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Critiques de Catherine Rolland (163)
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Le cas singulier de Benjamin T.

Comment dire ? Oui, elle s'en sort bien Catherine Rolland. La construction, le sujet, le yoyo incessant entre présent et passé, entre le rève et la réalité entre la conscience et l'inconscience, tout est maitrisé avec une maestria rare. On s'attend à ce qu'elle (se) nous perde et non : le lecteur suit, le récit se tient toujours. C'est bien écrit, original, documenté mais librement interprété. Un très bon roman qui pose la question de ce que nous aurions fait dans d'autres circonstances. Une question à laquelle j'espère ne jamais avoir à répondre. A lire.
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Sans lui

C’est grâce à Benjamin T., personnage singulier de son dernier roman, que j’ai rencontré Catherine Rolland. Il m’avait émue, touchée, bouleversée. Je viens de terminer l’un de ses ouvrages précédents "Sans lui" et je suis dans le même état.



Il est très difficile d’écrire sur un tel récit sans dévoiler l’important. La quatrième de couverture dont j’ai pris connaissance à l’issue de ma lecture, comme d’habitude, est extrêmement bien faite qui donne le ton sans dévoiler l’essentiel. "Sans lui" est en effet l’histoire de deux frères jumeaux Lénaïc et Ethan Sostein, ravagés plus jeunes par l’incendie de leur maison dans lequel sont morts leurs parents. Depuis, Lénaïc, vit replié sur lui-même dans leur village du Vercors. Seul Ethan peut le comprendre et surtout l’emmitoufler et le rassurer. En un mot, Lénaïc ne peut vivre sans son frère.

Catherine Rolland possède un talent fou pour dire les tourments de l’âme et du corps. Peut-être parce qu’elle est médecin, elle dissèque avec brio et empathie les blessures, les sentiments exacerbés, les fragilités qui donne aux personnages une consistance hors normes. Et si elle attribue le rôle principal aux deux frères, elle ne laisse pas pour autant ceux qui les côtoient jouer les utilités. Olivier, le prêtre qui veille sur eux, Flore leur amie ou encore Madeleine – dont je préfère taire toute information – ont leur importance dans le récit.



J’ai trouvé le roman parfaitement construit qui ménage constamment les effets. J'ai aimé l'écriture d'une grande simplicité, fluide, agréable qui pourtant fait grandir le mystère à chaque page, rend le suspens de plus en plus intenable. J’ai avancé dans ma lecture, presque essoufflée, au rythme du texte. Heureusement, la description des paysages du Vercors "La frondaison était épaisse, la forêt essentiellement constituée de conifères et de persistants… Le lac était en vue. A main gauche, au bout d’une pente douce, eaux grises et calmes qu’aucune onde ne troublait." apporte régulièrement une touche de poésie qui permet de se ressaisir.



Le roman est très réussi dont la fin, inattendue, permet de redonner espoir. Rien n’est jamais perdu.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Le cas singulier de Benjamin T.

Benjamin mène une vie difficile, il doute de lui personnellement et professionnellement. Seul son meilleur ami le soutient, mais Benjamin ressent quand même un décalage avec lui qui a une vie stable. Lorsqu’il passe en 1944, de nouveaux possibles s’offrent à lui. C’est un monde où il peut aussi sauver des vies et où des gens lui font confiance et le respectent. Ils remettent leur vie entre ses mains parce qu’il y a un impératif de survie. Qu’importe qui il est, son passé, là il peut leur faire franchir une frontière, les mettre à l’abri, et c’est la seule chose qui compte. Il se sent davantage responsable et cela l’aide à prendre confiance en lui.

L’autrice a particulièrement décortiqué la personnalité et la psychologie de Benjamin. On entre dans sa tête, grâce aussi à une narration à la première personne. On vit avec lui les troubles de ces changements d’époque et on se pose la même question : est-il en train de devenir fou ? On ne peut s’empêcher de se mettre à sa place, de se demander ce qu’il doit faire, surtout lorsque des vies sont entre ses mains. Les personnages secondaires font avancer notre héros, notamment un certain prêtre, Cyrille, au fort tempérament et qui n’hésite pas à se salir les mains.

Ce roman nous invite à réfléchir aux valeurs que nous portons et à l’importance que nous donnons à notre quotidien. Benjamin vit correctement (même si ses relations familiales ne sont pas au beau fixe), il mange à sa faim, a un toit et une certaine routine malgré la maladie. En 1944, tout est bousculé. Il faut pouvoir réagir vite, se déplacer, charger un fusil, manger la même chose pendant des semaines et ne pas avoir la certitude de se coucher avec tous ses camarades. Les liens se tissent entre frères d’armes, mais aussi avec des inconnus. Au-delà de l’individu, notre humanité est en jeu.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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