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Critiques de Célia Samba (252)
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Nos coeurs aidants

Un grand merci à Babelio et aux éditions Hachette...



Laurie, à 19 ans, est une étudiante pas comme les autres. En effet, depuis que l'état de santé de sa maman, atteinte de sclérose en plaque depuis une quinzaine d'années, s'est fortement dégradé, elle gère, comme elle peut, aussi bien ses études qu'elle suit à domicile, les courses, l'administratif, les factures, l'emploi du temps du personnel soignant qui vient à domicile. Si elle peut compter sur l'aide sans faille de son petit frère, Eliott, elle peut aussi s'appuyer sur Maria, l'aide-soignante qui vient deux fois par jour. Malheureusement, au petit matin, celle-ci vient juste de l'appeler pour l'informer, que victime d'un accident de travail, elle est en arrêt pour plusieurs semaines. Mais elle rassure aussitôt Laurie en lui promettant de lui trouver une remplaçante très vite...

Xander lui aussi jongle entre ses deux boulots de mannequin et d'aide-soignant. Juste avant de partir en shooting, il reçoit un appel de sa collègue, Maria, lui demandant de la remplacer chez madame Samely, certaine qu'il s'entendra très bien avec elle et ses deux enfants. L'ayant pris sous son aile lorsqu'il a débuté dans cette boite d'auxiliaires de vie, trois ans auparavant, le jeune homme ne peut décemment pas le lui refuser...



Depuis le départ de leur père, il y a deux ans, Laurie et Eliott, aidés par du personnel médical, font tout pour pouvoir garder leur maman à domicile. Mais, depuis son AVC qui a fait qu'elle ne marche plus, qu'elle peine à manger seule et parler, son besoin d'aide et de soutien s'est renforcé. Et Laurie s'épuise. Elle voit alors d'un très mauvais œil l'arrivée de Xander, en remplacement de Maria. Sur la défensive et peu aimable, les premiers contacts ne se passent pas bien. C'est, évidemment, sans compter le professionnalisme, l'intégrité et la bonne volonté du jeune homme. Au cœur de ce roman, Célia Samba donne la parole, à tour de rôle, à Laurie, Eliott et Xander, et montre, avec intelligence et émotions, la dure réalité du quotidien des aidants, plus particulièrement des jeunes aidants (manque de soutien aussi bien financier que psychologique, statut parfois non reconnu, lourdeurs administratives...). Trois personnages très réalistes et authentiques que la vie n'a pas épargnés mais qui gardent la tête haute et savent s'armer de courage. Trois personnages qui peu à peu se dévoilent et livrent, avec pudeur, leurs émotions, leurs états d'âme, leurs difficultés... Ce roman, très touchant et profond, empreint de tendresse et d'espoir, met intelligemment sur le devant de la scène un sujet peu traité.



Il y a 11 millions d'aidants en France dont 700000 jeunes, comme Laurie et Eliott.

Pour 1 livre acheté, 1€ est reversé à l'association JADE (Jeunes AiDants Ensemble)



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La rue qui nous sépare

Il y a quelques heures, ce premier roman m’attendait dans ma boite aux lettres. Je remercie vivement les éditions Hachette et Babelio…. De cette proposition de lecture et de rencontre ultérieure , avec son auteure…



Aussitôt débuté et « accroché »…Je n’ai pas lâché cette histoire poignante, nous parlant haut et fort du monde où nous vivons et que nous faisons, chacun à notre modeste niveau, selon notre ouverture aux autres et nos conditionnements sociaux !!!



Un sujet engagé et délicat à traiter !.... mais l’auteure, toute jeune femme de 22 ans, «étudiante en médecine, écrit et décrit avec un tact infini une rencontre périlleuse et des plus improbables entre deux jeunes aux extrêmes de l’échelle sociale : Noémia, jeune étudiante de 19 ans, en droit, timide et solitaire, vivant en colocation avec ses cousins, et Tristan, 21 ans, se trouvant SDF, dans une solitude et un dénuement terribles… Comment ces deux-là vont –ils pouvoir se rencontrer, se parler, hors des préjugés de la société ambiante… ?



“Ses souvenirs de classe de première ressurgirent. L'étude de -Jacques le Fataliste- lui avait fait découvrir le concept de "déterminisme", selon lequel chaque événement était la conséquence d'un autre. La vie ne serait donc qu'un enchaînement de causes et d'effets. Le fatalisme ressemblait au déterminisme, avec une nuance plus pessimiste. A l'époque, Tristan jugeait ces théories sans intérêt. Aujourd'hui, assis comme chaque jour sur le trottoir à la sortie du supermarché Cora, il y repensait. bien sûr, il ne s'était pas retrouvé sur ce mètre carré de goudron en un claquement de doigts. Mais pourquoi lui ? Arrête, tu te fais du mal pour rien.

Une fois de plus, Tristan se sentit écoeuré. Ecoeuré d'être à la rue à vingt et un ans, écoeuré d'avoir déjà raté sa vie alors qu'elle commençait à peine. » (p. 13)



Un texte, au demeurant, en direction de jeunes lecteurs , qui toutefois concerne tout un chacun, quel que soit son âge. Un récit tout en finesse interpellant tous nos préjugés et nos réflexes de mettre les personnes dans des cases très restrictives… Noémia, notre étudiante de 19 ans, privilégiée… se remet en cause… et analyse fort bien les pressions sociales et le poids du regard des autres…qui font, qu’en dépit de la sincérité de ses sentiments, ne parvient pas à dire les choses aux êtres les plus proches, dont son cousin, Valentin !



« (...) assumerait-elle une amitié avec un SDF ? La réponse qu'elle découvrait la laissait mal à l'aise. Malgré sa grande estime pour Tristan, elle avait honte d'avouer à ses proches qu'il était sans domicile. Que diraient-ils ? Que penseraient-ils ? Mais arrête ! On se moque de leur avis, ce n'est pas parce qu'il vit dehors que tu n'as pas le droit de l'apprécier ! (...)

Malgré elle, la jeune femme dut se rendre à l'évidence: elle se trouvait incapable d'assumer cette amitié "différente". (p. 124)

J’ai apprécié fortement la manière de l’écrivaine de traiter ce « sujet casse-gueule »… Pas de manichéisme caricatural, ni d’évangélisme… mais une lucidité perturbante car elle s’adresse à tous… Qui, d’entre nous, échappe aux préjugés, aux idées toutes faites, et à cette « foutue honte sociale » ??....

La complexité de la situation, réunir deux êtres venant de planètes diamétralement opposées ou différentes… nous rend, nous-même bien perplexes quant à l’issue de cette véritable histoire d’ « amour impossible »… l’auteure nous offre donc l’alternative de choisir entre deux conclusions !!??

Je n’ajouterai rien de plus !!!...



Cela donne une sorte d’oxygène, d’ouverture, d’espoir libérateur…mais là aussi…le choix reste cornélien. Comme dans la vraie vie, il faut faire du mieux possible, en tentant d’être sincère, en accord avec ses convictions, en écartant le plus possible les solutions manquant de vérité, celles qui colmatent juste « notre » bonne conscience…

Je renouvelle mes remerciements aux éditions Hachette et à Babelio…

Avec le nouveau couvre-feu à 18h… qu’en sera-t-il de la soirée initiale prévue avec l’auteure, le 3 février prochain ??



En attendant, BRAVO et moult félicitations à Célia Samba pour ce premier roman, légitiment « primé» au concours d’écriture « Nos futurs »…



******P.S : un renseignement ayant son importance : chaque exemplaire de ce livre acheté, 1€ est versé à l’Association « La Cloche » [ Pour lutter contre l’exclusion des personnes sans abri » ]

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Nos coeurs aidants

Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Hachette pour l'envoi de ce livre lors de la masse critique jeunesse jeunesse de mai. Plus que quelques jours pour rédiger cette critique. Même en vacances, je me connecte ;-)



C'est un roman qui aborde un thème important, sur lequel j'ai appris beaucoup de choses : les aidants et tout particulièrement ceux qui sont jeunes, 11 millions de personnes en France dont 700 000 ont moins de 18 ans.



Laurie a 19 ans, l'age des sorties entres copains, des retours à l'aube, des études, de l'insouciance. Elle ne connait pas tout cela. Sa mère, atteinte de sclérose en plaque, a fait de plus un AVC. Et pas de père à la maison. Depuis elle n'est plus autonome, et pour Laurie, il n'était pas envisageable qu'elle vive ailleurs qu'avec eux. Alors, du jour au lendemain, Laurie est devenue l'adulte de la maison. Elle a géré la mise en place des aides, elle étudie par correspondance, elle gère l'emploi du temps et jongle avec toute l'infrastructure nécessaire. Elle chérit d'autant plus ces moments où sa mère la réprimande, lui donne des ordres, elle aime alors redevenir tout simplement la fille de sa mère.

Elle est secondée par son frère, Eliott, ado de 15 ans qui va au lycée, et puis il y a le kiné, les médecins, et l'auxiliaire de vie, Maria, qui va être arrêtée pour blessure et remplacée par un jeune homme, Xander, à l'itinéraire atypique.



J'ai beaucoup aimé le récit de leur quotidien, avec ses difficultés mais aussi ses moments de bonheur. Il y a beaucoup d'amour entre les membres de cette famille, et c'est cet amour qui leur permet d'aller de l'avant, même quand c'est difficile. L'auteure analyse finement la complexité et l'ambiguïté parfois des sentiments que Laurie et son frère éprouvent, l'amour, mais aussi la lassitude, un sentiment fort d'injustice, l'envie parfois d'être débarrassé de cette charge, la rancoeur et aussitôt le remords à l'idée d'avoir pu penser qu'ils seraient mieux sans elle.



J'ai d'autant plus regretté la fin où les évènements s'enchainent, parfois un peu rocambolesques, où les sentiments évoluent trop vite, où certaines réactions m'ont paru surjouées. Peut-être cette fin plus animée que le reste du livre a été appréciée par les lecteurs plus jeunes, mais j'ai trouvé quant à moi qu'elle diminuait la portée du livre.

J'ai aimé cependant cette lecture et les personnages si attachants, tellement humains.
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La rue qui nous sépare

Un premier roman d'une très jeune auteure, car même s'il vient d'être publié, Célia Samba en a entrepris l'écriture en 2013, lorsque, lycéenne, elle rencontre un SDF coiffé d'un bonnet Pikachu à qui elle offrira une crêpe. C'est lui qui inspirera le personnage de Tristan, jeune sans-abri de 21 ans. L'autre personnage central du récit, c'est Noémia, ou "Mia" comme la surnomment ses proches. Selon une interview ( https://www.carnetsdeweekends.fr/la-rue-qui-nous-separe-de-celia-samba/), Célia Samba ressemblerait beaucoup à Noémia ! Comme son héroïne, elle est étudiante (mais en médecine), et comme Noémia elle a à coeur de ne pas ignorer ceux qui vivent dans la rue et d'avoir des échanges avec eux. En 2018, elle décide de participer au concours d'écriture 'Nos Futurs" dont le thème est "l'engagement" (à ne pas confondre avec "No future", n'est-ce pas les keupons !), et pour l'occasion reprend son texte, le remanie, l'enrichit et le déplace de quelques années afin de le faire correspondre à la réalité du moment. Elle gagnera le concours, et Hachette publie son roman en y associant "La Cloche", un organisme qui vient en aide aux sans-abri. Pour chaque roman vendu, un euro est reversé à l'association, ça vaut le coup d'être souligné.

L'histoire est assez simple : Mia à 19 ans, elle vit en banlieue parisienne dans un appartement bourgeois avec son cousin Valentin et la soeur de celui-ci, Joanna, un trio très fusionnel depuis l'enfance. Pas de soucis d'argent, les parents veillent au grain. C'est l'hiver, il fait froid, et le jour où Mia remarque ce jeune SDF (il a 21 ans), recroquevillé devant un supermarché (dont le nom est répété trop souvent à mon goût !), elle est profondément touchée par sa triste situation. Mais il lui faudra quand même pas mal de temps pour se décider à l'aborder en lui offrant...une crêpe ! La relation va se développer, Mia va découvrir avec surprise qu'on peut avoir fait des études, être cultivé, et se retrouver quand même à la rue. Elle prend conscience de sa propre existence privilégiée (même si elle cache également un traumatisme), et cherche par tous les moyens, parfois maladroits, à aider Tristan. Vous vous en doutez, ces deux-là ne tardent pas à s'attacher l'un à l'autre, mais pas facile de vivre une histoire d'amour quand l'une a honte d'afficher qu'elle fréquente un SDF, et quand l'autre se débat avec son passé familial tragique et ses culpabilités.



Ce roman comporte de nombreux aspects positifs, dont son étonnante maturité, comparé à d'autres "premiers romans" lus récemment. La narration est agréable, elle alterne entre Noémia et Tristan, à la 3ème personne du singulier, ce qui permet de bien percevoir le contraste entre le quotidien de chacun au même moment. La vie dans la rue n'est manifestement pas celle de l'auteure, mais on ressent son empathie, et elle s'est sérieusement documentée, le récit est plausible. Les personnages secondaires sont intéressants, même si le cousin Valentin je l'ai cerné un peu trop vite, sous ses airs prétentieux de Bogoss de service. La cousine Joanna aurait mérité un peu plus de développements, tout comme Nora l'ancienne petite amie de Tristan ou Lila la jeune prostituée. Mais on me souffle qu'un autre roman est sur le point d'être terminé, où elles devraient réapparaître.

De nombreux thèmes abordés, souvent liés à la précarité : alcoolisme, drogue, prostitution, foyers...mais l'histoire n'est pas plombante, la plupart du temps on entrevoit des lueurs d'espoir, sauf...

Surprise à la fin, mais je ne dirai rien ! A mon avis ce livre peut être proposé à partir de 14-15 ans mais en tant qu'adulte je ne me suis pas ennuyée, même si je n'ai rien appris. Ce peut être une bonne occasion de sensibiliser les jeunes à la précarité, et à la solidarité avec ceux qui sont moins gâtés qu'eux, voir un peu plus loin que la dernière console de jeu ou le prochain smartphone. Ma note peut paraître un peu basse, ce n'est pas du à la qualité de l'ouvrage, mais plutôt au fait que ce n'est pas vraiment mon style de lecture favori, je préfère les récits plus engagés, plus proches de témoignages sur ces thèmes-là.

Merci une fois de plus à Babelio, ainsi qu'à l'éditeur Hachette romans de m'avoir offert l'occasion de découvrir cette jeune auteure très prometteuse.
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La rue qui nous sépare

Célia Samba nous offre ici une touchante romance « Young adult » sur la disparité sociale et sociétale.

Nous y suivons deux personnages :

- Noémia : Jeune femme de dix-neuf ans, timide et secrète. Elle est étudiante en droit et vit en collocation avec ses cousins.

- Tristan : Jeune homme de vingt et un ans. Il est sans-abri et porte un lourd passé.

Leurs chemins se croisent, ils se regardent, se plaisent et se sourient.

Entre eux il y a la rue et leurs différences sociales, arriveront-ils à franchir ces différents obstacles ?

J'ai lu ce roman d'une traite. le sujet abordé est intéressant et important, rempli de bonnes intentions. le style d'écriture est simple et agréable. Mais j'ai trouvé que les caractéristiques des personnages étaient stéréotypées, presque caricaturales. Ce qui m'a un peu gêné dans ma lecture.

Cependant la fin alternative m'a plu. Je pense que ce roman sera très apprécié par son public Jeune adulte.

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La rue qui nous sépare

J avais lu beaucoup de critiques extrêmement positives sur ce roman au thème intéressant. J étais donc extrêmement curieuse de découvrir cette histoire d amour entre une jeune femme, Mia, étudiante en droit et un SDF, Tristan, deux ans plus âgé qu elle.



Incontestablement, l idée est bonne, et le thème peu exploité en littérature. On pense tous au très bon roman "No et moi" de Delphine de Vigan, à l évocation de cette idée, mais j ai peu d autres références à ce sujet.



Cependant, j ai eu un peu de mal avec la lenteur de l histoire. Toutes ces hésitations, Mia qui se demande comment aborder Tristan (ce qui est légitime), mais ensuite qui n assume pas d être vue aux côtés d un sans abri, ensuite ils se rapprochent, mais Tristan ne veut plus parce qu il pense appartenir à la rue et est extrêmement déçu par Mia, ensuite il y a deux fins (soit on lit le chapitre, soit on le saute et on passe au chapitre 49, je n ai pas aimé ce concept. J ai lu les deux et même si la dernière m a davantage plu, je n ai pas été très comblée par ce qui a été imaginé.



En fait, j ai trouvé certains dialogues légers et agréable, j ai parfois souri, mais il manquait un petit quelque chose pour me transporter. Je n ai pas eu le sentiment de vivre l histoire, alors que le scénario de base est vraiment le genre de roman qui me plaît et dans lequel je rentre facilement.



Les personnages étaient fort stéréotypés : le cousin beau gosse qui a un grand cœur bien enfoui, l héroïne naïve, trop gentille et blessée émotionnellement,... Bref, je n ai pas été surprise.



Je souligne toutefois que ce n est que mon avis, que c est le premier roman de l auteure qui a remporté un concours d écriture (ce qui est remarquable !) et que lorsque l on achète le livre, un euro est versé à une association pour la cause des sans abris.



C est une lecture correcte, mais qui me laisse un peu mitigée...
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La rue qui nous sépare

Une histoire plausible certes, une écriture plutot bien menée en jouant sur les émotions, mais une lecture ponctuée souvent par de l'agacement aussi!

J'avais auparavant écouté une interview de Célia Samba où elle expliquait son choix de mettre en avant les préjugés pour mieux les dénoncer... j'avais donc une attente autre en lisant le roman que de découvrir que l'auteur a construit son récit sur une montagne de préjugés justement! Tous ses personnages ne sont que des caricatures de modèles sociaux et surtout aucun n'évolue au fil des pages! Quelle déception! J'ai attendu vainement un rebondissement, un retournement de situation... rien!

Quand l'auteure s'applique à faire dire à Noémia que tous les SDF ne sont pas que des drogués, alcooliques, violents...pourquoi ensuite s'empresser de composer un passé de fumeur, de donner des réactions disproportionnées puis de faire boire le jeune homme lorsqu'il craque psychologiquement? Ne se contredit-elle pas? Ne va-t-elle pas à l'encontre de ce qu'elle voulait démontrer?

Le personnage central de Noémia est horripilant de platitude et d'inertie, sans caractère aucun et se répète, inlassablement, se répète. Quel dommage de ne pas la voir se transformer un peu.



Bref vous l'aurez compris, je suis déçue par le résultat. Trop de bruit autour de ce roman qui ne le vaut pas, selon moi. Toutefois c'est bien ce roman qui ne m'a pas convaincue et pas la plume de l'auteure que j'apprécierai de retrouver pour une autre histoire.

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La rue qui nous sépare

Reçu dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Hachette Romans pour l’envoi de ce roman. » La rue qui nous sépare « écrit par Célia Samba est publié en ce début d’année 2021 chez Hachette Romans. Célia Samba est étudiante en médecine. À 22 ans, elle remporte le concours « Nos Futurs », organisé par Hachette Romans, sur le thème de l’engagement avec son roman « La rue qui nous sépare », qui parle avec justesse du thème des sans abris en racontant une histoire d’amour au-delà des préjugés.



Noémia, dix-neuf ans, s’est installée à Paris en colocation avec son cousin Valentin et sa cousine Joana, pour y suivre des études de droit. Issus d’une famille à la situation plutôt confortable, chacun prend la vie avec une certaine insouciance ou assurance. Sauf peut-être Noémia… un traumatisme subit durant son adolescence l’empêche de profiter pleinement de la vie estudiantine.



Mais un jour elle va croiser le chemin d’un jeune homme sans-abri, Tristan. S’il est évident qu’ils se plaisent, ils vont se retrouver piégés par les carcans de la société. En effet, qu’il est grisant pour Mia de retrouver Tristan assis sur le trottoir à sa sortie de métro, de lui accorder de son temps et de sa générosité. Dans le plus grand des secrets. Mais comment réagira-t-elle lorsqu’elle le croisera accidentellement en compagnie de son cousin ? Assumera-t-elle son attirance pour Tristan ? L’amour peut-il triompher d’une telle différence de niveau social ? Du regard des autres ?



Jeune auteure, Célia Samba aborde un sujet délicat et singulier. Si, à la lecture de ce roman, j’y ai trouvé certaines longueurs ( environ 400 pages ) il est néanmoins le reflet de notre comportement / regard sur cette partie de la population qui, par malchance ou mauvais choix, se retrouve sans toit ni revenu. Comme Célia le décrit très justement, personne n’est » à l’abri » de se retrouver dans une telle situation. Cela n’arrive pas qu’aux autres, et peut-être qu’au lieu de baisser les yeux ou tourner la tête, on pourrait juste offrir un simple sourire. Un petit bémol sur la fin et ses différentes options….je n’ai pas adhéré.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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La rue qui nous sépare

Le sujet m’interpelle ; ceux qui me connaissent un peu et qui ont lu Libres dans leur Tête ne seront pas étonnés : Tristan, Romain, … parfois les événements s’enchaînent pour le pire, et les trajectoires dévient. Les « coups du destin », les « mauvaises rencontres », les bonnes aussi, peuvent faire basculer une vie « du bon ou du mauvais côté ».



En tout cas, chapeau bas à Célia Samba pour l’écriture de ce très joli roman, qui lui a valu de remporter le concours « Nos Futurs 2020» organisé par Hachette romans. Célia Samba, malgré son jeune âge, propose en effet un roman abouti sur un sujet engagé et délicat à traiter. Sa plume est douce, sensible et pudique.



L’histoire en elle-même est simple : Mia, une étudiante de 19 ans, se prend d’affection pour un jeune SDF de 21 ans qu’elle va peu à peu « apprivoiser ». Alors qu’une série d’événements tragiques ont poussé Tristan à la rue, l’existence de la jeune fille est apparemment lisse et « sans histoire ». Mais elle a aussi des blessures enfouies ; tout cela est dévoilé progressivement. Une histoire d’amour contrariée donc, du fait du poids des préjugés, des conventions sociales et des fardeaux lourds à porter.



Si l’on peut déplorer que certains personnages secondaires (féminins) n’aient pas été plus « fouillés » et étoffés, je salue le travail de documentation de Célia Samba sur « le monde de la rue » et ses codes, et la façon (originale) dont elle se sort de l’épineux problème du romancier de « décider du sort » de ses personnages : vont-ils surmonter les obstacles et pouvoir s’aimer ?



Je dirais que le roman s’adresse à tous, à partir de 14/15 ans. La vision n’est pas manichéenne mais lucide et nuancée, c’est un bon vecteur pour sensibiliser les jeunes à la précarité et à la solidarité. Une réussite, et un premier roman tout à fait prometteur !



À noter enfin : pour chaque exemplaire vendu, 1€ est versé à l'Association « La Cloche », qui vient en aide aux sans-abris.

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La rue qui nous sépare

Beaucoup de sujets sont évoqués dans ce roman plutôt axé jeunesse, tout démarre de la rencontre entre Noémia jeune étudiante avec Tristan qui est un jeune sdf, celle-ci va lui apporter une crêpe et petit à petit ils vont faire connaissance.



Noémia est révoltée que des personnes puissent ainsi être à la rue et elle va tout faire pour aider Tristan qui n'a pas eu une vie facile, mais certaines choses ont commencés à m'agacer quelques peu, Tristan a eu plusieurs petits boulots mais il se fait toujours virer, il tombe donc dans des magouilles de prostitution et d'argent facile.



Noémia et quand à elle vraiment fleur bleue et est complétement obnubilé par le physique de Tristan, aurait-elle eu la même réaction si sn âge et son physique était différent? De plus je trouve que la jeune fille a un passé intéressant mais c'est dommage que celui-ci ne soit pas creusé.



J'ai eu du mal à me faire également avec la fin de l'auteur en effet la proposition est plutôt déroutante à mes yeux, un sujet fort ici comme la précarité mais qui est vraiment traité de manière vraiment jeunesse.
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La rue qui nous sépare

La rue qui nous sépare entrecroise les histoires de Noémia, une jeune étudiante en colocation avec ses cousins, et de Tristan, qui a son âge mais s'est retrouvé à la rue après une histoire familiale difficile. Quand Noémia décide de surmonter sa timidité et d'offrir une crêpe à Tristan pour le réconforter, elle n'imagine pas une seconde que ce simple geste va les amener à mieux se connaître et marquer le début de leur histoire commune.



Après la lecture de ce résumé, j'étais un peu inquiète à l'idée des clichés et des bons sentiments que ce roman risquait de véhiculer. Les premières pages ne m'ont pas vraiment rassurée : je les ai trouvées assez convenues, le ton sonne plutôt juste mais l'histoire est prévisible avec les passages obligés sur la crainte ou les difficultés que l'on peut avoir à aborder une personne qui vit dans la rue. Comme il s'agit d'un roman pour ados, les chapitres sont assez courts et entremêlent les points de vue de Tristan et de Noémia, ce qui fait que ce roman est facile à lire. J'ai donc tourné les pages sans grande conviction mais sans ennui non plus.



Et finalement le charme de ce roman et la sincérité que met Célia Samba dans son récit ont fini par agir : au fil de ma lecture, j'ai été de plus en plus embarquée dans cette histoire et ai fini par ne plus lâcher ce livre ! A partir du point de départ initial et de cette amitié inattendue, l'auteur brode une intrigue très cohérente et beaucoup plus riche que ce à quoi on aurait pu penser. Les personnages sont attachants et le fait d'alterner les points de vue des deux héros permet de faire ressentir leurs incompréhensions mutuelles et le fossé qui peut se créer entre ceux qui sont à la rue et le reste du monde. J'ai apprécié également le fait que l'auteur n'édulcore pas la difficulté à s'en sortir : malgré toute la bonne volonté et le courage de Tristan, ce n'est pas si facile de s'accrocher pour remonter la pente et il est vite fait de commettre une erreur et de retomber.



La fin "particulière" que propose l'auteur (je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise) m'a tout d'abord agacée et puis j'ai finalement adoré ce procédé : à chacun de se faire une opinion et de choisir comment il a envie de voir les choses. C'est aussi une jolie manière d'insister sur tout ce qu'un simple détail peut changer pour une vie et par ricochet celles qui nous entourent.



Pour un premier roman s'adressant aux ados (mais pas que !) j'ai trouvé cette lecture très réussie : l'auteur se saisit à bras le corps d'un problème complexe et réussit à très bien rendre compte de son sujet tout en proposant une lecture rythmée et agréable. Il y a quelques défauts de jeunesse (notamment le fait d'accumuler un peu trop d'intrigues secondaires qui n'apportent pas grand chose au sujet initial) mais c'est un roman très sympathique et attachant. Une auteur à suivre !



Un grand merci à Babélio et à Hachette, l'éditeur, qui m'ont proposé ce livre dans le cadre d'une Masse Critique. Une chouette découverte que je n'aurais sans doute pas lu spontanément.
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La rue qui nous sépare

"Noémia a dix-neuf ans, Tristan en a vingt et un. Ils se croisent tous les jours, ils se plaisent, c'est évident. Mais Noémia est étudiante et Tristan est sans-abri. Entre eux, il y a le froid, la société; entre eux, il y a la rue... qui pourrait se révéler difficile à traverser. "

Un roman attachant qui dévoile notre société sous un nouvel angle, et qui fait voler tous nos préjugés en éclats !
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La rue qui nous sépare

Peut-on aimer un sans domicile fixe ?



Quand Noémia rencontre Tristan, celui-ci est à la rue et fait la manche. Elle hésite alors à lui offrir une crêpe en sachant à quel point ce geste peut être futile pour lui et peut-être aussi humiliant.



Pourtant, la jeune fille qui a elle-même subi des traumatismes va poursuivre ces rencontres et tisser des liens particuliers avec le jeune homme.



À tel point que chacun va être amené à s'interroger à la fois sur la nature de ses sentiments mais aussi sur les possibilités de prolonger ce lien.



Est-il possible de sortir avec un garçon qui vit dans la rue ?



J'ai beaucoup aimé que ce livre traite d'un sujet qui est peu traité dans la littérature jeunesse.



L'angle est aussi original car il amène à décortiquer les sentiments de chacun des personnages.



Le duo est complété par les cousins de Noémia, Valentin surprotecteur et trop proche de la jeune fille et Jo qui cherche sa place.



Les nombreuses questions qui sont posées sont celles de la mixité de classes sociales, de la honte et de l'humiliation mais aussi celles de l'humanité et de la reconstruction.



Un portrait qui sonne juste des jeunes à la rue avec deux fins qui proposées au lecteur.



J'ai aimé que l'héroïne puisse percevoir le jeune adulte derrière ses haillons. Elle nous incite à regarder, à parler et à échanger avec les sans domicile.



Car si c'est difficile pour nous cela est encore plus compliqué pour eux, alors un mot, une discussion, un geste c'est de la chaleur.


Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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La rue qui nous sépare

Magnifique roman avec plein de moments qui nous mettent la larme à l’œil… Qui plus est porteur d'un beau message !

Noémia est étudiante en droit, elle habite en collocation avec Joana et Valentin, ses cousins, à Paris. Dès le début de l’histoire, on sent qu’elle a eu un passé difficile… On en apprend en effet les détails au cours du récit. En allant à la fac, elle passe tous les jours devant un Cora et tous les jours devant Tristan, adossé au Cora. Ce dernier est sans abri et on sent, chez lui aussi, un passé troublé… Mia va un jour prendre son courage à deux mains pour lui offrir une crêpe, de là naît une belle amitié, et vous vous en doutez, un peu plus…

J’ai adoré ce livre, vraiment vraiment. Il est complet, fini, touchant. L’auteur aborde des thèmes divers et casse les préjugés sur les SDF. De plus, il donne une sorte de courage, en tout cas, les personnages de ce livre sont courageux.



N’oubliez pas : « Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière. » (C’est une phrase de l’Abbé Pierre écrite au début du récit) !
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La rue qui nous sépare

J'ai un sentiment mitigé quant à cette lecture. Bien que le fond de l'histoire soit touchant et émouvant, le dénouement de l'histoire parait irréel. L'écriture de Célia Samba est fluide et addictive. Elle arrive à nous entrainer dans son univers

Dans ce livre l'auteure alterne les points de vue de Noemia et de Tristan ce qui nous donne une vue différente suivant leur expérience de vie. Le plus surprenant sont les deux fins possibles à cette histoire. La première paraît plus crédible dans la réalité mais la deuxième est une version plus édulcorée. Cette lecture a été pour moi en demi teinte.
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La rue qui nous sépare

Après avoir tant entendu parler de ce roman, j’ai enfin pu l’avoir entre mes mains et le lire assidûment ! L’histoire est simple : une étudiante, nommée Noémia, vivant à Paris en colocation avec son cousin et sa cousine, fait la rencontre d’un jeune sans abri, Tristan, dont elle s’éprend bien malgré elle. Faisant fi de leurs différences socio-culturelles ainsi que de leurs situations respectives, les deux jeunes gens vont se lier d’amitié et entretenir une relation qui défie les préjugés.



Un roman puissant sur les différences. On plonge dans la vie de ce jeune sans-abri, dont la survie est quotidienne. Tristan n’a plus de famille, pas de logement ni d’argent, il ne travaille pas et est obligé de mendier pour pouvoir manger. Chaque jour, il est confronté aux regards de pitié, d’incompréhension, de haine parfois, ou à l’indifférence, cruelle, froide. Quand Noémia lui insuffle un semblant de réconfort en lui apportant une crêpe au sucre, Tristan sent instantanément que cette jeune fille est différente des autres. Elle se moque des différences qui peuvent exister entre eux. Mais bien vite, elle se retrouve rattrapée par ses préjugés. Quand on parle d’un sans-abri, on pense forcément à une personne alcoolique, violente, déshumanisée. La jeune fille ne peut s’empêcher de nourrir des craintes à l’encontre de Tristan, ce jeune homme de prime abord bienveillant, qui n’en reste pas moins un inconnu qui vit dans la rue. Noémia et Tristan développent une relation pudique, atypique, qui sort des sentiers battus et des règles de bienséance. Un duo improbable certes, surprenant, mais touchant, qui peut émouvoir aux larmes.



De nombreuses thématiques liées à la précarité sont abordées : l’alcoolisme, le proxénétisme, la drogue, la violence, le froid, la faim, la peur… Des sujets sombres, mis en parallèle du message d’humanisme pur qui se dégage des personnages et de leurs actions, des nombreuses lueurs d’espoir qui viennent espérer une échappatoire à la précarité de Tristan. Noémia, comme un phare dans l’obscurité, vient éclairer l’existence de Tristan et lui apporter toute la gentillesse et la générosité dont il a besoin pour retrouver goût à la vie. On ne peut s’empêcher de s’associer à Noémia : qu’aurions-nous fait à sa place ? On s’interroge, on se remet en question, on voit la vie différemment.



À travers cette histoire émouvante, l’auteure sensibilise son jeune lectorat aux problèmes des personnes en situation d’extrême précarité. En France, ce sont près de 300 000 personnes qui vivent dans la rue ; un chiffre en constante évolution depuis de nombreuses années. Chacun, à son échelle, peut contribuer à apporter un peu de chaleur, de sourire et de soutien à ces personnes, souvent isolées, seules, désespérées. Cette histoire peut permettre de changer notre regard, ainsi que nos actions quotidiennes, aussi infimes soient-elles, pour apporter un peu de réconfort aux sans abris. Sachez qu’en achetant La rue qui nous sépare, 1€ est reversé à l’association La Cloche, qui lutte contre l’exclusion des personnes sans abri. Une manière simple et solidaire de commencer à s’impliquer auprès des personnes dans le besoin.



Enfin, sans vouloir aborder trop nettement le dénouement, sachez que Célia Samba a imaginé deux finalités disjointes à son histoire. L’une est réaliste, brute, froide ; tandis que l’autre est une fin alternative plus romancée. Même si je n’adhère pas forcément aux doubles fins, je comprends l’intérêt de l’auteure de ne pas trop brutaliser son public cible – des jeunes adolescents, à partir de 13 ans – avec la première fin crue et pourtant bien trop concrète. Elle m’a d’ailleurs tiré les larmes, ce qui est très rare !



Un roman young adult touchant sur les sentiments qui peuvent naître au-delà des différences. Un sujet délicat, traité avec tendresse et réalisme, qui pourra, je l'espère, apporter une autre vision des sans-abris.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La rue qui nous sépare

J'avais été séduite par la couverture et l'avis d'une Babeliote (il est dans ma pal depuis si longtemps que j'ai oublié qui malheureusement).

Ce roman young adult fait le récit de la rencontre de Noemia une étudiante au premier abord pour qui tout va bien et Tristan un jeune adulte qui s'est retrouvé sans domicile si jeune.

C'est par la romance que l'autrice a décidé d'aborder des thématiques pas si souvent mises en avant dans la littérature : la précarité, la vie dans la rue. Si la romance touche à l'idyllique et aux bons sentiments, c'est avec sincérité et justesse que les difficultés du jeune Tristan sont traitées. Malgré les mains tendues, le jeune homme a perdu ses repères et ne connaît plus les codes de la société. Il se referme sur lui-même et mène une lutte quotidienne pour ne pas sombrer. Mais ce n'est pas le seul fait de société dont le roman parle. Si Mia est autant à l'écoute c'est qu'elle aussi a une fragilité. Un traumatisme qu'elle a du mal à dépasser.

Le roman est très bien construit. On ne découvre le passé des personnages que tardivement dans le récit ce qui permet au lecteur de s'immerger dans les difficultés quotidiennes des personnages. Les personnages secondaires, Valentin et Joana ont leur lot d'obscurité.

Ainsi ce roman est un joli message qui s'adresse aux adolescents et jeunes adultes sur le regard que l'on pose sur les autres. Chacun cache ses souffrances à sa façon. La compréhension, l'entraide, la bienveillance sont des valeurs et des engagements à pratiquer quotidiennement avec ses proches mais aussi les autres.

Célia Samba propose une finalité originale. Chacun choisira l'option qu'il préfère.

Un roman chouette à lire, auquel j'enlève une étoile car la romance n'était pour moi pas utile.
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La rue qui nous sépare

Noémia, 19 ans, jeune étudiante en droit, vit avec ses cousins Joanna et Valentin en colocation, à Paris. Assez réservée, secrète, la jeune fille est couvée par ses cousins, notamment suite à un incident survenu dans son adolescence. Un soir de début Décembre, remarquant un SDF installé devant le magasin d'alimentation situé face à la gare, après pas mal d'hésitations et de tergiversations, prise d'une impulsion, elle lui offre une crêpe et un sourire, un soir, avant de rentrer chez elle.



Tristan, 21 ans, est plutôt étonné que cette jolie jeune fille s'arrête pour lui offrir ce sourire et cette crêpe. D'ailleurs, il ne sait pas trop ce qui lui fait le plus chaud au cœur...



A partir de ce moment-là, les deux jeunes gens vont très doucement se rapprocher, Noémia s'inquiétant pour le jeune homme, Tristan touché par sa sollicitude mais refusant toute pitié, bref, une valse hésitations très lente... tout au long du mois de Décembre, rythmé par les températures polaires. Les confidences, l'amitié, la confiance, l'attachement, tout ça vient tout doucement, peut-être plus d'ailleurs...



Mais Noémia s'interroge, s'inquiète du qu'en-dira-t'on... après tout, comment avouer à ses cousins, à ses quelques connaissances qu'elle est amie avec un clochard... et pourtant, elle a confiance en lui, elle se sent bien, mais elle vient d'un milieu plutôt bourgeois et bien que touchée par la vie de Tristan, elle est parfois un peu en décalage avec les préoccupations du jeune homme.



Quant à lui, bien qu'attiré par la jeune fille, il a conscience de sa vie, de sa lassitude, sa vie c'est du jour le jour, juste trouver de quoi manger, peut-être de quoi s'offrir une nuit d’hôtel pour dormir sur ses deux oreilles et pouvoir se doucher, bref, pas le profil idéal pour avoir une petite amie... et puis, il a déjà essayé et ça s'est pas forcément bien fini.



Et quand Noémia, en ballade avec son cousin Valentin, croise Tristan en train de faire la manche, la réaction instinctive de la jeune fille va tout faire basculer.



Ce roman m'a laissé un sentiment étrange : bien qu'abordant des thèmes plutôt fort et douloureux, l'impression générale qu'il me laisse est celle d'une histoire mignonne. L'auteur a une plume assez agréable, nous alternons les points de vue de Noémia et de Tristan, avec quelques incursions dans la tête de Valentin et de Joanna, et les intentions sont louables de nous ouvrir les yeux sur le quotidien douloureux que vivent les SDF, principalement les jeunes sortis des foyers de l'ASE.



Par contre, au bout d'un moment, trop de tergiversations m'ont un peu lassée, j'avais envie de secouer Noémia pour qu'elle se décide à prendre sa vie en main et à s'assumer. Et j'ai été surprise du choix de l'auteur avec ses deux fins alternatives : j'aurais préféré qu'elle aille au bout de son intention et qu'elle choisisse, quitte à nous laisser à nous, lecteurs, le choix de ne pas aimer son choix. Pour ma part, j'ai trouvé la première fin plus cohérente et vraisemblable.



Bref, une lecture en demi teinte pour moi, sur le même thème, j'avais préféré le roman de Cynthia Orain, Les oubliés de la grand-place.



Je remercie toutefois NetGalleyFrance et Hachette Romans pour ce service presse, qui m'a fait passer malgré tout un joli moment grâce à la jolie plume de l'auteur.
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La rue qui nous sépare

Noémia, que tout le monde appelle Mia, est étudiante. Elle a rejoint en colocation son cousin Valentin et sa cousine Joana pour suivre ses études supérieures en région parisienne.

Dans le même temps, Tristan, vingt et un ans, est sans-abri et fait la manche sur la route qu'emprunte chaque jour Mia.

Alors qu'il y avait peu de chance que ces deux là se rencontre, et encore plus qu'ils se plaisent, ils vont vite comprendre que plus d'un obstacle peu se mettre en travers de leur chemin.



L'idée de départ est intéressant en télescopant deux mondes que tout oppose. Après j'ai trouvé pas mal de longueurs dans le texte, j'avais envie de secouer Mia a plusieurs occasions. Il y a trop d'hésitations et de pseudos réflexions qui tournent en rond.

Le lecteur à le choix entre deux fins. La première abrupte mais qui m'a le plus convaincu que la seconde proposée qui fait trop "happy end" et pleins de bons sentiments (et surtout 100 pages de plus). C'est une lecture en demi teinte pour moi, sans doute par les critiques dithyrambiques lu lors de sa sortie, qui n'a pas remplit toutes mes attentes.
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La rue qui nous sépare

Dès les premières pages, le récit est émouvant (non, je ne suis pas trop sensible !). On découvre rapidement les deux protagonistes, Mia et Tristan, et leur quotidien : Mia est étudiante, Tristan vit dans la rue.



Le roman est en plusieurs parties, et retrace la relation de Mia et Tristan. Le récit est à la troisième personne, et Célia Samba a écrit deux fins différentes : l’une est plus réaliste, et l’autre est pour celleux qui veulent croire qu’une belle fin est possible (j’ai tenu à lire les deux, mais libre à vous de n’en lire qu’une seule).



Lorsque Mia croise Tristan pour la première fois, elle se demande quelle attitude adopter : lui donner de l’argent serait condescendant, elle opte donc pour lui offrir une crêpe, mais se ravise au dernier moment. Elle ne veut pas qu’il pense qu’elle le regarde de haut ou qu’elle se trouve supérieure.



Je pense qu’on a tous et toutes déjà été dans cette situation : ne pas oser regarder la personne en face de nous dans les yeux, de peur de paraître hautain.e, ne pas savoir quelle attitude adopter pour ne pas sembler méprisant.e.



Le sujet de la précarité est loin d’être le seul mis en avant. D’autres sujets, tout aussi tabous, sont abordés tout au long du roman : viol, harcèlement scolaire, prostitution, drogue, alcoolisme, violences familiales, mutilation…



L’autrice réussit l’exploit de nous faire réfléchir sans rendre le roman moralisateur. Elle explique dans les notes de fin d’ouvrage d’où lui est venue l’idée de l’histoire, et les recherches qu’elle a effectuées afin de la rendre la plus réaliste possible (swipez pour l'extrait).



Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman, qui devrait être mis entre toutes les mains. Il pourra vous permettre de réfléchir, mais également d’ouvrir le débat (avec des proches, des élèves, en bibliothèque, en école etc.) sur un sujet beaucoup trop souvent passé sous silence.



Merci à Hachette et NetGalley pour leur confiance !
Lien : https://unbouquinetuncafe.wo..
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