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Citations de Cathy Galliègue (108)


Je déterre les morts, je les exhume à mains nues, je me couche contre eux et leur froideur me tient chaud. Je me roule dans leur terre, je refuse leur absence et je ne trouve l’apaisement que dans mes nuits d’ivresse.
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Maman dansait quand le reste du monde gesticulait. Moi, petite fille, je rêvais d’être elle, un jour. Mais je crevais surtout d’amour pour elle. Quand l’élégance incarnée danse devant vos yeux, elle emporte avec elle le papier crépon, elle en fait de la dentelle, de la soie sauvage, et vous jette dans les yeux des oiseaux de paradis, des bals viennois, des tempêtes, des folies, de la joie et de la langueur. Elle savait faire cela, maman.
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J’ai pêché la lune dans la piscine. L’amour est partout quand on le ressent au plus profond de sa carcasse. La lune jouait à l’amoureuse qui se fait désirer, et moi, à celle déjà captive. Tout n’est qu’une histoire de reflet.
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Viens, on devient fous. Viens, on devient jeunes.
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Il ne faut pas croire ce qu’on raconte, l’amour survit aux premiers émois. S’il est véritable, il ne s’éteint pas. Il devient plus solide en se roulant affectueusement dans le quotidien. Comme un chat alangui ronronnant de bien-être, il tisse des liens serrés entre le bonheur, la confiance et la fameuse complicité.
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Lorsque viendra le printemps,
si je suis déjà mort,
les fleurs fleuriront de la même manière
et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé.
La réalité n'a pas besoin de moi.

Fernando Pessoa
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Nous nous sommes mariés et j'ai enfilé son nom comme une deuxième peau, une nouvelle identité qui me lavrait peut-être de l'abandon.
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Le bonheur étant une notion directement rattachée à l'avis général, chacun entretient ses petites frustrations et en tire, si ce n'est du bonheur, la satisfaction d'être bien comme il faut.
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Je suis entrée par la mauvaise porte et bien trop jeune dans le chaos d’une époque qui ne compte plus ses vaincu, qui ne se retourne même plus sur leurs dépouilles et les pousse du pied, hors de la vue.
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Mon chien était une adorable aberration. Nous étions faits pour nous comprendre. Faits l’un pour l’autre. Celui-là ne me ferait pas mal à l’amour.
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Regarder le passé, c'est prendre le risque de gommer la couleur des souvenirs.
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Nous sommes sans doute de la même sorte, de la même espèce : celles qui se sont toujours tues et qui un jour ont tué.
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Il a pressé les épaules de son fils dans ses grosses pognes, l'a secoué un peu, lui a enfoncé un regard ému, plein de joie et d'amertume, avant d'ouvrir les bras et de le coller contre son torse, vite et fort, comme un homme.
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Vous vous drapez dans une morale à géométrie variable, à géographie inégale.
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Personne n'a senti ?
Personne.
Il me faut avouer que mon mari est un con. Un gentil con, bosseur, fidèle, mais un con accompli. Un modèle du genre. Imaginez une valise sans poignée, vous obtenez mon mari.
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On peut tout se permettre avec les gros. Leur faire la morale à la cantine, les insulter s'ils grignotent dans la rue, leur donner des surnoms atroces, se foutre d'eux s'ils font du vélo, les tenir à l'écart, leur donner des conseils de régime, leur dire de se taire s'ils prennent la parole, éclater de rire s'ils avouent qu'ils aimeraient plaire à quelqu'un, les regarder en faisant la grimace quand ils arrivent quelque part. On peut les bousculer, leur pincer le bide ou leur mettre des coups de pied : personne n'interviendra.

[Vernon Subutex, tome 1, Virginie Despentes]
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Demain, je ne verrai plus la blondasse de la télé, je ne verrai plus s'étaler, devant mes yeux vides, le désastre de ma déchéance, je ne subirai plus le défilé quotidien de mes potes de toujours qui croient encore que leur présence me rassure. Je n'aime personne. Je ne les aime pas et je ne m'aime pas.
(p. 23-24)
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Au-dessus de la cour de promenade, le ciel délavé, avec de grandes bavures argentées, frissonne. Un vrai ciel de peintre. Comme seuls les peintres peuvent rendre à la mélancolie sa légitime beauté.
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A six ans, j'étais une petite fille au babil enjoué qui racontait, commentait, posait des questions, beaucoup de questions. Je n'avais pas encore été frappée par la loi du silence qui régnait à table. (...)
Un soir, je devais avoir été plus bavarde encore que d'habitude, il [le grand-père] a claqué un grand coup de pogne sur la table, il a fixé ma mère avec ses yeux furibards et il a balancé comme ça : "T'étais obligée de la pondre, celle-là ? Les filles, à part causer, ça sert à rien ! Quand j'étais gosse, moi, une fille qui naissait à la ferme elle finissait aux cochons. Ni vue ni connue. Bon débarras !"
Et il a fait glisser son assiette en travers sur la toile cirée, en direction de ma mère, signe qu'il voulait du rab. Ma mère s'est levée et l'a servi. (...)
Papa lui a dit qu'il ne pouvait pas raconter des choses comme ça devant la gamine. "Ben si, j'peux, la preuve et ferme-la, chuis ton père nom de Dieu !"
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- Alors, tu la balances ta surprise ?
- OK. Je vais te mettre dans la confidence, mais tu gardes ça pour toi, parce que les autres ne sont pas au courant, et que je ne suis pas supposée divulguer le pot aux roses.
- Le pot aux roses ? C'est quoi ce truc de ieuv encore ?
- Vanessa, Vanessa... Tu sais, de certains animaux, on dit qu'il ne leur manque que la parole. Toi, c'est le contraire. Quand tu ouvres la bouche, tu te gâches. Quel dommage !
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