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Citations de Chibundu Onuzo (20)


Au marché de Yaba où nous nous trouvions, les baraques en bois ployaient sous le poids du désir qu'à le Nigérian moyen d'avoir l'air d'un Occidental pour un prix aussi oriental que possible.
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Avec Abike à mes côtés, j'ai été encore plus sensible au côté sordide du quartier. Les caniveaux débordants, les essaims de mouches, la peinture écaillée m'ont sauté aux yeux avec un regain de force. J'ai failli rebrousser chemin. Se battre avec cent types du quartier semblait plus facile que de lui montrer mon immeuble.
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Le soulagement de profiter de la bise du soir a vite cédé la place à la déprime quand je me suis rappelé dans quel quartier je me rendais.Meme les ordures n'ont qu'une idée:se tailler.
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Quelquefois, on désire tellement posséder une personne qu'on feint d'être celui qu'on est pas. On est presque dupe de soi. (...) En fin de compte, on a du mal à jouer le rôle. On dérape, l'autre découvre que tout n'était que mensonge et c'est terminé.
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Les mêmes gamins jouaient au foot sous le pont. Aucun coach de l'étranger ne repérerait leur talent. Rien de tout ceci n'était digne de retenir l'attention de gens importants.
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- Les filles de bonnes familles ne se mariaient pas sans l'autorisation de leurs parents, expliquait-il, penaud, à ce passage de l'histoire.
- En effet, mais votre grand-père était un tribaliste. C'était l'unique raison de son opposition à notre mariage. Le tribalisme est un frein au développement du Nigéria. Il ne faut jamais se fonder sur l'origine tribale de quelqu'un pour le juger.
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Peut-être pleurait-elle encore la perte de ses bijoux et de ses ongles manucurés. Privés de ces luxes, elle n'était rien.
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Elle s’est pointée en minijupe. Une tenue qu’on ne porte qu’à l’abri de sa voiture climatisée, vitres fermées et, de préférence, teintées, tout le monde le sait. Sauf Abike Johnson. Qui a exhibé ses jambes puis s’est étonnée qu’une meute nous coure après.

J’ai dû l’emmener chez moi. Le chauffeur était parti. Aucun policier digne de ce nom ne nous aurait laissé passer sans l’arrêter pour tenue indécente, voire pire. Une réaction peut-être excessive de ma part. Même si elle le cachait bien, répondant du tac au tac aux quolibets des conducteurs de danfo, elle était perturbée. Il a fallu qu’elle menace de s’en aller pour que je capte qu’elle était vraiment chamboulée. Ses doigts tremblaient quand elle a tapoté sur les touches de son portable et elle refusait de croiser mon regard. Je me suis excusé. Enfin – c’était la seule solution – je lui ai proposé de l’emmener se changer à la maison.
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Je ne comprends pas pourquoi les gens de mon quartier se font dévaliser. Le triple de nos objets de valeur correspond à peine à une fraction de ce que des voleurs trouveraient dans des maison auxquelles je pense. Quels que soient leurs motifs, des voleurs armés visitent le quartier deux fois par mois. Au premier coup de feu, on se recroqueville et, le lendemain on remercie Dieu de ne pas avoir été les victimes. Appeler la police ne nous traverse pas l'esprit. Nous ne l'intéressons pas.
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Quand on a mordu la poussière, les souvenirs qui retracent notre chute deviennent inestimables.
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Nous traversons le parc créé par Olumide sur le terrain le plus cher d’Afrique. Des femmes ont été forcées de s’allonger sur le dos dans toute l’Europe pour financer cet hectare et demi de végétation.
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Je m'étais parfois posé la question: que se passerait-il si une fille riche descendait de sa voiture pour me parler au lieu de sortir sa tête par la fenêtre puis de battre en retraite à l'abri de l'habitacle climatisé?
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Le vendredi soir, alors que Joke et moi allions chercher de l'eau au robinet communautaire, j'ai soudain eu peur qu'Abike déteste ce que j'avais prévu.
- Joke, dans cinq ans, la première fois que tu sortiras avec un garçon, qu'est-ce que tu auras envie de faire ?
- Pour ta gouverne, ça se passera l'année prochaine et le type m’emmènera dans un restaurant chic.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est comme ça qu'un type montre qu'il est amoureux d'une fille. Plus le restaurant est cher, plus l'amour est profond. T'es pas au courant ?
- Qui te farcit la tête de ces bêtises ? ai-je lâché, soulevant un bidon de vingt litres que j'ai calé sur mon épaule.
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Heureusement que la bonne nous a dérangés aujourd’hui, sinon j’aurais demandé à Abike d’être ma petite amie. Et peut-être serais-je en train de me remettre de son rejet dans ma chambre. Mieux vaut caresser un faible espoir qu’avoir la certitude qu’elle ne veut pas de moi.
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Le feu par le feu ; c'est le seul moyen de survivre sur la route. Au début, je m'attachais à être poli. Oui s'il vous plaît, non merci, ainsi que ma mère l'avait enseigné, sauf que cela valait pour un garçon censé faire des études supérieures et travailler dans un cabinet d'avocats. Elle ne m'avait jamais expliqué comment me comporter si un client piquait un sprint avec mon fric. Ni donné le mode d'emploi face aux racketteurs qui passaient de temps à autre récupérer " leur commission".
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Un des garçons était tellement noir que ses dents blanches paraissaient fausses.
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Il ne serait pas un être humain si ma Jeep noire ne m'avait rendue plus séduisante à ses yeux, si ma grande maison n'avait décuplé mon attrait.
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Avec Abike à mes côtés, j'ai été encore plus sensible au côté sordide du quartier. Les caniveaux débordants, les essaims de mouches, la peinture écaillée m'ont sauté aux yeux avec un regain de force. J'ai failli rebrousser chemin. Se battre avec cent types du quartier semblait plus facile que de lui montrer mon immeuble.
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On resta longtemps sous les branches de l'iroko.
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- Parce qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau à son père, un fils de pute, cruel et arriviste.
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