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Critiques de Charles de Gaulle (73)
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Mémoires de guerre, tome 3 : Le salut 1944-1946

Dernier tome de la trilogie, on ressent une certaine fatigue, voir une lassitude de De Gaulle.

Au fil de la progression alliée, l'unité s’effrite et les ambitions personnelles ou partisanes refont surface.

Toujours aussi bien écrit (un parallèle intéressant avec son alter ego britannique, en effet les ouvrages de Churchill sont très bien écrits)

Je vais donc me lancer prochainement dans les Mémoires d'Espoir, ayant été conquis par les mémoires de guerre.
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Le Fil de l'épée

Une écriture à la fois limpide et emplie de souffle , de panache et de lyrisme. Réflexion puissante, lucide et éclairée sur le rôle de la force militaire, les caractéristiques du chef de guerre, les relations entre les gouvernants et les militaires, cette œuvre courte illustre parfaitement la puissance visionnaire de De Gaulle.



Ecrite en 1932, cette analyse n'a pas pris une ride. Et aujourd'hui, en mars 2022, ce passage, parmi d'autres, entre en résonnance avec l'actualité : "Certaine illusion pourrait donner à croire que le rôle des soldats, si vaste fût-il dans le passé, est en voie de disparaître et que l'univers d'à présent peut enfin se passer d'eux. Une telle théorie, répandue dans une génération dont le destin politique, social, économique, moral fut précisément réglé à coups de canon, est, par elle-même, assez singulière. Cependant, elle offre aux masses un bienfaisant réconfort. Mais comment les guerriers s'y laisseraient-ils tromper ?"

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Mémoires de guerre - Intégrale 3 volumes

De Gaulle dans sa tour à la Boisserie, pendant sa traversée du désert, déroule le fil des années de guerre depuis 1940 où se sentant investi de la grandeur de la France dont il se fait "une certaine idée", jusqu'à son départ, après la libération, tournant le dos aux partis et à leur ingratitude. L'homme, toute sa vie, aura fui la médiocrité. Ce que lui doit notre pays pendant ces années terribles n'est plus à prouver. L'écriture est précise, classique et efficace comme son auteur. L'humour, un rien désabusé, perce souvent sous le récit factuel. Nos amis anglais ne sont pas épargnés. Ne parlons pas des américains. Les deux dernières pages sont très belles et très émouvantes. Une vraie oeuvre d'écrivain, à n'en pas douter.
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Mémoires de guerre, tome 2 : L'unité, 1942-1944

Les évènements racontés dans ce deuxième tome se déroulent à peu près du débarquement des alliés en Afrique du Nord à la libération de Paris. Mais comme son titre l’indique il tourne autour d’un thème, celui de l’unité. Unité des résistants, de l’Empire, de la France.

Depuis l’entrée en guerre des Etats-Unis, Roosevelt reste méfiant vis-à-vis de de Gaulle et fait tout pour trouver une alternative à ce chef trop ambitieux. Mais la collaboration du régime de Vichy avec l’Allemagne a décrédibilisé Pétain, alors Roosevelt va tenter de jouer une autre carte : le commandant Giraud, qui se trouve, personnellement, dans une situation intermédiaire : Ancien prisonnier de guerre, évadé et donc héros des résistants, pas collaborateur mais en bon rapport avec les vichystes, et pas gaulliste.

Comme lors de la prise de Madagascar, les Anglo-Saxons continus de tenir de Gaulle à l’écart des interventions armées sur les territoires administrés par la France. Officiellement, de Gaulle ignore tout du débarquement en Afrique du Nord, et lorsque ce débarquement réussira ils vont essayer de placer à la tête de cette importante colonie française le commandant Giraud. Puis, pour satisfaire les partisans gaullistes, ils vont organiser la conférence d'Anfa dans le but d'accorder Giraud et de Gaulle (une mascarade selon ce dernier). Finalement, les deux généraux se mettront d’accord, entre eux, pour unir les forces françaises combattantes et partager les pouvoirs, car ce qui compte pour de Gaulle c’est d’abord l’union de tous les Français combattants. Mais il ne l’envisage pas sans une totale indépendance et c’est pourquoi il va peu à peu écarter Giraud du pouvoir politique, puisqu’il n’est, selon lui, qu’un pantin de Roosevelt.

Cette union entre les partisans gaullistes et les nouveaux résistants qui, suite à la collaboration du régime de Vichy, le débarquement en Afrique du Nord, puis l’envahissement de la « zone libre » par Hitler, se sont ralliés à la cause de la France Combattante, est la préoccupation principale du général de Gaulle dans cette année 1943, celle dont il se sent personnellement responsable. Il la réussira en devenant le seul chef d’un gouvernement provisoire à Alger, mais déjà il fait état des insuffisances de ce gouvernement où renaissent les vieilles incapacités politiques de la troisième république. D’une manière générale, ce deuxième tome est beaucoup plus centré sur les problèmes de politique intérieure que sur les problèmes diplomatiques. Son mépris des intrigues politiciennes, déjà palpable dans le premier tome, s’accentu dans ce tome-ci. Il faut dire que les Mémoires de de Gaulle - écrites dans les années 1950, alors que les institutions de la quatrième république ne le satisfont pas et qu’il se trouve loin du pouvoir - tournent parfois au programme électoral.

La deuxième unification à réaliser était celle des différents mouvements de la résistance intérieure, elle incombait à Jean Moulin. Ce qu’il accomplît au cours de l’année 43, mais pour être arrêté par la gestapo quelques semaines plus tard. Sur ce point, de Gaulle laisse entendre que le successeur de Jean Moulin, Georges Bidault (qui n’était pas son premier choix) a partiellement laissé s’échapper le contrôle des divers mouvements de la résistance et n’a pas réussi à contenir les intrigues politiciennes, en particulier celles des communistes.

C’est aussi pendant cette période, de 1943 au début 1944, qu’il pose les bases des futures politiques coloniales. L’affaiblissement de la France amène tout doucement vers une libéralisation des institutions et davantage de droits accordés aux indigènes. Lors d’une conférence à Brazzaville, il parle de « la transformation de l’Empire en Union française ». Mais le principal souci de la France, à cette époque, est la perte de son mandat en Syrie et au Liban et l’influence que lui dispute l’Angleterre au Moyen-Orient. Cette affaire occupe une très large partie des Mémoires de de Gaulle.

Finalement, lors de ces années de guerre, si de Gaulle a fait en sorte que la France ne soit placée sous aucune tutelle après la libération, sur le plan international il a été écarté de toutes les tractations de paix, contrairement à ses prétentions, mais c’est plutôt logique pour un pays qui ne possédait pas encore de gouvernement élu démocratiquement.

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Mémoires de guerre, tome 2 : L'unité, 1942-1944

Deuxième volume des mémoires de guerre dans lequel le général pose les bases de ce que doit être pour lui la France après avoir été libérée.

On y découvre les jeux d'influence partisans qui font planer l'ombre des calamiteux régimes parlementaires de feue la troisième République.

L'unité de la France se recréé dans l'adversité de la guerre et on voit cette période à travers le regard de celui qui contribuera à libérer le pays.
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Mémoires de guerre, tome 2 : L'unité, 1942-1944

La suite des memoires du Général de Gaulle sur la seconde guerre mondiale.Toujours aussi passionnant, ce livre ,où tout est vrai se lit comme un thriller tellement le rythme est constant et l'ennui n'arrive jamais.Cette suite detaille la partie charniere de la guerre où la victoire s'est dessinee.Trois années qui ont changé la face du monde.
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Mémoires de guerre, tome 1 : L'Appel, 1940-1942

Un livre témoignage passionnant qui nous replonge dans la seconde guerre mondiale vu de l'interieur.Ce tome reprend les événements des années 1940 a partir du fameux appel du 18 juin qui a succede a la deroute militaire de 1940.Tout est tres bien détaillé, expliqué, documenté.Un livre témoignage pour l'histoire que tout le monde devrait lire.
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Mémoires de guerre et mémoires d'espoir

La clarté de la pensée et du style, la hauteur de vue internationale, et l'action dont l’œuvre nous porte encore (sécurité sociale, allocations familiales, retraite, enseignement supérieur, amélioration des conditions de travail, participation des salariés aux résultats de l'entreprise, programme nucléaire français...) quand si peu a été fait depuis et que l'héritage se dilapide aux 4 vents.



Et puis, à l'heure des agitateurs et des joueurs d’allumettes, à tous ces populistes bien pourvus, ces opportunistes de la pensée-unique, à ces grenouilleurs à la semaine aussi petite qu'ils ont l'ambition plus grosse qu'un bœuf, à ces ...-istes de tout genre, ce passage qui me revient souvent à l'esprit :



"Utilisant calculs et rancœurs, ils ont pris sous leur coupe le « Mouvement national des prisonniers », qui entame la lutte contre le ministre Henri Frenay. Indépendamment des motions insultantes que le « Mouvement » publie dans les journaux et des discours que tiennent ses orateurs, il s'efforce d'organiser des manifestations aux points de rassemblement et dans les centres hospitaliers. Les cérémonies auxquelles donnent lieu le retour des captifs et, surtout, celui des déportés de la résistance lui sont autant d'occasions de faire paraître des équipes vociférantes. A Paris même, des cortèges sont formés, parcourent les boulevards, défilent avenue Foch sous les fenêtres du ministère des Prisonniers aux cris de : « Frenay ! Au poteau ! » Dans leurs rangs, marchent des gens qui revêtent, pour la circonstance, la tenue rayée des martyrs des camps de misère. Sans doute les rapatriés, dans leur immense majorité, ne prennent-ils aucune part à ces incidents scandaleux. Mais les meneurs espèrent que le gouvernement lancera la force publique contre les manifestants, ce qui excitera l'indignation populaire, ou bien que, cédant à la menace, il sacrifiera le ministre vilipendé. Quant aux autres fractions politiques, elles assistent à l'étalage de cette démagogie, sans fournir au pouvoir aucune espèce de soutien.



Pourtant, l'affaire est vite réglée. A mon bureau, je convoque les dirigeants du « Mouvement ». « Ce qui se passe, leur dis-je, est intolérable. J'exige qu'il y soit mis un terme et c'est vous qui m'en répondez. » — « Il s'agit, m'affirment-ils, d'une explosion de la colère justifiée des prisonniers. Nous-mêmes ne pourrions l'empêcher. » Je leur déclare : « L'ordre public doit être maintenu. Ou bien vous êtes impuissants vis-à-vis de vos propres gens ; dans ce cas, il vous faut, séance tenante, me l'écrire et annoncer votre démission. Ou bien vous êtes, effectivement, les chefs ; alors, vous allez me donner l'engagement formel que toute agitation sera terminée aujourd'hui. Faute qu'avant que vous sortiez d'ici j'aie reçu de vous, soit la lettre, soit la promesse, vous serez, dans l'antichambre, mis en état d'arrestation. Je ne puis vous accorder que trois minutes pour choisir. » Ils vont conférer entre eux dans l'embrasure d'une fenêtre et reviennent aussitôt : « Nous avons compris. Entendu ! Nous pouvons vous garantir que les manifestations vont cesser. » Il en sera ainsi, le jour même."
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Le Fil de l'épée

Livre que je recommande vivement à tout chef, militaire en particulier.

Je pense que c'est un indispensable.

Dans la forme: le style d'écriture est très agréable.

Dans le fond: il s'agit d'un texte qui porte principalement sur trois choses :

- le commandement en abordant les thématiques : binôme intelligence-intuition, autorité, caractère (moteur de l'action);

- la doctrine: importante, mais qui ne doit empêcher ni l'esprit d'entreprise ni l'intelligence de situation;

- la place du militaire dans la société et par rapport au politique.

Pour habiller son propos, DE GAULLE a recours à des éléments d'ordre historique et sociologique.

A lire sans tarder.
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Mémoires de guerre, tome 1 : L'Appel, 1940-1942

Depuis le temps que les mémoires du Général prenaient la poussière sur mon étagère ! Il fallait bien qu’un jour je me lance, et cela en valait la peine.



Qu’on soit « gaulliste » ou pas, féru d’histoire ou pas, intéressé par le personnage et l’époque ou pas il y a une chose qui vous sautera aux yeux dès les premières lignes : quelle plume ! Mais quelle plume ! Ce militaire devenu chef d’Etat manie les mots mieux que certains écrivains. Tour à tour acerbe, acide grandiloquent, pompeux parfois, égratignant ses adversaires, ménageant ses appuis, ses mots frappent toujours juste et c’est un régal à lire.



Le tome premier est divisé en deux parties : la première constitue les « mémoires » à proprement parler. Le Général de Gaulle nous narre son action du début de la guerre jusqu’en 1942. La deuxième partie de l’ouvrage reproduit les documents échangés à l’époque des faits relatés : lettres entre de Gaulle et Churchill, compte rendu des réunions du comité de la France Libre, mémorandum adressés à des dirigeants, extraits de discours… Personnellement, cette seconde partie, m’a paru plus intéressante que la première. Elle constitue une plongée directe dans la real politique de l’époque. Il est intéressant par exemple de sentir l’évolution des relations entre de Gaulle et Churchill aux travers des lettres qu’ils s’envoient. Le ton est toujours cordial mais cela n’empêche pas de dire ce que l’on pense. Dans ces documents, on rencontre un général ferme, sûr de lui, qui sait ce qu’il veut et qui se fait, comme il aime lui-même à le dire « une certaine idée de la France ».



Bien sûr, si vous avez un minimum de culture historique, ces mémoires n’ont pas vocation à vous apprendre le déroulé des évènements. On sait que de Gaulle est l’homme de l’appel du 18 juin, qu’il a refusé la défaite, qu’il a pris envers et contre tout la direction de la France libre. On sait que Roosevelt le voyait comme un dictateur en puissance, qu’il était parfois une épine dans le pied de Churchill. Mais pouvoir décortiquer tous ces mécanismes, voir ces évènements à travers ceux qui les ont fait apporte une saveur toute particulière. Ainsi, je me suis surpris à sourire parfois devant le jeu d’échec que se livrent les grands de ce monde et les jokers qu’abat de Gaulle au moment où personne ne s’y attend. Un exemple parmi d’autre : De Gaulle veut absolument que les Français libres participent à la libération des colonies d’Afrique du Nord. Churchill lui, tout en promettant qu’elles seront restituées à la France après la guerre se verrait bien avancer un peu ses billes dans cette partie du globe. De Gaulle propose des troupes, Churchill remercie et temporise. De Gaulle s’irrite, il contacte les Russes pour leur dire en substance : « j’ai des troupes disponibles, les Anglais n’en veulent pas, je me ferai une joie de me battre contre le nazisme à vos côtés ». Magnifique coup de bluff. Les services de renseignement anglais s’agitent ! Churchill accède à la requête de de Gaulle.



En un mot comme en cent, même si de prime abord ce pavé fait peur, n’hésitez plus à le lire. Le style est magnifique et vous serez rapidement pris dans les coulisses de la politique de la France libre pendant les premières années de la Deuxième Guerre mondiale.

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La France et son armée - Histoire des troupes..

Des Gaulois jusqu'à la Grande Guerre, le colonel De Gaulle, encore inconnu des Français, écrit en 1938 une synthèse historique, dans le grand style qui est déjà le sien. C'est un admirable essai, ou plutôt une "méditation" (selon André Martel dans le Dictionnaire de Gaulle), sur le rôle de l'armée française à travers l'histoire. L'œuvre est dédicacée au maréchal Pétain, qui en revendiquera, à tort et en vain, la propriété littéraire.

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Le Fil de l'épée

Cet essai est daté de 1932, et garde un certain intérêt. De Gaulle affirme le "si vis pacem, para bellum". La nécessité d'avoir une armée forte, bien préparée, qui se constitue en temps de paix. Le politique et le pouvoir ayant nécessairement sort lié avec le militaire, l'un et l'autre devant aller de pair. Voire en une seule tête, tel les Alexandre le Grand, ou Napoléon... De Gaulle fait la part belle aux grands hommes, dont évidemment il se voit faire partie. En 1932, De Gaulle a l'âge que j'ai actuellement, et c'est assez sidérant, à quel point il y est ou il s'y croit déjà.

1932... Un an plus tard, 1933, et Hitler qui monte au pouvoir et qui petit à petit re-mènera le monde à la guerre. Hitler qui correspond presque point par point à ce que préconise De Gaulle dans ces pages... Hormis peut-être l'indispensable adaptation du militaire au terrain, à l'ennemi... ce qui fera l'une des pertes de Hitler.

Je me demande jusqu'à quel point De Gaulle aura signé et resigné les éléments écrits dans ce livre. Le De Gaulle de 40, le De Gaulle président de la 5e république...

Sinon, dans l'absolu, tout ça est bien pro-militariste, ce que je ne parviens pas à être, mais la réalité est que l'homme ne connaît presque que cet état, l'état de guerre... Il n'a pas encore l'habitude de vivre en paix, et ne sait pas comment la conserver. Alors, oui, non, peut-être, si vis pacem, para bellum... Soupir.
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Mémoires de guerre et mémoires d'espoir

En préambule: savoir que ce livre volumineux est divisé en deux parties :

- les mémoires du Général : 2 Tomes mémoires de guerre et mémoires d'espoir :~840 pages)

- un ensemble de discours et d'entretiens : ~650 pages



J'ai acheté ce livre pour trois raisons :

1- Connaître les sentiments et visions des hommes qui ont combattu l'Allemagne nazie, et ceux qui ont mû le Général après la victoire de 1945.

2- Dans le contexte actuel, ou l'on se réfère au Gaullisme, au souverainisme, comprendre ce qu'est le Gaullisme, et sur quoi il s'appuie.

3- Comprendre quel rôle ont joué les évènements qui ont affecté la France dans ses accessions au pouvoir suprême.



J'ai trouvé réponse à ces trois questions.

Il est difficile de résumer en quelques lignes un livre qui parcourt des années aussi denses historiquement. Cet ouvrage apporte des réponses à ces trois questions, qui en sont les piliers.



Le style est limpide, clair, certaines énumérations peuvent sembler longues, lorsque l'auteur souhaite citer chaque acteur de l'histoire. A travers un vocabulaire riche, mais qui reste accessible, le lecteur revit les doutes et convictions de l'auteur, et ressent la hauteur des enjeux.



Je recommande vivement ce livre, pour qui se pose les mêmes questions que moi. Je rajoute que dans le contexte actuel, où l'on parle de souverainisme, de nationalisme, et où le monde se fragmente ainsi que les sociétés, ce livre apporte des réponses. On y voit que le Gaullisme n'est ni de Droite, ni de Gauche, il est pour élever la France au plus haut rang, grâce à son peuple. Cependant, le Gaullisme peut-il exister sans péril pour la nation ? Peut-il être accepté actuellement comme il le fut sans ambigüité par le passé ?

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Mémoires d'espoir, tome 1 : Le renouveau (195..

Emphatique, saoulant, faussement dévoué et réellement égotiste, prétentieux, et une soi-disant hauteur de vue qui, au-delà de la surface rhétorique, aboutit au marasme actuel qui n'est pas dû uniquement à des habits gaulliens qui seraient trop grands pour nos présidents. Il semblerait que tu aies oublié une ou deux choses essentielles, Charles...
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Le Fil de l'épée

Dans Au fil de l’épée De gaulle rêve De Gaulle. La première fois que j’ai lu ce livre, j’avais la certitude de lire le livre d’un fou, d’un dément, d’un homme qui rêvait sa vie avant de la vivre dans une sorte de préscience qui appartient plus au domaine de la chiromancie qu’à l’art militaire ou à l’art politique. Qui était cet homme ? Cette statue que nous montre les anciens documents d’actualité, cet animal préhistorique que décrit Jean Cau, cette sorte de tortue marine, qui, miracle, parle, ou bien ce jeune homme rêvant sa vie, soucieux de communication, comme Jules César dans la guerre des Gaules. Le style en est simple, un peu maniaque, ternaire, on sent l’influence de l’illustre Lyautey, sans le talent de l’image de l’ainée. De Gaule est aveugle, il ne voit rien, il se regarde, apprécie sa mise en scène. Il n’est que de lire le chapitre où il affirme que le Chef doit ménager ses entrées, sa présence, sa parole. De Gaulle est l’homme du happening.

Lyautey avait aussi le sens de la mise en scène, mais ses référents étaient anciens, au point de voir dans la société traditionnelle marocaine, un moyen-âge, une chevalerie et son sens de la mise en scène est celui de l’espace, il suffit de voir son bureau à l’ancien musée des colonies pour comprendre le personnage. Derrière lui, il y a des puissances, on ne sait trop lesquelles, peut-être Dieu, l’Etat, le grand Moloch, ou d’autres divinités plus ou moins étranges, Lyautey est au service de ces divinités.

De Gaulle est plus latin, plus romain. Il y a son buste. Ses référents plongent leurs racines dans les guerres romaines, dans les guerres puniques. S’est-il rêvé en Scipion, en César. En César, certainement, et son indifférence aux attentats, son absolue indifférence pour les risques qu’il a pu prendre pendant et après le conflit algérien, le mène vers cette doctrine stoïcienne des vieux romains. Son histoire avec la France, sa grande querelle, est une histoire gallo-romaine et il serait intéressant de plonger dans l’esprit du jeune De Gaule, affublé d’un nom aussi étrange, pour comprendre les échafaudages qui ont pu s’élever dans son esprit, les rêves, les visions, qui ont germés dans cet esprit solitaire.

C’est peut être ce qui rend ce livre attachant, c’est qu’il ouvre une porte sur les rêves de l’enfant.


Lien : http://jsander.blogs.nouvelo..
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Mémoires de guerre, tome 1 : L'Appel, 1940-1942

Curieuse lecture que celle de ces Mémoires de guerre ! On éprouve souvent un sentiment de familiarité, tant les évènements racontés sont connus, et tant on a pu lire à droite à gauche des extraits de ce texte, ou des documents qui s'appuient sur lui. On s'attend à un récit épique de l'appel du 18 juin, bien dans le style des pages précédentes, mais non, le général expédie l'affaire en une phrase (je prononce l'appel que l'on connait). Il ose parler de lui à la troisième personne, sans exaspérer tout à fait par son manque de modestie... Un personnage unique et des évènements clés de notre histoire, que dire de plus ?
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Mémoires de guerre, tome 2 : L'unité, 1942-1944

Un très bon ouvrage pour apprendre, ou réviser, l'histoire de la 2ᵉ guerre mondial vu du côté de la France.

Son style littéraire, de qualité, est appréciable. La précision de ses propos peut parfois paraître pesante, mais cette rigueur permet de s'approcher d'une vérité historique. 



Les mémoires de Churchill sont un bon complément (bien que son style et son ego soient plus pesants).

Je n'ai pas encore trouvé d'équivalent pour étudier cette guerre du côté des "vaincus".
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Mémoires de guerre, tome 1 : L'Appel, 1940-1942

Un très bon ouvrage pour apprendre, ou réviser, l'histoire de la 2ᵉ guerre mondial vu du côté de la France.

Son style littéraire, de qualité, est appréciable. La précision de ses propos peut parfois paraître pesante, mais cette rigueur permet de s'approcher d'une vérité historique. 



Les mémoires de Churchill sont un bon complément (bien que son style et son ego soient plus pesants).

Je n'ai pas encore trouvé d'équivalent pour étudier cette guerre du côté des "vaincus".
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Mémoires de guerre, tome 1 : L'Appel, 1940-1942

C'est génial et rare d'avoir un récit d'histoire, captivant et bien écrit, rédigé par l'un de ses principaux protagonistes. J'en recommande la lecture, le Général n'étant de plus pas un manche dans l'art de la formule! L'incipit de ce livre est d'ailleurs entré dans la légende.
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Mémoires de guerre - Intégrale 3 volumes

En 1000 pages, sur 3 tomes - L'Appel, L'Unité, Le Salut - Ch. De Gaulle décrit ce qu'il a vécu depuis la défaite de juin 1940, jusqu'au début de l'année 1946. Il expose son avis sur les causes du désastre, le contexte de son appel du 18 juin, et ce qui suit: la création d'un front allié, où l'Angleterre et les Etats Unis joueront un rôle décisif, ses relations tendues avec Churchill et Roosevelt, la stratégie - très complexe - conduite sur le plan international, ses voyages en Afrique, au Moyen Orient, en Asie, la création d'un gouvernement provisoire à Alger, tout un jeu diplomatique inextricable. Il montre combien la rupture du pacte germano-soviétique marquera le basculement, et la certitude alors acquise que le Reich allait à sa perte. On est surpris que l'auteur ait pu conserver, dans le feu d'une action si vigoureuse, la totalité de ses notes, les copies de ses lettres, des textes de ses interventions, de ses échanges, de ses discours... Ces documents sont ajoutés au texte, et représentent 1000 pages supplémentaires. Au travers de ce trois livres, on relève la personnalité exigeante et intransigeante du personnage, qui va jusqu'à exercer, en toute occasion, une vigilance, voire une méfiance, vis-à-vis de ses alliés dont il a pourtant tellement besoin et sans lesquels le succès n'aurait pas été possible. Tout ceci doit se découvrir, et, si ce texte n'est pas seul qui peut nous éclairer sur la période, il en est une pierre essentielle. Si l'on met de côté les préjugés hautains et la susceptibilité excessive du personnage, il en reste un témoignage unique pour l'Histoire.
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