées par une arme élec-trique, dite de défense. Au vu de l'écart qui existe entre les points d'impact de chaque paire d'électrodes, je dirais qu'il s'agit d'un modèle plutôt puissant. Dans les 500 000 volts, voire plus. Jusqu'à présent, j'ai compté quatre décharges électriques distinctes, toutes dans la zone de la carotide. Encore impossible de savoir si elles ont été tirées en succession rapide, ou sur un laps de temps plus conséquent. En soi, ce genre d'arme ne peut bien sûr qu'immobiliser une victime pendant quelques minutes après chaque décharge, surtout dans le cas d'un homme de sa corpulence, mais comme tu peux le voir…
Il lève la main et j'enchaîne à sa place :
– Il n'y a aucune trace de buée sur les parois internes du sac plastique…
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Je commence par étudier la position du corps : visible de dos et de face de là où je me trouve grâce aux reflets qu'il laisse sur la paroi de verre. Aucune trace de sang ou de blessure détectable à l'œil nu. Nuque basculée vers l'arrière. Bouche couverte par un rectangle de ruban adhésif. Traits du visage difficiles à discerner sous la fine couche de plastique. Et tout autour, assez de meubles en bois massif et de surface en velours pour créer une atmosphère encore plus bourgeoise et plus étouffante que celle du couloir.
Puis je me concentre sur une série de détails bien précis.
Les vêtements que l'homme porte : costume beige en lin et chemise bleu pastel – un peu trop étroits pour sa corpulence à la limite de l'obésité –, auxquels s'ajoutent des chaussures de golf bicolores… Le ruban adhésif qui maintient ses mains attachées entre elles, glissées derrière le dossier, ainsi que les extrémités du sac plastique serrées autour de son cou : gris argent, dans les 4-5 centimètres de largeur… Le cigare à peine entamé écrasé au fond d'un cendrier à côté duquel repose un trousseau de clés de voiture, et la forte odeur de tabac qui plane à travers la pièce… La montre Rolex posée sur une table de chevet entre une bouteille de Scotch à moitié vide et un téléphone portable… Et le sac de voyage et l'attaché-case empilés sur un lit deux places, encore fait.
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– Michael Fairbanks. 62 ans. Homme d'affaires.
La voix de Keefe s'ajoute comme une légende au tableau macabre qui me fait face. Et pendant les secondes qui suivent, je ne vois plus qu'une seule chose : la forme inerte qui se découpe devant moi.
Celle d'un homme, assis sur un fauteuil placé devant une immense baie vitrée. Mains attachées dans le dos, tête recouverte d'un sac plastique transparent.
– OK…
Je m'avance un peu plus et j'essaie de bien visualiser la scène avant de m'attaquer aux premiers comptes-rendus de Connie et de Delgado, accroupis tous les deux aux pieds de la victime.
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– Non. Pas encore. C'est la raison pour laquelle on l'a traité jusqu'à présent en tant que témoin et suspect potentiel. Il est dans une salle de réunion, deux étages plus bas, gardé par une unité du VPD. Tariq et Larsen ont déjà prélevé sur lui empreintes et échantillons nécessaires.
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Je lève les yeux vers la porte autour de laquelle le périmètre de sécurité a été établi – chambre 3501 – en notant au passage la pancarte DO NOT DISTURB accrochée à la poignée.
– Vous avez déjà commencé ?
– Oui et non. Connie est en train de faire un pre-mier tour d'horizon avec Delgado. Pour le reste, on t'attendait.
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– Agent Kovacs, CSU.
Les portes de l'ascenseur se referment derrière moi et l'univers du Coast Plaza Hotel, version dernier étage, se révèle dans toute sa splendeur.
Un mélange de couleurs sombres et d'appliques dorées qui frôle l'overdose. Le genre d'endroit qui semble avoir été conçu pour pouvoir tout absorber. D'un bruit de pas trop marqué à un costume-cravate mal accordé.
Je m'avance vers l'officier du VPD1 posté sur le palier, badge braqué dans sa direction, et j'attends qu'il soulève le ruban jaune de police pour me laisser passer.
– Merci.
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30-35 ans. Cheveux bruns coupés plutôt court. Pantalon sombre et pull à col roulé écru. Mouvements fluides et précis.
Un adversaire intéressant.
Elle se penche sur le siège passager et se redresse, une veste bleue à la main. Puis elle claque la portière et le moment d'intimité que j'avais si soigneusement réussi à créer entre nous explose en mille morceaux.
La lumière des gyrophares se remet à balayer son visage… La tour du Coast Plaza se remet à dominer le quartier…
Et je suis de nouveau entouré d'une foule de badauds qui échangent à voix basse des théories aussi fausses les unes que les autres sur fond de sirènes hurlantes.
Je résiste à l'envie de me replonger dans les ténèbres, de retrouver silence et solitude, et je continue à l'observer.
Je la regarde traverser la rue à grands pas.
Enfiler le coupe-vent qu'elle vient d'attraper sans ralentir d'un iota.
Et je n'ai pas besoin de voir le nom imprimé sur son badge, ou les trois lettres qui se dressent à la verticale sur son dos, pour savoir qui elle est.
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Elle sort de sa voiture et je ne vois plus rien d'autre. Juste elle sur le point de découvrir ce dont je suis capable.
Je m'avance de quelques pas et je me place entre le profil caréné de son véhicule et le cône de lumière qui descend à pic derrière moi.
Lampadaire n° 1009.
Angle de Comox et de Denman Street.
Un faisceau de particules orange qui a le plus grand mal à se frayer un chemin entre nuit et pluie, mais qui est parfait pour ce que je m'apprête à faire.
La regarder.
Sans qu'elle puisse voir autre chose qu'une silhouette de plus de l'autre côté du carrefour. Réduite à sa plus simple expression : un contour de corps humain rempli de noir.
Je baisse un peu la tête, plus par réflexe que par peur qu'elle me repère, et je me mets à la jauger.
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Je sais qu’il est mort.

À la façon dont ses yeux se sont figés.

À la façon dont son corps s’est écroulé sur le sol.

D’un coup.

Comme une tour qui s’effondre.

Je m’accroupis près de lui et je regarde le sang qui coule sur sa tempe.

Rouge vif.

Visqueux.

Le résultat de mon travail.

Je ne sais pas quoi penser.

Je relève les yeux et tout est différent.

La lumière a été remplacée par un néant.

Froid.

Humide.

Je sens le regard de quelqu’un se poser sur moi.

Je me retourne et elle est là.

Enveloppée dans un tourbillon de rouge et de bleu.
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j'ai bien aimé ce livre car il y'a du suspense tout au long du livre je vous conseil fortement de lire ce livre
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- Tu sais, avec les augures, c'est souvent la question qui est plus importante que la réponse. (p.17)
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Ce n'est pas que j'essaie d'être ouvertement désagréable, même si ça doit en avoir l'air. (p.11)
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- On sait bien tous les deux que tu peux te permettre de rater quelques heures de cours et qu'un peu de compagnie ne peut pas te faire de mal.
La vache. En deux phrases, elle vient de résumer ma vie scolaire devant toute la classe. Non pas que ça me mette en colère. J'ai l'habitude des "c'est un sauvage", "il parle à personne" et des "Super-Tom", "Monsieur-je-sais-tout". Ce n'est pas toujours facile d'être différent et d'avoir 18 de moyenne générale quand on est au collège. (p.9-10)
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J'ai vraiment aimé ce livre car il y a de l'intrigue jusqu'à la dernière page. Le personne principal, Kate Kovacs, est très mystérieux, on ne sait rien d'elle et une histoire la concernant est souvent évoqué mais on ne la connaît pas encore... Je file vite acheter le tome 2!!!
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