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Citations de Charlène Gros-Piron (168)


Ne plus avoir aucune inspiration lui coupait l’air, lui ôtait l’envie de faire quelque chose, et lui donnait l’affreuse impression qu’il n’était que vide et vanité. Il savait pourtant bien que ce n’était pas le cas, et que derrière chaque romancier, il y a une personne qui n’existe pas que par ses écrits et les histoires qu’elle peut vivre dans sa tête et dans son cœur. Sauf que cette partie-là de lui, il ne pouvait plus s’en passer. Et puis, quoi ? Que pouvait-il bien survenir entre Rose et lui ? Elle ne supportait que difficilement sa présence dans la même pièce. La réponse, dès lors, n’était autre que « rien ». Même si ce « rien » incluait des engueulades, des disputes et un roman. Une histoire. Au diable les complications !
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Il ne pouvait pas accepter. C’était courir droit dans un mur, avec un briquet allumé dans une main et un baril d’essence dans l’autre. Leur collaboration ne fonctionnerait jamais ! Ils ne pouvaient plus se voir, et connaissant Rosalie, elle ne lui rendrait jamais la tâche aisée.
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Admettre ses faiblesses représentait un chemin encore long et ardu pour notre jeune ami, il n’y avait aucun doute là-dessus.
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Les mèches qui s’en échappaient permirent à Blaise de noter une nouvelle fois à quel point les deux sœurs pouvaient se ressembler et être séduisantes. Comme si sa patronne avait lu ses pensées, elle darda sur lui un regard perçant, l’incitant immédiatement à détailler le décor.
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Ses sueurs froides avaient commencé lorsqu’elle avait refusé de lui expliquer pourquoi elle requérait sa présence à Megève et n’avaient cessé d’aller et revenir depuis ce moment. Pas au point de l’empêcher de dormir, juste au point de le préoccuper. Assez pour qu’il en vînt à se dire que parfois, la proximité géographique n’avait pas que du bon.
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Rose avait trop souffert. Elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller, encore moins de pardonner. Elle devait se montrer forte, réclamer son droit au bonheur.
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Ce n’était pas tant le fait qu’il n’aurait rien à confier avant plusieurs semaines à son éditrice qui le tourmentait autant. Seul un auteur pouvait réellement le comprendre. Les histoires dans lesquelles il plongeait l’aidaient à respirer, et ce, même s’il parlait d’un meurtrier. Il ouvrait des portes dont lui seul avait les clefs et ne plus y avoir accès l’oppressait horriblement.
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Blonde, de grands yeux verts, de taille moyenne, elle avait ce qu’il fallait là où il fallait, sauf entre les deux oreilles. Depuis leur rencontre, deux jours plus tôt, il avait espéré se tromper, hélas elle lui donnait toujours plus raison chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.
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Ils se connaissaient depuis plusieurs mois grâce au forum auquel ils participaient tous deux, mais pas en vrai. Elle était persuadée que ça irait. Ils se tournaient autour… sans s’être encore vus dans la réalité. Et si, physiquement, elle ne lui plaisait pas ? Et si lui, il ne lui convenait pas à elle ? On avait beau dire, le physique entrait quand même en compte.
Et si…
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- Alors il ne nous reste plus qu'une solution, conclut le Maître Songeur, satisfait dêtre arrivé à ce point de la discussion.

- Laquelle? s'enquit Théadora en jetant un regard à Alphio-Cosmo, qui tenta de lui sourire.

- La trahison.
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« Elle récupéra son attitude un peu défensive et surtout mordante, pleine d’énergie, et lui son air provocant, qui se croit malin et l’est souvent. Curieux tandem qui devait fonctionner quand même.

— Ne va pas t’imaginer que j’ai oublié, le prévint-elle en pinçant les lèvres. Juste que dans un lieu public, ce que j’avais prévu de te faire aurait pu choquer. »

« La jeune femme préférait crever l’abcès. Un excès de transparence valait mieux qu’autre chose. Elle n’avait cependant aucunement songé qu’il pouvait détourner le sens premier de ses mots.

— Voyons, Rosalie ! ironisa-t-il en prenant une fausse expression scandalisée. Un peu de décence !

— En effet, un démembrement dépasse la décence, siffla-t-elle.

Il se contenta de lui sourire en coin et l’agacement monta en elle, alors qu’elle se sentait, une fois de plus, fondre littéralement. Que cette suite allait s’avérer compliquée !

— Ne t’avise jamais de recommencer, conclut-elle en le menaçant de l’index.

Blaise éclata de rire, luttant férocement contre l’envie écrasante de faire exactement ce qu’elle lui défendait. Elle était tellement plus attirante, quand elle laissait libre cours à ses émotions, au lieu de se réfugier derrière un masque de calme gentillet ! »
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On dit toujours que quelques jours, ce n’est rien dans une vie. Ceux qui osent prétendre une chose pareille n’ont pas conscience du fait qu’en une seule seconde, tout peut changer, tout peut basculer, et qu’il suffit d’un seul instant pour renverser une existence. Nous avions vécu une semaine dans un enfer continu. Nous ne risquions pas de l’oublier.
— J’ai été un abruti complet… Je me suis laissé prendre par tout ce qui nous entoure, sans m’en rendre compte, et… j’en suis presque venu à croire que je t’avais prise pour femme uniquement...
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Mais… mon passé m’a rattrapée. Et je me suis rendu compte que je n’avais pas encore tout accompli. Et j’ai décidé d’y remédier, un peu contre tout le monde, il est vrai, sinon ça n’avait aucun intérêt.
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Celestino en me voyant arriver, n'avait pas tiqué, néanmoins, j'avais ressenti des vagues de douleurs et de désespoir contre lesquelles j'avais dû me protéger. Fasolasi s'était assis après tout le monde, surveillant l'assemblée d'un air de défi.
Je comprenais mieux son attitude beaucoup trop vigilante et ses coups d’œil farouches, désormais... Je lançai un regard en coin à mon mari et sentis mon cœur se serrer. Chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, je songeais à quel point il était beau et mon battant ne cessait jamais de piquer un sprint. Et lorsqu'il était habillé en Roi... je devais prêter une attention particulière à ma diction, au risque de bégayer.
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Rien de tel que les sarcasmes d'un adolescent en pleine poussée d'hormones pour vous remettre en place. David était en train de passer le cap, mais par moments, je vous jure que je l'aurais bien transformé en ... crapaud. Rien ne valait un bon vieux classique. Non, j'avoue que quelques fois, il avait failli finir en mufle, buffle, bœuf, lama, et tous les ruminants que l'encyclopédie du règne vivant pouvait compter à son actif, et seule la pensée que Maman et Papa n'apprécieraient pas des masses m'avaient retenu.
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J'étais enceinte de six mois, pour être précise, et je possédais déjà souvent l'envie de poser mon ventre à côté de moi pour me reposer. J'avais l'impression d'être juste énorme. Heureuse, mais énorme. J'avais appris la nouvelle à trois mois, et vous le croirez ou non, je n'avais pas pu faire d'échographie depuis que Max me l'avait annoncé. D'abord, je pense, parce qu'il voulait que je digère le faire que j'attendais un enfant. Après tout, je m'étais évanouie en l'apprenant, et il avait dû me récupérer in extremis. Quoi? Ça m'avait fait un choc pas possible! Bon, Tino aussi avait... eu un petit moment de déconnexion neuronale. Compréhensible aussi. J'avais vingt-cinq ans et lui vingt-sept, quand même!
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La tentation d'ouvrir une paupière, juste un petit peu, se montra étonnamment puissante, mais je tins bon. Après réflexion, j'aurais peut-être dû céder. Il ne m'aurait pas surprise, de la sorte. Enfin, pas tant que ce fut le cas. Et non, je n'aurais pas fait exploser quoi que ce fût! Du moins, pas que je m'en souvienne. Comme je n'ai pas de passoire à mémoire, on va dire que j'ai raison. Pourquoi? Je suis la protagoniste, je vous rappelle. J'ai toujours raison. Bon, d'accord. Pas toujours, mais presque!
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Je ne me sens pas prête pour cette relation que tu désires, et je doute sincèrement l'être un jour", admis-je en sentant la faiblesse de mes propos. Même s'il me paraît indéniable que tu provoques déjà chez moi des sentiments...confus.
Tu es déjà prête, tu l'as toujours été... Nous nous attendons depuis le commencement. Je suis capable de te faire ressentir des choses, au plus profond de ton cœur, qu'aucun autre homme ne pourra jamais te faire éprouver. Exactement comme l'inverse, d'ailleurs. Tu pourrais me rendre fou d'un souhait, d'une désir.
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Est-ce que comme moi, sur vos épaules, vous sentez la mort qui vous frôle?"
Oui, j'avais peur. Peur à en mourir.
David n'étais certes pas un ange, mais il en avait le cœur, et ne méritait absolument pas de mourir. Et, je ne pouvais pas le sauver.
La chanson se termina et je me dirigeai rapidement mais sans assurance sur le bord de la piste. Non, je n'avais plus de haine, de colère, du moins plus autant que deux heures auparavant.
Je fis deux pas hors de la scène avant de m'écrouler en éclatant en sanglots sur le sol. L'impuissance est la pire des souffrances, la dague la plus mortelle. À genoux par terre, je me pris ma tête entre les mains, et laisser librement ma peine éclater.
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Ma timbrée de cousine me remit sur pieds en me tirant part les cheveux, et elle me plaqua à nouveau contre un mur en me cognant l’arrière de la tête contre la paroi. Je vis danser les étoiles, mais retins mes larmes et serrai les dents. Malgré toute humiliation, toute souffrance, je devais rester forte.
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