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Citations de Cédric Murphy (38)


Indéfinissable. Rien qu’on connaisse. Rien qu’on puisse décrire. Rien qu’on puisse supporter de voir. 
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On assume une connerie, et ce qu’on est est loin d’en être une. La connerie, c’est les autres. 
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Humaniser les prisonniers induisait une torture supplémentaire à leur enfer.
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Et si vous alliez vous faire mettre cinq minutes ? la coupa-t-il. À défaut de vous ouvrir l’esprit, au moins ça vous élargirait autre chose…
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« Elle avait cessé d’exister en pensant qu’il l’avait trahie, une fois de plus. La seule présence qui comptait dans son existence chaotique, à nouveau devenue une silhouette de néant qu’on avait arrachée à son univers. »
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Avec un loup déguisé parmi les moutons, la confiance n'était déjà pas au beau fixe, mais réaliser que chaque mouton pouvait muter en loup à tout instant achevait de les dresser les uns contre les autres.
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Car, derrière les lunettes arrondies, la barbe courte et l’arme à feu, Alex reconnaissait ce visage durci par la détermination. Pour cause : c’était le sien.
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Il sentait que monter au grenier n'était pas une bonne idée. Il pensa à faire semblant, à prendre n'importe quel objet dans le salon comme preuve. Et abandonna vite cette idée ; Julien le remarquerait d'une façon ou d'une autre. Il savait toujours quand Kaylian mentait.
L'escalier du grenier représentait déjà une épreuve en soi. Rien à voir avec celui du premier étage. Il grinçait dès qu'on l'effleurait, tremblait dès qu'on y posait le pied. C'était un signe. [...]
La pièce, sombre et poussiéreuse, puait le renfermé. À travers la lumière se faufilant par la fenêtre, il remarqua des nuages gris se soulever du sol et plein de points noirs tournant en une spirale. Comme si quelqu'un était passé à l'instant et avait assembler la poussière dans un courant d'air.
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« Il ressasserait à jamais ces images d’horreur et sa folie meurtrière. Jamais il ne pourrait oublier la cause de son enfer quotidien. Lui-même et le sang sur ses mains. »
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L’horreur avait atteint un tel niveau qu’elle ne l’ébranlait plus. Trop. Tout était trop. Trop horrible, trop terrible, trop ! Si bien qu’il se sentait comme dans un cauchemar, agissant avec une impression d’irréalité tenace. Une dissociation salvatrice car Samuel, de son côté, n’en menait pas large. Quand le scientifique lui demanda de trouver des vêtements pour le petit survivant, il suffoquait encore entre deux remontées de bile.
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Je voulais pas paraître fou. Mais je le suis, je le sais. Depuis que j'ai croisé ce regard... Ce regard vide... Je le revois à chaque fois que je ferme les yeux... Il me suit... Je sens cette chose qui m'épie, tout le temps... Regarder cette chose en face, c'est plonger dans la folie... Je me suis fait internet avant de perdre la tête... Au début, je craignais juste de sortir de chez moi. J'avais l'impression que la chose aux yeux vides me trouverait si je sortais... Et puis... J'ai fait des crises de somnambulisme ; je n'en avais jamais fait avant. Et j'ai commencé à me mutiler dans mon sommeil. Ça a terrorisé ma femme... Ça s'est arrangé depuis que je suis ici. Mais je sais que je suis foutu... Si jamais j'arrête mes traitements, ça me retrouvera...
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Les sensations extrêmes, les musiques qu’il ne composait plus, le travail qu’il avait abandonné, les économies qu’il ne cherchait plus à entretenir, la famille, les amis. Rien ne ravivait son esprit.
De toute façon, il ne possédait plus la force pour l’une ou l’autre de ces activités.
Et une question ne cessait de le hanter, de le parasiter. Combien de temps ?
Combien d’années, de mois, de semaines, de minutes ?
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Le paysage ne l’aidait pas à éteindre ses angoisses ; il se prêtait aux pires scénarios. La lune la narguait, à n’éclairer que quelques centimètres autour d’elle, et les lampadaires, en parfaits complices, ponctuaient le brouillard d’une lueur paresseuse au possible. Le vent joueur se changeait en voix plaintive, comme pour se moquer de sa détresse. C’était forcément lui qui imitait ces murmures récurrents… Et ces horribles installations de Noël qui crevaient les façades, çà et là… Tels des gyrophares de police défectueux, leur clignotement, tantôt vert, tantôt rouge, assassinait la neige alentour. Sinistre.
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« Si elle détaillait encore les lieux, elle perdrait l’usage de ses jambes et sa volonté. Elle ferma la porte. Désormais, son havre de paix n’était plus qu’un cimetière maudit. »
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La belle femme n'avait plus rien de belle, ni plus rien de femme. Ses yeux blancs, crasseux, dévoraient tout son visage squelettique et étiré. La bouche s'ouvrait sur des lames de rasoir.
Une main pourrie et décharnée se referma sur le bras de Sofia.
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« Ci-gît la faille entre les mondes de Vahya’Mhfir’Skka. Gardez vos enfants loin de la dame aux yeux vides. »
Le sculpteur de cette chose devait être obsédé par Lovecraft ou sous LSD. Sans doute un peu des deux. Mélissa en parlerait à Audric ; il y trouverait une source d'inspiration supplémentaire pour ses photos. Ensuite, elle convaincrait Mia de jeter cette atrocité.
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– Combien… s’informa Véronica. A quel point ce… ce mimétisme mental s’est propagé ?

– Au départ, on faisait une expérience psychologique, l’informa Luis. Il y avait cinq participants, tous des habitants des environs. Julia était l’une d’entre eux. Ça fait cinq patients zéro, qui ont pu contaminer leur entourage donc… je dirais que le phénomène s’est beaucoup propagé.

– Au point de s’étendre au-delà du quartier, de la ville ?

Il acquiesça :

– Il pourrait recouvrir tout le pays, pour ce que j’en sais…
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"Elle se sentit vidée, brisée, broyée. Non pas d'un coup, comme un brutal baisser de rideau, mais davantage en morceaux à chaque grondement de son coeur. Jusqu'à l'éclatement total de son âme."
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"Un déclic dans le hall. Véronica réprima un sursaut, moins maitresse d’elle-même qu’elle ne le pensait. Quelqu’un tournait la poignée, incapable d’ouvrir. Un seconde plus tard, on tambourinait à la porte.

[…]

Prudence était mère de sûreté et, ici, de survie. Elle approcha avec précaution son visage du judas, espérant être assez silencieuse pour ne pas alerter son visiteur, quel qu’il fût. Les ombres dessinèrent une silhouette sur le porche. Malgré la nuit déjà profonde, l’éclairage automatique ne s’était pas encore activé. Impossible de mettre un visage sur cette forme imposante.

[…]

Non, elle n’ouvrirait pas à cet homme. Sa main délaissa la clé dans la serrure.

L’autre s’impatienta et frappa à nouveau. Il ne toqua pas, non. Il fracassa ses poings comme un boxeur devant son adversaire. La porte trembla, s’effondra dix fois dans la tête de Véronica, mais tint bon.

La femme s’éloigna d’un bond alors que les coups se répétaient, toujours aussi enragés et puissants.
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D'autres priorités l'attendais ; tant de découvertes à réaliser, de barrières à abaisser, de plaisirs interdits à savourer. La partie inhibée en lui céderait vite a son mode de vie et le rejoindrait sans résistance, a n'en pas douter.
Il jeta l'appareil inutile.
Première étape : mettre de l'ordre dans ses idées. Il refrénait ses envies depuis si longtemps qu'elles se heurtaient les unes aux autres, rebondissaient, sombraient en arrière-pensées puis se jetaient à nouveau sur le devant de la scène. Voyager, tuer ses parents bouffeurs de billets, revendre la maison, se défaire de Véro, baiser Véro, tuer Véro s'il le fallait pas forcément dans cet ordre d'ailleurs […]
[Marcus]
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