Citations de Catharina Ingelman-Sundberg (71)
Aucun mari n'aime être trahi.
Être délinquant, c'est un métier à plein temps.
En commettant ces méfaits, ils avaient prouvé la force intérieure des vieux.
Martha songea à tout ce qu’ils avaient réussi à faire pendant ces quelques jours de liberté…Comme elle aurait aimé que d’autres, là-bas, puissent avoir la même vie qu’eux ! Il y avait certainement quelque chose qui clochait dans cette société quand on était obligé de devenir délinquant pour s’amuser un peu à l’automne de sa vie...
Elle cachait sa douleur. On peut dissimuler tant de choses sous des rires. Comme il est facile de tromper les gens !
Elle décida de diminuer la dose de cachets. Au bout de quelques jours, elle se sentit déjà plus alerte.Elle reprit le tricot et, elle qui avait toujours adoré les polars, recommença à dévorer les histoires de meurtres horribles qui s'entassaient sur sa table de chevet. L'envie de révolte revenait.
- C'est pour ça que j'ai imaginé une autre solution, dit Märtha. Nous n'allons pas simplement voler des tableaux comme n'importe quel délinquant. Nous allons les kidnapper. Rien ne sera abîmé, personne ne sera agressé ni lésé. L’État, dans le cas présent le musée, n'aura qu'à nous payer quelques millions pour les récupérer.
Un groupe de retraités se dirigeait vers elles.
- Ils vont certainement au Musée national.
- Comment tu le sais ?
- Quand il y a un ou deux hommes pour une foule de vieilles femmes, tu peux être sûre qu'il s'agit d'une sortie culturelle.
Il faut se plaire au travail si on veut faire du bon boulot.
Un peu de changement faisait toujours du bien.
On ne peut jamais être sûr de rien en ce bas monde. Mais il faut parfois savoir prendre des risques.
On ne vit pas si on s'ennuie.
- Ça fait des jours que nous sommes planqués devant cette maudite maison de retraite sans que rien ne se passe.
- Oh que si ! Ils se sont procuré un chat, dit Strömbeck en se glissant une chique de tabac sous la lèvre. Et si je ne me trompe, c'est toi qui as voulu les surveiller. Des vieillards dans un hospice...
- Quel beau temps nous avons aujourd'hui, n'est ce pas ? Lança-t-elle.
- Ça tombe bien, nous voulons sortir. Et nous voulons une meilleure nourriture. Finies les promesse et les belles paroles. Vous ne nous tromperez plus, lança Henrik, 93 ans au compteur, en lui faisant un bras d'honneur.
Barbro retourna dans son bureau. C'était moins risqué.
Les couches doivent cacher des billets de cinq cents, ma chérie, lui avait rappelé Märtha. Il faut que le tissu soit suffisamment couvrant pour dissimuler les billets, et de surcroît avoir une bonne résistance aux fuites pour qu'aucun des billets é se perde. Je vote donc pour les couches de la marque Bambo.
Quand les trois policiers se retrouvèrent au bureau pour faire le point, tous étaient épuisés et passablement découragés. Le commissaire Petterson croisa les mains sur la table.
- Comme vous le savez, les tableaux et l'argent ont disparu, et cinq personnes ont reconnu le crime. Même si nous n'avons rien trouvé qui puisse accréditer les affirmations de ces vieux, le procureur va faire une demande d'incarcération. Il s'agit malgré tout de tableaux d'une valeur de trente-deux millions et nous n'avons pas d'autres pistes.
Strömbeck posa les pieds sur la table et regarda droit devant lui.
- Vous imaginez les titres des journaux: La police met cinq vieillards sous les verrous. Ils n'ont pas d'autres pistes.
Tout le monde soupira et conclut qu'il valait mieux rentrer chez soi. Non seulement ils se coltinaient un casse compliqué, mais en plus ils avaient cinq vieillards sur les bras.
Pour les stimuler, rien ne valait un bon défi.
Mais c'étaient des occupations passives, le secret c'était de créer soi-même ses activités.
Quand quelque chose est très compliqué, il y a toujours une solution très simple.
L'un des secrets d'une vie heureuse, toutes étaient d'accord sur ce point, c'était d'avoir un but, un projet.