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Citations de Charlotte Perkins Gillman (69)


Il y a des choses dans ce papier donc personne sauf moi n'a - et n'aura jamais - conscience.
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Je pleure pour un rien
et je pleure presque tout le temps.
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Ce papier me regarde comme s'il avait CONSCIENCE de son influence malsaine !
Il y a un segment qui revient sans cesse, où le motif pendant comme une nuque brisée et deux yeux exorbités vous fixent tête à l'envers.
L'impertinence de ce motif et son infinité me plongent dans une rage folle. Vers le haut vers le bas sur les côtés ils rampent, et ces yeux absurdes, toujours ouverts, ils sont partout.
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Je n'ai jamais vu pire papier peint de ma vie. Un motif flamboyant, tentaculaire, coupable de toutes les formes possibles de péché artistique. Il est assez fade pour égarer l'œil qui cherche à le suivre, assez marqué pour constamment irriter et susciter l'étude, et quand on suit les courbes médiocres, incertaines sur une courte distance, elles se suicident soudainement, s'engouffrent dans des angles révoltants, s'autodétruisent en des contradictions inouïes.
La couleur est repoussante, presque révoltante, un jaune asphyxié et sale, étrangement décoloré par la lente course du soleil.
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Le patriotisme, chauffé au rouge, est compatible avec le manquement aux intérêts nationaux, avec une malhonnêteté, une indifférence glaciale devant la souffrance de millions de gens. Le patriotisme est en grande partie fait d'orgueil, et en très grande partie de combativité. Le patriotisme, en général, est aigri.
page 185
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Je me sens incapable de décrire ce que cette femme était pour moi. Nous disons de belles choses sur les femmes, mais au fond de notre cœur nous savons qu'elles sont des êtres très limités - pour la plupart. Nous les honorons pour leurs pouvoirs fonctionnels, alors même que nous les déshonorons par l'usage que nous en faisons ; nous les honorons pour leur vertu soigneusement imposée, alors même que nous montrons par notre propre conduite que nous avons peu d'estime de cette vertu ; nous les apprécions sincèrement du fait des activités maternelles perverties qui font de nos femmes les plus pratiques des domestiques, parce qu'elles sont liées à nous pour la vie avec un salaire qui ne dépend que de nous, tout leur temps, à l'exception des taches temporaires de la maternité quand elles y parviennent, étant de répondre de toutes les façons possibles à nos besoins. Oh, nous les apprécions, il est vrai, « à leur place », c'est-à-dire à la maison, où elles exécutent cet ensemble de tâches si magnifiquement décrites par Mrs Joséphine Dodge Daskam Bacon, qui précise avec soin les services d'une « maîtresse »Mrs J.D.D. Bacon est une écrivaine très précise et elle comprend son sujet-à partir de son point de vue.
page 269
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Il va sans dire que s'occuper des bébés et quelque chose que toute femme peut faire - toute mère !
-Nous ne le pensons pas, répondit-elle avec douceur. Celles d'entre nous qui sont les plus hautement compétentes à cette fonction ; et une majorité de nos jeunes femmes essayent d'y parvenir avec empressement - je vous assure que nous ne gardons que les meilleurs.
- Mais la pauvre mère - dépossédée de son bébé et...
- Oh non, m’assura-t-elle avec sérieux. Pas dépossédée le moins du monde. C’est toujours son bébé - il est avec elle-, elle ne l'a pas perdu. Mais elle n'est pas seule à s'en occuper. Il y a d'autres personnes qu'elle sait être bien plus à même de le faire. Elle le sait parce qu'elle a étudié comme elles, s'est exercée comme elles et parce qu'elle honore leur véritable supériorité. Par égard pour l'enfant, elle est heureuse de pouvoir lui accorder les meilleurs soins. "
P163
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"mais je croyais que la maternité était un droit de chacune...
- la maternité - oui, c'est-à-dire, le droit à enfanter. Mais l'éducation est notre art suprême, qui n'est permis plus grandes des artistes. »
page 162
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Et nous étions sûrs de nous-même quant aux inévitables limitations, aux défauts et aux vices dans large groupe de femmes. Nous pensions qu'elles se seraient adonnées à ce que nous nous appelions là « vanité féminine » - « fanfreluches et falbalas », alors qu'elles avaient élaboré un costume plus parfait que les vêtements chinois, d'une riche beauté quand elles le désiraient, toujours pratique, d'un bon goût et d'une dignité infaillibles.
Nous nous étions attendus à une monotonie docile et terne, et avions trouvé une inventivité sociale audacieuse très en avance sur la nôtre, un développement mécanique est scientifique tout à fait à la hauteur du nôtre.
Nous nous étions attendus à la mesquinerie, et avion trouvé une conscience sociale à côté de laquelle nos nations faisaient penser à des enfants querelleurs et surtout, demeurés.
Nous nous étions attendus à la jalousie, et avions trouvé une grande affection sororale, une intelligence équitable, pour laquelle nous étions incapables de proposer de parallèle.
Nous nous étions attendus à l'hystérie, et avions trouvé un niveau de santé et de vigueur, ainsi qu'un tempérament égal auquel il était impossible d'expliquer, par exemple, l'habitude du blasphème - nous l'avions essayé.
page 159
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Lorsqu'une femme choisissait d'être mère, elle permettait au désir d'enfant de grandir en elle jusqu'à ce qu'il produise le miracle naturel. Lorsqu’elle choisissait de ne pas le faire, elle ne le laissait pas pénétrer dans son esprit et nourrissait son cœur avec les enfants des autres.
page 140
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Ce qui me conduisit sans tarder à la conviction que ces « charmes féminins » que nous aimons tant ne sont pas du tout féminins, mais un simple reflet de la masculinité - développé pour nous plaire parce qu'il fallait qu'elles nous plaisent, et en aucun cas essentiel à l'accomplissement véritable de leur grand processus. Mais Terry n’aboutissait pas à la même conclusion.
page 118
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« Si seulement elles avaient des cheveux longs, se plaignait Jeff, elles auraient l'air bien plus féminines. »
Quant à moi, une fois habitué, je trouvais ça plutôt agréable. Il est difficile d'expliquer pourquoi nous admirons « la longue chevelure d'une femme » et refusons d'admirer la queue de cheval d’un Chinois, sauf que nous sommes convaincus qu'une longue chevelure est un « attribut » féminin. Alors que la « crinière » des chevaux appartient aux deux sexes, tandis que chez les lions, les buffles et autres créatures semblables, on ne les voit que chez les mâles. Mais je ne l'ai pas remarqué- tout de suite.
page 67
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La « femme », dans l'abstrait est jeune et, nous le supposons, charmante. À mesure qu'elles vieillissent, elles quittent la scène d'une façon ou d'une autre et deviennent propriété privée, ou encore disparaissent complètement. Mais ces bonnes dames étaient tout à fait sur la scène, et pourtant chacune d'entre elles aurait pu être grand-mère.
Page 48
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Vraiment, je m'affectionne à cette chambre malgré le papier peint. A cause de lui, peut-être?
Tant il m'obsède.
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Un rien me fait pleurer, et je pleure la plupart du temps. Bien sûr, je m'abstiens quand John est là, ou n'importe qui d'autre : je pleure quand je suis seule.
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Je n'arrive pas à penser que je puisse me rendre utile à quoi que ce soit, et je deviens terriblement irritable et morose.
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Personne ne pourrait croire quel effort c'est d'accomplir le peu dont je sois capable : m'habiller, recevoir, commander des choses.
C'est une chance que Mary sache si bien s'occuper du bébé - ce cher bébé! Il m'est impossible de m'en occuper moi-même, cela me rend trop nerveuse.
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Je voulais tellement être une aide véritable pour John, un réconfort et un repos, et me voici déjà devenue une sorte de fardeau.
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John ignore combien je souffre. Il est persuadé que je n'ai aucune raison de souffrir et cela lui suffit.
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Charlotte Perkins Gillman
Should we not laugh to see a horse in corsets? The time is coming when we shall so laugh to see a woman. - The Forerunner, Volume 1 (1909-1910)

Proposition de traduction : Voir un cheval portant un corset ne nous ferait-il pas rire? Le temps approche où l'on rira de même de la femme.
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