Citations de Cheikh Hamidou Kane (37)
Moi, Grande Royale, je n'aime pas l'école étrangère. Je la déteste. Mon avis est qu'il faut y envoyer nos enfants cependant. L'école où je pousse nos enfants tuera en eux ce qu'aujourd'hui nous aimons et conservons avec soin... Ce que je propose c'est que nous acceptions de mourir en nos enfants et que les étrangers qui nous ont défaits prennent en eux toute la place que nous aurons laissée libre.
L'école étrangère est la forme nouvelle de la guerre que nous font ceux qui sont venus
Nos meilleures graines et nos champs les plus chers, Ce sont nos enfants
L'école où je pousse nos enfants, tuera en eux ce qu'aujourd'hui nous aimons et conservons avec soin, à juste titre...
La parole se suspend, mais la vie, elle, ne se suspend pas.
J'ai choisi l'itinéraire le plus susceptible de me perdre.
L 'école où on pousse nos enfants ,tuera en eux ce qu'aujourd'hui nous aimons et conservons avec soin ,à juste
titre .
En parlant des français:
"- Maître, ils n'ont plus de corps, ils n'ont plus de chair. Ils ont été mangés par les objets. Pour se mouvoir, ils chaussent leurs corps de grands objets rapides. Pour se nourrir, ils mettent, entre leurs mains et leur bouche des objets en fer..."
un roman est miroir que' on promène le long du chemin
La mer! Voici la mer! Salut à toi, sagesse retrouvée, ma victoire! La limpidité de ton flot est attente de mon regard. Je te regarde, et tu durcis dans l'Etre. Je n'ai pas de limite. Mer, la limpidité de ton flot est attente de mon regard. Je te regarde, et tu reluis, sans limites. Je te veux, pour l'éternité.
Quelque soit la longueur du bras l'on ne parviendra jamais à toucher le ciel
Les haines les plus empoisonnées sont celles qui naissent sur de vieilles amours.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron
Un homme tiraillé entre la culture africaine et la culture occidentale. Ou plus exactement, tiraillé entre la religion et la science. Sujet très intéressant qui ouvre l’esprit dans notre société moderne
Mieux que le canon, elle pérennise la conquête. Le canon contraint les corps, l'école fascine les âmes.
"La pureté de l’instant est faite de l’absence du temps" Chapitre X page 189.
La civilisation est une architecture de réponses. Sa perfection, comme celle de toute demeure, se mesure au confort que l’homme y éprouve, à l’appoint de liberté qu’elle lui procure.
La recherche de la sagesse n'est pas pour les paresseux
Il me semble qu'au pays des Diallobé l'homme est plus proche de la mort par exemple. Il vit plus dans sa familiarité. Son existence en acquiert comme un regain d'authenticité. Là-bas, il existait entre elle et moi une intimité, faite tout à la fois de ma terreur et de mon attente. Tandis qu'ici, la mort m'est redevenue une étrangère. Tout le combat, la refoule loin des corps et des esprits. Je l'oublie, Quand je la cherche avec ma pensée, je ne vois qu'un sentiment désséché, une éventualité abstraite, à peine plus désagréable pour moi que pour ma compagnie d'assurances
-Peut-être est-ce mieux ainsi? Si Dieu a assuré leur victoire sur nous, c'est qu'apparemment, nous qui sommes Ses zélateurs, nous L'avons offensé. Longtemps, les adorateurs de Dieu ont gouverné
le monde. L'ont-ils fait selon Sa loi? Je ne sais pas... J'ai appris qu'au pays des Blancs, la révolte contre la misère ne se distingue pas de la révolte contre Dieu. L'on dit que le mouvement s'étend, et que, bientôt, dans le monde, le même grand cri contre la misère couvrira partout la voix des muezzins. Quelle n'a pas dû être la faute de ceux qui croient en Dieu si, au terme de leur règne sur le monde, le nom de Dieu suscite le ressentiment des affamés?