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3.72/5 (sur 65 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alençon
Biographie :

Née pendant les années soixante en Normandie, Catherine Charrier a étudié à l'école du Louvre et à HEC.

Elle travaille actuellement dans une grande agence de publicité parisienne. Elle a deux filles.

Elle fait ses premiers pas d'écrivain avec "L'attente" qui est son premier livre, paru en 2012.
La fréquentation des à-pics, publié le 27 mai 2013 chez Kero




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"Une grande saga qui commence au 19 ème siècle en Savoie et qui vous fait découvrir le monde de l'hôtel des ventes de Drouot et des commissionnaires. Mais aussi des intrigues qui se jouent dans le monde de l'Art... C'est un grand roman d'aventure !" - Gérard Collard. Savoie, juin 1861. François Claret épouse Berthe et, dès le lendemain, quitte son village d'altitude pour s'installer à Paris et devenir "col rouge", soit commissionnaire de l'hôtel des ventes de Drouot. Il découvre un lieu époustouflant où les oeuvres d'art changent de main et de destin en un éclair, dans une fièvre électrique. Catherine Charrier nous plonge dans l'intimité des commissionnaires de l'hôtel des ventes, ces Savoyards qui pendant cent cinquante ans ont régné sans partage sur des millions d'objets. À retrouver sur notre librairie en ligne : https://lagriffenoire.com/col-rouge.html Livraison partout en France métropolitaine à 0,01 € à partir de 40€ d'achat !

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Une immense tendresse m’est venue pour ces amies-là, celles à qui la pilule et la liberté de choisir un garçon n’avaient jamais fait défaut, ces filles de la chance nées dans les années soixante, qui avaient porté les espoirs de leurs parents sur les bancs de l’école, plus brillantes que leurs frères, plus diplômées. Celles à qui leur mère n’avait pas appris la cuisine parce que “tu as mieux à faire, ma chérie”, celles qui étaient entrées dans des réunions d’hommes et s’étaient assises à côté d’eux, celles qui avaient inventé des prodiges d’organisation pour tenir maison et enfants haut et fort, coûte que coûte. Elle étaient là échouées sur une rive inconnue[...].
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Alors je prends leurs mains luisantes de graisse de poulet, je les serre tellement fort, je les regarde tour à tour, je souris le plus possible et mes yeux se remplissent de larmes et je leur dit cette phrase insensée, cette phrase trop grande pour elles, cette phrase coupable et irresponsable, celle que j'ai sur le cœur depuis qu'il est parti, cette phrase qui est une erreur mais en même temps la plus vraie de toute ma vie, tellement vraie que ça va se voir, que toute autre phrase aurait sonné faux, au dessus des assiettes de frites et des verres de diabolo grenadine, dans la brise de septembre, et même si je sais qu'il ne faudrait pas, je ne crois pas une seconde que cela puisse leur faire du mal, alors au mépris des psys et des docteurs, je la dit :
"J'ai besoin de vous, mes amours."
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L'attente compte ses plaisirs un à un, d'ailleurs elle ne déteste pas l'ordre. On y range ses souvenirs comme des livres dans une bibliothèque. Elle rend aussi attentif à saisir les occasions qu' à les organiser, à gérer leur ordonnancement. Dans l'attente on cultive le double talent d'opportuniste et de planificateur.
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La géographie de la ville qui vous berce depuis si longtemps change le jour où commence une liaison. Elle se dessine alors en repaires, en caches, c'est la forme d'une ville de Julien Gracq revisitée pour fugitifs, réfugiés de l'amour et d'autres errances logés à la même enseigne.
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Je passe très près du drame. Ou de la mauvaise comédie de boulevard. Quelque part entre Racine et Feydeau, et c'est la première fois que me vient l'idée que mon aventure extraconjugale, ma passion avec un grand P, se résume à la plus banale de toutes les histoires, celle de la femme, du mari et de l'amant. On croit toujours vivre comme personne.
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 La porte était lourde, de celles qu'on ne ferme pas si facilement : à cause d'Alzheimer, on avait mis ces mécanismes spéciaux qui empêchent les malades de refermer seuls leur porte. Je suis partie en la claquant, il n'y avait pas d'autre solution. Étrangement, ce geste était en accord profond avec ce que je ressentais, une rupture définitive, au vu et au su de tous, une certitude éclatante, cette porte qui claquait comme un étendard, celui de mon chagrin. J'ai traversé un couloir peuplé de zombies, je ne le reverrai plus vivant, je ne reviendrai plus ici, la voiture a roulé vite!
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Elle avait dû franchir une limite, à un moment. Cela avait été un glissement.
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Ce sont des histoires de femmes et de filles qui cheminent au bord du précipice. Parfois, elles le voient et il leur vient un brin de vertige, mais, la plupart du temps, elles l’ignorent. Elles se tiennent là comme si de rien n’était. La falaise est escarpée, mais sous leurs pieds la terre est ferme, et puis elles font attention. Sans doute les femmes fréquentent-elles les à-pics depuis longtemps, rompues au maintien en équilibre, mais il me semble qu'entre les années cinquante et aujourd'hui, elles ont exploré ce les alpinistes appelleraient des voies nouvelles, dont il n'existait aucune carte, aucun repère. Elle n'avaient développé aucune tactique, rien ne leur avait été transmis, et pourtant elles sont passées.
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Pourquoi cet acte si simple, si gentil, comme a dit la maîtresse, se heurte-t-il à tant d’obstacles ? Elle devine sa propre naïveté, et que sa volonté, même forte, ne pèsera pas lourd dans ce monde compliqué et imprévisible qui s’est dessiné sous ses yeux ce soir.
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"Pédaler vite sur ce chemin, fort, Viviane, pédaler pour faire quelque chose, je sens que j'ai quelque chose à faire, pédaler pour le dire, vite. Viviane, j'ai cette mission, pédaler pour rentrer à la maison, j'ai trouvé une petite fille, pédaler pour le dire, Viviane, le crier, pédaler sans détour.
J'ai trouvé une petite fille.
J'ai trouvé une petite fille."
p177
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