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Critiques de Charles Palliser (81)
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Le Quinconce - tome 1

Je remercie Babelio pour ce spécial masse critique concernant une œuvre colossale qu'est "Le Quinconce".

L'œuvre que j'ai reçue est le premier volume des aventures de John Huffman. C'est un roman d'un style particulier pour moi car il mélange l'Histoire, avec de l'intrigue policière et des phénomènes sociaux.

Je ne connais pas du tout ni l'auteur ni cette œuvre et je pensais recevoir un roman récemment sorti, ce n'est pas le cas.

La somme de toutes ces petites choses m'a fait plongée dans un univers totalement nouveau et un peu compliqué pour moi.

J'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire que je trouvais trop longue à démarrer, trop descriptive et pourtant l'écriture est plutôt agréable. J'ai persévérée dans ma lecture car je déteste ne pas finir un livre mais je n'ai pas particulièrement accrochée jusqu'aux derniers chapitres. Là j'ai trouvé que l'auteur avait ajouté plus d'actions, plus d'événements intéressants pour la poursuite du livre et ainsi m'a redonné un peu plus d'enthousiasme.



L'œuvre décrit une période noire et un destin plutôt compliqué pour le jeune John Huffman qui a grandit seul. J'ai appris beaucoup de choses sur l'Angleterre et ses caractéristiques du 19ème siècle entre prostitution, misère, hiérarchie dans la société.



Finalement j'avais plus envie d'apprendre encore sur l'Angleterre que sur le héros en lui-même.



Mon intérêt a été éveillé à la fin car l'auteur n'a pas laissé tellement entrevoir la suite de l'histoire...peut-être que je lirai la suite mais pas dans l'immédiat.
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Le Quinconce - tome 1

SI vous démarrez le premier tome, vous ne pourrez plus vous arrêter jusqu'au dernier (5 volumes). passionnant, vous plonge dans l'Angleterre passée, du côté sombre des ruelles. Seul bémol, on se demande quand finira cette succession de mésaventure ...
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Le Quinconce - tome 1

Alors oui, c'est bien écrit, c'en est même bluffant tant ça semble d'époque.



Mais...



Mais j'ai été déçue et je suis restée sur ma faim (normal aussi, peut-être, vue que quatre autres volumes attendent derrière...).

En fait, à part les -trop- longs passages financiers où j'ai décroché, j'ai eu l'impression de lire un roman pour enfants du 19ème.

Les personnages sont d'un simplisme effrayant, entre la mère exaspérante de naïveté et de bêtise, la nourrice un peu pot de glus et le petit garçon (ou l'ado ? aucune idée en fait) parfois précoce, parfois bête comme sa mère. Quant aux "méchants"...



Bref. Peut-être faut-il lire la suite pour être totalement envouté, subjugué, captivé.

Dans tous les cas, ce premier tome n'a pas répondu à ce à quoi je m'attendais. L'intrigue ne pas pas tenue en haleine outre mesure.



Mais il faut quand même noter l'écriture. Là, j'avoue... c'est juste parfaitement maîtrisé !
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Le Quinconce - tome 1

Découvert absolument par hasard, ce premier tome du "Quinquonce" est une véritable perle. On y retrouve toute l'ambiance des grands romans de Dickens (De grandes espérances en tête), à la fois sombres et baignés d'humour.

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Le Quinconce - tome 1

Dans l'Angleterre du début du XIXème siècle, le petit John Huffam vit dans un village perdu dans la campagne en compagnie de sa mère, d'une nurse et d'une servante. Chaque fois que l'enfant demande qui est son père, sa mère élude la question. Il semble qu'il soit d'origine aristocratique, mais qu'il vit sous un nom d'emprunt. Dans le passé, sa famille aurait subi de graves tribulations et se serait retrouvée dépossédée de ses biens et de ses propriétés foncières. La mère essaie d'assurer un minimum de bien-être à l'enfant, mais des placements d'argent aventurés proposés par des financiers malhonnêtes achèvent de la ruiner. Et pour ne rien arranger, de mystérieux anciens « ennemis » réapparaissent, risquant de mettre toute la famille en danger...

Ce premier tome des cinq que comporte la saga « Le Quinconce » place le lecteur face au mystère des origines de John. Tout est énigmatique dans cette histoire qui démarre en ressemblant à un imbroglio tout à fait impénétrable. Il se doute que le petit héros va aller de tribulations en tribulations, mais dans ce premier opus, tout reste encore assez soft. Le départ précipité vers Londres en fin d'ouvrage laisse augurer une aggravation de la situation de ce petit frère huppé de David Copperfield ou d'Olivier Twist. Le style de Palliser, plutôt classique, pointilliste et descriptif, n'impulse pas un grand rythme d'autant plus qu'il est alourdi par toutes les tournures patoisantes ou argotiques des serviteurs et autres servantes. L'ambiance à la Dickens est relativement bien rendue, mais pour l'instant pas de quoi crier au chef d'oeuvre avec The New-Yorker qui ose parler d'une « merveille de bout en bout », ce qui semble un compliment vraiment outrancier.


Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le Quinconce - tome 1

Le quinconce : « quatre objets aux quatre angles d'un carré, d'un losange, ou d'un rectangle et le cinquième au milieu ».

Tout est dit dans cette figure car cet incroyable récit en cinq actes raconte l'histoire de celui qui se trouve au milieu. Il est encerclé, assiégé, épié par les quatre autres composés de personnalités tenant le haut du pavé. Recommandables et au-dessus de tout soupçon, côté face. Fourbes, cruels et âpres au gain, côté pile. Assis confortablement, il faut les voir tendre, à la lueur des bougies, leurs pièges obliques pour tirer ceux du milieu vers eux…

Ceux du milieu ? Comme ils sont à plaindre ! Madame Huffam, victime de sa naïveté, qui ose à peine respirer, de peur de réveiller les rapaces qui l'entourent. Une vie en pointillés, sans bruits, à l'abris du regard des autres. Et que dire du fils, le petit John, qui évolue dans cette atmosphère empesée, craintive ! Un gosse qui grandit trop vite à force d'essayer de comprendre ces mystères ténébreux qui le cernent, ces regards fuyants, ces chuchotis dans la nuit… Un gosse plein de vie qui souffre de cette solitude abyssale qu'on lui impose… Un enfant trop malin qui, sans même le savoir, fera retentir les trompettes du malheur.

Nous sommes dans cette Angleterre du milieu du XIXème siècle, si riche, si miséreuse, si puissante, si pleine de drames et d'espérances… Si fascinante et si nauséabonde pour les « bien pourvus » que nous sommes devenus.

Quel roman, nom de Dieu ! quel souffle ! Lecture exigeante, histoire envoutante, style baroque…

Ce livre fut écrit dans les années quatre-vingt-dix, mais on se croirait dans « Les grandes espérances ».

J'ai vraiment hâte de retrouver John et sa maman dans « Les faubourgs de l'enfer ».

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Le Quinconce - tome 1

Moi qui croyais que Dickens était mort... ou alors un manuscrit égaré, retrouvé dans des conditions rocambolesques? ou une publication sous pseudonyme?

mais non, un auteur brillant qui publie une merveille n 1989: un roman, un vrai, en ce qu'il crée non des personnages mais des personnes, non un décor mais un lieu, non une intrigue mais une vie. Tout y est, l'enfant qui vit avec sa mère et sa nourrice, l'avocat malhonnête, la ruine, les documents cachés, les voyages en diligence, le climat anglais, les trahisons, l'espoir et la déception, la ruine... Ce premier tome se dévore ... et quel bonheur, j'en ai encore quatre à découvrir.
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Le Quinconce - tome 1

Dans l'Angleterre du XIX ième siècle, John Huffman est un petit garçon élevé par sa mère dans un village isolé et dans une pauvreté relative. Mais très vite il comprend qu'il est apparenté avec une famille importante de la région mais que cette filiation doit resté secrète sous peine de danger pour lui et sa mère.



Le Quinconce est une oeuvre de plus de 1500 pages divisé en 5 tomes. Dans ce premier tome on fait la connaissance du narrateur qui n'est autre que le héros John Huffman. On y fait aussi connaissance de sa mère et des servantes qui partagent leur quotidien. Une mise en place, qui comme souvent dans ce genre de série, met un peu de temps a se mettre en place, non que l'on s'ennuie mais peu de chose se passe. Evidemment quand on parle de Londres, d'enfant orphelin on pense a Charles Dickens et dans ce cas présent le parallèle est évident et voulu par l'auteur. Tous les thèmes propres a Dickens (la pauvreté, les avocats/juges véreux, la découverte de son passé, les trahisons, etc) sont ici traité avec beaucoup de dextérité et d'application. Mais qu'on ne réduise pas "le Quinconce" a un plagiat, il n'y aurait rien de plus faux on pourrait plutôt parler d'hommage a Dickens car l'histoire développée ne rappelle aucun de ses romans. Et dans ce premier tome il y manque l'humour si cher a Dickens et il y manque aussi l'empathie vis a vis des personnages. Aucun des personnages n'attirent notre sympathie même pas le jeune héros de cette histoire. Difficile aussi de démêler l'écheveau d'intrigues et de mystères qui parsèment le récit mais cela nous donne l'envie de continuer la lecture de cette série pour savoir ce qui va arriver a notre jeune héros. Difficile de donner un avis définitif sur une saga après n'en avoir lu que le premier tome. Ma note pour ce premier opus : 6.5/10.



Un grand merci aux éditions "Libretto" et a Babélio pour m'avoir permis de faire la découverte de cette série grâce a cette masse critique.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Le Quinconce - tome 1

Labyrinthique. On suit l'itinéraire du héros confronté à un dédale de rues londoniennes aussi bien que de secrets de famille avec délectation.

Méfiez-vous, l'intrigue est si complexe et le talent de l'auteur si retors que vous vous condamnez à le relire sitôt que vous l'aurez terminé!
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Le Quinconce - tome 1

Dans l’Angleterre du début du XIXe siècle, John vit avec sa mère et une gouvernante dans un petit village perdu. Lors d’une promenade, il rencontre Henrietta, une enfant de son âge et découvre qu’il est lié aux châtelains de la région.

Il part alors en quête de ses origines et se retrouve bientôt au cœur d’une intrigue en quinconce autour de cinq familles, cinq livres et bien plus de mystères encore !



Avis :

Cette odyssée étourdissante rappelle les grands romans de Dickens et a rencontré de nombreux adeptes à travers le monde. Addictif et mystérieux, laissez-vous piéger à votre tour !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Le Quinconce - tome 1

John vit avec sa mère dans une petite maison de campagne, entouré de peu de personnel : une cuisinière, une servante et une nourrice. Personne ne vient les voir. Ils sont isolés de tout. Pourtant, du jour au lendemain, la visite d'un homme étrange et un cambriolage déstabilise la vie tranquille de cette famille. La mère de John semble constamment sur ses gardes. Du haut de son jeune âge, John essaie de comprendre ce qui se passe, intrigué par les événements. Une étrange gravure sur une boite appartenant à sa mère attire rapidement son attention pour l'avoir déjà aperçu ailleurs. Quels secrets se cachent derrière tout cela ?



Le récit tourne autour du passé trouble de la mère de John. Ce dernier sent sa frustration grandir au fil des étranges événements, soupçonnant que sa mère lui cache quelque chose d'important. Il s'interroge sur ses origines, sur son père. On découvre rapidement que sa mère possède des documents importants qui pourraient signer la richesse de son fils. Cependant, cette fortune est convoitée par d'autres. La naïveté de sa mère la pousse à confier ses secrets à de mauvaises personnes, ce qui va immanquablement se retourner contre elle. C'est une femme faible, manipulable que nous propose l'auteur. Mais elle semble déterminée à garder son fils à l'écart du monde extérieur. John est une jeune garçon qui semble plutôt intelligent et curieux. Il rêve de liberté et d'évasion. Devant les longs silences de sa mère à ses diverses questions, John va chercher lui-même des réponses.



Il m'a fallu du temps pour entrer pleinement dans le récit : l'argot utilisé dans le récit m'a un peu déstabilisé dans ma lecture. Publié pour la première fois en 1989, Le quinconce est un ouvrage de plus de 1200 pages à l'origine. L'héritage de John Huffam est la première partie des aventures de John qui lutte pour trouver contre de nombreux complots pour trouver sa place. Le Quinconce fait parti de ces récits qui continuent de voyager et d'être lu malgré les années qui s'écoulent. J'étais très enthousiasme à l'idée de le lire, intriguée par le résumé. Mais je me suis vite heurtée au décalage d'époque dans le style d'écriture. J'ai eu du mal à passer de la narration plutôt fluide et entraînante même si les termes marquent le langage de l'époque, aux dialogues plus durs à comprendre. Certains personnages s'expriment difficilement, de sorte que je devais revenir plusieurs fois sur leurs phrases pour saisir le sens de ce qu'il disait. Par la suite, la lecture était plus agréable, même si je dois dire que je n'ai pas été spécialement transportée par l'ouvrage. J'ai eu l'impression qu'il me manquait de nombreuses indications pour comprendre tout ce qui se cache derrière ce premier volet.



Malgré tout le potentiel de cet ouvrage, je ne pense pas que ce soit un genre qui me corresponde : trop désuet pour moi. Mais peut-être que pour vous il en sera autrement.
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Le Quinconce - tome 1

Reçu à l’occasion de sa réédition début 2015 aux éditions Libretto, « L’Héritage de John Huffam » n’est en réalité que le premier volet d’une oeuvre ambitieuse puisant son inspiration dans la littérature anglaise du XIXème siècle. Entièrement imaginé et conçu selon une structure en quinconce, le roman est ainsi découpé en cinq livres, eux-mêmes divisés en cinq parties comportant chacune cinq chapitres. Toute l’oeuvre repose donc sur cette structure mathématique centrée autour du chiffre cinq. Comme le lecteur le découvrira par la suite, l’histoire s’articule autour de cinq familles connectées les unes aux autres sur une période de cinq générations.



Quoi qu’originale et symbolique, la structure en quinconce du récit ne constitue néanmoins pas le seul attrait de l’oeuvre. Situant son récit dans une Angleterre victorienne des plus convaincantes, Charles Palliser reprend en outre les principales thématiques de la littérature du XIXème siècle dont il s’approprie brillamment les codes. S’inspirant sur le fond comme sur la forme des romans de cette époque, « Le Quinconce » bien que publié en 1989, possède ainsi tous les attributs du roman victorien par excellence dont il reprend et exploite avec brio les codes.



Mais au-delà de l’immersion saisissante au coeur d’une Angleterre victorienne parfaitement restituée, « Le Quinconce » est avant tout un roman audacieux et à la croisée des genres, à la fois récit d’aventure, roman policier, fresque familiale, et récit d’apprentissage.



Dans ce premier volet, le lecteur fait la connaissance du jeune Johnnie Huffam. Le jeune garçon semble mener une vie de reclus aux côtés de sa mère inquiète et surprotectrice ainsi que de sa nourrice, l’intransigeante et antipathique Bissett. Gravitant dans cet univers essentiellement peuplé de femmes, Johnnie n’a que peu de contact avec les autres enfants de son âge dont il envie la liberté. Sa mère semble en effet déterminée (pour d’obscures raisons) à tenir le jeune garçon à l’écart du reste du monde, comme pour le protéger d’une invisible menace. Alors qu’il débute son apprentissage de la lecture, le jeune garçon ne tarde pas à découvrir avec stupéfaction l’immensité du monde qui l’entoure et à ouvrir les yeux sur les gens autour de lui. Prenant peu à peu conscience du mystère entourant son père et sa naissance, les questions ne tardent pas à se bousculer dans son esprit tandis que les évènements « étranges » se multiplient et que des personnages troubles font irruption dans sa vie. Se heurtant au silence de sa mère, Johnnie comprend qu’il devra lutter pour découvrir la vérité tout en prenant peu à peu conscience du poids des enjeux que semble impliquer le mystère autour de sa famille…



L’un des principaux enjeux soulevé par ce premier tome concerne donc l’identité réelle du jeune Johnnie et le mystère entourant sa naissance. Si au terme de cette première partie, le lecteur se trouve confronté à davantage de questions que de réponses, elle livre néanmoins quelques indices clé pour la résolution de l’énigme. On en apprend ainsi un peu plus sur l’histoire de la famille Huffam ainsi que sur un mystérieux document, lequel, de par son importance capitale, en fait un objet de convoitise pour les nombreux « ennemis » de nos deux personnages principaux. Ce codicille, que conserve précieusement la mère de Johnnie, pourrait en effet changer un jour la vie de nos deux héros, même si pour l’heure, sa détention semble au contraire les mettre en danger.



Le lecteur voit progressivement se tisser sous ses yeux les fils de multiples intrigues alambiquées, se nouant peu à peu en un réseau complexe dont il peine à saisir le sens et la portée véritable. Car dans un souci évident de tenir en haleine son lecteur jusqu’au bout, l’auteur, peu enclin aux révélations, brouille résolument les pistes tout en distillant suffisamment d’indices pour que le lecteur devine déjà les prémices d’une colossale (et machiavélique) conspiration familiale, impliquant plusieurs générations de personnages.



Si au terme de ce premier tome, le lecteur n’a donc guère avancé dans la résolution de cet opaque mystère, sa curiosité n’en demeure pas moins vivement aiguisée par les quelques éléments distillés par l’auteur et laissant présager une intrigue aussi retorse que magistralement orchestrée. En effet, la parfaite appropriation du contexte historique, tout comme la construction savamment pensé du récit et les indices distillés au compte-goutte, témoignent déjà d’une époustouflante maîtrise d’écriture et d’un remarquable sens du romanesque de la part de l’auteur. Un roman absolument incontournable pour les amoureux de la littérature victorienne!



* * *

Au-delà de l’hommage à peine voilé aux grands écrivains du XIXème siècle, tels que Dickens ou Wilkie Collins, « Le Quinconce » est avant tout une oeuvre audacieuse à la structure parfaitement étudiée et au suspense savamment entretenu.

Dans ce premier tome, véritable roman-puzzle à l’intrigue sibylline, Charles Palliser met ainsi en place les rouages complexes d’une saga ambitieuse centrée sur les thèmes de prédilection des grandes oeuvres de la littérature victorienne. Si le lecteur peut parfois être tenté de se perdre dans les méandres de cette intrigue alambiquée aux ramifications multiples et aux accents argotiques quelquefois déconcertants, on se laisse finalement porté par cette intrigue sombre et retorse qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

Plus mystérieux et énigmatique que réellement tourné vers la résolution du mystère, et laissant finalement peu de place aux révélations fracassantes, « L’héritage de John Huffam » fait davantage figure de tome introductif que de point culminant d’une saga qui laisse néanmoins déjà entrevoir tout son potentiel ! Dans ce premier épisode, Charles Palliser lève ainsi le voile sur certains enjeux du récit et instaure progressivement un climat de tension, emprisonnant ainsi peu à peu le lecteur dans les filets d’une intrigue opaque mais dont il peine à s’extraire.

Ce premier tome pose ainsi les fondations d’une gigantesque intrigue familiale, retorse à souhait, tout en plongeant avec brio le lecteur dans une Angleterre victorienne parfaitement restituée ! S’il veut percer le mystère de cette intrigue labyrinthique et connaître le fin mot de l’histoire, le lecteur devra donc, à l’image de Johnnie, s’armer de patience et se tenir sans cesse aux aguets. Pour ma part, j’ai hâte de me plonger dans la suite de cette saga s’annonçant d’ores et déjà comme très prometteuse!
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Le Quinconce - tome 1

Addictif, remarquablement écrit et d'une intelligence extrême, Le Quinconce est porté par un souffle romanesque, mais également historique, qui tient le lecteur en veille et ne le déçoit jamais.
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Le Quinconce - tome 1

Oeuvre colossale en cinq volets, le "Quinconce" de Charles Palliser est vraiment un récit à part. A la fois roman historique et social à la Dickens et polar en costumes à la Collins, ce premier tome pose les jalons d'une intrigue complètement envoûtante, je dirais même plus, engluante.



John Huffam n'est qu'un enfant quand débute la narration. On ignore qui est son père ; il vit à la campagne avec sa mère, dans un cottage discret. Une vie "à l'abri des regards" dans une atmosphère feutrée déjà toute empreinte de mystère. Mrs Huffam possède et conserve par devers elle certain document légal qui pourrait bien offrir des perspectives de richesses et de considération à son fils mais le problème est que ce document semble un objet de convoitise pour un peu trop de monde... Très maternelle et excessivement esseulée, Mrs Huffam sera confrontée à un dilemme : protéger son fils contre ses ennemis tout en préservant son innocence en le tenant dans l'ignorance de ses origines et desdits ennemis. Hélas pour la frêle et douce Mrs Huffam, dans l'Angleterre du XIXème siècle, se fier aux mauvaises personnes et pécher par excès de naïveté ne peuvent qu'entraîner chute et danger...



Ce roman très noir est absolument captivant pour plusieurs raisons. Déjà, son écriture. Je ne savais absolument rien de Charles Palliser avant d'entamer la lecture du "Quinconce" et dès les premiers chapitres, j'aurais traité de menteur quiconque aurait prétendu qu'il ne fût pas contemporain de Charles Dickens et de Wilkie Collins et pourtant...ce roman a été publié en 1989 ! Je ne peux donc que tirer mon chapeau à l'auteur (et au traducteur) pour sa plume magnifique. La plongée dans le contexte qu'il a choisi est bluffante.



Ensuite, l'intrigue qui se dessine est aussi complexe que sombre. Étayées d'une foule de personnages truculents, la plupart inquiétants, les (més)aventures de John Huffam s'enchaînent sans laisser de répit au lecteur qui est souvent malmené, déboussolé, étonné, perplexe mais jamais abandonné. Englué, je vous dis !



Enfin, le caractère et la physionomie du personnage principal, le petit John, ne peuvent qu'éveiller l'amitié et la compassion du lecteur. Sa quête d'identité et de justice devient vite la nôtre. Cet enfant, on a envie de le protéger, de le secourir, de l'aimer... même si la plupart du temps, on ne peut hélas que souffrir avec lui.



De la grande littérature ! Je ne peux que vous inciter à tenter l'aventure.
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Le Quinconce - tome 1

Addictif, remarquablement écrit et d’une intelligence extrême, "Le Quinconce" est porté par un souffle romanesque, mais également historique, qui tient le lecteur en veille et ne le déçoit jamais.
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Le Quinconce - tome 1

J'ai malheureusement dû arrêter ma lecture,car je n'accrochais pas du tout. Je trouve que le style de l'auteur est trop abrupte, sa plume n'est pas du tout fluide et il se perd( il nous perd) dans des phrases trop longues,dommage.
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Le Quinconce - tome 1

Premier tome d’une série qui en comporte 5, ce livre n’a pas été la lecture fantastique que j’attendais. En fait elle a même été plutôt laborieuse… Début difficile, long, manquant d’action et d’intérêt, répétitif sur certains points... je ne trouve vraiment pas grand-chose à sortir de ce roman.



Le trame générale est certes intrigante, on se demande pourquoi il y a tant de mystère autour de cette mère et de son fils, pourquoi la mère craint pour sa vie et celle de sa progéniture, et pourquoi elle cache un mystérieux document ; mais à côté de ça dans ce scénario du tome 1, ça traîne tellement en longueur -pour finalement pas grand-chose de consistant à la fin de ce livre - que je n’ai pas accroché ; j’avoue que j’ai même sauté des pages tellement j'ai trouvé ça mou, malgré une ambiance, une époque, que j’ai trouvé des plus charmantes.



Alors on pourrait arguer que comme c’est un tome 1 c’est un peu normal s’il ne se déroule pas grand-chose, si c’est un peu lent et j’en passe..., mais quand même, niveau consistance là on est assez bas je trouve. Et même si la fin du roman et la suite - qu’on imagine d’après le résumé - laissent présager quelque chose de très bon, j’admets très sincèrement qu’à cause de la lenteur de ce tome 1 je ne me vois pas lire les 4 autres romans qui feront vivre d'une part ce tome et concluront d'autre part cette saga. Et c’est bien dommage car j’aimerai bien savoir ce qui se passe ensuite.



En résumé ce fut une lecture décevante car trop lente, mais si par contre on en reste à l'histoire, je dois dire que c'est extrêmement intéressant.



Merci malgré tout à l’éditeur Libretto et à Babelio.
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Le Quinconce - tome 1

C’est une découverte assez surprenante que celle de ce roman sans âge à l’écriture résolument victorienne. Charles Dickens n’aurait sans doute pas renié ce confrère, alors que Charles Palliser est contemporain et a écrit cette série à la structure singulière en 1989. C’est donc avec étonnement que je suis entrée dans l’écriture de ce récit d’un autre temps, vérifiant par deux fois la biographie de son auteur, tant il nous entraine dans un récit du XIXème. Quel que soit le niveau de langage, châtié ou argot populaire, toutes les nuances sont présentes . Mais une fois le parti pris entendu, on plonge aisément dans l’aventure.

Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de John et de sa mère. Ils habitent un petit village perdu dans la campagne anglaise, loin de tous. John, élevé par sa mère, est entouré de femmes, servante, nourrice, cuisinière, et vit de façon plutôt humble, pas vraiment misérable. Dans un quasi isolement puisqu’il ne doit pas parler aux inconnus et n’a pas le droit de rencontrer les enfants de son âge. Il ne sait rien de ses origines, ni de son père ni de sa famille. Les circonstances et sa curiosité vont l’aider à dénouer les premiers fils d’une intrigue qui s’avère fort complexe au fil des pages.

Un codicille conservé avec moultes précautions par sa mère semble prouver d’où il vient et pouvoir lui apporter d’hypothétiques richesses. Mais il est également sujet de grandes convoitises par les divers personnages dont nous allons faire la connaissance tout au long du récit. La mère est un personnage attachant, mais faible, très inquiète, naïve, manipulable, elle semble à la merci de plus malin qu’elle. Peu encline à faire confiance à son jeune fils, bavard et facilement influençable, elle fera quelques erreurs de jugement qui seront la cause de bien des malheurs à venir.

John quant à lui nous apparait comme un jeune garçon charmant et curieux, même si son langage et ses façons sont souvent celles d’un jeune homme plus adulte que son âge. Pourtant il lui est difficile d’aller contre la volonté de sa mère, lui qui ne sait rien mais comprend vite qu’elle lui cache beaucoup de choses sur ses origines.

Nous allons découvrir peu à peu les différentes familles qui gravitent autour de lui, les liens qui les unissent, les imbrications avec sa propre histoire. Des plus misérables aux aristocrates parfois sans cœur, les différentes strates de la société sont présentes avec leurs défauts et leurs qualités, leurs relations parfois ambiguës, leurs mystères et leurs secrets. Cinq tomes, cinq chapitres, cinq familles, étroitement liées sans doute, mais que le lecteur devra découvrir au fils des différents tomes. C’est un peu frustrant et j’aurai souhaité en savoir déjà un peu plus. C’est un récit attachant, embrouillé parfois, mais qui se laisse lire avec plaisir si l’on dépasse la surprise de cette écriture victorienne à la Dickens.


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Le Quinconce - tome 1

A l'occasion d'un opération Masse Critique spéciale suite à sa réédition par les éditions Libretto, j'ai reçu "Le Quinconce, I - L'héritage de John Huffam" de Charles Palliser.

Je remercie beaucoup Pierre Krause, Babelio et les éditions Libretto pour cet envoi.



Il m'est difficile de chroniquer cette lecture tant elle me laisse perplexe. Je ne dirai pas que je n'ai pas apprécié, mais je ne dirai pas non plus que j'ai été emporté par ce que j'ai lu... C'est un roman en plusieurs tomes. Cette première partie nous présente le narrateur Johnnie et met en place l'intrigue.



Le livre d'un peu moins de 300 pages est divisé en 5 parties.



J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la première partie - Un enfant malin. L'écriture et les expressions "à l'ancienne" constituaient pour moi un mur... Je n'ai d'ailleurs pas trop compris pourquoi Charles Palliser utilisait ce style dans un roman contemporain (j'ai bien vérifié à plusieurs reprises la date de publication...c'est bien 1989). On y retrouve tous les styles de langage "parlé" allant de l'argot populaire au langage le plus châtié en fonction du personnage. Assez déroutant... et j'ai du reprendre pas mal de fois certains passages pour être sûr de bien comprendre. On découvre le narrateur Johnnie qui effectivement est un enfant malin.

Il n'empêche j'ai trouvé cette première partie très longue...



Bien m'en a pris de persévérer puisqu'ensuite j'ai trouvé que le livre allait crescendo. Peut être est ce parce que je me suis habitué à l'écriture, peut être est ce parce qu'il y a davantage de dialogue, peut être est ce parce qu'il y a davantage d'actions... En tout cas, la suite de ma lecture a été plus aisée.

Il n'empêche que je ne pensais pas consacrer autant de temps à ce roman.



L'auteur distille ses indices petit à petit et met en place l'intrigue dans les 4 parties restantes.

Du remaniement de la gouvernance familiale dans la 2e partie - Des amies disparaissent - aux manipulations dans la 3e - une compagnie prometteuse- et la 4e - Spéculations- jusqu'au rebondissement final dans la 5e - Relations.

Même si c'est complexe et assez peu empathique, on s'attache à l'histoire du maitre Johnnie et on partage assez régulièrement ses pensées. De ce coté la, l'auteur a bien réussi à nous captiver.



Les dernières pages incitent à se ruer sur les prochains tomes puisqu'elles clôturent la première vie du narrateur si je puis dire sans toutefois dévoiler grand chose de la suite...



En ce qui me concerne, je ne sais pas si je poursuivrai la saga... Pas dans l'immédiat en tout cas j'ai besoin de digérer...

A la fois intéressant (l'histoire) et dérangeant (l'écriture), voila quelle conclusion je ferai en refermant ce roman.



Je remercie une nouvelle fois Babelio et Libretto pour m'avoir fait découvrir ce roman que je n'ai pas l'habitude de lire.



3/5
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Le Quinconce - tome 1

A l'image d'un Dickens, ce livre nous brosse le portrait d'une Angleterre au XIX° Siècle



Lorsqu'on parle de la saga du Quinconce, tout le monde va dire la même chose. C'est comme un Dickens. Et je me disais qu'on allait avoir une belle redite des Belles Espérances. J'ai donc sélectionné ce partenariat par pure curiosité mais sans plus. Alors oui, si vous parlez du portrait de l'Angleterre au XIX° siècle, oui, je peux vous le dire, si vous avez aimé la plume de Charles Dickens, vous aimerez celle de Charles Palissier. Le travail de description des modes de vie et des personnages est incroyable. Vous aurez l'impression de vivre là bas et en ce temps là. Et pour une immersion plus totale, vous aurez des anciennes tournures dans les dialogues. J'adore !



Concernant nos petits personnages. Nous suivons John qui est un enfant dont les origines sont obscures et qui vit dans une maison, avec sa mère. Ils sont considérés comme une famille aisé. Et quand je vois le train de vie, je me dis que bof. Et, comme si l'auteur avait entendu mon mini soupir, il nous décrit en même temps la vie des paysans. Je retire donc mon soupir et je trouve que John a beaucoup de chances ;)





Mais cette écriture n'est qu'une toile de fond sur un mystère bien prenant.



En effet, dès le début, John se pose des questions sur ses origines. Qui est son père ? Pourquoi doivent-ils rester quasiment tout le temps cachés ? Qui sont ses ennemis ? Pourquoi sa mère cultive-t-elle toujours autant le mystère ? Ces questions qui peuvent paraître simplettes deviennent, grâce à l'écriture de l'auteur, une véritable obsession pour nous dans ce premier tome. Parce qu'on se dit qu'il va tout nous avouer (l'auteur) dans le premier tome et que les autres serviront de résolution. Que nenni ! Il cultive lui même le mystère, ce qui, personnellement, m'a rendue complètement dingue.



Ainsi, notre savoir évolue avec celui de John mais il est trop petit, comme dirait sa mère, pour tout comprendre alors il ne sait rien. Il ne fait que subir les évènements et tente de vivre sa vie au milieu de tout cela. Ces mystères sont pour lui une force incommensurable qui l'étouffe petit à petit. Et nous sommes dans le même cas. Vous pourriez peut être penser que cela nous dégouterait de la saga. Mais non, bien au contraire. L'arrivée des informations au compte goutte ne nous donne qu'un objectif : lire la suite.



Un grand merci aux éditions Libretto et à la Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cette saga.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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