Cécile Bailly

J’ai tout de suite adoré cette histoire racontée à la première personne. Autant pour le personnage de « Kodo » diminutif amusant du nom de famille de l’héroïne que pour cette double lecture qui débute à travers le livre que cette dernière a rédigé et qui lui permet de parler de ce qu’elle a vécu.



On comprend petit à petit Kodo. On ne devient pas elle, mais il nous arrive de nous identifier, bien évidemment mais comme on le ferait avec une sœur ou une amie. Parce que Kodo devient un peu de cela, elle devient une amie au fil des pages. On comprend ses désirs, ses attentes, ses silences et ses hésitations. Elle se livre et nous permet de la découvrir à travers ses forces et ses faiblesses.



Rarement un roman étalé sur autant d’années n’a réussi à me séduire à ce point. L’écriture et maîtrisée de bout en bout tout comme l’évolution du roman. Et au final, je reconnais que j’ai vraiment apprécié la fin choisie par l’auteure. Elle n’a pas cédé à la facilité et je l’en remercie.
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Un polar assez court, mais plutôt intéressant. On y découvre le corps puis la vie dissolue d’une artiste vivant à Paris, à travers ses frasques dans la communauté lesbienne de son quartier.

C’est plutôt bien amené, il n’y a pas de longueur puisqu’il y a constamment de nouveaux éléments dans l’enquête, même s’il faut nuancer cela puisque le roman est très court. L’écriture est vraiment sympa, les descriptions détaillées, cela se lit très bien.

Je déplore toutefois un peu le fait que le roman soit si court puisqu’ayant beaucoup de personnages, cela ne laisse pas suffisamment de place à chacun pour se développer, même si l’autrice arrive à détailler un contexte et une histoire pour chacun d’eux et y retrouve toute une galerie de protagonistes nous permettant de nous plonger dans une partie du Paris lesbien. Mais il n’y a pas de personnage fort et principal auquel on pourrait plus s’attacher, même la commandante s’efface rapidement au profit de la multitude de personnages.

Le roman aurait gagné à s’étoffer un peu, puisqu’on suit plus cela comme un documentaire de faits divers qu’une enquête, mais cela se laisse bien lire.

Iris Mahler, auteure bisontine, est découverte sans vie par une amie très proche.

La commissaire Nô et son équipe chargés de l'enquête font le tour des nombreuses relations de victime. Beaucoup de femmes, quelques hommes. Chacun aurait d'excellentes raisons d'avoir eu envie de se débarrasser de cette personnalité impérieuse, qui savait parfaitement cloisonné sa vie. Manipulatrice, Iris aurait-elle autant d'ennemi.e.s ? Ses relations ambiguës avec son entourage étaient-elles de nature à inciter à la vengeance ?



Galerie de personnages féminins amantes, le roman avance à l'ombre des sentiments de jalousie et d'envie.

Pas un style très remarquable mais livre sympa avec des petites touches d'émotions qui résume bien un style de vie à une époque déterminée (années 90 à Paris).

Après avoir achevé la (trop) longue série de Maupin, j'ai trouvé ce livre très agréable. Il est très ancré dans son époque (les années 2000) mais franchement en avance sur son temps! On ne peut pas dire que l'écriture soit fantastique et il n'y a aucune intrigue mais les personnages sont sympathiques et j'ai aimé le rythme et certains passages rocambolesques.Jai aussi beaucoup aimé le personnage d'Homère qui m'en a appris beaucoup sur l'Histoire des LGBT.

En revanche, on se serait bien passé de la blague sur Mamère (ta mère ?) ultra lourde et qui revient alors qu'on avait cru s'en être définitivement débarrassé!

Malgré ce détail, je conseille vraiment ce livre joyeux qui fait du bien.

Voilà un livre agréable dans la lignée des romans de Maupin, ça se laisse lire sans déplaisir même si la qualité littéraire de l’ensemble est souvent moyenne. Pour les enjeux dramatiques, ils sont souvent limités mais, malgré tout, on se laisse embarquer par ces personnages très sympathiques et positifs dont on suit la vie sur presque une année. Certaines situations font sourire, d’autres émeuvent. Tout cela est donc très mineur mais c’est une lecture légère et pleine de bonne humeur, idéale pour l’été.

Une nouvelle année dans la vie des personnages du Georges XI où événements et révélations s’enchaînent à un rythme effréné. C’est sympathique, plein de bonne humeur, souvent un peu prévisible mais on reste accroché de bout en bout. Le ton se veut malgré tout un peu plus grave et revendicatif que le tome précédent. Un livre chronique d’une époque même si ça reste globalement mineur sur le plan littéraire.