Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty) est un film américain de 1935, réalisé par Frank Lloyd. Le film a obtenu l'oscar du meilleur film en 1935.
Plus d'une fois j'ai craint de le voir filer son câble par le bout ...
- Il a son franc-parler, admit Fryer, Mais quel capitaine ne pousse jamais de coup de gueule ?
La marine n'est pas précisément faite pour les âmes trop sensibles.
Un langage rude, une bonne volée de bouts de corde, voilà ce que les gens de mer comprennent.
Il se tut pendant quelques temps.
- Mais j'ai connu aussi des capitaines plus accomodants.
Le nôtre n'est guère facile à contenter.
Pourtant, où serions-nous sans lui, à présent ?
Qui souhaiteriez-vous voir à sa place dans la chaloupe ? ...
Se préoccuper sans cesse du futur est sans conteste la grande force et la grande faiblesse de l'homme blanc, dans sa quête du bonheur. Pour les habitants de Tahiti, se préoccuper du lendemain était chose inconnue, au point que nul mot n'existait dans leur langue qui exprimât une telle notion.

Soixante années, il aura fallu attendre soixante années pour voir enfin proposée au lecteur français, dans son texte authentique, cette trilogie aussi mythique pourtant que l'histoire qu'elle nous narre.
Soixante années, donc, pour que parvienne jusqu'à nous l'un des classiques absolus de la littérature maritime ! Et le cas est d'autant plus étrange que la mutinerie de la Bounty a suscité au fil du temps des flots de littérature, depuis le poème de Byron jusqu'aux romans de Robert Merle et de James Michener, sans oublier les témoignages de quelques-uns des acteurs du drame, Bligh, Heywood, Morrison - mais aucun de ces livres assurément, à l'exception de "l'île" de Robert Merle dans un tout autre registre, que l'on pourrait dire de la variation libre, n'atteint à la puissance de l’œuvre de Nordhoff et Hall.
Publiés dans l'entre-deux-guerres, "les révoltés de la Bounty", "dix-neuf hommes contre la mer", "Pitcairn" furent immédiatement d'énormes succès de librairie...
(extrait de la préface intitulée "la liberté introuvable" et signée Michel Lebris insérée en début de l'édition parue à "Phébus" en 1991)
Young était un officier. Il avait la réputation d'un gentleman, d'un homme courageux et sans peur, il était de bonne naissance. Bien que Bligh y fût autorisé par ses pouvoirs de capitaine, la fouettée en public d'un homme de sa condition était sans précédent dans le Service de Sa Majesté.
Les hommes se rendirent compte qu'aucune justice ne leur serait accordée jusqu'à la fin du voyage. Ils prirent la détermination de prendre leur mal en patience et aucun ne murmura ni ne se plaignit à partir de ce moment. Mais les officiers, bien qu'ils n'eussent pas l'intention de se plaindre ouvertement, étaient moins que satisfaits et pestaient fréquemment entre eux contre l'état perpétuel de famine auquel ils se trouvaient réduits et qu'ils attribuaient au fait que le capitaine et son secrétaire avaient détourné de l'argent au moment de l'avitaillement.
Après que les autres furent partis, Young et Christian demeurèrent assis sur le banc. Pendant un moment, aucun des deux ne parla. La soirée était chaude et scintillante d'étoiles.
- Ils méprisent de plus en plus les indiens, dit enfin Young, et si vous n'étiez pas là, ils en auraient déjà fait leurs esclaves.
Christian sourit d'un air sombre.
- Faire un esclave de Minarii ? Ou de Tétahiti ? Dans leur propre intérêt, je souhaite qu'ils ne se risquent jamais à tenter pareille folie.
Après que les autres furent partis, Young et Christian demeurèrent assis sur le banc. Pendant un moment, aucun des deux ne parla. La soirée était chaude et scintillante d'étoiles.
- Ils méprisent de plus en plus les indiens, dit enfin Young, et si vous n'étiez pas là, ils en auraient déjà fait leurs esclaves.
Christian sourit d'un air sombre.
- Faire un esclave de Minarii ? Ou de Tétahiti ? Dans leur propre intérêt, je souhaite qu'ils ne se risquent jamais à tenter pareille folie.