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Critiques de Chris Claremont (169)
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X-Men - Intégrale, tome 1 : 1975-1976

C'est plus par nostalgie que je me suis replongé dans les x-men des années 75 -76 comme beaucoup j'imagine. Forcément il y a des choses intéressantes, du moins bon aussi et d'autres qui font sourire. Mais ne boudons pas les petits plaisirs simples en compagnie de nos héros favoris. Mes préférés à l'époque étaient Colossus sans doute pour son côté tout en finesse et la sublime Tornade. Pour se détendre le soir avant de dormir...
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Wolverine - Comics Culture, tome 3 : Je sui..

Le personnage de Wolverine apparaît pour la première fois dans le numéro 180 de "Incredible Hulk" en octobre 1974 (et dans le numéro d'après). En février 1975, il intègre les nouveaux X-Men. En 1982, il a droit à sa minisérie écrite par Chris Claremont et dessinée par Frank Miller. Ce tome comprend les 4 épisodes de cette minisérie.



L'histoire commence par une scène introductive dans laquelle Wolverine chasse l'ours au Canada, puis il chasse le viandard qui a blessé l'animal sans s'assurer qu'il l'avait achevé. Logan prend alors l'avion pour se rendre au Japon pour aller chercher lui-même des nouvelles de Mariko Yashida, une belle japonaise dont il est tombé amoureux dans Uncanny X-Men 118. À peine débarqué, un agent des renseignements japonais apprend à Logan que la belle s'est mariée pour respecter une dette d'honneur de son père. Ni une, ni deux, Logan va trouver Mariko et leur entretien lui permet de comprendre que son époux la bat et qu'elle ne le quittera pas, pour préserver son honneur et celui de son père. Pour couronner une journée déjà bien pourrie, Logan se retrouve entraîné dans un combat contre le papa qui se révèle être un seigneur local de la pègre. Logan subit une cuisante défaite devant les yeux de sa belle, bien qu'il ait déchaîné la fureur animale qui couve en lui. Il a perdu son honneur.



À l'époque, les éditeurs de Marvel et Chris Claremont avaient décidé que Logan constituait un personnage d'autant plus intéressant que son passé restait secret. L'objectif de cette minisérie (l'une des premières de l'histoire de Marvel) n'est donc pas de dévoiler l'origine secrète du mutant ; il s'agit plutôt d'approfondir son profil psychologique et ses traits de caractère.



Chris Claremont a concocté un scénario qui projette Wolverine au Japon dans une guerre des gangs, de ce coté là l'action est assurée. Coté sentiments, Logan se trouve entre 2 femmes que tout oppose. L'une appartient à la haute bourgeoisie (même si la source de sa fortune réside dans le crime) et elle incarne les aspirations de Logan à accéder à une forme de vie plus civilisée. De l'autre coté Yukio est une criminelle qui vit au jour le jour en assumant pleinement ses pulsions ; elle incarne le coté animal de Logan.



Cette histoire a un peu vieilli. Claremont écrit ses épisodes comme s'il s'agissait d'une série continue dans laquelle il faut sans cesse rappeler au début ce qui s'est passé précédemment. Il utilise un style de présentation très écrit avec des scènes où les personnages exposent leurs impressions et leur point de vue au travers de longues bulles de pensées. Cet artifice évoque les monologues de théâtre ou d'opéras. Leur défaut réside dans l'importance accordée aux textes au détriment des illustrations. Frank Miller était en petit forme et ses illustrations sentent le travail rapidement exécuté. La mise en page est très inventive tout en restant lisible. Mais pour le reste, j'ai du mal à accepter la longueur des griffes de Wolverine qui sont plus longues que ses avant bras (comment peuvent-elles rentrer à l'intérieur ?). L'encrage de Josef Rubinstein est très professionnel, mais aussi adapté au graphisme de Miller qu'une paire de talons hauts pour faire du trekking. Et Claremont & Miller se complaisent à utiliser une ribambelle de ninjas aussi anonymes qu'inefficaces, ce qui tire l'histoire vers des affrontements bas de gamme dépourvus de sens et d'émotions.



Au final, cette histoire est agréable à lire, elle a un caractère historique, mais elle souffre de la comparaison avec les meilleures histoires modernes, ou avec d'autres histoires de l'époque qui ont mieux vieilli comme l'incroyable Arme X.
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Wolverine - Intégrale, tome 2 : 1989

Cette collection d'intégrale de Panini Comics, nous permets de retracer l'histoire de manière exhaustive des différents personnages Marvel.

Si bien entendu il y aura des hauts et des bas, il sera possible aux fans hardcore de lire absolument tous les épisodes des personnages qu'ils affectionnent.



Cette intégrale Wolverine 1989 est la deuxième sur le personnage. Et si pour la première j'avais été content de lire les épisodes de Miller, j'avoue que pour cette deuxième intégrale, j'ai été un peu moins enjoué.

Nous avons affaire à pas mal d'auteurs sur ces épisodes, que des grands noms du comics, mais les épisodes sont pourtant assez moyens.

Si bien entendu il faut les remettre dans leur époque, il faut avouer que ce ne sont pas les épisodes les plus intéressants sur le mutant griffu.

Mais bon... Wolverine étant un de mes héros préférés, je me suis lancé dans l'idée de lire l'intégralité des épisodes et il faut bien en passer par la.



Une lecture correct mais qui sera a réservé uniquement aux lecteurs avides de tout lire d'un personnage.

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Spécial Strange n°14

« Special Strange n°14 » se situe dans la moyenne des productions de l'époque.



Claremont n'a pas encore rencontré Byrne et signé sa plus grande œuvre, aussi ces X-men peinent à trouver leur rythme malgré la présence du Fléau, très sous exploité dans une histoire confuse se terminant en eau de boudin.



Spider-man est plus intéressant, notamment par la présence de Captain Marvel et du Basilic archétype du minable criminel ayant une revanche à prendre sur la vie. Certes la présence de l'Homme-taupe et de Mr Fantastic n'apportent pas grand chose, mais le style de Kane demeure tout à fait correct.



Les aventures de la Chose en solo paraissent presque parfois plus intéressantes que celles de ses coéquipiers, en témoigne cette histoire sombre de démons venu d'autre dimension que la Chose repousse à grands renforts de punches bien sentis !



Un numéro pas indispensable mais tout à fait honorable !
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X-Men - Intégrale, tome 1 : 1975-1976

Sans être un chef d’œuvre absolu, « X-men, l’intégrale, 1975-1976 » contient déjà pour moi les germes du renouveau et des futurs chefs d’œuvres à venir.



Même si ils n’atteignent pas encore des sommets artistiques, les dessins de Cockrum sont pour moi considérablement plus fins et travaillés que ceux de Kirby, ce qui confère un coté plus réaliste et dynamique à la série.



A partir d’un effectif de personnage sans doute jugé ingérable par Claremont, un écrémage subtile a lieu, allant de pair avec une éviction progressive des anciens X-men comme Angel ou Iceberg que j’ai toujours trouvé beaucoup moins intéressants que les autres.



Les scénario sont habiles menant souvent à des affrontements fratricides (personnages possédés mentalement ou répliqués technologiquement) et mènent continuellement aux incessants changements géographiques aux quatre coins du globe qui font toujours fantasmer le lecteur rêveur que je suis.



Coté adversaire, les Sentinelles ou le Fléau font partie de valeurs sures de l’histoire des X-men et on retiendra l’événement sans doute le plus marquant de la saga : la première transformation de la douce en Jean Grey en inquiétant Phénix.



Ici Wein et Claremont créent progressivement leur univers et jettent donc les premières bases de l’une des plus prodigieuse saga du monde de la bande dessinée.
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New X-Men Companion

Ce tome regroupe 27 histoires, allant d'un épisode complet à un demi-épisode, parues dans la série X-Men Unlimited 34 à 50 (à l'exception des 44 & 45) en 2003/2004, et le 1 de la série de 2004. Il s'agit donc d'une forme d'anthologie, avec des histoires réalisées par de nombreux auteurs. Les scénaristes : Steven Grant, John Smith, Jimmy Palmiotti, Gail Simone, Ian Edginton, Jeff Jensen, Kaare Andrews, Greg Rucka, Jason Pearson, J. Torres, Chris Claremont, Nick Bertozzi, Jamie Delano, David Conway, Darko Macan, Bruce Jones, Adam Warren, John Layman, Bill Willingham, Kazuo Koike, Tony Lee, J.T. Krull. Les dessinateurs : Trevor Eeden David Finch, Amanda Conner, Kevin Maguire, Joe Chiodo, John Totleben, Kaare Andrews, Darick Robertson, Jason Pearson, Keron Grant, Paul Smith, Neil Googe, Takeshi Miyazawa, Simon Bisley, Shin Nagasawa, Rick Mays, Dan Norton, Richard Isanove, Kelsey Shannon, Ban & Ray Lai, Tom Mandrake.



À Tokyo, Shiro Yoshida (Sunfire) enquête pour retrouver un jeune homme yakuza, à la demande de sa mère. À New York, Joel (un jeune émo) se fait maltraiter au lycée : Jean Grey se bat contre Sabretooth, les parents de Joel se rendent compte qu'il a fugué. Pour se détendre, Rogue a emprunté la moto de Logan et roule : elle se fait chahuter par des bouseux en 4*4. Des acteurs pas très bons interprètent Xavier, Shadowcat, Cyclops, Beast et Wolverine, mais des terroristes interviennent sur le plateau pour dénoncer ce film pro-mutant. Erik Lehnsherr intervient pour démanteler un trafic de mutants. Hank McCoy recueille un mutant félin à l'école de Westchester, sans arriver à le soigner complètement. Il était une fois, un jeune enfant était né dans un étrange endroit, pas tout à fait dans notre monde, pas tout à fait dans le suivant. Il était né entre les mondes, disséminé dans chacun d'entre eux. Pendant ce temps-là, Kitty Pryde pense à Illyana Rasputin. À New York, Kitty Pryde pense à Peter Rasputin, mort depuis un an ; elle a l'impression de l'apercevoir bien vivant dans une rue.



Dylan a planté sa voiture dans le parapet d'un pont et elle menace de basculer dans le vide, l'entraînant avec sa copine Amy vers une mort certaine ; cachée dans l'ombre de la nuit, Storm observe la scène sans se décider à intervenir. Storm vole au-dessus du Japon pour intervenir en urgence : elle se fait intercepter par Sunfire (Shiro Yoshida) qui veut l'obliger à respecter l'interdiction de survol du Japon par des mutants. Comment Ororo a-t-elle décidé de changer de coiffure et d'opter pour une iroquoise ? Dans le nord canadien, Sabretooth avance torse nu dans la neige en saignant abondamment : un chasseur humain a réussi à le blesser grièvement et continue à le poursuivre. À New York, Juggernaut a décidé d'écrire un poème pour l'offrir à sa professeure. À New York, Milo Mystik, un adolescent, s'est servi de son pouvoir de mutant pour devenir une star de la musique pop, déchaînant les foules. Emma Frost est prisonnière en Antarctique, aux mains d'une femmes qui souhaite extraire son gène mutant pour se l'injecter. Une jeune Jean Grey revient de faire des courses et trouve les locaux de l'école de Westchester sens dessus-dessous.



Du fait de sa nature d'anthologie, ce recueil comprend forcément des histoires qui parlent plus que d'autres, vraisemblablement différentes pour chaque lecteur. Le titre indique qu'il s'agit de récits parus en parallèle des épisodes écrits par Grant Morrison pour la série principale, rebaptisée New X-Men à l'occasion, numéros 114 à 154 parus de 2001 à 2004. Difficile d'attirer le lecteur sur d'autres récits, mais quand même la liste des créateurs impliqués, tant scénaristes que dessinateurs, a de quoi attirer l'attention. Le choix des personnages est plus consensuel : Jean Grey, Rogue, Wolverine, Beast, Kitty Pryde, Nightcrawler, Storm, Emma Frost. Les choix les plus étonnants sont 2 supercriminels (un évident Sabretooth, un moins évident Juggernaut), et 2 mutants de second plan Sunfire et Sage, ainsi que l'inattendu Lockheed. Ne pouvant pas apporter des modifications significatives, les créateurs doivent soit se focaliser sur la personnalité de leur protagoniste, soit sur une intrigue rapide et astucieuse. Effectivement, les 27 histoires ne se valent pas toutes, et elles ne s'inscrivent pas toutes dans le même registre. Il est possible d'en singulariser quelques-unes.



Le vieux fan des X-Men ne peut pas résister à la nostalgie qui se dégage des 12 pages réalisées par Chris Claremont & Paul Smith (comme au bon vieux temps) et qui se déroule entre les numéros 173 et 174 d'Uncanny X-Men initialement parus en 1983. Cette séquence montre comment Ororo a sauvé Yukio de la noyade et comment Yukio l'a aidé à trouver son nouveau style avec l'iroquoise. Claremont ne retrouve pas sa verve d'antan, et les dessins de Smith ont perdu en élégance, mais il est émouvant de se replonger dans cette époque. En termes d'étude de caractère, l'histoire Yartzeit (22 pages) dépeint une Kitty Pryde en plein processus de deuil, Peter Raspoutine étant décédé un an auparavant. Greg Rucka sait faire partager la douleur de l'absence qu'éprouve encore la jeune femme, et Darick Robertson reste dans un registre graphique naturaliste, évitant le romantisme outrancier. Le lecteur partage la peine de Kitty et l'accompagne dans son processus d'acceptation, toujours en cours. Jeff Jensen (scénario) et John Totleben (dessins) réalisent une histoire d'Hank McCoy à la sensibilité tout aussi juste : le biologiste qu'il est se heurte à un mystère, un mutant ne réussissant pas à guérir complètement malgré les soins prodigués. L'homme se heurte ainsi à ses limites avant d'accepter la réalité et le deuil qui l'accompagne, servi par une narration visuelle exquise de délicatesse. Dans ce registre, toutes les histoires ne se valent pas : celle consacrée à Rogue (par Jimmy Palmiotti & Amanda Conner) est plus convenue, ainsi que celle consacrée à Erik Lehnsherr (par Ian Edginton & Joe Chiodo), malgré un registre graphique original établissant une ambiance poisseuse. Certains auteurs se contentent de ressasser les thèmes clichés des histoires de mutants sans réussir à y apposer leur patte personnelle : Jason Pearson opposant les convictions de Storm à celle de Magneto, Steven Grant & David Finch faisant de Sabretooth un animal traqué, David Conway & Keron Grant réduisant Emma Frost à l'impuissance face à une femme ambitieuse, Bruce Jones & Shin Nagasawa réalisant une histoire silencieuse de Wolverine, ou encore Kazuo Koike réalisant une histoire de Wolverine en tant que samouraï des temps modernes.



En parcourant la liste des équipes créatrices, le lecteur en attend plus de certaines que d'autres. Impossible par exemple ne réprimer sa curiosité à voir Wolverine dessiné par l'impétueux Simon Bisley (Sláine avec Pat Mills, Lobo avec Alan Grant & Keith Giffen), sur un scénario de l'inventif Ian Edginton (Stickleback). Ce dernier a conçu une histoire sur mesure pour jouer sur les forces graphiques de Bisley avec une série d'affrontements physiques entre Logan et des adversaires. La démesure est bien présente, avec une forme d'exagération moqueuse, mais le tout reste sympathique sans passer dans la catégorie indispensable. La synergie entre John Smith (scénario) et David Finch (dessins) fonctionne mieux pour une histoire ou chaque page est découpé en tiers horizontal, chacun comprenant un fil narratif suivant un personnage différent. Avec une narration très classique, Tony Lee & les frères Lai racontent une histoire originale de Sage qui tire pleinement partie des pouvoirs de cette mutante, de leurs conséquences sur sa personnalité.



Il y a également des créateurs qui choisissent de réaliser une histoire en se démarquant totalement des conventions narratives en vigueur dans les comics industriels de superhéros. Parfois, ça ne fonctionne pas : l'approche pseudo-manga / Disney de Bill Willingham & Kelsey Shannon pour une histoire infantile très convenue de Nightcrawler. D'autres fois, le lecteur tombe sous le charme d'une interprétation personnelle apportant de l'inattendu et l'originalité dans une histoire de mutant. Kaare Andrews aidé par 5 artistes raconte un conte bien tourné, avec une prise de risque graphique payante. Jamie Delano & Neil Googe créent un nouveau mutant mettant son pouvoir à profit pour devenir une star de la pop, avec une narration graphique empruntant des codes visuels au manga, pour une histoire futée, sensible et adulte. Darko Macan & Danijel Zezelj racontent une intervention de Charles Xavier dans l'esprit d'une femme troublée pour une plongée dans une réalité agressive et une main tendue honnête et charitable, avec des visuels d'une beauté mélancolique extraordinaire.



Comme dans toute anthologie, le lecteur apprécie différemment chacun des récits. Au vu de la liste des créateurs, il est en droit de s'attendre à des étincelles. Tous ne réussissent pas à relever le défi, mais ce recueil contient quelques pépites et assez de bonnes histoires pour que le lecteur atteigne un bon niveau de satisfaction, à la fois pour la mise en valeur d'une facette d'un personnage, pour une narration graphique sortant de l'ordinaire, pour 3 récits exceptionnels.
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Spider-Man Team up - Intégrale 36 : 1980

Ne vous fiez pas à sa couverture parfaitement ridicule « Spider-man team-up, intégrale 1980 » est un grand cru disposant d'une variété enthousiasmantes d'artistes de premier plan aux rangs desquels Chris Claremont, Steven Grant, Mike Zeck et Franck Miller.



Bien sur il y a ce faux pas en associant Howard le canard à Spider-man dans une aventure ridicule (mais très bien dessinée !), mais pour le reste on se régale dans la qualité globale proposée.



Les scénarios intéressants et les excellents dessins pallient souvent à la relative faiblesse des partenaires de Spider-man avec en pointe, les histoires avec le Fauve, le Suaire ou Machine-man.



Un superbe florilège de ce qui se faisait de mieux dans les années 80 chez Marvel !
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X-Men - Intégrale, tome 3 : 1979

Avec cette première intégrale, nous sommes déjà, pourtant, à la seconde génération de X-men.

Les premiers superhéros de Charles Xavier sont partis pour la plupart et le scientifique télépathe et télékinésiste cherche de nouveaux prodiges pour son équipe. Nous faisons donc la connaissances des X-men les plus connus et qui ont fait les belles heures de la saga : Wolverine, Tornade, Raspoutine et Diablo qui sont accompagnés de quelques autres, moins fameux et qui tomberont vite dans l'oubli (il y en a même un qui ne reviendra pas...fait rare, en général, ils finissent toujours par réapparaitre).

Bref, j'ai lu ça sans déplaisir mais également sans passion. Je ne vais pas mentir, ça a vraiment vieilli. C'est bourré de clichés (assez grossiers), les dailogues sont soit très expéditifs soit très répétitifs, les personnages manquent de finesse...

C'est vraiment vintage...
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Spider-man team up, 1979

La présence de Chris Claremont au scénario fait toute la différence dans ce « Spider-man team-up, l'intégrale 1979 ».



Claremont tire vers le haut un super-héros urbain habitué à combattre des super criminels de bas étages frisant souvent le ridicule avec d'autres scénaristes.



Ici, le lecteur a droit à des combats face à des démons venus d'autres dimensions, un classique S.H.I.E.L.D vs AIM avec une histoire dynamique, ambitieuse et parfaitement construite et enfin en guise de dessert Hulk lui-meme face aux Super soldats soviétiques, une équipe capable de tenir tête aux Avengers !



Toutes les histoires tiennent la route et au niveau dessins, des pointures comme Buscema ou Mc Leod se montrent au niveau du maitre, pour proposer une intégrale d'excellent niveau !
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The New Mutants - Intégrale : 1982-1983

« The new mutants, l'intégrale, 1982-1983 » est un album mémorable, sinon culte relatant un semi-échec car au final bien entendu, les New mutants n'atteindront jamais le dixième de la renommée de leurs ainés, les célèbres X-men.



Pourtant, avec le recul, on s’aperçoit que Claremont avait tenté quelque chose d’intéressant, avec un casting multi-ethnique universel. Certains personnages semblent clairement sortir du lot, comme Psyché, l'indienne rebelle peinant à assumer un pouvoir aussi lourd qui plonge dans le subconscient de ses semblables pour en extirper les peurs les plus enfouies.



Par comparaison, Karma dont les pouvoirs télépathiques sont similaires, se montre en retrait et finit d'ailleurs par disparaître en plein milieu de la seconde saison.



Solar le Brésilien fougueux comporte lui-aussi son lot de difficultés notamment familiales avec un père qui bien que riche, se révèle un industriel sans scrupule proche du Club des damnés.



Son homologue, Rocket fait pale figure en comparaison...



Quant à Félina, la plus jeune et fragile du groupe, son pouvoir ne pèse au final pas très lourd par rapport à ses collègues.



Au niveau opposition, faire appel au Club des damnés ou aux Sentinelles, ennemis historiques des X-men est une référence solide et on saluera également l'imagination fertile de Claremont pour les passages amazoniens de la Nova Roma.



Ceci ne parviendrait presque à faire oublier la faiblesses des autres histoires, anecdotiques ou confuses.



Mention donc honorable pour ces deux premières années, qui hélas ne furent pas suffisantes pour créer un nouveau mythe made in Marvel !
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X-Men - Milestones : Inferno

Ce tome est le quatrième dans la série des Milestones, après X-Men Milestones: Dark Phoenix Saga (1980), X-Men Milestones: Mutant Massacre (1986), X-Men Milestones: Fall of the Mutants (1988). Il contient la minisérie X-Terminators (4 épisodes, Louise Simonson & Jon Bogdanove), les épisodes 239 à 243 d'Uncanny X-Men (Chris Claremont & Marc Silvestri), 35 à 39 de X-Factor (Louise Simonson & Walter Simonson), 71 à 73 de New Mutants (Louise Simonson & Brett Blevins). Ces épisodes sont initialement parus en 1988/1989. Le tome s'ouvre avec une introduction dense d'une page, récapitulant les principaux événements depuis Jean Grey trouvant la mort sur la face cachée de la Lune, jusqu'à la loi de recensement des mutants et la mort de Candy Southern.



Dans les profondeurs du royaume des Limbes (Limbo), N'Astirh s'avance sur S'ym. Le premier est suivi par plusieurs démons, le second se tient devant une grande épée, celle de Darkchilde, à savoir Illyana Rasputine. S'ym met sa pâtée à N'Astirh, tout en lui expliquant qu'il lui confie la mission de ramener 13 bébés dotés de pouvoir, en se rendant sur Terre. Les membres de X-Factor (Cyclops, Beast, Iceman, Angel et Marvel Girl) regardent Rusty Collins (un mutant) se rendre aux autorités, sous le regard d'Artie Maddicks & Leech (deux enfants mutants), de Julio Richter (Rictor) et de Sally Blevins (Skids). Après son départ entre deux militaires de la marine, Marvel Girl (Jean Grey) va déposer Artie et Leech dans une école avec internat, dirigée par Gloria Johnson, avec son adjointe Lynne Hutington. Le jeune Takeshi Matsuya les voit arriver avec une pointe de jalousie. Iceman (Bobby Drake) va déposer Julio Richter, Sally Blevins et Tabitha Smith dans un lycée avec internat. Pendant la nuit, quatre démons viennent enlever Leech dans son lit. L'intervention de Takeshi Matsuya et d'Artie ne suffit pas pour empêcher le kidnapping.



À New York aussi, des démons commencent à se manifester, d'abord en possédant des objets du quotidien comme une ascenseur dont la cabine dévore ses passagers. Ailleurs, dans son quartier général, Mister Sinister considère ce qu'implique pour lui la disparition des X-Men. Il est interrompu par l'arrivée de l'entité Malice qui possède le corps de Lorna Dane. Une vive discussion s'en suit. En Australie, Alison Blaire fit son entrée dans un bar, et monte sur scène pour chanter avec le groupe qui s'y produit. En observant les écrans dans la base que les X-Men se sont appropriée, Ororo Munroe découvre que Jean Grey, sa meilleure amie, est vivante et que Logan lui a caché ce fait. À New York, Beast (Hank McCoy) et Iceman (Bobby Drake) luttent contre un camion-citerne possédé par un démon, pour sauver des civils. Scott Summers et Jean Grey se trouvent au Nebraska, devant l'orphelinat qui a accueilli Scott quand il était enfant. Alors qu'ils visitent les différentes pièces, un vaisseau apparaît au-dessus de l'établissement : celui de Nanny et Orphan-Maker.



La légende veut que tout a commencé avec l'intrigue pour Mutant Massacre (1986) : en découvrant l'intrigue imaginée par Chris Claremont, Louise Simonson aurait fait remarquer qu'elle était trop longue pour être racontée dans la seule série Uncanny X-Men (en abrégé UXM), et aurait proposé d'en raconter une partie dans la série X-Factor en assurant la coordination entre les deux titres. C'est de là que viendrait l'idée de coordonner des histoires au travers de plusieurs séries dédiées à des mutants. De loin, le lecteur éprouve l'impression que Fall of the Mutants recommence, avec à nouveau une histoire impliquant des démons. Mais il se rend vite compte que l'ampleur du présent récit est toute autre. Cette fois-ci, il s'agit de coordonner 3 titres mutants, et de proposer une minisérie supplémentaire. Plusieurs intrigues secondaires s'entrecroisent, et se résolvent. Le lecteur de longue date découvre enfin qui est vraiment Madelyne Pryor, apparue pour la première fois dans UXM 168 en 1983. Il découvre également ce que devient Magik quand elle est entièrement recouverte de son armure démoniaque, l'aboutissement de sa perversion par Belasco, entamée dans une minisérie de 1983. Il en apprend un peu plus sur le mystérieux Mister Sinister. Enfin, Scott Summers doit faire face Madelyne Pryor et Jean Grey revenue d'entre les morts en 1986. D'une certaine manière, ce crossover importe dans la continuité des personnages, du fait du nombre de révélations majeures, et de l'évolution significative de plusieurs personnages de premier plan.



Ce recueil comprend donc 17 épisodes dont 3 d'une pagination double. Sur ces 17 épisodes, 5 sont écrits par Chris Claremont qui écrit les X-Men depuis 1975, et les 12 autres par Louise Simonson, scénariste de X-Factor depuis 1986 et New Mutants depuis 1987, mais responsable éditoriale de UXM depuis le numéro 137 (1980). Le responsable éditorial a réalisé une coordination satisfaisante entre les différents titres, mais pas toujours facile à suivre : un personnage peu disparaître au milieu d'un épisode d'une série, pour réapparaître au milieu d'un épisode d'une autre série publiée le même mois. Les artistes assurent chacun leur série, sans remplaçant. Ils officient chacun dans un registre descriptif et assez réaliste, avec un degré de simplification pour être tout public, et chacun avec leurs idiosyncrasies. John Bogdanove exagère les expressions pour un effet parfois comique, une impression globale plus enfantine, ce qui est cohérent avec le fait que les personnages sont des enfants de moins de 10 ans. Comme les autres dessinateurs, il connaît tous les trucs et astuces pour s'économiser sur les décors. Par rapport à son travail sur la série Superman, le lecteur ne retrouve pas l'énergie empruntée à Jack Kirby, mais ces épisodes se regardent sans déplaisir, du fait d'une narration claire. Malgré le nombre important de pages à réaliser chaque mois, Marc Silvestri tient le rythme, grâce à ses encreurs. Ses dessins donnent une impression plus adulte, avec des personnages plus élancés, plus dynamiques. S'il y prête attention, le lecteur relève une ou deux cases par épisode dans laquelle Silvestri se montre facétieux, avec une touche comique sur les visages ou sur les costumes (impossible d'oublier celui d'Havok en Goblin King).



Par comparaison, les deux autres artistes donnent l'impression d'une approche graphique plus marquée, moins consensuelle. En surface, les visages des personnages de Walter Simonson sont moches, parce que mal finis, leurs expressions manquent de nuances. Les contours des silhouettes des personnages sont anguleux, parfois disgracieux. Par contre, Simonson a conservé l'énergie de Jack Kirby, avec une force plus primale dans la manière de représenter les énergies, la force des superhéros. Les dessins de Brett Blevins sont encore plus personnels, à commencer par les expressions des visages : ils sont un peu plus allongés que la normale, et les différents individus sont habités par des émotions d'une rare intensité, souvent négatives comme la peur ou la souffrance, la méchanceté pour les ennemis, voire la cruauté. Le lecteur éprouve des difficultés à prendre du recul par rapport à ces émotions, tellement les visages sont expressifs, et les situations traumatisantes. C'est à la fois cohérent avec l'écriture très émotionnelle de Louise Simonson qui force la dose de pathos, et avec l'état d'esprit de ces adolescents, souvent le jouet de leurs émotions. Entre deux scènes de dialogues et trois scènes de combat, chacun des 4 dessinateurs se retrouvent à illustrer des séquences sortant de l'ordinaire, souvent visuellement mémorables.



Avec les décennies ayant passé depuis la parution initiale de ces épisodes, il est possible que l'implication émotionnelle du lecteur ait diminué, s'il les a lus initialement, ou ait du mal à naître du fait de l'absence de de la connaissance du contexte et des enjeux souvent développés sur plusieurs années de parution. Pourtant, dans sa globalité, le récit forme une saga de grande ampleur. Le lecteur de longue date peut apprécier de la lire d'une traite, et de découvrir des épisodes qu'il n'avait pas lus à l'époque (ayant par exemple fait l'impasse sur la minisérie X-Terminators), et le lecteur récent peut découvrir cet incroyable imbroglio entre Madelyne Pryor, Jean Grey, Mister Sinister, sans oublier la tragique histoire personnelle d'Illyana Rasputin. Il tombe régulièrement sur une scène ahurissante : des démons ailés subtilisant un bébé dans son landau à Central Park, Betsy Braddock enlevant son armure pour prendre un bain dans un lac souterrain, une parodie des Ghostbusters interrompant le dîner aux chandelles de Madelyne et Alex, Betsy Braddock posant nue pour Piotr Rasputin, Rahne Sinclair devenant hystérique en découvrant le cadavre de Piotr Rasputin dans les Limbes, un touriste se faisant arracher les yeux par des jumelles sur l'Empire State Building, la forme démoniaque intégrale d'Illyana, Warlock en superhéros avec une belle cape rouge, Logan embrassant fougueusement Jean Grey sans consentement dans un dessin en pleine page, etc. Rien ne peut préparer à voir Alison Blaire et Longshot batifoler comme des adolescents en proie à leurs hormones, alors que les X-Men se battent contre des démons à quelques mètres de là.



Ces 17 épisodes constituent un crossover de bonne ampleur, perfectionnant la recette événementielle. La cohérence du récit est assurée par le fait qu'il n'y a que deux scénaristes à se partager l'écriture et que le responsable éditorial assure un travail de coordination d'un niveau satisfaisant. Chaque série dispose d'un dessinateur attitré, chaque style étant assez proche pour être compatible, ce qui n'empêche des différences significatives entre eux. Le lecteur remarque vite que la série New Mutants sort du lot en tonalité narrative du fait de sa dramatisation beaucoup plus appuyée, ce qui est cohérent avec l'âge des personnages. Pour pouvoir être pleinement appréciée, cette histoire requiert une bonne connaissance de ce qui s'est passé avant, de l'histoire de Jean Grey, de Madelyne Pryor, d'Illyana Rasputin, et également d'une partie de celle de Scott Summers (ses années en orphelinat). Sous cette réserve, il est probable que le lecteur se replonge avec plaisir dans cette histoire, appréciant de retrouver ou de découvrir la résolution d'intrigues secondaires développées sur plusieurs années, et de voir des personnages chers à son cœur évoluer.
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X-Men - Reload, tome 1 : The End of History

Ce tome comprend les épisodes marquant le retour de Chris Claremont au scénario, après ceux écrits par Chuck Austen. Il comprend les épisodes 444 à 461 de la série Uncanny X-Men, ainsi que l'épisode 165 de la série X-Men, initialement parus en 2004/2005, tous écrits par Chris Claremont. Les épisodes 444 à 447, 450 & 451, 455 à 459 sont dessinés par Alan Davis, encrés par Mark Farmer. La mise en couleurs a été réalisée par Frank d'Armata (numéros 444 à 447, 450), Chris Chuckry (é450), Dean White (é455 à é458), Matt Milla (é459). Les épisodes 448 & 449 ont été dessinés par Olivier Coipel, encrés par Scot Hanna, et mis en couleur par Chris Chucky. Les épisodes 452 à 454 ont été dessinés par Andy Clark, encrés par Jon Sibal, et mis en couleurs par Justin Ponsor (épisodes 452 à 453), et Morry Hollowell (é454). L'épisode 165 de la série X-Men a été dessiné par Salvador Larroca, encré par Danny Miki, et mis en couleurs par Rob Ro. Les épisodes 460 & 461 ont été dessinés par Tom Raney, encrés par Scott Hanna et mis en couleurs par Gina Going.



Épisodes 444 à 447 - Les X-Men ont organisé une partie de baseball à l'Institut Xavier pour études avancées. Sur le terrain se trouvent Kurt Wagner, Emma Frost, Rachel Grey, Logan, Scott Summers, Lucas Bishop. Rachel s'amuse à tourner Emma en ridicule. De son côté, en sortant de sa douche, Sage va s'installer dans la pièce qui lui permet d'observer ce qui se passe à travers le monde. Cannonball fait en sorte de tenir les paparazzis à l'écart. Wolverine, Storm et Nightcrawler s'entraînent dans la salle des dangers. Les choses deviennent plus sérieuses quand Rachel Summers, Sam Guthrie et Lucas Bishop se rendent en Angleterre au manoir des Braddock et qu'ils tombent nez à nez avec The Fury. Épisodes 448 & 447 - Les X-Men (Bishop, Storm, Wolverine, Sage, Nightcrawler, Marvel Girl) se tiennent sur le perron du Manoir Braddock où ils sont accueillis par Brian Braddock et Meggan. En partant, Rachel Summers a l'impression de voir le spectre de Jamie Braddock. Alors qu'ils sortent le soir à Londres, les X-Men sont enlevés par Viper qui leur a injecté des nanites et qui les lâchent dans un site de Murderworld.



Épisodes 450 & 451 - Les X-men sont de retour à New York et ils enquêtent sur la disparition d'une jeune fille. Ils se heurtent à une adolescente qui se fait appeler X-23 et à un groupe de Bacchae. Épisodes 452 à 454 - Sage a regagné le Club Hellfire. Emma Frost tente de faire valoir son titre de reine blanche, tout en infiltrant simultanément Rachel Summers. Bishop, Wolverine, Storm et Nightcrawler se retrouvent à passer par les égouts. X-Men 165 - Après avoir aidé à extirper des victimes d'un accident de voiture, les X-Men font leurs préparatifs pour Noël. Épisodes 455 à 459 - Betsy Braddock regagne conscience dans un endroit qu'elle n'arrive pas à identifier. Elle est récupérée par un petit groupe de X-Men (Storm, X-23, Nightcrawler, Bishop, Marvel Girl) qui finit par se retrouver en Terre Sauvage pour lutter contre un nouveau groupe ethnique qui a pris le pouvoir. Épisodes 460 & 461 - De retour chez eux, les X-Men découvrent que Piotr Rasputin est de retour parmi les vivants et que Wolverine a perdu tout contrôle et massacre à tout va. Le pire survient quand Mojo et Spiral arrivent dans la salle des dangers.



Chris Claremont est le scénariste qui a transformé l'équipe des X-Men en une série au long cours, avec des personnages diversifiés et attachants et des intrigues secondaires pouvant s'étaler sur plusieurs années, de 1975 à 1991. Il était revenu une première fois écrire les X-Men en 2000/2001. Il s'agit donc là de son deuxième retour sur la série, qui durera un peu moins de 3 ans de 2004 à 2006. Bien sûr l'attente est forte du côté des lecteurs. Après le passage de Chuck Austen, certains appellent de tous leurs vœux un retour à la grande époque, aux valeurs qui ont fait le succès de la série. Les lecteurs plus jeunes attendent également le scénariste chevronné de pied ferme en se demandant s'il aura su s'adapter au modèle d'écriture plus contemporain. Tous les lecteurs constatent que Chris Claremont a diminué le volume de ses textes, que ce soit les dialogues ou les cartouches de récitatifs. Il n'y a qu'à partir de l'épisode 456 qu'il recommence à faire un usage plus libéral des cartouches de texte, essentiellement pour donner plus d'information et raconter une histoire plus fournie.



Tout au long de ces 7 récits ou de ces 19 épisodes, le lecteur constate que le scénariste raconte surtout des aventures qui tirent parti de la richesse de l'univers partagé Marvel, et plus précisément de la richesse de la mythologie des X-Men. À l'évidence, il connait bien les personnages qu'il écrit pour les avoir développés des années durant. Il est visible qu'il privilégie ici X-23 (du sang neuf, et un caractère dangereux), Sage (un personnage encore assez neuf et imprévisible) et Kurt Wagner (avec une séquence d'épée et de pirate à la Douglas Fairbanks). Il se sert du côté de la mythologie de Captain Britain, qu'il avait déjà fortement utilisé avec Psylocke. Il revient au Club Hellfire. Il offre une visité guidée en Terre Sauvage, comme au bon vieux temps. Il ne résiste pas au plaisir de ramener Mojo le temps de 2 épisodes. Le lecteur constate tout aussi rapidement que Claremont ne revient pas sur le thème de l'exclusion, de la différence, du racisme. Il n'y a que l'histoire en Terre Sauvage qui mette vraiment en scène la défiance qui peut s'installer entre 2 cultures opposées. De la même manière, la fibre comédie romantique est bien présente, mais jouée en sourdine, le scénariste n'ayant vraisemblablement pas la même latitude qu'au bon vieux temps pour faire évoluer ses personnages comme bon lui semble.



Le lecteur nostalgique de la grande époque (de Chris Claremont) risque donc de ne pas y trouver son compte en termes de parabole et d'émotions. Par contre, il voit bien que le scénariste n'a rien perdu de sa capacité à imaginer des intrigues échevelées et bien rythmées, générant un sentiment de merveilleux intact. Le positionnement de Sage en tant que personne organisant tout dans l'ombre est tout de suite intriguant. The Fury est toujours aussi obstiné et puissant. Les machinations des membres du club Hellfire ont gagné en subtilité. La guerre en Terre Sauvage recèle plusieurs facettes. Le passage de Mojo est peut-être rapide, mais il n'a rien perdu de sa causticité en tant que commentaire sur la société du spectacle. En outre, les histoires de Claremont bénéficient pour la plupart d'une mise en image soignée et léchée, avec un renforcement de la consistance par la mise en couleurs, à commencer par celle très riche de Frank d'Armata. Dean White réalise une mise en couleurs en se calquant sur les choix esthétiques de d'Armata. Justin Ponsor est tout aussi habile à nourrir chaque surface détourée.



Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins d'Alan Davis pour 11 épisodes, c’est-à-dire le duo Davis/Claremont qui avait lancé la série Excalibur en 1987. Alan Davis est dans une forme éblouissante du début jusqu'à la fin. Ses planches sont peaufinées avec soin par l'encrage de Mark Farmer. Il utilise arrondit les contours pour donner plus de fluidité aux mouvements. Il n'hésite pas à construire des pages sur la base de cases en trapèze pour accompagner les mouvements. Il fait preuve d'un fort investissement dans chaque case pour représenter les costumes dans le détail, pour montrer où se déroule chaque séquence. Lors des affrontements physiques, il sacrifie les arrière-plans, mais la mise en couleurs compense. Il sait mettre en scène les moments d'action pour en faire ressortir le côté spectaculaire, qu'il s'agisse d'une séquence d'entraînement en salle des dangers, de la puissance de feu de The Fury, de la grâce de Kurt Wagner en (pseudo) pirate, de l'incroyable agilité de X-23. Comme toujours ses personnages féminins ont une grâce épatante, et une classe irrésistible.



Olivier Coipel dessine 2 épisodes. Ses planches n'ont pas le charme organique de celles de Davis, mais ses personnages font déjà preuve d'une élégance précieuse, qui parvient à rendre Viper crédible, malgré son costume très échancré. Les dessins d'Andy Park sont plus appliqués et plus détaillés. Ils n'ont pas la fluidité de ceux de Davis, mais leur épaisseur descriptive rend les personnages plus présents. Par comparaison, l'épisode dessiné par Salvador Larroca apparaît plus figé, et un peu plus infantile. Tom Raney dessine 2 épisodes, avec les exagérations de morphologie qui lui sont coutumières. Il faut attendre l'apparition des X-Babies pour que son approche graphique apparaisse en phase avec l'histoire. Alors, le lecteur peut ressentir toute la verve de ses dessins dont l'exagération transcrit le caractère outré de Mojo et des aventures qui s'en suivent.



Les attentes des lecteurs de tout poil sont fortes en voyant Chris Claremont revenir sur la série qui l'a rendu célèbre et qu'il a rendue célèbre. Les années ont passé et la sensation n'est plus la même. Sous réserve qu'il accepte cet état de fait, le lecteur se plonge dans un récit inventif où le merveilleux s'exhale à de nombreuses reprises, dans des aventures originales et bien troussées, avec de temps à autre une petite réflexion plus adulte. Il bénéficie d'une mise en image réalisée par des dessinateurs de bon niveau, en particulier Alan Davis au summum de sa forme.
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Les Étranges X-Men, tome 4 : Au royaume de K..

Avec « Les étranges X-men, volume 4, au royaume de Ka-Zar » Claremont crée une histoire hors normes et repousse encore une fois les limites de son incroyable créativité.



Le cadre de la Terre sauvage, monde imaginaire semi-préhistorique couvert de jungles, peuplé de dinosaures agressifs est absolument génial et rappelle les aventures mystérieuses de King-Kong.



Le personnage de Sauron mutant reptilien hideux doté de pouvoirs étendus est parfait dans ce cadre .



Si la présence du populaire Spider-man paraît quelque peu artificielle et superflue, l'arrivée des X-men change la donne et relève en flèche l’intérêt du scénario.



Derrière Claremont, Michael Golden et Paul Smith se montre à la hauteur et un cran au dessus du conventionnel Dave Cockrum.


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X-Men - Intégrale, tome 27 : 1990 (II)

Malgré sa pléiade de « pointures » du comics, « X-men, l'intégrale 1990, tome 2 » est affreusement mauvais.



Le scénario initié par Claremont puis continué par Simonson est d'une grande faiblesse avec ses épuisantes répétitions de super héros se faisant tailler en pièces par un super méchant, Cameron Hodge en apparence invincible.



La multiplicité des personnages conduit inévitablement à une intrigue brouillonne et à la sous exploitation de certains d'entre eux comme la quasi totalité de Facteur X et Wolverine présent "parce que" populaire.



Au niveau graphisme c'est encore pire, seul Lee surnageant au dessus de la mêlée. Liefield déçoit, Bogdanove et Shoemaker n'ayant quant à eux clairement pas le niveau.



Une année 90 qui contribuera certainement à continuer à enterrer les X-men, avec le reboot raté de Facteur X et ces Nouveaux mutants incapables de décoller malgré l'arrivée quasi constante de nouveaux personnages.



Vous pouvez clairement passer votre chemin !
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X-Men - Intégrale, tome 6 : 1982

Je n'avais lu aucun de ces épisodes durant ma jeunesse et pourtant...

j'ai failli abandonner en cours de route.

J'ai ressenti une certaine lassitude à la lecture des premiers épisodes de cette intégrale et puis...tout compte fait, je l'ai terminée et j'ai pu en apprécier certains côtés :

La "sauvagerie" de Wolverine qui détonne à côté de la bienveillance (et c'est un euphémisme) des autres membres de l'équipe, l'évocation de la rencontre du prof Xavier et du futur Magnéto, les péripéties de Carol Danvers...

Forcément, cette intégrale n'est pas exempte de défauts : il y a aussi du pénible et du moins bon, du redondant et du verbeux, c'est inégal mais c'est pas tout jeune, tout jeune non plus...

On peut lire à la rigueur.
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X-Men - Intégrale, tome 2 : 1977-1978

Ce « X-men, l’intégrale 1977-1978 » est une nouvelle fois de haute qualité.



Même si on peut dire que Dave Cockrum fait de l’honnête travail, il faut reconnaître que seul John Byrne parvient par ses dessins fins et puissants, à sublimer le talent de scénariste de Claremont et que les aventures réalisés par l’ancien dessinateur (le Fléau en Irlande, les débuts de l’aventure Shi’ar) sont loin de pouvoir rivaliser avec celle du nouveau maître.



L’épopée spatiale du Phénix entrant en phase avec une sphère du cosmos puis la terrible revanche de Magneto conduisant en Antarctique puis dans le pays imaginaire de la Terre Sauvage, constituent des merveilles qui font véritablement rêver le lecteur transporté dans un ailleurs incroyablement riche.



Des années incroyablement prolifiques !
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X-Men - Intégrale, tome 7 : 1983

« X-men, l’intégrale, 1983 » est un grand cru, une heureuse surprise.



L’implantation d’embryons Broods dans le corps des X-men les oblige chacun à une longue introspection, chacun réagissant à sa manière.



L’histoire des Acantis est une très belle variante poétique digne des meilleurs romans de Science Fiction.



Mais l’une des conséquences les plus importantes de l’aboutissement de la Saga des Broods est la métamorphose de Tornade avec une personnalité et un look plus agressif (symbolisé par une crête iroquoise et des vêtements heavy metal) bien loin de l’image de sublime déesse, mère nourricière protectrice, maternelle, pure et respectueuse de la vie qu’elle projetait jusqu’alors.



J’ai également beaucoup aimé l’exotisme des aventures de Wolverine au Japon et ai été sensible à sa détresse lors de l’échec de son mariage avec Mariko alors que Cyclope lui l’éternel torturé parvenait à trouver un semblant de stabilité et de bonheur avec Madelyne.



Au fil du temps les personnages des X-men évoluent et ce sont ces évolutions qui les rendent incroyablement attachants pour le lecteur, chacun présentant des failles intérieures le rendant finalement si humain et proche de nous, entre la solitude farouche d’un Wolverine, les tourments intérieurs d’un Cyclope, les phobies d’une Tornade partagée entre son humanité et ses pouvoirs de déesse, les complexes physiques d’un Diablo, le désir d’émancipation de la jeune Kitty amoureuse de Colossus ou l’incroyable complexité mentale d’un Charles Xavier.



« X-men, l’intégrale, 1983 » peut donc être considéré comme un quasi sans faute maîtrisé de bout en bout.
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X-Men La fin, Tome 2 : Humains et X-Men

Mon sentiment sur "X-men, la fin, tome 2" est que Claremont essaie de renouer avec le chef d’œuvre des années 80 qui était l’avènement puis la mort du Phénix.



Pourtant cette aventure ne contient pas le coté dramatique et l’émotion surnaturelle que dégageait l’original.



Les dessins de Sean Chen sont propres et lisses, trop à mon goût, et le nombre très élevé de personnages présents rend presque impossible le développement de sentiments d’attachement pour leurs personnalités.



Quant à la fin de Wolverine, moi qui m'attendais comme le laissait supposer la couverture (mensongère !) à un affrontement épique avec Dents de Sabre, elle m’a encore plus déçu, en effet, le fait de voir un Wolverine vieux, en fin de course, ayant du mal à rentrer ses légendaires griffes m’a énormément déplu.



Et finalement la question profonde de ses origines m’intéressant au final assez peu, je me suis assez vite désintéressé de cet affrontement entre deux papys mutants aux griffes émoussées.



En résumé, une belle tentative, très ambitieuse qui se solde par une déception.



Et si tout simplement au final, les aventures des X-men et de Wolverine n’étaient pas faites pour avoir une fin ?



Quelque part ces personnages sont immortels donc avec éventuellement un début mais surtout pas de fin…
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X-Men : Dieu crée, l'homme détruit

Comme à peu près tout le monde, j'ai pu admirer les X-Men au cinéma jusqu'au récent Wolverine. Dans ma jeunesse, ce n'était pas des héros que je connaissais. Ce groupe de mutants a été crée en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby. L'idée originale d'une équipe de jeunes super-héros dans lesquels les lecteurs pouvaient se reconnaître n'a pas fonctionné.



C'est alors que Chris Claremont décide de changer radicalement la composition du groupe en introduisant par exemple des héros plus âgés au passé souvent mystérieux. Il mêle paysage urbain, tragédie humaine et ennemis diaboliques. Il a réussi à trouver son public (un peu plus adulte) jusqu'à toucher Hollywood avec le film réalisé par Bryan Singer.



La présente histoire a d'ailleurs directement inspiré le réalisateur pour X-Men 2. Je dis bien "inspiré" car la lecture est radicalement différente des faits du second chapitre des aventures de ces mutants pas comme les autres. Oui, ce graphic novel garde sa spécificité. Notons qu'il fut également le premier à gagner un prix littéraire.



Les thèmes abordés sont résolument adultes (intolérance, violence, sectarisme...). Il y a tout un engagement de la part de l'auteur que le lecteur avisé pourra ressentir.



Je n'ai pas trop aimé le découpage ainsi que les couleurs qui sentent le délavé. Je pardonne néanmoins au vu de l'âge déjà vieillissant de cette oeuvre qui a marqué un tournant dans le monde des comics. Que les fans puissent découvrir !
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Marvel Graphic Novel, tome 4 : New Mutants

Il s'agit de la Graphic Novel 4 publiée par Marvel dans laquelle est constituée pour la première fois l'équipe des Nouveaux Mutants. Sa première parution date de 1982. Le scénario est de Chris Claremont, les dessins et l'encrage de Bob McLeod et la mise en couleurs de Glynis Wein. Cette histoire a été rééditée dans New Mutants Epic Collection: Renewal avec Marvel Team-up 100, Marvel Team-up annual 6, Uncanny X-Men 197, Magik 1 à 4, et New Mutants 1 à 12.



Au nord-ouest des Highlands en Écosse, Moira McTaggert est assise sur un rocher, tranquillement en train de laisser son esprit vagabonder tout en regardant la Lune, de nuit Soudain un loup bondit par-dessus elle et effectue une réception un peu ratée, s'étant transformé en silhouette anthropomorphe pendant le bond. Finalement c'est une toute jeune adolescente qui gît à terre, nue et inconsciente. McTaggert l'identifie sans difficulté : Rahne Sinclair, une orpheline élevée par le révérend Craig. Un groupe de sept hommes arrive, portant des torches. Ils veulent récupérer Rahne qu'ils considèrent être une sorcière, peut-être pas pour la brûler, mais en tout cas pour l'empêcher de nuire. En tant que propriétaire des terres sur lesquelles ils se trouvent, Moira McTaggert fait valoir son droit : elle leur demande de partir, et elle prend en charge Rahne, la ramenant chez elle, avec l'intention de demander à Charles Xavier de s'occuper d'elle dans son école spécialisée de Westchester. À Rio de Janeiro au Brésil, Roberto da Costa est sur le terrain de foot d'un stade, en train de jouer avec son équipe. Parmi les spectateurs dans les tribunes se trouvent son père Emmanuel da Costa, et sa copine Juliana Sandoval. Alors qu'il avance dans le camp de l'équipe adverse, ballon au pied, il est bousculé par deux joueurs, sans que l'arbitre n'y voie quoi que ce soit. L'un d'eux continue à l'agresser verbalement. Roberto décide de riposter en se jetant sur lui. Les autres membres de l'équipe adverse arrivent et le rouent de coup. Il se transforme soudainement en un être d'énergie noire dotée d'une grande force.



Dans le comté de Cameron dans le Kentucky, Sam Guthrie, 16 ans, se rend à son premier jour de travail à la mine, avec les autres ouvriers. Son père y a travaillé avant lui. Il est décédé il y a peu de temps, et Sam doit abandonner ses études pour gagner un salaire afin de subvenir aux besoins de sa famille. Alors qu'il est en train de surveiller le tapis de convoyage, un éboulement se produit. Plutôt que se ruer sur la sortie comme les autres, il va aider un collègue pour parti ensevelis sous des pierres. Les poutres qui retenaient encore une partie de la voûte cèdent et Sam semble prendre feu comme une fusée, emmenant avec lui son collègue : ils se retrouvent à l'extérieur à quelques dizaines de mètres de la mine, sains et saufs. La scène a été observée par Donald Pierce (White King).



Faire du neuf avec du vieux, recommencer mais sans prendre les mêmes : tel est l'objectif de Chris Claremont. En mai 1975, paraît Giant Size X-Men 1, écrit par Len Wein, dessiné par Dave Cockrum, introduisant une nouvelle équipe de mutants, alors que la série bimestrielle se cantonnait à des rééditions du numéro 67 au numéro 93. En 1982, il n'y a qu'une seule série consacrée aux mutants, alors que les X-Men connaissent une popularité croissante. On peut donc supposer que les responsables éditoriaux ont fortement incité Chris Claremont, scénariste des X-Men depuis 1975, à concevoir une deuxième série. En 1982, l'éditeur Marvel Comics a initié une nouvelle ligne : Marvel Graphic Novel, des albums au format européen avec une couverture souple, pour des projets sortant de l'ordinaire. C'est un format prestige, tout à fait adapté pour lancer une nouvelle série mutante en fanfare. Le scénariste choisit de composer une équipe avec de nouveaux personnages : Psyche (Danielle Moonstar), Karma (Shan Coy Manh), Wolfsbane (Rahne Sinclair), Sunspot (Robeto da Costa), Cannonball (Sam Guthrie). Il n'y a que Karma qui soit déjà apparue précédemment, dans le numéro de 100 de Marvel Team-up, écrit par Claremont et dessiné par Frank Miller, publié en 1980. Le lecteur familier des X-Men relève tout de suite les points communs avec la relance de l'équipe en 1975 : de nouveaux personnages créés pour l'occasion, d'origine variée. Rahne Sinclair est écossaise, da Costa est brésilien, Coy Mahn est vietnamienne, Moonstar appartient à la tribu des cheyennes. L'intention est clairement affichée de reproduire la diversité des X-Men de Wein & Cockrum, ainsi que de donner une part plus importante aux personnages féminins.



Du point de vue de l'intrigue, le scénariste ne semble pas beaucoup plus inspiré : il ramène un ennemi des X-Men, Donald Pierce, cyborg du Club des Damnés, mais personnage très secondaire sans réelle envergure. En fait le lecteur est plus intéressé de revoir Wade Cole, Angelo Macon et Murray Reese, 3 individus traumatisés par Wolverine, que de revoir Pierce. Tessa (Sage) apparaît également, dépourvue de toute personnalité, juste un dispositif narratif. Certes, ainsi ces nouveaux mutants sont bien intégrés dans la mythologie X-Men, mais sur la base d'une intrigue anémique. Toutefois, Claremont prend soin de les rattacher directement à Charles Xavier, plutôt qu'à un personnage secondaire de la série X-Men. En entamant ce récit, le lecteur remarque tout de suite la qualité de la mise en couleurs, en particulier au regard de la technologie disponible à l'époque. Glynis Wein met en œuvre une approche naturaliste, en proscrivant les teintes criardes, en réussissant à s'approcher d'un rendu évoquant parfois l'aquarelle dans les variations de nuance d'une même couleur. Bob McLeod est surtout connu pour sa carrière d'encreur pour Marvel, par exemple l'encrage des dessins de Mike Zeck pour Spider-Man, tome 1 : La dernière chasse de Kraven (1987) de John-Marc DeMatteis. Il a également fait partie de l'équipe d'encreurs, appelée Crusty Bunkers formée par Neal Adams pour son studio Continuity. Il dessine dans un registre descriptif et réaliste avec un bon niveau de détails. Par exemple, le lecteur peut se projeter dans les différents lieux : la lande écossaise, la pelouse du stade de foot à Rio de Janeiro, les montagnes du Kentucky et celles du Colorado, les pièces de vie de l'école de Westchester avec de nombreuses plantes vertes, une plage de Rio de Janeiro, et l'inévitable base secrète semi-souterraine (celle de Donald Pierce).



De temps à autre, le lecteur remarque un détail un peu naïf, en cohérence avec la narration de Chris Claremont, elle aussi tout public, mais également un peu daté. La séquence d'ouverture sur la lande des Highlands sent le film d'horreur sans inspiration. Le lecteur a du mal à croire à ce petit groupe de villageois avec des torches à la main : en 1982, l'usage des torches électriques n'était plus une nouveauté depuis quelques décennies. Le costume à frange de Danielle Moonstar et le bûcher funéraire de son grand-père font un peu exotisme de pacotille. Certaines expressions de visage sont appuyées à la manière d'acteurs de sitcom. Il n'empêche que chaque case est très soignée et que l'artiste rend bien compte de la jeunesse de ces adolescents, ainsi que de leur manque de confiance face à des pouvoirs incompréhensibles et inattendus, ainsi qu'à un monde d'adultes tout aussi incompréhensible et imprévisible.



Finalement, le lecteur s'attache rapidement à ces jeunes adolescents pris dans la tourmente des conséquences de leur superpouvoir, que ce soit des capacités qu'ils ne soupçonnaient pas avoir en eux, ou un changement radical d'existence. Avec 46 pages de comics, Chris Claremont ne dispose pas de beaucoup de place pour introduire ces 5 nouveaux superhéros, leur donner un semblant de personnalité, et évoquer leurs origines. Il s'en tire plutôt bien. Rahne est effarouchée, avec un système de valeurs chrétiennes très prégnant. Danielle Moonstar fait déjà montre de velléités rebelles, ne serait-ce qu'en apportant une touche personnelle à son costume de X-Man. L'origine de Shan Coy Mahn se trouvait dans Marvel Team-up 100, avec l'épreuve des boat people. Sam Guthrie est un bon gars issu d'une zone rurale des États-Unis. Roberto da Costa est plus téméraire et peut-être un peu sanguin. S'il connaît déjà le début de carrière des nouveaux mutants, le lecteur a une idée un peu plus précise sur la nature de leurs pouvoirs. À l'époque, il restait encore quelques possibilités d''imaginer des capacités pas déjà déclinées sous un millier de formes très similaires, dans un genre surexploité. De ce point de vue, Wolfsbane est juste une louve-garou, Karma une télépathe avec une capacité particulière, Sunspot un jeune homme avec une force surhumaine. Cannonball est un peu plus original avec sa façon de foncer comme un boulet de canon. Psyche (future Mirage) semble sortir du lot, son superpouvoir lui permettant de projeter des illusions à partir de souvenir du passé, ou sur la base d'un avenir proche. S'il y prête attention, le lecteur remarque que le scénariste a déjà inclus pour chacun une limitation dans son superpouvoir, un inconvénient qui arrivera à point nommé pour créer du suspense (par exemple Sunspot a épuisé son énergie), mais aussi pour considérer ce pouvoir comme une malédiction.



Difficile de prendre assez de recul pour juger cette histoire pour elle-même, plutôt que comme un moment significatif dans l'histoire des mutants Marvel, avec l'arrivée de nouveaux personnages s'étant inscrit durablement dans cette mythologie. Néanmoins, il est possible de pointer quelques naïvetés dans la narration, une reprise très proche du schéma mis en place par Len Wein & Dave Cockrum, et un adversaire particulièrement insignifiant. D'un autre côté, il est visible que Claremont & McLeod ont un réel investissement affectif dans cette nouvelle génération et qu'ils savent le faire partager au lecteur.
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