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Critiques de Cédric Plouvier (68)
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Bas les masques

"Bas les masques" paru aux éditions La Grande vague, fin mai, est selon moi le le meilleur roman de l'auteur Cédric Plouvier. Ce dernier est assurément un écrivain à suivre de près tant son imagination débordante, la qualité de son style d'écriture emporte le lecteur que je suis. Dans "Bas les masques", la couverture intrigue et elle représente de façon subtile l'atmosphère empli de mystères, de secrets gardés. Le roman débute en 1918, dernière année de la Première Guerre Mondiale, le lieutenant Camille Lucet est plongé depuis quatre longues années dans l'enfer des tranchées, la boue, les rats, les cadavres d'hommes, d'animaux, les barbelés, les obus qui pleuvent aussi bien côté Français qu'Allemand. Les pertes sont terribles, l'horreur, le cauchemar vécu par ces hommes est parfaitement retranscris par Cédric Plouvier. J'ai été profondément ému par les premiers chapitres du roman. L'immersion est totale, l'émotion affleure face au sacrifice de ces hommes, l'absurdité des massacres, des assauts inutiles, des combats au corps à corps, de la folie qui guette et attend son heure pour faire vaciller les consciences et l'esprit de sacrifice, un courage hors du commun, un enfer digne des neufs cercles de celui-ci dont le chef d'œuvre de Dante Alighieri nous parle. Au comble de l'horreur, le lieutenant Lucet retrouve un amoncellement de cadavres allemands atrocement mutilés. Mais au delà de cette sauvagerie sans nom, il est interpellé par un symbole étrange présent sur la nuque de ces soldats allemands. La guerre s'achève enfin et les traumatismes présent chez Camille Lucet vont le poursuivre avec notamment cette interrogation sur la signification de ce signe. Camille Lucet, professeur d'histoire, devient inspecteur d'académie adjoint. Sa première mission va le conduire dans une étrange enquête sur une école, un pensionnat plus précisément situé dans un ancien monastère entouré d'une forêt épaisse et d'un brouillard persistant. Les élèves portent tous un masque avec un symbole représentant divers animaux. Ils ne parlent pas, semble dénués d'émotions, prodigieusement investis dans leurs études. Nul rire, nul jeux propre à leur âge et un mystère qui s'épaissit. Le directeur de cet endroit intrigue Camille Lucet d'autant plus lorsqu'il surprend sur un dossier posé sur le bureau du directeur, le même symbole que celui retrouvé sur les corps mutilés de soldats allemands. C'est dans cet univers pétris par l'obscurité et aux confins du mystère que ce roman nous conduit. J'ai été embarqué par l'histoire. Il m'a été impossible de lâcher le thriller "Bas les masques" avant d'en connaître l'issue. Une enquête, un homme Camille Lucet et des réponses à trouver. Je vous recommande ce thriller envoûtant signé Cédric Plouvier. "Bas les masques" est une incontestable réussite. Une nouvelle fois, Cédric Plouvier surprend son lecteur.
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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Ave Cédric.

Lire Pax Deorum tome 1 : Il était une fois, Rome… de Cédric Plouvier, c’est faire un saut dans le passé et se retrouver à Rome au IV siècle av. J.C. C’est un épisode de présentation où nous découvrons la ville, de nombreux personnages et la civilisation romaine avec de très nombreux détails.

Nous allons croiser des pater familias, des matrones, des esclaves, des brigands, des légionnaires, des paysans.

Il y a des conflits avec toujours et encore des gaulois mais attention ce n’est pas Asrérix et aussi un siège avec les Étrusques à Véies qui s’éternise un peu trop au goût des soldats et mécontente le peuple.

La politique aussi joue un rôle important avec le sénat, les patriciens et la plèbe, rien d’extraordinaire, complots, associations, magouilles.

Et puis, il ne faut surtout pas oublier les dieux qui tiennent une place importante dans la vie quotidienne.

Sous la houlette de Cédric Plouvier tout ce petit monde s’anime, prend vie et nous emmène à sa suite. L’auteur nous explique tout, on trouve un lexique à la fin.

Mais c’est aussi un récit fantastique où un lac menace de déborder, de très grands loups attaquent, des phénomènes étranges se produisent, une mort inexpliquée n’a rien à envier au mystère de la chambre jaune, des voix venues de nulle part s’adressent aux personnes : dieux, amis ou ennemis qui sait ?

Donc, oui c’est à lire absolument,d’autant que le récit se termine sur une manœuvre politique qui va s’avérer être un beau fiasco.Je ne l’avais pas vu venir mais j’ai fini ma lecture le sourire aux lèvres.

Merci à Cédric Plouvier pour ce SP.



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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Je remercie chaleureusement l'auteur Cedric-Plouvier ainsi que les Éditions Libre2lire pour cette lecture et leur confiance !



« Pax Deorum » est le nom de la saga signée Cédric Plouvier, dont le premier tome vient de sortir chez Libre2lire, et qui s'appelle « il était une fois Rome.. ». L'auteur est un spécialiste de l'histoire romaine, lui qui est en effet professeur et historien analyste en Histoire et en civilisation romaines. Comme dans tout premier tome, il est avant tout question de nous immerger dans un nouvel univers. Cédric Plouvier prend le temps de construire, d'installer une atmosphère, une ambiance mêlant avec talent l'histoire romaine et le thriller, le tout nimbée de fantastique. Les nombreux personnages du récit sont finement décrits et possèdent chacun(e) une psychologie propre, à ce début de IVe siècle avant J-C. , à Rome, nous sommes exactement en 398 avant J.-C. L'auteur tisse sa toile patiemment et nous emmène dans les intrigues qui agitent les coulisses et les lieux de pouvoir avec les grandes familles patriciennes, détentrices du pouvoir politique à Rome, notamment au Sénat qui dirigeait la cité. Mais il ne se contente pas des hautes sphères des élites et nous immisce dans les quartiers les plus populaires de Rome, au milieu des plébéiens, des bandits, des escrocs, des souteneurs, des prostituées, des esclaves. La richesse du décor, des descriptions nombreuses nous amènent à côtoyer les différents personnages dans leur quotidien où l'on découvre ainsi tout un pan de cette histoire de Rome et ce dans les différentes couches de la société romaine. Les rapports entre plébéiens et patriciens, le sort des esclaves, les luttes d'influence au sein des grandes familles de Rome où à contrario la vie dans une simple famille de bergers, c'est à dire chez les plus humbles. C'est tout un monde qui renaît sous nos yeux. L'auteur bâti un récit qui plaira aux amateurs de romans historiques dans la veine de l'auteur Alberto Angela. Avec une différence notable, Cédric Plouvier teinte son récit de fantastique avec par exemple des loups énormes et menaçants qui attaquent les bergers, avec aussi des phénomènes naturels inexpliqués, étranges que tous prennent pour des punitions ou des messages adressés par les Dieux. On plonge au coeur de batailles opposant Rome aux cités étrusques, à des peuples gaulois venant piller. le tribun Publius Cornelius Cossus, un des personnages les plus charismatiques de ce récit, mène le siège qui dure depuis des années déjà, contre la cité de Véies. Il est bon de signaler qu'on ne se perd jamais entre les noms des différents personnages grâce à un index en fin d'ouvrage. Des manipulations et des trahisons au coeur du pouvoir où chez les brigands les plus infâmes, du sexe, de la rancoeur, de l'ambition, des phénomènes étranges voir surnaturels, Cédric Plouvier met en place un univers foisonnant, celui de la civilisation romaine. Un premier tome qui se lit avec plaisir même si forcément on est en attente d'en savoir plus sur l'intrigue dans un second tome à paraître. Amateur d'histoire romaine ou curieux ayant envie de découvrir le style d'un auteur passionné, je ne peux que vous inciter à lire ce premier tome de « Pax Deorum », publié chez Libre2lire.
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Chroniques d’un Nouveau Monde

Je remercie chaleureusement l'auteur Cédric Plouvier pour cette lecture et sa confiance !



Non ce livre, il est important de le souligner, n'est pas consacré au covid19 mais bien au monde d'après, tel qu'il aurait pu advenir si la pandémie avait été aussi mortelle qu'Ebola. le point de départ est cette crise économique, la maladie qui ravage le monde et l'arrivée au pouvoir de mouvements populistes ou religieux extrémistes qu'ils soient musulmans ou chrétiens. Face à l'hécatombe de morts, le monde se divise en plusieurs camps tandis que les Etats-Unis sombre dans l'anarchie la plus totale.



Je suis le parcours d'auteur de Cédric Plouvier depuis le début avec sa formidable saga historique « Pax Deorum » tome 1 et 2 (le troisième est en cours d'écriture). C'est donc avec une grande impatience que j'ai lu cette uchronie, un one shot « Chroniques d'un nouveau monde » qui se présente sous la forme d'un journal tenu par trois personnages différents. le premier vit à Wuhan en Chine, Ning Gong, il souhaite devenir pilote de chasse. Pour le moment, il est seulement élève officier-pilote mais nous allons être aux premières loges pour suivre son ascension. Ning est un patriote chinois convaincu. le second personnage vit en France et s'appelle Antoine Pernet, un étudiant en histoire comme un autre au début du roman. Mais la pandémie et l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite dans toute l'Europe vont l'amener dans la résistance à l'ordre établi. Il fondera « Nouvelle Europe », un mouvement révolutionnaire, qui prendra une ampleur insoupçonnée. Enfin, aux Etats-Unis, nous suivrons Wendy Slight et sa famille, alors que le pays s'effondre totalement. Je ne vous dévoile pas le récit plus en détail mais tout ce que je peux vous dire, c'est qu'après une première partie qui met en place les enjeux des différents protagonistes, c'est véritablement dans la seconde partie du livre que l'auteur se lâche en nous offrant une spectaculaire relecture géopolitique mondiale. Tout y passe pour notre plus grand plaisir. de l'action pure mais aussi des enjeux plus sentimentaux pour les différents protagonistes.



On retrouve avec plaisir la plume enlevée et percutante de Cédric Plouvier, avec sans doute un côté plus frontal dans sa façon de mettre en avant les péripéties et l'action qui s'y déroule. Un feu d'artifice et une uchronie qui force parfois le trait pour remuer les consciences. C'est à une véritable guerre des mondes, chère à H.G. Wells à laquelle nous assistons, (les extraterrestres en moins bien évidemment). La seconde partie du roman nous permet d'entrer dans une uchronie qui penche vers la SF. Je ne vous en dit pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte. Pour conclure, je citerais Edmond Burke : « le mal triomphe par l'inaction des gens de bien », c'est le leitmotiv de chacun des personnages qui, à leur manière, vont chacun(e), peser sur le destin du monde en ne sombrant pas dans le fatalisme. Pour apprécier « Chroniques d'un nouveau monde« , il faut juste se laisser emporter par ce récit d'anticipation qui remue et provoque des questionnements chez le lecteur. Cédric Plouvier est un auteur à suivre assurément.
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Pax Deorum, tome 2 : La voix des dieux

Je remercie chaleureusement l'auteur Cédric Plouvier ainsi que les Éditions Libre 2 Lire pour cette lecture et leur confiance !



Vous vous en souvenez, j'avais chroniqué un formidable thriller historique nimbé de fantastique, le très beau « Pax Deorum », porte d'entrée dans un univers d'une grande richesse, celui de cette saga. Cédric Plouvier, historien et spécialiste de la Rome antique, nous reviens avec la suite des aventures dans un tome 2 encore plus inspiré, ce qui n'était pas une mince affaire au vu de la qualité du premier tome. « Pax Deorum » Livre II La Voie des Dieux » est sorti chez l'éditeur Libre 2 Lire et je ne peux que vous encouragez ami(e)s lecteurs à vous immerger dans les eaux troubles de la République romaine, en une période charnière de l'histoire de Rome, qui aura de nombreuses conséquences sur le futur de la cité appelée à un destin des plus glorieux. L'histoire reprend donc en 398 av. J. -C., nous sommes en octobre et Aulus Cornelius Cossus, sénateur de Rome et surtout chef de la famille patricienne Cornelia est en délégation diplomatique avec un petit nombre de sénateurs de Rome pour tenter de mettre un terme à la résistance du souverain étrusque de la cité de Véies. Cette dernière est assiégée par Rome depuis plusieurs années déjà. Elle plie mais ne rompt pas. Nous sommes tout de suite dans le bain avec un Cédric Plouvier qui privilégie davantage l'action ici dans ce second tome. Réflexion, rigueur historique, vocabulaires latins qui donnent de l'ampleur à « Pax Deorum », mais également une plus grande faculté de par son écriture à aller à l'essentiel, c'est peu dire que Cédric Plouvier réalise un autre tour de force. Les jeux de pouvoirs entre les différentes familles patriciennes, les exigences de la plèbe et les compromissions de leurs représentants, et autres complots, manigances pour s'adjuger ces faveurs sont monnaies courantes. Les Patriciens craignent la Plèbe et ses débordements imprévisibles. Avec Cédric Plouvier, le lecteur passe, des prestigieuses villas des riches patriciens, au coeur des luttes intestines pour le pouvoir au sein de chaque famille mais également, entre ces dernières, et puis quelques pages plus loin vous êtes chez un forgeron romain qui tente de se défaire de la criminalité endémique des quartiers périphériques de Rome. Les arcanes du pouvoir à Rome sont décrites avec une plume remarquable et un sens du détail qui n'enlève rien à cette volonté d'accélérer le récit après un premier tome qui posait les fondations de cette saga. Cédric Plouvier décrit avec l'acuité du spécialiste les rapports entre les élites et la plèbe.On plonge dans le quotidien de la vie romaine, ses mondanités, ses guerres, ses luttes intestines. le rythme je vous l'ai dis, est soutenu. Une écriture enlevée, chirurgicale. On découvre la vie des paysans à cette période de l'histoire romaine, mais aussi celle des brigands, d'un certain Galedinius, dans les faubourgs de Rome ou bien encore des riches patriciens, des sénateurs. le siège de Véiès se prolonge. C'est ce choix d'une immersion dans toutes les strates de la société romaine qui fait toute la richesse de « Pax Deorum » Tome I et Tome II. On suit les complots dans les tavernes les plus reculées où l'on négocie la mort d'un homme ou des trafics de toutes sortes. C'est tout un monde qui revit sous la plume de Cédric Plouvier. Il y a aussi cette amitié entre Ferus, l'homme de la forêt et le chef d'une puissante famille de Rome, Publius. On note aussi une place plus importante accordée aux femmes avec de beaux portraits et une description des plus pertinentes sur leurs rôles dans la cité de Rome. Il décrit également la violence des maîtres s'abattant sur les esclaves et autres domestiques d'une maison. le titre de ce second tome nous rappelle combien les dieux sont présents dans la vie quotidienne des Romains. Ces derniers interagissent avec eux en les célébrant car ils les craignent. Les enjeux de l'intrigue se précisent et les différents personnages prennent de l'ampleur. Vous l'aurez compris sans peine, j'ai beaucoup apprécié ce second tome de « Pax Deorum ». Je ne peux que vous inviter à lire Cédric Plouvier. Son talent d'écrivain, de scénariste est indéniable. Si vous aimez l'histoire, le tout avec un brin de fantastique, les deux tomes de « Pax Deorum » sont faits pour vous. L'ensemble est d'une érudition sans faille qui rend passionnante cette lecture. Une saga historique centrée sur Rome à découvrir absolument ! Un must pour les amateurs d’histoire romaine !
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Pax Deorum, tome 2 : La voix des dieux

Et me voici repartie à Rome pour la suite de l’excellent Pax Deorum.



Le Livre II : La voix des dieux s’étend de 398 avant J.C. mois d’octobre à 397 avant J.C. mois d’avril.



Lors du Livre I, un lac menaçait de déborder, de grands loups attaquaient les paysans, des voix se faisaient entendre, le siège de Véiès se prolongeait et les sénateurs venaient de prendre une décision risquée.



La rencontre avec les Étrusques s’avèrera infructueuse.

L'hiver approche mettant un terme momentané à la guerre qui s’arrête sur de grandes et belles fêtes ainsi que des jeux d’arènes. Elle rependra à la nouvelle année avec le retour de son maître Mars.



Mais il n’en est pas de même pour les guerres clandestines et souterraines auxquelles se livrent nos personnages. Les complots, la jalousie, le pouvoir, éliminer un mari gênant, un maître ou une maîtresse, devenir une femme puissante, avoir plus d’influence, mille et une raison sont évoquées.



La recherche de solutions pour en finir avec le siège de Véiès se poursuivent. L’une d’elle creuser un souterrain vient d’une femme, idée qui m’amusera pour une raison bien précise ( lisez le livre II ). Un inventeur crée une machine de guerre mais à Rome, les sciences ne sont pas bien vues. Les militaires aussi ont une solution.



Pendant ce temps, une amitié va se nouer entre Publius Cornelius Maluginensis et Ferus, qui signifie sauvage, un nouveau venu. Qui est-il ? D’où vient-il ? Il semble vivre en harmonie avec les dieux et la nature.



Deux enfants, Libianutus et Mortelinus ont fait des rues de Rome leur terrain de jeux. Ce qui nous permet de découvrir la vie quotidienne.



Titus Galedinus cherche toujours à protéger les artisans moyennant finances mais tous ne se laissent pas faire et certains de ses membres sont prêts à le trahir.



La magie et à l’honneur malgré les craintes de certains car elle est interdite. On s’aperçoit que les romains sont superstitieux.



Le livre II s’achève avec le retour de l’émissaire envoyé chez l’oracle en Grèce afin de comprendre les raisons du lac qui déborde. La Curie sera bien embarrassée mais prendra une décision.



Cédric Plouvier montre une grande maîtrise de cette histoire à travers diverses facettes et nous offre une magnifique immersion dans l’Antiquité.



Un plus sont les annexes, le lexique, les familles et leur arbre généalogique,ainsi que les cartes qui permettent de s’y retrouver facilement.



Merci Cédric pour ce SP via simplement pro.

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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Le contexte : Rome ne s’est pas encore approprié la péninsule, divers peuples la lui disputent, dont les Etrusques. Assiégée depuis des mois, Véies, une de leurs villes, continue à résister. A Rome, de puissantes familles patriciennes intriguent pour prendre le pouvoir. La plèbe, servie par ses tribuns, cherche à renforcer le sien. Dans les quartiers malfamés de la ville, des bandes organisées font régner la terreur. La nature et les dieux s’invitent dans cette cacophonie, mais leurs messages sont si obscurs que les hommes peinent à les interpréter.

J’apprécie les romans historiques, mais pas trop ceux qui concernent les Romains, même si j’en ai lus quelques-uns. Pour autant, je ne sacrifie pas à l’adage « fontaine, je ne boirai pas de ton eau ». Donc, je suis venue, j’ai bu et j’ai lu ce roman qui recèle autant de qualités dans sa forme que d’heureuses surprises dans son fond. Grande rigueur historique, -l’écrivain est historien-, formidable trait de plume, -l’historien est écrivain-qui s’expriment dans un roman complexe. Des personnages nombreux, très travaillés, aux interactions intrigantes, nourrissent un terreau fertile, vivant, soigneusement hersé. L’écriture généreuse fourmille de détails qui confèrent aux scènes une dimension très visuelle. L’auteur est en outre prodigue d’explications, distillées dans une démarche respectueuse et valorisante envers le lecteur qui acquiert des connaissances et s’intègre d’autant plus aisément dans la trame tissée. On se familiarise ainsi avec le fonctionnement des institutions, avec certains aspects de la vie quotidienne liés à la culture et à la religion, dont certains apportent une dimension poétique -ainsi les « indigitations », ou manifestations d’un esprit divin dans des objets usuels tel que Portunus, le dieu des portes et des passages-.

Alea jacta est et caetera, Pax Deorum livre 1 est un excellent roman, de nature à satisfaire un lectorat exigeant et varié.

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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Merci à SimPlement et à l'auteur, Cédric Plouvier, pour l'envoi en service presse de ce roman historique.Rome ,400 avant Jésus-Christ ,est en proie à plusieurs dangers:Les Etrusques ,assiégés, mais aux portes de la ville,les brigands qui multiplient les délits,la Plèbe qui aimerait plus de partages ,mais aussi des faits étranges qui seraient des signes de courroux des dieux.Le tome 1 d'une saga richement documenté où l'on retrouve de multiples personnages que le destin va sûrement rapprocher.Une bonne fresque historique.
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Pax Deorum, tome 2 : La voix des dieux

Dans ce deuxième tome, les intrigues suivent leur cours dans les grandes familles patriciennes de Rome, dont certaines, dénuées de scrupules, complotent avec la plèbe et les confréries de brigands. Parmi celles-ci, la bande du traitre Galedinius monte en puissance, et s’infiltre jusque dans les rangs de l’armée. Menacée de l’intérieur par des luttes intestines, Rome vacille aussi hors de ses murs. Le siège de Véies perdure, les Etrusques tentent de se libérer, confortés par l’hostilité de plus en plus manifeste des dieux envers les Romains. En effet, attaques inexpliquées, signes et apparitions surnaturelles se succèdent d’abord dans les campagnes, puis en ville. De retour de Delphes où le sénat l’a envoyé consulter l’oracle d’Apollon, le messager confirme ces sombres présages. Comme le précédent, ce récit invite à une plongée surprenante de réalisme dans la société romaine. Esclaves, soldats, politiques, gens du peuple, citadins et ruraux, voleurs… s’incarnent dans des personnages très approfondis, touchants, parfois odieux ou désespérés dont il est aisé et jubilatoire de suivre, à travers la trame de l’histoire, les mille et une péripéties. Et toujours en filigrane de celle-ci, l’Histoire : la condition des femmes dans la société romaine, celle des esclaves, des commerçants, des agriculteurs, l’importance de la religion dans la vie quotidienne, la manière dont les Romains considèrent leurs divinités…Un très bon roman.
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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

C’est un réel coup de cœur.



Quand on parle de Rome Antique, on pense souvent à l’empire qui a dominé le bassin méditerranéen, mais, que connaissez-vous de cette petite ville de Rome au IVème siècle ACN qui n’avait pas encore conquis la péninsule italienne, et qui devait faire face aux Etrusques ainsi qu’aux gaulois ? Si vous avez aimé la série « Rome » de HBO, « Pax Deorum » est un livre que vous adorerez !



Cédric Plouvier est historien de formation, il est professeur et analyste en histoire et civilisation romaine. C’est là que réside l’un des points forts du roman. On est face à une société romaine réaliste, s’inscrivant dans une époque bien délimitée historiquement. Les mœurs, la culture, les croyances et la géopolitique qui entourent l’histoire sont également bien expliqués sans pour autant alourdir le texte. Il n’est donc pas nécessaire de bien connaître la Rome Antique pour s’immerger dans l’histoire.



Un deuxième point fort est le point de vue des différentes classes sociales.

Les chapitres sont plutôt courts, et permettent, à la manière d’une caméra, de suivre les personnages dans leurs péripéties tout en croisant leurs destins. La plume de l’auteur est légère et fluide, ce qui est rare lorsque l’on s’attaque à des descriptions historiques.



Pour la suite de la chronique, rendez-vous sur le lien ci-dessous :)








Lien : https://dwfstory.news.blog/2..
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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

J'ai lu « Pax Deorum, Tome 1 - Il était une fois Rome » de Cédric Plouvier.



… 398 avant Jésus-Christ. La montée inhabituelle des eaux du lac Albain surprend le jeune Décimus Mortelinus et le centurion Lucius Titinius qui se rendent aussitôt sur les lieux, au sud-ouest de Rome…



Cet événement mystérieux se place dans l'incipit du livre et apparaît comme le fil conducteur de l'intrigue. Menace de Mère Nature, colère des Dieux ? le phénomène qui inquiète devient le théâtre de faits surnaturels et conduit certains personnages à consulter l'oracle de Delphes.



Dans cette fresque historique, Cédric Plouvier tient compte du contexte culturel de l'époque avec ses mythes et ses croyances. Cette intrusion fantastique dans le cadre réaliste du récit apporte de l'originalité au roman.



Rome n'a jamais été aussi puissante, mais elle entre régulièrement en conflit avec ses voisins immédiats, les Étrusques, les Gaulois… Au coeur de cette civilisation foisonnent aussi des intrigues politiques bien restituées par l'auteur ainsi que la réalité sociale et économique vécue par les différents acteurs du moment : les plébéiens, les patriciens et toutes les couches de la société romaine décrites dans leur quotidien.



Au fil des pages, Cédric Plouvier emmène le lecteur dans une saga auréolée de mystères et d'intrigues. Il réussit à rendre accessible ce voyage dans le temps au plus profane grâce à une écriture vivante et une reconstitution des évènements claire et précise. On relèvera le sérieux des recherches historiques de ce livre qui est agrémenté par un lexique, un index où sont répertoriés les personnages principaux et les plans de l'Italie de l'époque.



Pax Déorum. Pour que les Divinités soient favorables à Rome, les Romains font allégeance et il importe de ne pas les offenser... Le premier tome de cette fresque historique se termine sous l'oeil de Janus bifrons, le dieu des passages, des commencements et des fins, qui regarde à la fois le présent et l'avenir.



Cédric Plouvier déploie une histoire construite dans un style rythmé et en filigrane, une trame historique bien écrite.



Je remercie Simplement Pro et Cédric Plouvier pour la lecture de ce roman.

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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Je débutais à peine les premières pages que je me demandais dans quelle galère j'avais embarquée.

Le lexique latin ainsi que les multiples personnages rendent ce roman complexe.

Je ne parle même pas des personnages, avec des prénoms tels que Publius, Antistius et pleins d'autres "us", il m'a fallu un certain temps d'adaptation.



Et puis il y a eu ce moment, cet instant où j'ai arrêté de me focaliser sur chaque mot et sa définition. Là j'ai commencé à apprécier la plume de l'auteur.

Le style est soutenu certes mais l'écriture est agréable.

Tout est tellement bien décrit que j'ai eu l'impression de voyager dans la Rome antique.



Une page en amenant une autre, j'ai été surprise par ma volonté de connaître la suite des évènements.



Dès que le Sénat entre en scène, les stratégies politiques se mettent en place, les grandes familles essaient de placer leurs pions et l'action débute réellement.



J'ai été un peu décontenancée par le fait que les signes surnaturels paraissent si naturels, mais il est vrai qu'à cette époque, l'existence des Dieux ainsi que leur influence sur le commun des mortels n'étaient pas une croyance mais une évidence.



J'ai eu petit coup de cœur pour le personnage d'Ariphron, la sagesse de ses réflexions m'a fait sourire.



Je ne peux m'empêcher de relever le caractère professoral de l'œuvre.

La volonté d'enseigner de notre auteur exsude à travers les lignes de son récit.

Les documents annexes qui complètent le roman démontrent une incroyable rigueur et on croirait que l'expression tiré au cordeau à été créée par notre écrivain.



Je n'ai pu contenir une certaine nostalgie à la lecture de ce roman, me revoyant armée de mon Gaffiot , essayant de donner une traduction fiable aux textes latin.



Malgré la complexité de l'ouvrage, j'ai pris un réel plaisir lors de ma lecture. L'auteur m'a challengée et cela n'était pas arrivé depuis longtemps.

Je suis curieuse de connaître la suite.

Merci pour cette belle découverte.

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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Fan de romans historiques, je ne m’étais, jusqu’alors jamais lancée dans une telle aventure en plongeant dans l’univers de la Rome antique.



Je remercie l’auteur : Cedric Plouvier pour m’avoir permis de vivre cette aventure enrichissante nous plongeant dans un univers particulier avec ses intrigues, ses jeux de pouvoirs au cœur de la politique de cette Rome du IVe siècle avant Jésus-Christ



L’auteur nous fait partager la vie de familles régnant au Senat et nous présente les différentes couches sociales et nous plonge dans l’ambiance de l’époque



Ce roman comporte également un volet fantastique assez intriguant.



Le récit est très riche en descriptions posant le contexte, les protagonistes, assorti d’une foule de détails qui laisse entrevoir, la connaissance de l’auteur sur le sujet



Mon petit problème de lecture s’est posé avec le nombre de personnages et leurs noms latins, ce qui m’a un peu embrouillée, par moments, malgré l’index des personnages principaux en fin de roman en epub et les arbres généalogiques.



Mon deuxième petit problème a été en lien avec la mise en page et les dialogues en puces et non pas en tiret cadratins.



Un roman intéressant, écrit dans un style plaisant et immersif. Je ne pense pas néanmoins poursuivre la lecture de cette saga, trop longue à mon goût malgré l’intérêt culturel de l’œuvre.



Je la conseille néanmoins aux amateurs du genre. Personnellement j’aurais tenté une immersion dans l’univers romain qui finalement me séduit moyennement.



Je remercie Cedric Plouvier pour m’avoir ouvert la porte vers un monde livresque hors de ma zone de confort.


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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Ce premier tome de Pax Deorum pose les bases d'une fresque historique qui nous emmène au IVe siècle avant Jésus-Christ dans une Rome naissante où la République est en place.

L'auteur prend le temps de nous décrire l'univers dans lequel il fait évoluer ses personnages, le contexte politique bien sûr, mais aussi les différents lieux. Il nous décrit les habitations, les vêtements, les rues et le mode de vie. C'est la partie pédagogique de ce livre qui nous initie à ce qui devait représenter le quotidien des Romains de cette époque. Utilisant la plupart du temps les noms latins pour désigner de nombreux objets et lieux, l'auteur nous immerge totalement dans cette époque.

De très nombreux personnages entrent en scène au fur et à mesure des chapitres, ce qui nous donne des points de vue différents de la situation générale. Nous apprenons à connaître petit à petit tous ces protagonistes. Certains sont attachants, d'autres très sympathiques, certains autres un peu moins. Mais, au fil des pages, ils prennent tous de la profondeur et je les ai suivis avec beaucoup d'intérêt.
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Bas les masques

1918. Dans les tranchées des Ardennes. Camille mène ses hommes contre les Allemands. Devant la violence de cette guerre, personne ne s'en remettra vraiment. Mais pour Camille, c'est le début d'une enquête mystérieuse : parmi les corps de soldats, il découvrira des hommes mutilés, les yeux arrachés, l'intérieur de l'oreille ensanglanté ou encore des têtes sans cerveau...

***

Cédric Plouvier nous emmène dans les horreurs de la guerre. Historien, il raconte avec beaucoup de précision les affres de la Première Guerre Mondiale. Mais un côté plus philosophique fait son apparition au fil des pages, tout en tenant le lecteur en haleine



Camille revient de la guerre légèrement blessé, mais, comme beaucoup d'autres, traumatisé. Cauchemars, peurs, des milliers d'images l'assaillent chaque nuit. Pour contrer ces atrocités, il dessine et se consacre corps et âmes à son nouveau métier...



La guerre, ses massacres, ses tranchées, sa monstruosité. À travers ces quelques pages, Cédric Plouvier nous fait part de la violence, mais aussi de notre rapport à cette même violence.

L'Homme est-il bon ou mauvais par nature? Y a-t-il des situations qui nous obligent à devenir violents?

Un récit fantastique mais aussi philosophique qui m'a complètement retournée, encouragée par une belle plume métaphorique
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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

Avec le premier tome de Pax Deorum, vivez en antiquité, comme si vous y étiez !



Un roman historique mais pas que

Les recherches de l’auteur tapissent le roman ; le vocabulaire latin pullule pour mieux nous immerger dans cette atmosphère à la fois ancienne, et pourtant si proche de nous. Les manigances politiques, les faux-semblants, les traités, les guerres, les combats pour le pouvoir ne diffèrent pas d’une époque à l’autre ; les héros semblent sortis tout droit d’un thriller de notre temps, devant un décor atypique, que nous pensons connaître mais qui a encore tant à nous dévoiler.



L’ère romaine s’ouvre à nous dans toute sa splendeur et sa déchéance : Pax Deorum s’intéresse aux faits et non à une image idéalisée d’une humanité vieillie, aux valeurs parfois dérangeantes pour un citoyen d’aujourd’hui. Roman historique, mais pas que, Pax Deorum nous raconte aussi une histoire de famille, un défi des dieux et une manigance aux sommets. Des intrigues entremêlées qui s’enchaînent sans discontinuer, jusqu’à une fin alléchante et mystérieuse.



Une plongée dans l’antiquité

Nombre de termes se définissent via des notes de bas de pages ; la manière de lire proposée peut déranger ceux qui souhaitent s’immerger sans avoir à subir des arrêts fréquents, surtout dans les premiers chapitres. Heureusement, le contexte aide souvent à visualiser l’objet, la technique, ou l’information dont il est question. Mieux encore, ceux qui préfèrent s’évader pleinement peuvent sauter ces explications pour les retrouver à la fin du roman, lors d’une pause. Chacun pourra ainsi choisir d’évoluer à son rythme, tout en restant attentif à l’intrigue et à ses composés.



Nombre de cartes et de données supplémentaires embellissent l’ouvrage pour que les amoureux de l’Histoire apaisent leur soif de questions. Autant d’annexes que les curieux étudieront à loisir pour revivre le passé.



Un rythme qui balance

Les descriptions poussées, voire trop par endroits, ralentissent le rythme et freinent l’action ou le dialogue en cours. Malgré le fait qu’elles nous aident à nous abreuver d’un temps ancien, qui diffère en culture, tradition et quotidien, ces passages détaillés manquent de souplesse : tout semble confiné dans un ou plusieurs blocs alors que les distiller aurait été préférable pour une lecture moins brutale.



Cependant, les informations partagées regorgent de termes et images bienvenues pour apprendre tout en s’évadant.



Un manque de chaleur et d’émotions

Dans Pax Deorum, s’attacher à des individus apparaît difficile ; les personnages réalistes se voient emplis de contradictions et de complexités, également empreints d’avis et de visions étriqués dus à l’époque. Leurs réflexions, leurs logiques et raisonnements peuvent ainsi gêner. Le lecteur aimera certains de leurs travers ou qualités, et en désapprouvera d’autres. Dans ce roman, tous les goûts s’expriment et se vivent : aucun héros n’est parfait, et c’est tant mieux ! Point de méchants ou de gentils non plus, chacun joue sa part et s’affirme, bercé par une intrigue aux multiples ramifications rondement menée.



Pourtant, ils manquent de chaleur ; les dialogues sérieux, de manigance, de menace et de politique parsèment l’ouvrage. Même s’ils restent vivaces et plaisants à lire, ils présentent des personnages vaniteux, intéressés par le pouvoir, et qui semblent sans cœur. Les émotions se lisent entre les lignes sans pour autant s’afficher nettement dans les mots, peut-être un effet dû à un narrateur souvent omniscient, non centré sur les regards et ressentis profonds des héros. Comme si nous survolions leurs représentations, nous ne touchons pas leurs convictions les plus intimes ; l’histoire avance et s’intéresse à l’action, ainsi qu’aux stratégies militaires ou tactiques, une ambiance qui colle à la perfection à l’univers romanisé que l’on sait porté par ces rouages.



Pourquoi lire le premier tome de Pax Deorum ?

Pour s’immerger aux temps des romains grâce à des descriptions précises, des termes travaillés et des recherches de qualités menées par l’auteur.

Pour vibrer aux côtés de personnages non manichéens, qui peuvent à la fois émerveiller et dégoûter, sans pour autant que leurs émotions nous soient divulguées.

Pour vivre une histoire intense, où politique, divinités, secrets de famille et batailles s’entremêlent.

Pour mieux réfléchir aux idéologies de notre époque par une mise en opposition des valeurs et traditions d’antan.

Pour soutenir un auteur passionné !



[Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : https://www.lavisqteam.fr/?p=61388



J'ai mis la note de : 15/20]
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Pax Deorum, tome 2 : La voix des dieux

L’écriture de l’auteur est fidèle au Livre 1, toujours aussi immersive avec l’utilisation d’un vocabulaire latin.



Vous retrouverez les Lucius et Publius, bizarrement je ne me suis pas du tout perdue dans les prénoms comme si finalement je m’étais habituée à cette coutume.



Les chapitres défilent et sautent d’un personnage à un autre; Ainsi l’auteur nous emmène sur le champ de bataille, dans la campagne auprès d’un berger simple et bienveillant, puis on fréquente les ruelles sombre du Subure avec ses exactions mafieuses auprès des commerçants et autres personnalités importantes; et plusieurs fois on assite au Sénat qui est le véritable lieu de l’immobilisme et des discussions stériles, c’est un lieu d’apparence, lieu où il faut se faire bien voir.



J’ai aimé le profil de Marcus Valerius Lactucinus Maximus avec ses inventions considérée comme un hobby déraisonnable et débilitant… mais peu importe c’est sa passion et ces idées vont peut-être sortir de la clandestinité… J’ai aimé la résilience de Corpetirix, chef Sénon devenu esclave, il va devoir faire un choix mais il semble savoir ce qu’il veut au plus profond de lui. Ah et Ferus, personnage étrange contrastant totalement au mode de vie des Romains, un personnage bien mystérieux. Et ce forgeron, qui garde la tête sur les épaules et résiste. Et tellement d’autres, mais évidemment je ne peux pas tous les citer.



Il me semble que dans ce Livre 2, l’auteur parle un peu plus des femmes romaines ou non et de leur condition. La femme qu’elle soit patricienne ou plébéienne doit rester à sa place de femme au foyer, ou de femme plus beau joyaux de l’homme. Pour une femme veuve, le pater familias doit lui trouver de suite un mari ou elle doit rester enfermée dans la maison du pater familias ou si elle a besoin de sortir, elle ne peut sortir seule. Quelques unes se rebellent un peu et ne veulent pas encore prendre ou reprendre mari… les paters familias s’assouplissent car apparemment ils ne tentent pas de les obliger. Malgré tout elles n’ont pas la parole, si elles ont de bonnes idées, leur nom ne peut y associé, seul celui d’un homme peut valoir crédit. Elles se liguent entre elles par jalousie, ou au contraire elles se lient entre elles par passion, ou par sororité. Bref le statut des femmes est en passe de changer un peu sous couvert d’obéissance.



Comme dans le livre 1, le surnaturel apparait comme quelque chose qui fait partie de la vie des Romains; C’est normal que les Dieux communiquent avec les humains. Chaque action, chaque évènement, chaque fête sont liées aux divinités. Les Romains prient plusieurs divinités et font des offrandes pour apaiser et contenter Dieux. Cela fait partie de leur vie quotidienne. Quand ils ne sont pas sûr de lire les signes que laissent les Dieux, ils font appel aux haruspice (prêtre étrusque) ou à l’oracle de Delphes.



En Bref

Livre 2 d’une série historique totalement immersive.



Si Rome reste dans son immobilisme dû au Sénateur qui n’arrivent pas à s’entendre, le reste du peuple et des alentours s’agitent et commence à gronder, les Dieux ne sont pas en reste.



Des personnages passionnants et intriguants.



Merci encore à l’auteur, Cédric Plouvier, pour cette suite tout à fait captivante !
Lien : https://fildediane.wordpress..
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Bas les masques

Un récit historique poignant sur la première guerre mondiale; tranche de vie d’un lieutenant juste à la fin de la guerre et son retour à la vie civile.



Un symbole étrange retrouvé sur des cadavres de soldats, refait surface dans un pensionnat pour garçon; mais quel est le lien entre la guerre et ce pensionnat ?



Un personnage réaliste, torturé par ses souvenirs et cauchemars post-traumatiques. Le Lieutenant Loucet garde la tête froide et prends un emploi pas tout à fait comme les autres. Il sort de cette horrible guerre pour devenir inspecteur académique et se retrouve dans un pensionnat pas comme les autres dans les Ardennes.



Un récit oppressant, mystérieux et haletant, servi par un personange très intéressant.
Lien : https://fildediane.wordpress..
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Bas les masques

Les thrillers, l'été... c'est ma cam. J'adore cette ambiance lugubre et sombre qu'ils apportent me fait vibrer de fou et BAS LES MASQUES m'a transporté dans une histoire vraiment étrange avec un suspense insoutenable.

Ici, on va accompagner Camille, un ancien soldat reconverti en inspecteur académique.. Il arrive à l'abbaye pour contrôler si tout ce passe bien dans un pensionnat pour garçon. La bas, il y découvre des enfants, des ados... meurtris et plutôt intelligents notamment en anatomie. Mais ce qui va le perturber c'est la découverte d'un certain symbole.  Un symbole qu'il reconnaît très bien car il l'a vu sur des corps mutilés dans les tranchés quelques années auparavant. Des actes qui l'avaient laissés désemparé tant par l'horreur des sujets que par le côté étrange. C'est vraiment mystérieux et on évolue dans une ambiance ultra glauque où des bruits et des apparitions furtives nous font légèrement angoisser. Mais ce n'est pas tout, il y a également les pensionnaires.. les enfants sont masqués et ne parlent pas. Ils portent chacun un masque d'animal, c'est à la fois curieux et gênant. Une ambiance digne de l'orphelinat de Guillermo del Toro !

Moi j'ai adoré mener l'enquête avec Camille qui essaie tant bien de mettre des mots sur ce qui se passe. Le lien entre les mutilations des corps et l'orphelinat nous happe totalement. C'est addictif et creepy! On part à la recherche d'indices, on interroge et on fouille l'abbaye dès que l'on peut et elle révèle petit à petit ses secrets.

Personnellement, j'ai adoré. Mon coeur a raté quelques battements et j'ai passé un très bon moment !!!
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Pax Deorum, tome 1 : Il était une fois, Rome...

C’est avec talent que Cédric Plouvier développe dans Pax deorum plusieurs fils conducteurs, qui m’emmènent tant à découvrir quelques grandes familles patriciennes que la vie paysanne ou encore, les déboires d’une bande de brigands, sans oublier évidemment les démêlés de la curie, les croyances et fêtes religieuses ou les réalités de l’armée.



Honnêtement, j’appréhendais quelque peu ce voyage dans le temps, craignant de me retrouver dans une forêt dense et sérieuse de concepts, de noms et de termes où je me perdrais bien vite. Après avoir feuilleter les annexes contenant cartes, lexique et arbres généalogiques, j’ai entamé la lecture quelque peu rassurée, me disant que je pouvais toujours y revenir en cas de besoin de repères. Bien vite, le fil du roman a effacé tous mes doutes et hésitations. J’ai carrément oublié les annexes, tellement le roman m’a envoûtée. Plusieurs histoires s’entrecroisent dans Pax deorum, donnant ainsi un rythme agréable et à la fois, un suspens grandissant. Les personnages sont abordés de plusieurs perspectives, ce qui les fait briller comme autant de petits diamants. En même temps, les descriptions de la vie quotidienne de l’époque sont habilement tissées à travers les récits. Le décor passait devant mes yeux comme si j’étais au cinéma, les personnages prenant en même de plus en plus de profondeur. Jusqu’à la toute dernière page, cette histoire vibrante m’a tenue en haleine. Maintenant, une chose est certaine : je lirai le tome II pour découvrir la suite des événements !



En refermant Pax deorum, je suis en admiration devant le travail titanesque qu’a réalisé Cédric Plouvier pour cette œuvre. Un travail de recherche, cela va sans dire, pour pouvoir réaliser un roman situé à cette époque-là. Un travail littérature aussi, surtout peut-être, qui a donné vie à tout un univers, sans jamais tomber dans le piège de la pédanterie. Allongez-vous donc au soleil, prenez Pax deorum en mains et plongez-vous dans cet univers d’il y a quelque 25 siècles. Vous ne le regretterez pas !
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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