La vulgarisation philosophique n'a rien d'évident. Déjà. Quand à celle-ci s'ajoute la vulgarisation psychanalytique, ça devient vraiment coton. Aussi, le titre des philosophes sur le divan peut faire peur. Les premières pages des philosophes sur le divan font peur. Viens-je seulement de pénétrer l'esprit fou d'un intellectuel qui ose se prendre à la fois pour Freud, Platon, Kant et Sartre ? Suis-je prisonnier dans les tréfonds d'un exercice de style, sorte de geste intellectuelle superbe mais vaine ?
Non. Définitivement non. Au fil des pages, on s'habitue à écouter Freud et ses patients, on s'habitue à lire ces mots qu'ils auraient pu prononcer, on rentre petit à petit dans le jeu initié par Charles Pépin, on se familiarise avec les philosophes et leurs vies. Lentement, sûrement, avec précaution, sans ostentation.
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