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3.8/5 (sur 832 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montluçon , le 30/06/1930
Mort(e) à : Boulogne-Billancourt , le 26/11/2007
Biographie :

Pierre Miquel est un historien et romancier français.

Fils de chapeliers parisiens, il passe une agrégation d'histoire mais est aussi diplômé en philosophie et docteur ès lettres. Il fut professeur au lycée Carnot, Maître de conférences à Sciences Po (1960-1970), maître assistant à la faculté de Nanterre (1964-1970), puis maître de conférences à la faculté de Lyon (1970-1971), et enfin professeur à Paris-Sorbonne, chargé de la communication de masse.

Auteur très prolifique, il a écrit plus de 110 ouvrages. Son premier livre, L’Affaire Dreyfus est publié en 1959, suivi en 1961 de Poincaré. Il rencontre le succès avec son Histoire de France en 1976. Deux ans plus tard, il se plonge dans les archives de la Grande guerre qui viennent de s'ouvrir. Il ne va alors plus quitter cette période, devenant un des spécialistes de l'histoire de la Première Guerre mondiale et à laquelle il consacrera de nombreux livres.

Il mène en parallèle une carrière à la radio et à la télévision. Dans les années 1970, il est responsable de documentaires à l'ORTF puis Antenne 2, puis producteur sur France-Inter de plusieurs séries historiques : Les Oubliés de l'histoire, Histoires de France et Les Faiseurs d'histoire.

Il est victime d'une hémorragie cérébrale en novembre 2005 qui le laissera gravement paralysé. Il meurt à 77 ans le 26 novembre 2007, il a été soigné jusqu'à sa mort dans un établissement de l'Office national des anciens combattants (ONAC) à Boulogne-Billancourt.


Passé de la littérature à l’Histoire de l’art, sanctionné par un doctorat, Pierre Miquel a publié deux volumes sur la jeunesse de Victor Hugo. Il est l’auteur de dix-sept volumes intitulés Le Paysage français au XIX siècle – L’École de la Nature, dont Théodore Rousseau – Eugène Isabey et la Marine au XIX – Félix Ziem – Diaz de la Pena – Paul Huet couronné par divers prix, tels ceux de l’Académie française, Élie Faure, ou de l’Académie de Marine…
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Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
C'est la guerre continuelle des tribus qui constituait la faiblesse essentielle de la Gaule, son impuissance, sa répulsion peut-être aussi, à concevoir un système politique unitaire. Si l'on en croit César, les tribus gauloises avaient le sentiment de l'unité de leur civilisation, de leurs croyances et même, devant l'envahisseur, de leurs intérêts; mais elles tenaient à préserver leurs sociétés sans Etat, sans roi, sans chef suprême, et ne se résignèrent à l'action commune que sous l'insupportable contrainte de l'envahisseur romain.
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Lincoln ne prétendait pas empêcher les Etats du Sud d'utiliser leur main d'oeuvre servile dans les plantations de coton, mais seulement empêcher l'extension de l'esclavage aux nouveaux Etats qui venaient d'être constitués au sein de l'Union.
Tel était le véritable casus belli, même si par la suite, les Yankees venus du Nord et grands massacreurs d'Indiens, devaient se présenter en champions innés de l'anti-esclavagisme.
Mais peu leur importait de posséder des esclaves, dont leur économie industrielle n'avait que faire ; ils trouvaient fort avantageux de racheter les domaines du Sud ruinés par l'abolition de l'esclavage.
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Le Chemin des Dames, qui s'étendait sur vingt-quatre kilomètres au centre du dispositif de Nivelle, était un mauvais lieu de l'Histoire, hanté par les massacres de toutes les époques. Son nom bucolique lui venait des soeurs de Louis XV, Adélaïde et Victoire, tantes de Louis XVI, marraines de cette route grossièrement empierrée, qui prenait au débouché de la route de Laon pour acheminer les lourds carrosses venus de Versailles jusqu'à la ferme Heurtebise. De là, le cocher prenait à main gauche pour gagner péniblement le château de la Bove en suivant le chemin étroit et pentu qui passait devant l'abbaye de Vauvlerc et le village de Bouconville.
Au château, entièrement rebâti au XVIIIe siècle par un intendant du Dauphiné et orné d'un parc superbe, les princesses étaient attendues par la maîtresse des lieux, la comtesse de Narbonne, leur dame d'atours. On y donnait la comédie, on y recevait les courtisans en regardant le soir tomber sur la vallée verdoyante de l'Ailette, en admirant au loin la flèche de Reims, par-delà l'abbaye, le clocher de Craonne et la ferme Heurtebise. Les dames savaient-elles que ces lieux avaient été ensanglantés déjà par de nombreux combats, depuis le temps de la guerre des Gaules?
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En histoire, le mensonge est l'activité la mieux partagée. Voilà bien une pétition de principe qui semble frappée du sceau de l'évidence.
Les acteurs de l'histoire mentent, Clio elle-même ne leur cède en rien.
Aux yeux des historiens, de telles pratiques recouvrent les comportements les plus divers liés pour les uns à la propagande ou à la raison d'état, pour d'autres à l'idéologie ou à l'expression de la volonté de pouvoir.
Il faut pourtant désigner les choses par leur véritable nom : en l'occurrence, des mensonges, qui ne sont pas de simples et anodins aménagements avec la réalité, mais de véritables stratégies d'occultation de la vérité.
Mais ces mensonges qui ont fait l'histoire de France ne sont pas les mêmes selon qu'ils sont commis au Moyen-âge, sous Louis XIV ou à la fin du XIX° siècle.
Selon la nature du mobile qui a conduit à recourir au mensonge, la période historique dans laquelle cet événement s'est inscrit et, enfin, le statut et le caractère des différentes figures qui sont en cause, le mensonge nous offre des facettes différentes....
(extrait de l'avant-propos inséré en début de l'édition parue chez"France Loisirs" en 2002)
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Si son seigneur et les capitouls de la ville protègent une Eglise non romaine ( 1 ), c'est qu'ils refusent l'universalité chrétienne chère à Bernard de Clairvaux, qu'ils prétendent faire cavaliers seuls et ne rien devoir à personne.
Ainsi se fortifie le mensonge avant qu'il n'engendre la répression.

( 1 ) les Cathares.
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Le procès de Jeanne d'Arc est l'exemple du crime instruit par une institution religieuse, portant sur des questions de foi, à des fins exclusivement politiques. La condamnation de Jeanne est d'abord un crime d'Etat, reposant sur le mensonge.
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Que Jésus soit un prophète ou un Dieu devient un sujet de querelle sans fin. Un prophète ? Mensonge, disent les chrétiens qui refusent d'assimiler le Christ à quelque Mahomet. Un Dieu ? Mensonge, disent les juifs, qui ne croient qu'à l'unique Yahvé, que personne n'a jamais vu. Mensonge, disent les musulmans, pour qui le seul Dieu est Allah, même s'il déroule du ciel un tapis en escalier pour y accueillir son prophète.
De ces dénonciations enflammées sortent des siècles de sanglantes guerres de religion.
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Le roi de France, bénéficiaire de la croisade contre les Albigeois, reprendra à son compte la protection du pouvoir monarchique, contre le pape et l'idéologie universaliste de Bernard de Clairvaux, au besoin en allant jusqu'à décider de s'opposer à toute incursion de Rome sur ses terres. Quand la monarchie française devint sûre de son destin au point de livrer ce combat, s'ouvrit un des procès les plus mensongers de l'histoire de la chrétienté, celui des Templiers.
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Bismarck ne changeait rien au contenu réel de la réponse d'Ems communiquée à la presse mondiale. Mais il lui donnait un ton provocateur capable, dit-il, "de produire sur le taureau gaulois l'effet du drapeau rouge".
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Par une série de mensonges insaisissables, le capitaine Dreyfus est condamné au bagne à vie.
p.298.
Emile Zola, qui a écrit "J'accuse", est condamné pour diffamation à 3000 francs d'amende et un an de prison.
Le colonel Picquart, qui a découvert le vrai traître, est rayé des cadres.
Le commandant Esterhazy ( 1 ) est acquitté par un tribunal militaire réuni pour éviter la comparution du coupable devant la justice civile.
p.301.

( 1 ) traître, vrai coupable.
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