D.H. Lawrence, à cause de sa figure de mauvais coucheur, à cause de l'extraordinaire sensibilité de son écriture androgyne a donné envie à Catherine Millet de lui consacrer un essai. Pour elle, l’écrivain maudit (et encensé après sa mort) est un des premiers a avoir parlé ouvertement de la jouissance féminine et de l’aspiration des femmes à vivre pleinement leur sexualité et leur liberté. Catherine Millet se déclare notamment stupéfaite par ce qu'écrivit Henry Miller (dans son livre "touffu" sur D.H.L., sorti en 1980 mais qu'il mit près de... cinquante ans à rédiger. Il il y note qu'on ne peut être qu’abasourdi par la violence des antagonismes et par la haine de la femme dont il fait preuve. Elle relève entre autres que D.H.L. ne trouvait pas grâce aux yeux de l'écrivaine et féministe américaine Kate Millctt. Un essai qui remet plusieurs points sur les i !
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J'avais bien aimé La vie sexuelle de Catherine Millet.
J'ai lu le premier chapitre et me suis assez vite ennuyée, non pas que le livre soit mal écrit : je ne suis pas parvenue à entrer dans les histoires de rêves éveillés, le tout était trop délayé et je n'ai pas trouvé l'envie de poursuivre.
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Lu il y a quelques années déjà, ma mémoire n'est plus très fraiche, mais il me reste un agréable souvenir de lecture de ce livre. Parfois coquin mais plein de sentiments humains profonds.
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L'auteure est devenue brusquement célèbre par une étonnante confession astucieusement intitulée "La vie sexuelle de Catherine M…" En réalité, ce premier livre m'avait semblé plus fastidieux que croustillant. Paru sept ans après, "Jour de souffrance" a attiré mon attention. En commençant ma lecture, j'avais envie de ricaner devant cette « arroseuse arrosée ». Mais, au fil de longues pages, j'ai changé de point de vue. D'abord, ce livre ne se lit pas facilement; il est si minutieux qu'on s'en lasse. Catherine Millet entre dans les détails d'une phase de jalousie aigüe; celle-ci a été déclenchée par la découverte que son mari Jacques Henric la trompait avec d'autres. Les habituels vagabondages oniriques - qui, dans d'autres circonstances, avaient excité la « versatilité sexuelle » de la narratrice - la poussent maintenant à fantasmer sur les infidélités de Jacques, bouleversant très sérieusement sa vie.
Comme devant son précédent opus, je suis étonné par l'impudeur et le narcissisme de l'auteure. Je m'interroge. Sa confession relève-t-elle de la littérature ou de la psychologie ? Est-elle inspirée par une courageuse lucidité ou par un tropisme exhibitionniste ? Cette longue introspection peut-elle apporter quelque chose au lecteur ? Je ne sais pas trop répondre à ces questions ! En tout cas, ce livre a au moins un mérite. En effet, quand il est mis en parallèle avec "La vie sexuelle de Catherine M…", il montre deux aspects contradictoires de l'amour physique. On peut se permettre de baiser à droite et à gauche, en cédant à toutes ses pulsions sans sentiment de culpabilité; mais en définitive ces pratiques n'exonèrent absolument pas du sentiment de jalousie envers un partenaire infidèle. On se croyait très "libéré" et on découvre qu'on réagit à peu près comme un quelconque petit-bourgeois ! La nature humaine est complexe. C'est peut-être ça, la leçon qui a été durement apprise par Catherine M...
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Suite et fin de la psychanalyse de Catherine Millet!
Dans "La vie sexuelle de Catherine M", on avait cette femme libertine qui baise comme elle respire et qui était plutôt dénuée de tout sentiment, de façon plutôt mécanique tel un robot. Dans "Jour de souffrance", on apprend que cette dame a des sentiments et même qu'elle est horriblement jalouse. Les deux hommes de sa vie sont Jacques et Claude, mais elle ne supporte pas qu'il y ait d'autres filles, trop peur que l'un ou l'autre ait des sentiments amoureux. Ce qui peut être bizarre pour quelqu'un qui se dit libertin, mais pas volage!
Sa jalousie lui pourrit un peu la vie, ce qui explique qu'elle soit quelquefois excessive.
Ici on a une histoire beaucoup plus structurée que dans le précédent livre, l'écriture reste néanmoins très agréable.
J'espère néanmoins que c'est la dernière psychothérapie de l'auteur car écrire un livre n'a jamais empêché d'aller voir un psy!
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Le regard clinique de Catherine M. sur le poison qui ronge sa vie. Sept ans après "la Vie sexuelle de Catherine M." et son succès mondial, la romancière raconte, dans "Jour de souffrance", comment la jalousie est entrée dans son couple.
La femme libre, à la sexualité assumée et affichée, se trouve plongée dans une « crise », elle emploie elle-même le terme. Une crise dans son couple, mais aussi une crise au sens le plus médical du terme, dont ce roman est la manifestation.
Confrontée aux affres de la jalousie, Catherine Millet analyse, dissèque, expose ses motivations, ses désirs, ses fantasmes, en une langue d’une froideur clinique.
«Jour de souffrance» explore, de manière très singulière, une maladie intemporelle et universelle. C'est aussi un chant d'amour poignant à son mari.
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Que dire ..... Chacun peut si il reste dans les limites de la bienséance éditer ce qu'il souhaite . Que cela soit une thérapie , pourquoi pas ?? Sauf qu'a un moment au lieu d'éditer un livre il vaut mieux aller voir un psychologue au lieu d'inciter les autres à le faire ..... En un mot : désespérant .
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Parfois la médiathèque refait surgir des DVD du passé. J’ai écouté attirée par le titre en espérant passer à autre chose que des histoires sexuelles. Il y en a mais qui n’apportent rien à mes attentes sur le thème de la souffrance. Pas d’empathie, pas d’intérêt, j’ai juste découvert une femme qui a eu un beau parcours pro dans le domaine de l’art et j’ai entendu des idées personnelles sur l’introspection pleines de bon sens. Très bien lu par Marie-Christine Letort.
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En France, à chaque fois que l'extrême-droite fait des vagues, l'art contemporain revient au cœur du débat. Mais n'y voyez pas une quelconque réflexion sur l'esthétique, car bien souvent les arguments tournent autour du marché de l'art, des réseaux de collectionneur ou autres réflexions poujadistes (c'est notre argent, etc.) A ceux et celles qui voudraient saisir quelque chose de ces polémiques, loin des bien-pensants et des bobos, je recommande vivement la lecture de ce petit livre de Catherine Millet, fondatrice de la revue Art press. Dès les premières phrases, la critique française se fait presque pédagogue : elle souligne l'ambiguïté du mot "contemporain", car un imposant volume d’œuvres d'art réalisées aujourd'hui, ne relève pas de l'art contemporain. Et pour l'aider à rédiger les différentes entrées (Christo, pop art, Warhol, Beuys ...), une centaine de spécialistes, de conservateurs, d'historiens d'art internationaux se sont pliés à l'exercice. Cela vous permettra de vous faire votre avis sans préjugés politiques, commerciaux ou sociologiques.
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Un livre incontournable sur l'histoire de l'art récent en France. C'est bien écrit, clair et compréhensible, loin des charabias illisibles auxquels on est malheureusement trop souvent confronté dans les écrits consacrés à l'art.
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Était-ce bien nécessaire ?
Que l'auteur ait souhaité une thérapie par l'écrit, on peut le concevoir.
Qu'un éditeur, vu le nombre de publications déjà disponibles chaque année ait misé sur ce texte me laisse plus dubitatif. A moins qu'il n'ait juste cherché à jouer sur les instincts (un peu bas) d'un lectorat potentiel....
Pas d'autres commentaires, et il n'y aura pas non-plus de citations...
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Une vraie thérapie par le sexe, très bien écrit, un excellent ouvrage. Même si on est en overdose de toutes ces descriptions de sexe...
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Un livre que j'ai apprécié du début jusqu’à la fin.
C'est une autobiographie qui plaira surtout aux gens intéressés par une vision de la sexualité chez une femme, et qui décevra ceux qui s'attendent à lire de l'érotisme.
Ce fut mon cas, au début, mais je me suis pourtant vite pris de curiosité pour cette femme avec une vision si simple du cul.
Ce livre est facile à lire, et c'est agréable, il est à l'image qu'a l'auteure d'aborder le sexe : sans fioritures.
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L'auteur nous raconte sa vie sexuelle de femme hétéro. Elle estime avoir une vie sexuelle hors du commun car elle a un nombre particulièrement élevé de partenaires, habituée de soirées échangistes.
En réalité, sa sexualité est tristement banale... elle avoue ne pas y prendre de plaisir, n'agir que pour le plaisir des hommes, être particulièrement "malléable", ce qui fait la joie de ses partenaires. Et donc la sienne. La première partie du livre "Le nombre" est la pire, on assiste à des description de ses actes sexuels dans un style morne.
Viennent ensuite des parties où elle insère un peu de réflexions sur cette sexualité échangiste... mais alors qu'on s'attendrait à une remise en cause de la place de la femme soumise, qui fait passer son plaisir après celui de l'homme et ne sait même pas où se trouve son clitoris... on assiste à une réflexion sur l'espace, le lieu (variation sur l'expression "s'envoyer en l'air"), qui a au moins le mérite d'être la partie la plus originale du livre, l'auteure étant spécialiste des arts visuels, elle est un peu plus dans son domaine.
Ne surtout pas s'attendre à une vraie réflexion sur la sexualité... Je ne pourrais même pas dire qu'elle a au moins le mérite d'initier une parole où le désir féminin chercherait à se dire, puisqu'il ne s'agit pas de son propre plaisir, mais de celui des hommes qui se pose sur elle.
POur finir, et c'est sûrement le point le plus important, car on peut sans doute écrire sur le sujet le plus ennuyeux tant que la langue est au rendez-vous... mais l'écriture de Catherine Millet, peut-être déformée par la pratique d'un journalisme académique, est juste insupportable. On aurait l'impression de lire un article "sérieux", mais sans les idées, bref sans l'intérêt... Aucune personnalité dans cette voix, aucune subjectivité, à l'image de ce corps qui passe de main en main en croyant peut-être suivre ses propres désirs.
Un livre sans profondeur, que j'ai lu jusqu'au bout parce que j'espérais qu'advienne un "contrepoint", pour me heurter finalement à une énorme déception littéraire.
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J'avoue que c'est le titre accrocheur qui m'a fait acheter ce livre, à l'époque nous n'avions pas beaucoup de livres de ce genre à la vue de tous ... Il est glauque et la fameuse vie sexuelle de Catherine M. est plus que débridé !!! Il peut être choquant quand on sait que c'est une bio, mais malgré cela je l'ai lu trois fois ... Trois fois parce que honnêtement je l'ai bien aimé ! Bon, on ne le met pas dans toutes les mains car il est plutôt dans la catégorie porno !
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