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Critiques de Céline Knidler (35)
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L'équilibre du funambule

Mais où est donc Ornicar?



Dans son second roman Céline Knidler choisit de nous faire découvrir Paris d’un point de vue original, celui du couvreur Ornicar Garthausen. Une balade surprenante et poétique.



La situation est grave, mais pas désespérée. Elle pourrait même prêter à rire, si le risque n’était pas mortel. Ornicar Garthausen se retrouve suspendu par le caleçon à une antenne râteau, après une chute qui aurait pu lui coûter la vie.

Et alors qu’il se demande combien de temps un sous-vêtement en coton peut résister au poids d’un homme, nous allons pouvoir remonter le fil de l’histoire afin de découvrir comment le jeune patron de la maison Garthausen & fils en est arrivé à cette fâcheuse posture. Et notamment qu’il n’en est pas à sa première dégringolade…

Quand on fait sa connaissance, il est en train d’admirer la capitale depuis les toits de l’Opéra Garnier dont on lui a confié la réfection. Une situation dont il oublie vite le côté périlleux – il n’a pas le vertige – pour goûter au privilège que lui offre son métier. En suivant ce guide un peu particulier, nous allons pouvoir profiter d’un point de vue inédit sur quelques-uns des monuments emblématiques de Paris. Mais avant d’explorer la coupole du Panthéon ou la pyramide du Louvre, il aura fallu qu’il tombe dans un conduit de cheminée avant d’atterrir dans les catacombes et de perdre connaissance.

À son réveil, il va constater qu’à part quelques contusions il s’en sort plutôt bien mais il est complètement perdu. Après deux jours d’errance, il est finalement sauvé par une jeune femme qui aime explorer les entrailles de la capitale. Avant de retrouver sa femme, ses artisans et son chantier, il doit promettre à cette mystérieuse aventurière de lui montrer l’accès par lequel il s’est retrouvé dans les souterrains.

Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, sa chute s’est accompagnée du départ de Claudine. Sa femme a choisi de le quitter pour un employé du métro – sans doute pour changer de perspective – et de laisser aux mains de deux hommes de main chargés de récupérer la dette qu’elle a contractée. Et pour faire bonne mesure, il n’a plus de logement, celui-ci s’étant écroulé!

Il se tourne alors vers Helle (c’est le prénom danois de la jeune femme) qui lui promet de l’aider à régler son problème s’il accepte de l’accompagner dans sa quête. Car elle entend retrouver le trésor de Cartouche, ce brigand dont son père lui racontait les exploits.

Un peu contraint et un peu fasciné, Ornicar suit son ange gardien dans ses expéditions nocturnes, en marge de la légalité. Mais on lui pardonnera volontiers ses écarts, car elle nous offre une visite de la bibliothèque Mazarine, nous fait grimper sur la Tour Eiffel ou encore nous entraine dans les cuisines du Ritz.

Ce guide touristique très particulier, aussi documenté que poétique, se lit comme un conte moderne. Entre roman d’aventures et quête sentimentale, Céline Knidler vient à son tour inscrire son nom dans la liste des romans feel good qui cartonnent en librairie. On lui souhaite le même succès.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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La grâce des innocents

De temps en temps, il convient de s'offrir un roman historique pour quelques recadrages de connaissances. Heureuse de cette découverte par un partenariat avec Babelio et France-Empire



Je confesse humblement ne jamais avoir entendu parler des batailles de Jarnac et de la Roche-l'Abeille ( respectivement remportées par les catholiques et les huguenots).

En 1569, la France est donc en pleine guerre de religion et cela parle davantage à mes souvenirs scolaires: les Valois, rois très catholiques, vent debout contre ces mécréants de réformés hérétiques menés par Condé et Coligny, contestant l'autorité royale.

La Saint Barthélémy est encore à venir.



En regard de l'hécatombe en pertes humaines (huit conflits en 36 ans), les armées recrutent à tour de bras des soudards de tout poil, sans trop regarder à la qualité. Le lecteur est immédiatement immergé dans un univers soldatesque car Ambroise Clercy se raconte, fantassin corvéable et affamé, misérable reître d'une armée de gueux ne cherchant "qu'un peu d'or, des garces et du pain". Manon, la petite servante y perdra sa virginité.



Cabossé dans l'esprit et le corps par les combats, Ambroise jette "l'épée" et regagne Paris pour y devenir le fossoyeur du Cimetière des Saints-Innocents. Un métier insolite et introspectif, incitant à la rédemption pour fautes passées, à un désir d'instruction pour honorer la Mort et trouver le salut avant de rentrer dans la Danse macabre.



Langage truculent et fleuri des commères, descriptions imagées, auditives, olfactives, ironie du ton narratif, reconstitution vivante du petit peuple et des quartiers de la capitale: voici les points forts de ce roman gaillard, très documenté sur le Paris du XVIIeme siècle. Il flotte ici une touche rabelaisienne réjouissante, un clin d'œil au poète libertin Francois Villon.



Celine Knider sait aussi nous offrir des jolies trouvailles, des petites perles élégantes comme la description des saisons sur la vie publique du cimetière. L'usage du procédé narratif à la première personne donne une proximité au récit, de l'empathie pour des personnages bien troussés. L'auteure revisite toute une époque, avec une belle sensibilité, en privilégiant l'aspect documentaire au romanesque.



Confiteor au champ des morts à l'époque où Paris se réveillait encore avec le chant des coqs dans les arrière-cours.

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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

La nuit du 5 au 6 janvier 1649, le carrosse royal chute dans la Seine. Le jeune Louis XIV, futur roi de France, risque la noyade. Il est alors sauvé par Céleste, La fille du bourreau. De cet événement, une complicité naît entre les deux enfants. Tous deux cachent la réalité de leur cœur. Sur les épaules de Louis, pèse son avenir. Celles de sa nouvelle amie sont écrasées par l’ostracisme qui frappe sa famille, en raison du métier de son père.



Sous ses habits de garçon, Céleste ne peut être elle-même. Sa lignée est un assujettissement, sa condition féminine, un fardeau funeste. Son seul compagnon est son frère, Joachim. Leur père a conscience que « sans mère, sans amis, ils n’ont déjà pas la vie facile.» (p. 15) Plus tard, l’un d’entre eux récupérera la charge paternelle. Pourtant élevés avec amour, ils ne peuvent contrarier le destin.



Dans le pays, la révolte gronde. Le Parlement conteste l’autorité royale et le pouvoir croissant du Cardinal Mazarin. Frondeurs et gardes du roi s’affrontent. Céline Knidler dépeint parfaitement le climat explosif du royaume, le déroulement des événements et les positions de chaque camp. Les batailles bloquent les approvisionnements et la famine sévit. J’ai été captivée par la force de la narration : les faits historiques sont vulgarisés et intégrés au récit. Le roi Louis XIV, alors qu’il n’est qu’un enfant, tient une place importante dans le récit. Alors que je me le représentais comme un souverain orgueilleux et autoritaire, j’ai été surprise de découvrir un être facétieux et tendre. J’ai, aussi été fascinée par la description des fonctions du bourreau.



Céleste est intrépide et maligne. Avec Joachim, elle multiplie les ruses pour améliorer l’ordinaire du foyer. Mais les deux chenapans sont rattrapés par leurs actions… La jeune fille perçoit alors le poids de la dualité entre sa véritable nature et les apparences. Le travestissement de la vérité lui est de plus en plus difficile. Elle sait que son existence en dépend, mais elle formule de nouveaux rêves. Son combat intérieur est touchant. J’ai aimé l’évolution progressive de ses aspirations et de sa personnalité. Le changement est imperceptible pour ses proches, mais immense pour elle. Elle conserve son audace, mais elle la colore de sentiments nouveaux pour elle. Malheureusement, son secret entrave ses rêves. J’ai adoré cette héroïne : elle est passionnée, intelligente ; elle est déchirée entre les lois inébranlables de son époque et ses espoirs, teintés d’humanisme et de modernité. Je suis impatiente de la retrouver dans L’envolée, qui paraîtra en 2024.



J’ai adoré La fille du bourreau.


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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Céleste est la fille du bourreau et cache un bien lourd secret car à sa naissance son père, pour protéger l'avenir de sa fille, l'a déclarée et élevée en tant que garçon. Avec son frère elle aide son père lors des exécutions.



Un jour, elle va sauver de la noyade un jeune garçon de 10 ans, qui n'est autre que le futur Roi Louis XIV.



Celui-ci va surprendre son secret et le taire, mais une autre personne qui espionnait le Roi va également le connaître et s'en servir contre elle en l'obligeant à participer à des complots au péril de sa vie.



Céleste va, d'autre part, être troublé par un homme important et sa féminité va alors s'imposer en elle, mettant son secret en danger.



Un roman très prenant où se mêlent des faits et des personnages historiques, des complots, des manipulations et des intrigues. On assiste aux prémices du règne de Louis XIV avec la Fronde et la Révolte.



Les chapitres sont courts. La plume de l'autrice est addictive et nous entraîne dans les rues d'un Paris du 17ème siècle.



J'ai aimé le personnage de Céleste son courage, sa force et en même temps sa fragilité.



Un coup de cœur pour ce livre qui, en plus, se déroule à mon époque préférée de l'Histoire.



Hâte de lire le tome 2.

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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Voilà le premier tome d'une saga historique à suivre !



Nous suivons le personnage de Céleste, fille du bourreau, ou devrais-je plutôt dire fils du bourreau puisque son sexe est un secret bien gardé. Ah ! Mais il fallait que l'intrépide Céleste sauve la vie du roi et se mette à fréquenter les grands personnages de cette époque. C'est là qu'elle fait la connaissance de Nicolas Fouquet...



Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début du roman je suis vite rentrée dedans et je me suis rappelée que c'était le premier tome d'une saga, l'intrigue se mettant en place tranquillement puis nous donnant envie de connaitre la suite à la fin du livre.

J'ai particulièrement aimé le cadre historique dans lequel s'inscrit l'histoire, le 17e siècle est en effet une époque que j'apprécie et c'est un plaisir de plonger dans un univers dans lequel des personnages historiques tels que le Roi soleil ou Nicolas Fouquet prennent vie. Les événements sont très bien documentés, la plume de Céline Knidler est prenante et ses personnages très attachants. J'ai vraiment été prise dans la petite romance de notre personnage principal, mais je n'en dirais pas plus. Mais je peux vous dire que j'attend le tome 2 avec impatience (sortie le 26 avril 2024).
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

1649, Paris vit l’instabilité et la révolte. Céleste et son frère, enfants du bourreau, tentent de survivre au mieux au milieu du chaos.

Si Céleste est née fille, elle a élevée en garçon. En effet, son père voulant lui éviter la vie toute tracée que subissent les femmes de l’époque, lui a appris à se travestir pour se protéger.

Mais ce grand secret n’est plus si bien gardé, le roi le découvre ainsi qu’une autre personne qui écoutait derrière la porte…



J’ai beaucoup apprécié ce saut dans l’Histoire, notamment à cette époque que je connais mal.

Les droits des femmes, la royauté, les secrets sont au cœur de cette intrigue rondement menée.



La plume de l’auteure est mature et elle a le sens du détail. Le langage est plus au moins adapté a l’époque et les descriptions sont très représentatives.



Céleste est inspirante et suscite l’admiration! Elle est déterminée, vive et très mature. Elle maîtrise parfaitement son ambivalence et nous touche avec ses « rêves de femme » qui s’éveillent au fur et à mesure de la lecture.



Au cœur de la famine et de la révolte, nous assistons donc à la naissance de Céleste « à elle-même » et cela me donne envie de lire la suite afin de savoir quel chemin l’attend!
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L'équilibre du funambule

L’équilibre du funambule de Céline Knidler est une petite merveille. Cette lecture a été pour moi un véritable enchantement, un fabuleux coup de cœur.



Ornicar est couvreur comme l’était son papa. Arpenter les toits de Paris, bien plus qu’un métier, c’est un élément essentiel de sa vie, en hauteur Ornicar se sent vraiment heureux. Par contre, quand il regagne la terre ferme, c’est une autre histoire, sa vie conjugale avec Claudine l’ennuie profondément. Un beau jour, en rentrant chez lui, il retrouve son immeuble effondré et apprend que sa femme s’est volatilisée avec le poinçonneur de sa station de métro, lui laissant en cadeau d’adieu une dette phénoménale à régler. Son chemin croise alors celui de Helle, une jeune femme au fort caractère qui se balade dans les souterrains parisiens avec une aisance déconcertante. Helle poursuit une quête entamée par son père. Ornicar va accepter de l’accompagner et de l’aider dans sa chasse au trésor en échange de l’argent nécessaire pour éponger la dette de son épouse. Une folle aventure va alors commencer pour notre petit couvreur...



Comment exprimer avec justesse l’amour que j’ai éprouvé pour ce roman, pour cette histoire fabuleuse ? Il y a tout dans ce roman, de l’aventure, du mystère, de la tendresse… Céline Knidler nous fait passer par une foule d’émotions. J’ai adoré le personnage d’Ornicar, un homme un peu rêveur, très solitaire, qui aime être perché sur les toits de Paris où il se sent vraiment dans son élément. Étant fille de couvreur, j’ai été sensible à la passion que portait Ornicar pour son métier, c’était joliment exprimé, ça m’a touchée. Le personnage de Helle m’a beaucoup plu également. Elle a un sacré franc parler, c’est une fille qui n’a pas froid aux yeux, une sorte d’Indiana Jones citadine qui connaît Paris comme sa poche. Elle vient bousculer Ornicar dans sa solitude et dans sa mélancolie, elle l’embarque avec elle à toute berzingue dans une aventure rocambolesque, dans une quête qui la fascine depuis l’enfance. Ces deux personnages ont un point commun magnifique, ils véhiculent un amour et une admiration pour leurs pères respectifs proche du sublime qui est très émouvante, cela va bien au-delà de la transmission, surtout dans le cas de Helle qui veut à tout prix aller au bout de la chasse au trésor commencée par son défunt père, c’est une véritable obsession pour elle. Le décor du roman m’a subjuguée, il se déroule de façon grandiose au fil des pages. Céline Knidler nous fait traverser Paris en long, en large et en travers, par les égouts et par les toits. C’est une virée littéraire dans Paris tout à fait extraordinaire. Enfin, la plume de l’auteure est d’une poésie incroyable, les mots roulent et s’écoulent sur les pages avec virtuosité, c’est une belle musique qui sonne juste à chaque phrase.



L’équilibre du funambule est un roman d’aventure extrêmement poétique qui m’a charmée. J’ai eu du mal à le quitter tant je m’y sentais bien. Un vrai bonheur de lecture qui nous emporte dans un Paris fantasmé, avec ses légendes urbaines et ses endroits secrets. Un récit éblouissant.
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Je suis partagée sur cette lecture.

D'emblée j'ai aimé l'idée de la fille du bourreau, d'un secret inavouable.

Mais je suis restée sur ma faim.



Je l'ai lu en deux jours, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je ne suis pas sûre de lire la suite.

J'ai eu du mal à accrocher avec le style d'écriture, j'ai eu l'impression de livre un livre "young adult" et je ne m'y attendais pas, ce n'est pas du tout ce que j'avais imaginé en commençant ma lecture, ce qui m'a déstabilisée.

L'intrigue est trop téléphonée, les personnages trop survolés, ça manque de crédibilité et c'est dommage.

En revanche, la fronde est bien raconté et ça donne du corps à l'ouvrage.



Un bon moment de lecture quand même, plutôt à mettre dans les mains d'une adolescente de l'âge de l'héroïne

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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Un premier tome qui entame avec brio cette saga historique qui prend place pendant la période de la fronde dans un Paris révoltant. Au premier abord ce n'est pas forcément une période qui m'emballe. Mais quelle surprise, je me suis régalée !



Malgré le contexte qui semble au premier regard assez complexe c'est ici une entrée des plus sensationnelle ! L'autrice maîtrise son sujet & on le ressent à travers les descriptions des lieux, du mode de vie. Elle manie l'art du suspense & des rebondissements avec adresse.



Céleste est un personnage comme je les aime. Effrontée, avec du caractère elle est au cœur de tous les dangers. Rusée on ne peut que s'attacher à cette héroïne pittoresque dont j'ai hâte de découvrir la suite des aventures.
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Ces derniers jours, j'ai découvert le premier tome d'une saga historique qui se déroule dans le Paris mouvementé du temps de la Fronde (1649-1653) lorsque le roi Louis XIV n'est encore qu'un enfant et le royaume régenté par sa mère Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin. On est vraiment transporté au coeur de cette époque où les révoltes étaient légion, l'insécurité régnait ainsi que la pauvreté et la famine, et pour survivre, chacun se débrouillait comme il pouvait.



Être une fille à cette époque n'était pas chose aisée, la femme appartenait à son père puis à son mari et ne pouvait prétendre à aucune liberté. Quand la femme du bourreau met au monde son enfant et meurt en couche, celui-ci déclare avoir un fils et le prénomme Céleste, un prénom neutre. Hors, c'est bien une petite fille qui va être éduquée dans le plus grand secret comme un garçon à l'instar de son frère. A 16 ans, elle sauve de la noyade Louis XIV qui n'a alors que 10 ans. Un lien d'amitié profonde naît entre eux ainsi qu'une alliance inattendue.



Céleste et son frère Joachim sont débrouillards et inventent mille magouilles pour apporter un peu de pitance à la maison. Ils aident leur père dans le rôle du bourreau, la pendaison et la torture étant beaucoup utilisées pour dissuader les éventuel malfrats. Mais faire partie de la famille du bourreau les met également au ban de la société qui les considère comme des oiseaux de mauvaise augure.

Parallèlement, Céleste éprouve ses premiers émois et se pose beaucoup de questions sur sa condition féminine. Comme pourrait-elle être aimée si tout le monde la pense garçon ? Elle va s'inventer une deuxième personnalité afin de pouvoir vivre en tant que fille en se faisant passer pour une fille de charité.



L'histoire est rondement bien menée et j'ai hâte de découvrir le 2e tome. Céline Knidler a sûrement fait beaucoup de recherches sur l'époque pour rendre son roman crédible. On apprend donc beaucoup sur la manière de vivre au XVIIe siècle, on rencontre des personnages outre le roi comme Nicolas Fouquet, Mazarin, le prince de Condé, Monsieur (le frère du roi)...

Attention toutefois, un personnage tel que Céleste n'aurait pas pu exister historiquement. Le bourreau et sa famille devaient s'habiller en rouge, les enfants n'avaient pas le droit d'aller à l'école, ils ne pouvaient pas se déplacer librement dans les rues, personne ne leur adressait la parole. Céleste n'aurait en aucun cas pu s'approcher du roi, encore moins être invitée au château, ni rencontrer Fouquet. On ne peut donc pas parler véritablement d'un roman historique mais plutôt d'une fantaisie historique.



Un autre petit bémol pour moi : je n'ai pas totalement su m'attacher à Céleste, ses réactions m'ayant parfois semblées improbables. Céleste se veut moderne, téméraire, elle est très intelligente et futée , élevée comme un garçon, elle ose sûrement agir comme aucune femme de son époque ne me ferait. Et pourtant, toute ses pensées sont occupées par le désir de plaire à un homme et elle devient alors une vraie midinette. J'avoue être intéressée de voir comment elle va évoluer dans le 2e tome .



Ce qui reste certain, c'est que la toute nouvelle maison d'édition qu'est Jeanne & Juliette, spécialisée dans les sagas historiques féminines, est vraiment très prometteuse au vu de ses deux premières parutions !



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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

La fille du bourreau de Céline Knidler



Un très beau roman historique comme je les aime !🥰



- Il nous plonge dans le Paris affamé de 1649 sous la régence d’Anne d’Autriche avec le cardinal Mazarin .La révolte gronde. Nous suivons sur presque 4 ans, Céleste, la fille du bourreau. Mais femme, elle ne peut l’être. Son père, pour la protéger, a déclaré un fils à sa naissance. Elle vit depuis toujours travestie en homme. C’est une héroïne attachante et audacieuse qui a du caractère. Courageuse, elle sauve Louis XIV enfant, de la noyade, alors qu’il fuit Paris. Le jeune roi découvre son secret et ainsi nait une amitié entre eux.



- De plus en plus tiraillée par sa féminité, elle va finir par vivre une double vie. Cette jeune femme intelligente mais aussi cupide va se retrouver dans de nombreuses aventures afin d’essayer de s’enrichir.



- Grâce à une grande documentation sur l’époque, le récit est riche et passionnant. La vie de bourreau est bien décrite, c’est très intéressant ! J’ai beaucoup appris et je n’aurais jamais cru me passionner pour ce genre de métier !



- Des chapitres courts et de nombreux dialogues rythment le roman .La plume est alerte. La lecture est fluide et si addictive, que les pages se tournent toutes seules. Le récit est immersif. C’est une aventure passionnante dans les rues du Paris du XVIIième siècle.



- Ce livre est le premier tome d’une saga de 3 romans. Le tome 2 -La fille du bourreau. L’envolée -est d’ores et déjà prévu en 2024 toujours aux éditions Jeanne et Juliette, la nouvelle maison d’éditions spécialisée dans les sagas historiques.



- C’est un gros coup de cœur pour Céleste que j’ai déjà hâte de retrouver !❤️


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L'équilibre du funambule

Vraiment une belle aventure que j'ai passé à Paris avec nos personnages principaux :-)
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La grâce des innocents

Un très bon livre historique, fort bien écrit. On est happé par cette histoire d'Ambroise, ex soldat devenu fossoyeur. Il porte un lourd fardeau qu'il essaie de racheter. On se prend à aimer cet homme simple, humble, et qui malgré les conditions de vie difficiles à cette époque, essaie de trouver un sens à sa vie, et à toutes celles des malheureux qu'il enterre. On espère que Manom lui pardonnera l'impardonnable. L'auteur, dont c'est le premier livre a su me captiver et m'a rappelé quelques faits de l'histoire que j'avais oubliés. Un double bonheur dans mon cas. Merci encore à Babelio et Masse critique pour permettre de si jolies découvertes
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La grâce des innocents

Un grand merci à Babelio pour ce livre de la masse critique.

Ambroise Clercy, né d'une prostituée, se retrouve seul dans la rue. Seul, il décide de s'engager dans l'armée du Roi pour lutter contre les huguenots. Exactions sur exacyions, sa conscience est bouleversée lorsqu'il viole une jeune fille. Il est marqué son regard qui le hante. Après avoir sauvé la vie d'un noble du camp adverse, il repart sur Paris avec une bourse bien remplie. Mais Ambroise a peur, il a déserté. Il devient le fossoyeur des Innocents, pensant que là personne ne le retrouvera. Mais la nui de la Saint Barthélémy va changer une nouvelle fois son destin. Il va participer à une purge et retrouver cette jeune fille qui le hante. Il va l'épargner, et l'emmener elle et son fils dont il est le père chez lui. Ambroise pense qu'il peut obtenir son pardon, mais c'est sans compter la haine farouche qu'elle lui porte. Ambroise décide d'apprendre à lire et à écrire, il veut inscrire des épitaphes sur les morts qu'il enterre. La fin du livre change la donne quant au lien qui unit Ambroise et Manon, mais n'empêche pas de penser que ce livre est moyen. J'attendais plus d'actions, de rebondissements. Le moment historique choisit était propice à mes attentes.
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La fille du Bourreau, tome 2 : L'envolée

Un coup de cœur pour ce second tome de la trilogie La fille du bourreau dans laquelle nous suivons les aventures de Celeste, d’abord fille du bourreau de Paris puis bourreau elle-même.



Le premier tome m’avait déjà beaucoup plu mais celui-ci a eu le pouvoir de me rendre accro à l’histoire et je n’ai qu’une envie : ouvrir le dernier tome !!



De rebondissements en rebondissements, Céline Knidler nous emmène dans le début du règne de Louis XIV, à travers une ribanbelle de personnages très attachants ou au contraire très énervants ! Le livre nous tiens en haleine et nous suivons la drôle d’idylle entre Céleste et ce fameux Nicolas Fouquet. De plus, les mystères qui entourent encore le passé de notre personnage principal nous laisse sur une note frustrante à la fin du tome.



Friande de l’histoire de ce personnage singulier, je ne pouvais qu’adorer ce second tome que j’ai dévoré en quelques jours !



Enfin, je tenais à souligner la clarté de l’écriture de l’autrice, qui nous permet de ne jamais nous mélanger les pinceaux entre toutes les intrigues et tous les personnages.



Heureusement qu’il ne faudra attendre que novembre 2024 avant la sortie du dernier tome ! Merci Céline Knidler et les Éditions Jeanne & Juliette pour cette fabuleuse histoire !
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Ah quel plaisir de se plonger dans ce roman historique, au cœur de cette période particulière, qu'est la régence d'Anne d'Autriche, pendant la minorité de Louis XIV. C'est une période politique assez dense et tendue, surtout que le Cardinal Mazarin ne fait pas l'unanimité et que la fronde gronde, tant celle du Parlement que celle des Princes.

C'est dans ce contexte électrique, qu'on découvre une jeune parisienne Céleste.

Celeste est née femme, mais dès sa naissance, elle a été fait passée pour un homme par son père, le bourreau.

Femme parmi un monde d'hommes, elle pense, vit comme eux et s'en accommode sans problème. Le hasard l'a met sur la route d'un royal personnage et beaucoup de choses vont changer.

Point de d'Artagnan en vue ici (leur compagnie a été dissoute quelques années auparavant), mais l'action n'en est pas moins soutenue. Complots, chantages, manœuvres politiques, on retrouve tous les aspects d'un très beau roman d'aventure, avec au cœur, Céleste, extraordinaire personnage féminin, courageuse, battante, loyale et sensible aussi.

La voir évoluer tant sur le plan professionnel que personnel dans ce Paris, est très intéressant. On est d'autant plus captivé que le concept historique et les décors sont tellement bien décrits, qu'on chemine aisément avec tous ces personnages.

Une très belle lecture, que je recommande vivement. D'ailleurs, je vais bientôt enchaîner avec le tome 2, pour voir de quelle manière tout cela va évoluer.

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La fille du Bourreau, tome 2 : L'envolée

Voici le second tome de la saga "la fille du bourreau". 1652, son père mort, Céleste devient officiellement le bourreau de Paris. Mais sous ses habits de garçon, c'est bien le coeur d'une jeune fille de 20 ans qui bat. Pas facile de faire cohabiter les deux facettes d'elle-même, d'un côté les lourdes responsabilités, de l'autre la découverte de l'amour. Céleste peine à trouver sa place.





Je me suis laissée prendre au jeu et suis partie à l'époque du Roi Soleil. J'ai erré entre la misère de la cour des miracles et l'opulence du Louvre et des salons privés des nobles. J'ai croisé Louis XIV en personne, alors âgé de 17 ans, Mazarin et Nicolas Fouquet. J'ai eu plaisir à retrouver Céleste et suivre ses nouvelles aventures. Cependant pour moi, elle reste un personnage peu crédible et agaçant. Je n'arrive pas à croire complètement à une fille qui d'un côté est assez forte pour se faire passer pour un garçon et remplir son rôle de bourreau aux yeux de tous et d'un autre est aussi fleur bleue et émotive. Évidemment, ceci n'est qu'un avis personnel et donc complètement subjectif et j'attends tout de même le dernier tome pour savoir où l'autrice veut arriver. De plus , les descriptions permettent d'être vraiment immergé dans ce Paris du XVIIe siècle. J'ai donc lu le roman avec frénésie malgré tout.







Si vous avez envie de découvrir à votre tour cette saga historique, le premier tome est sorti en format poche chez les éditions points.
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Une vraie réussite que cette lecture.

J'adore l'ambiance sous le règne de Louis XIV (ici nous sommes en pleine fronde). L'héroïne est délicieusement impertinente et pleine de caractères, et on aime ça.

L'auteur a trouvé un juste milieu entre informations et éléments historiques et l'intrigue principale et ce qui touche à l'imaginaire (notamment la romance avec Fouquet et l'amitié avec le Roi).

Je vais attendre patiemment (non pas vraiment) le tome deux, qui va bientôt arriver dans ma PAL !
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Premier tome d'une saga familiale, La fille du bourreau est une pépite que j'ai pu découvrir en étant lectrice pour la ME. Je suis un peu à la traîne pour la chronique, mais j'ai vraiment pris le temps de savourer ce livre. L'autrice aborde ici le vieux Paris (1649-1653) et donc l'époque où il valait mieux se tenir tranquille sous peine d'être face au bourreau. Entre l'insécurité et la révolte, Céline Knidler nous plonge dans l'époque avec facilité. C'est autour de Céleste et son frère Joachim que nous allons en apprendre plus sur ce premier tome addictif. Lorsque Céleste sauve Louis de la noyade, il y a ce lien entre eux deux, un secret. Avec une pointe d'amour dans le récit, l'autrice nous enveloppe dans sa bulle avec ses personnages et ses décors magnifiquement décrits. Bien que quelques longueurs soient présentes, je ne me suis pas ennuyée pendant ma lecture. Céleste est mature, intrépide et la façon dont on découvre ses rêves, prête à l'admiration, surtout pour l'époque où la femme n'appartient qu'à l'homme.





Bref, une belle surprise qui se découvre rapidement avec des chapitres rythmés ! 
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La Fille du bourreau, tome 1 : Céleste

Avis Lecture



La fille du bourreau

@celineknidler

@jeanneetjuliette.editions



Bon voilà comme je le pressentais...

un coup de ❤️ pour ce roman !!!

Ravie de découvrir cette autrice et en même temps cette Maison d'édition @jeanneetjuliette.editions qui plaît tellement par ses sorties Historiques et son dynamisme !



"Et si la fille d'un bourreau pouvait changer l'Histoire de France" Il ne m'en fallait pas plus pour Foncer lire ce roman !!!



Paris, 1649, Céleste, la fille du bourreau, sauve le jeune Louis XIV de la noyade..

Elle va se retrouver sur son chemin à plusieurs reprises et vont partager le secret de Céleste..

Au même moment, une autre rencontre va bouleverser la vie de Céleste..



J'ai plongé dès les premiers mots, les premières lignes dans cette période de l'Histoire que j'affectionne particulièrement..j'ai trouvé l'écriture très addictive, le rythme particulièrement intéressant, les personnages travaillés, le contexte historique très immersif pour une amoureuse de l'Histoire comme moi !



Bref, j'en redemande ! Je vais m'empresser de découvrir les autres romans de cette autrice 😊et les autres romans de cette ME qui, je trouve est très prometteuse..
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