Il y a un mois, le 11 février, nous avons célébré la sortie de Twin Crowns en présence des autrices, Catherine Doyle et Katherine Webber.
Découvrez la vidéo officielle du bal Twin Crowns et replongez dans l'univers de cette fantasy romantique ensorcelante !
Plus d'infos : https://www.bayard-editions.com/livres/68841-twin-crowns/
Deux soeurs jumelles, deux camps, une seule couronne.
Le premier tome d'une duologie de fantasy romantique ensorcelante !
Wren Greenrock s'est préparée toute sa vie à usurper la place de sa soeur jumelle et monter sur le trône d'Eana. C'est le seul moyen de mettre fin à la guerre contre les sorcières, qui l'ont élevée.
Rose Valhart, elle, s'apprête à devenir reine, épouser le prince du royaume voisin et s'assurer un allié dans la lutte contre la magie.
Dans ce duel animé par la vengeance, où les secrets se révèlent et les amours impossibles fleurissent, qui obtiendra le pouvoir ?
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Maintenant on attend un miracle. Ou la mort. Selon l'ordre d'arrivée.
Qu'est-ce que tu voulais qu'elle me dise ? Que l'île a tué notre père ? Que les tempêtes sont magiques et que c'est la magie qui nous l'a pris ? Non, Fionny.
Il faut le voir pour le croire.
-Si je tombe, tu me rattrapes ?
-Non, mais je te ferai coucou dans ta chute.
-Quel gentleman.
Son grand-père avait raison lorsqu'il disait qu'on n'avait pas peur pendant l'action, mais il avait oublié de mentionner un détail. On avait peur après. La terreur profita de l'obscurité pour descendre dans sa gorge et l'empêcher de respirer correctement. (pages 203)
-D'après mon expérience, il n'y a pas de peur, aussi petite soit elle, dont il faut avoir honte. Ta grand-mère souffrait d'anatidaephobie aiguë. Le savais-tu?
A peine Fionn avait-il entendu ce mot, que déjà il l'oubliait.
-Elle souffrait de quoi...?
Son grand-père joignit les mains devant ses lèvres.
-Elle avait peur d'être observé par un canard.
Fionn fixa le vieil homme, interloqué.
-Quoi?
-Anatidaephobie, articula son grand-père. La peur que quelque part, un canard vous observe.
- C'est curieux, mon garçon. Je ne sais pas qui tu es, avoua-t-il.
Fionn se décomposa.
- Mais je sais que je t'aime, ajouta son grand-père en fermant les yeux.
Il sourit, et on aurait dit que le soleil se levait au fond de lui. Fionn attendait de pouvoir à nouveau respirer pour répondre :
- Moi aussi, je t'aime, grand-père.
Et, par-dessus tout, il voulait que son père quitte le canot de sauvetage qui gisait au fond de la mer et vienne reprendre sa place. Il le désirait si fort qu'il caressait cette idée en s'endormant chaque soir, et se réveillait chaque matin en y songeant. Depuis qu'il était tout petit, cette pensée était blottie dans la petite fente entre son âme et son cœur, à l'endroit où le désir se dissolvait dans l'impossibilité.
Vivre une vie d'émerveillement à couper le souffle, si bien que lorsqu'elle s'estompera peu à peu, tu sentiras encore l'ombre du bonheur en toi et le sentiment de béatitude d'avoir ri le plus fort, aimé le plus profondément et vécu sans peur, même si les détails t'échappent.
Fionn avait envie d'ajouter quelque chose; il aurait voulu dire à son grand-père qu'il l'aimait énormément. Qu'il l'avait réconcilié avec lui-même en lui donnant confiance en lui. Qu'il était l'étoile la plus brillante dans son ciel. Qu'il ne pouvait pas supporter de le voir oublier quoi que ce soit. Les mots s'accumulèrent sur sa langue jusqu'à ce qu'il se sente trop plein pour parler.
« C’était ça, le pire : l’océan sous ses pieds. Fionn faisait souvent des cauchemars épouvantables dans lesquels les vagues l’engloutissaient. Il se réveillait en sursaut, trempé de sueur.
L’air marin lui brûlait les poumons et lui mordait la peau. Il regarda le continent disparaître peu à peu. D’abord en une tache verte sur l’horizon gris, puis plus rien.