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Critiques de Chris Claremont (169)
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X-Men - Magik : Storm & Illyana

Ce tome contient une histoire complète, fortement immergée dans la continuité des mutants Marvel. Il comprend l'épisode 160 de la série X-Men, ainsi que les 4 épisodes de la minisérie Illyana & Storm - Magik, tous écrits par Chris Claremont.



Uncanny X-Men 160 : initialement paru en 1982, dessiné par Brent Anderson, encré par Bob Wiacek avec une mise en couleurs réalisée par Glynis Wein. Les X-Men sont en train de s'entraîner sur l'île de Magneto qu'ils ont choisie pour établir leur quartier général. Nightcrawler (Kurt Wagner,), Colossus (Piotr Rasputin), Wolverine (Logan) et Sprite (Kitty Pryde) se défendent dans un exercice contre les attaques de Storm (Ororo Munroe), sous le regard d'Illyana Nikolievna Rasputin, la petite sœur de Piotr. Ils n'en n'ont pas conscience, mais ils sont également observés à leur insu, par Belasco, un sorcier maléfique prisonnier des limbes. Il parvient à attirer l'attention d'Illyana qui suit sa voix et s'enfonce dans le labyrinthe de corridors du palais antique bâti sur l'île. Kitty s'aperçoit de son départ et la suit, mais est transportée contre son gré quand elle marche dans un disque lumineux. Les X-Men s'aperçoivent de la disparition et lancent à leur recherche, mais posent eux aussi, chacun à leur tour le pied dans un disque différent qui les transportent ailleurs.



En 1982, Chris Claremont & Brent Anderson réalise une histoire des X-Men qui est restée dans les annales : X-Men: God Loves, Man Kills . Le dessinateur a par la suite illustré 3 épisodes des X-Men : les numéros 144 & 160, l'annuel 5. L'artiste réalise des cases dans un registre plutôt vers le réalisme que l'emphase permanente, avec une touche de pragmatisme qui a tendance à neutraliser la dimension spectaculaire des superhéros, tout en les rendant plus humains. Sa narration est claire et efficace avec plusieurs éléments remarquables. Par exemple, l'apparence des personnages est réussie que ce soit pour Belasco menaçant bien qu'il soit en jupette, ou pour S'ym dont c'est la première apparition. Le déroulement des combats est fait intelligemment, plutôt que de se contenter d'une succession de poses avantageuses, sans grande logique. Il rend bien compte des émotions des personnages, et de leurs tourments, ainsi que de la bizarrerie de voir Ororo très âgée, ou Kurt à la morphologie déformée.



Outre sa dramaturgie un peu appuyée (l'enlèvement d'une fillette de 7 ans par un démon), cet épisode s'avère essentiel dans la continuité. Le scénariste embarque la petite sœur de Piotr, apparue pour la première fois dans Giant-size X-Men 1 (1975), pour l'amener dans le giron des X-Men. Il la fait vieillir pour qu'elle puisse les accompagner dans leurs aventures, ou plutôt qu'elle puisse intégrer par la suite l'équipe de jeunes adolescents des New Mutants. Il approfondit le lien des X-Men avec le monde surnaturel, avec la première apparition de S'ym (une parodie de Dave Sim, le créateur de Cerebus, en réponse au personnage de Charles X. Claremont, personnage apparu dans les numéros 23 à 25 de la série Cerebus de Dave Sim, en 1980). Il joue avec des variations des X-Men, en plus âgés ou en monstrueux. Pour un lecteur investi dans la mythologie des X-Men, cet épisode est irrésistible (Aaah, cet étrange choix de base non sécurisée qu'est l'île M, initialement apparue dans X-Men 4 en 1964, puis revue et corrigée dans les épisodes 147 & 148 parus en 1981). Pour un lecteur de passage, il est vraisemblable qu'il sera sensible aux enjeux dramatiques, tout en trouvant la narration assez appuyée.



Magik 1 à 4 : initialement parus en 1984, dessins de John Buscema (épisodes 1 & 2), Ron Frenz (é3) et Sal Buscema (é4), encrage de Tom Palmer, couleurs de Glynis Wein (épisodes 1 à 3) et de Ken Feduniewicz (é4). Au temps présent, un peu à l'écart des bâtiments de l'école pour surdoués de Westchester, Illyana Rasputina regarde le soleil se coucher. Elle vient d'avoir 14 ans. Elle regarde un gros médaillon qu'elle a ouvert : il y a 3 pierres de sang déjà en place au sommet d'autant des 6 branches de l'hexagramme. Elle se remémore comment elle s'est retrouvée à dans les Limbes de Belasco en compagnie des X-Men (son grand frère Colossus, Wolverine, Nightcrawler, Storm et Kitty Pryde), comment ils sont repartis alors qu'elle est restée prisonnière entre les mains de Belasco. Celui-ci a provoqué la sortie du corps astral d'Illyana, déclenchant son vieillissement prématuré jusqu'à une apparence semi démoniaque. Ceci lui permet de faire apparaître la première pierre de sang dans le médaillon. Storm (version Terre 8280) est à terre trop affaiblie pour se relever. Mais Cat (Kitty Pryde, Terre 8280) apparaît et Belasco décide de se transporter ailleurs plutôt que d'aller à l'affrontement. Ororo et Kitty peuvent prendre le corps inconscient d'Illyana et l'emmener dans le domaine d'Ororo. Reste à savoir quelle éducation lui donner.



Quelques mois après l'épisode 160 d'Uncanny X-Men, les lecteurs découvrent enfin le détail de ce qui est arrivé à Illyana, comment se sont déroulés 7 ans passés dans les limbes, ce que lui a fait subir Belasco. Il est réconforté par le fait que Claremont ait écrit cette histoire, même s'il se montre encore plus volubile qu'à son habitude, chaque épisode prenant une fois et demie à deux fois plus longtemps à lire du fait de la densité des bulles de pensée et des cartouches de texte. Il a également le plaisir de découvrir que les dessins ont été confiés au solide tandem John Buscema & Tom Palmer, habitués à travailler ensemble. Les crédits des épisodes 1 & 2 indique que le dessinateur n'a fait qu'un découpage et des croquis rapides, et que l'encreur a terminé les dessins. Tom Palmer est un professionnel aguerri et sa patte personnelle à l'encrage complémente très les dessins de Buscema, sans en trahir l'esprit. Le dessinateur ne semble pas particulièrement inspiré ou impliqué, mais il n'est pas en roue libre. Le lecteur voit bien comment il évite de dessiner les arrière-plans, mais les plans de prises de vue sont bien construits et fluides, les postures des personnages sont piochées dans sa bibliothèque personnelle de postures, mais en phase avec chaque séquence, avec chaque action. De temps à autre, le temps d'une case toutes les 3 ou 4 pages, John Buscema sort de ses automatismes et le lecteur ressent la vivacité qu'il insuffle à un mouvement, un déplacement. Tom Palmer est pleinement investi dans son travail et apporte des textures, des détails, de la profondeur de champ, pour un résultat final qui doit autant au dessinateur qu'à l'encreur.



Le lecteur prend conscience de la qualité narrative de ces deux premiers épisodes en les comparant avec les deux suivants. Ron Frenz donne assez bien le change, en piochant dans des postures et des angles de vue de Buscema, mais avec une profondeur de champ un peu moindre, et une variété de plans moindre également, comme s'il n'était pas assez à l'aise pour prendre de la distance avec son modèle. En fonction de sa familiarité avec Sal Buscema, frère de John, le lecteur se rend plus ou moins rapidement compte de la différence. Sal pioche lui aussi dans son catalogue de postures habituelles, de cadrages habituels, avec des expressions de visage plus exagérées, des postures plus rigides, mais avec un effort visible pour rester dans le registre de son frère. D'un autre côté, il est presque possible d'en faire abstraction tellement Tom Palmer effectue un travail remarquable d'habillage, aboutissant à une cohérence graphique de surface dans les apparences. Le lecteur reste quand même un peu décontenancé que ce projet ait été monté par un responsable éditorial qui ne se soit pas assuré de la disponibilité ou de l'engagement du dessinateur pour les 4 épisodes du récit. Ayant ainsi la puce à l'oreille, il ne peut pas s'empêcher de relever que même la coloriste s'en va avant la fin de la minisérie, et est remplacée pour l'épisode 4.



D'un autre côté, le lecteur est très curieux de découvrir ce qui a bien pu arriver à Illyana pendant ces sept années. Le scénariste s'en tient à une distribution limitée de personnages : essentiellement Illyana et ses deux mentors Ororo et Kitty, et en face Belasco et S'ym, avec moins d'une demi-douzaine de personnages secondaires pendant ce séjour dans les limbes. S'il est familier de l'histoire des comics, il sourit en retrouvant S'ym. Il constate également que le scénariste a choisi de ramener Belasco, personnage créé par Steve Gerber & Val Mayerik en 1982, dans le numéro 11 de la série Ka-Zar en 1982. Il met également en place un lien de continuité avec l'évocation des événements survenus dans l'épisode 29 de la même série, par Mike Carlin & Ron Frenz. Même si ces références lui échappent, le lecteur suit facilement les tribulations d'Illyana, prise en charge par deux femmes aux méthodes et aux objectifs différents, et malmenée par Belasco qui ne voit en elle qu'un moyen pour ouvrir un portail sur Terre afin d'y faire pénétrer les anciens dieux. En son for intérieur, il se dit que l'intrigue est un peu bancale, parce qu'il n'y a pas de raison que Belasco ne puisse pas éliminer Ororo et Kitty à sa guise vu qu'il est maître absolu des Limbes. Il se dit aussi que Claremont aurait pu se montrer moins verbeux. Il sourit quand le superpouvoir mutant d'Illyana se manifeste, et que Claremont s'en sert de manière très orientée pour faciliter le déroulement de son intrigue, ces disques fonctionnant de manière aussi erratique que bien arrangeante. Enfin, il n'est pas très inquiet pour Illyana, puisqu'en fait les X-Men l'ont déjà récupérée dans l'épisode 160 d'Uncanny X-Men.



Mais malgré cette forme datée, le lecteur sent le malaise le gagner : il s'agit de l'histoire d'une enfant, 7 ans au début de l'histoire, maltraitée par un homme sous emprise démoniaque, dans une dimension sur laquelle il règne en maître sans partage. Quand elle n'est pas sous sa coupe directe, elle est prise en charge alternativement par deux femmes qui souhaitent en faire une guerrière chacune à leur manière. Le malaise s'installe dès la première séquence puisqu'en 6 pages Belasco a marqué la pauvre enfant de son empreinte. Avant la fin du premier épisode, Illyana a constaté par ses propres yeux qu'elle porte une part de noirceur démoniaque en elle, mais Ororo aussi, et Kitty l'a prouvé avec son absence de remord à tuer. Certes Belasco est présenté comme le méchant, l'ennemi cruel sans espoir de rédemption. Mais les bons sont déjà corrompus pour partie par ce mal : elles le portent elles. En outre, la pauvre Illyana doit se battre contre Kurt Wagner qui a basculé du côté obscur, et elle a vu le cadavre de son frère, sa dépouille étant accrochée à un mur. Et dès cette première séquence, sa transformation en Darkchild, totalement possédée par sa nature démoniaque semble inéluctable : au mieux elle ne peut qu'en retarder la survenance.



Cette minisérie laisse un goût étrange chez le lecteur. D'un côté, elle a des caractéristiques de produit mal fini, entre le départ de John Buscema, et le manque d'assurance du scénariste qui en rajoute tant et plus dans les dialogues et les cellules de texte. De l'autre côté, Illyana subit traumatisme sur traumatisme : cadavre de son frère, mort de Kurt, brutalité de S'ym, confrontation avec son futur démoniaque, emprisonnement, maltraitance. En outre, il ne s'agit pas d'un récit aboutissant à un triomphe, et le manichéisme de bons contre méchants est tempéré par le fait que les bons sont déjà infectés par le mal sans espoir de retour : il faut vivre avec ses mauvais instincts. Traumatismes et impossibilité de retour à un état originel de pureté aboutissent à un récit très noir.
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X-Men - Intégrale, tome 6 : 1982

Cette nouvelle intégrale des Etranges X Men (Uncanny X-Men 153 à 164) comprend, en guise de plat principal, la célèbre saga des Broods, typique de son époque et fortement influencée par les sagas cinématographiques de l’époque. En effet, il s’agit d’une sorte de space-opéra horrifique comprenant une touche de « Star Wars » et une grosse louche d’« Alien ». L’ensemble joue donc la carte du soap stellaire : Cyclope y retrouve son père, Corsaire, que l’on pensait décédé, devenu une sorte de pirate de l’espace au grand cœur façon Han Solo. Confronté aux méchants alien, Wolverine se montre partisan de l’extermination des extraterrestres mais le reste de l’équipe demeure fidèle au crédo « X men don’t kill » (ce qui s’avère un poil stupide pour le coup)

Si ces épisodes ont quelque peu vieilli ils restent très plaisants et demeurent fort sympathiques à lire. Parmi les bémols citons les couleurs criardes, les costumes un brin ridicules (la bande à Corsaire) et l’influence souvent trop prégnante du long-métrage de Scott (les Broods placent eux aussi des œufs dans les corps de leurs victimes transformées en « mère porteuse »). Cependant, la présence de Caroll Danvers, ex Miss Marvel devenue Binary, s’avère un petit « plus » appréciable qui égalise les forces en présence tant les Broods paraissent puissants.

Aujourd’hui, les nouveaux lecteurs prendront sans doute tout cela avec du recul en se disant que les comics ont beaucoup changés (en bien ou en pire, le débat reste ouvert) mais les anciens, nostalgiques des années Strange et des albums X Men grand format des années ’80 (BELASCO et LA SAGA DES BROODS), devraient apprécier ce voyage cosmique. Toutefois, ils devront attendre l’intégrale suivante pour en connaitre le dénouement.

A côté de cette saga principale, on redécouvre aussi l’épisode qui voit la jeune sœur de Colossus, Magyk, kidnappée aux Enfers et un affrontement plutôt plaisant (mais un peu anecdotique) entre Tornade et Dracula, à l’époque intronisé parmi les grands méchants de l’univers Marvel. Parmi les autres épisodes marquants citons un très réussi flashback qui confrontent Xavier et Magnéto.

En résumé, une Intégrale tout à fait satisfaisante qui se lit (ou se relit) avec bonheur.


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X-Men : Jeunes filles en fuite

En 2010 sort cette histoire en 1 tome de 48 pages dessinée par l'un des plus grands illustrateurs italiens de bandes dessinées, avec Chris Claremont au scénario.



5 membres féminins des X-Men passent une semaine de vacances à Kirinos en Grèce : Kitty Pryde (Shadowcat), Rachel Summers (Marvel Girl), Ororo Munroe (Storm), Anna Marie (Rogue) et Betsy Braddock (Psylocke). Au cours d'une soirée, Rachel est enlevée de force par un inconnu. Les autres X-Women se lancent à sa poursuite et remontent sa trace jusqu'à Madripoor (une île fictive coincée entre Singapour et Sumatra). Les héroïnes retrouvent Rachel dans une forteresse dont elles sont expulsées après perdu leurs pouvoirs, et sans avoir récupéré Rachel. Elles sont alors à la merci de pirates qui vouent un culte aux avions cargos.



Les comics américains souffrent d'un terrible complexe vis-à-vis de la bande dessinée franco-belge. Ils lui envient sa légitimité culturelle (qui n'est pas innée, mais un acquis durement gagné). Donc, chaque fois que l'occasion se présente, l'éditeur américain fait tout pour qu'un projet mariant un artiste américain avec un grand nom européen puisse aboutir. Le résultat n'est pas toujours à la hauteur (qui se souvient des 2 épisodes du Silver Surfer écrit par Stan Lee et dessinée par Moebius dans Surfer d'argent ?). Par la magie des agents des uns et des autres, Milo Manara dessine une aventure des X-Men écrite par Chris Claremont spécialement pour l'occasion.



Claremont s'acquitte de sa tâche avec un savoir faire très professionnel. L'intrigue est linéaire à souhait, seule l'ordre des planches fait qu'une partie de l'intrigue devient un retour en arrière. L'histoire n'a aucune importance et aucune conséquence. Il s'agit juste pour le scénariste d'enfiler les moments mettant en valeur les talents de Manara : les filles en action, les filles dans des tenues moulantes et hyper courtes, les filles en train de s'étreindre, les filles entravées et les filles en train de se battre. Ai-je fait le tour ? Ah non, il a aussi situé l'action dans des décors qu'affectionne le maître : jungle, crypte et vie nocturne.



Donc Milo Manara dispose d'un scénario simple lui permettant de briller de mille feux en dessinant ce qui l'a rendu célèbre (mais il sait faire d'autres choses plus ambitieuses aussi). Et dès la couverture, on comprend que Marvel ait été bien embêté pour commercialiser ce produit. Si vous examinez bien l'illustration, vous constaterez que chacune des 4 héroïnes a la bouche entrouverte dans un mouvement très sensuel qui semble en complet décalage par rapport à la situation. Toutes les situations sont bonnes pour dessiner les unes et les autres dans des postures lascives ou équivoques. Kitty aide Betsy à traverser un éboulement rocheux : elles sont toutes les deux enlacées dans une grande intimité physique. La responsable des criminels a une chemise avec col serré et décolleté jusqu'au nombril permettant une vue avantageuse sur sa poitrine. Kitty accrochée à une liane rattrape de justesse Storm qui tombe la tête en bas et voilà les 2 jeunes femmes dans une position tête bêche des plus équivoques. Betsy et Kitty sont obligées de se changer après l'anéantissement de leur costume ; pas de chance il ne reste que des teeshirts un peu courts qui dévoilent leur postérieur à chaque mouvement. Et c'est comme ça à toutes les pages.



Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Chaque page regorge de détails et chaque décor est magnifique. Manara ne s'est pas contenté de dessiner des jolies filles à chaque page dans des cases vides de décors. Il a parfaitement joué le jeu et illustré une bande dessinée dont il n'a pas à rougir. Rien n'est bâclé. Il a réalisé lui-même l'encrage Chaque dessin est magnifique et chaque rappelle que Manara sait tout dessiner. C'est même un des points forts de cette histoire que de pouvoirs contempler des affrontements qui sont revenus à une échelle plus normale et dont la mise en page coule toute seule. Comme d'habitude, Dave Stewart a réalisé une mise en couleurs aussi somptueuse que nuancée.



"X-Women" repose sur un scénario très convenu et des illustrations magnifiques et très orientées vers une mise en valeur systématique de la beauté des héroïnes.
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X-Men - Intégrale, tome 6 : 1982

Grand fan des X Men, ayant picoré dans mon enfance les exemplaires trouvés au gré des braderies, je redécouvre avec plaisir l'ensemble de l'oeuvre via les intégrales. Ce travail de regroupement est très appréciables pour les connaisseurs, permettant de se réapproprier l'histoire dans sa continuité. La continuité est ici un peu mise à mal, les aventures dans l'espace étant entrecoupés de certains épisodes terrestres plus rares. Une discontinuité présente aussi au niveau des dessinateurs qui se ressent surtout sur les épisodes sur Dracula. J'ai été moins passionné par les intrigues spatiales, pourtant dessinées par l'habituel Dave Cockrum, que par les épisodes plus traditionnellement "terre à terre" dont certains sont de Bill Sinkiewicz. Le numéro le plus réussi est néanmoins celui de Septembre, évocation d'un évènement du passé du professeur Xavier. Bref, mes réticences sont sans doute dues à la difficulté pour les aficonados à bien apprécier la nouveauté pour leurs personnages favoris !
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X-Men - The End, tome 3 : Men and X-Men

Ce tome reprend les 6 épisodes de la minisérie de 2006 du même nom ; il clôt la trilogie de "X-Men : the end".



Le tome précédent s'était achevé sur une nouvelle mort de premier plan et sur la certitude que les attaques sont coordonnées depuis Chandilar, le siège du pouvoir de l'empire galactique des Shi'ar. Charles Xavier décide de mener une mission diplomatique sur Chandilar pour régler le conflit de manière pacifique. Magneto aide ce groupe à ouvrir une porte à travers l'espace. De l'autre coté, ce groupe de X-Men est attendu par la garde impériale. En même temps, Gambit a décidé de prendre l'apparence de Mister Sinister pour rejoindre son commanditaire et découvrir son identité. Jean Grey voyage dans l'espace à bord du Starjammers en direction de l'empire des Shi'ar et elle profite de son temps libre pour établir un contact télépathique intense avec Logan. Enfin, à la demande de Xavier, Kitty Pryde délaisse les X-Men pour mener à son terme sa campagne électorale pour l'élection du maire de Chicago.



"Heores & Martyrs" m'avait déçu car Claremont avait dévolu une grande partie de son histoire à revenir sur des thèmes déjà exploités jusqu'à la nausée, dans les séries "Uncanny X-Men" et "X-Men" par lui-même. Il n'en finissait pas d'assaillir le lecteur sous une avalanche de révélations dépassées et dépourvues d'impacts sur les relations familiales des uns et des autres. Pour cette dernière partie, Claremont a gardé sous le coude quelques moments du même acabit, mais ils restent dans une proportion raisonnable, laissant la place à l'action et à la vision de l'existence selon l'auteur. Cette formulation peut paraître pompeuse, toutefois le savoir faire Claremont ne se limite pas à étirer des intrigues secondaires délayées sur plusieurs dizaines d'épisodes. Régulièrement il développait des points de vue parfois dictés par les codes des superhéros ("le meilleur dans ce qu'il fait" pour Wolverine, "quand on veut, on peut" ou la puissance de la volonté déclinée pour tous les membres des X-Men, etc.). Et parfois, il savait toucher le lecteur au coeur avec un récit débordant d'humanité.



Au titre de ces récits sensibles, il est possible de citer God Loves, Man Kills, The Asgardian Wars, et bien sûr The Dark Phoenix Saga. La première indication que Claremont a retrouvé l'inspiration est la mention par Kitty Pryde du discours qu'elle a prononcé à l'occasion du décès de Lawrence "Larry" Bodine (inclus dans New Mutants Classic 6, épisode 45 de novembre 1986). Le deuxième élément qui fait chaud au coeur est sa vision de l'entité Phoenix dans l'ordre naturel de l'univers. Enfin, il développe une nouvelle variation sur la symbolique des mutants au sein de la race humaine d'une manière magistrale qui rappelle les meilleurs moments de sa carrière.



Et pour le reste ? Beaucoup de personnages, beaucoup d'affrontements et beaucoup de morts. Claremont revient aux composantes de la première partie de cette trilogie et c'est pour le mieux. L'histoire s'accélère, les combats reprennent de plus belle, avec un nombre de victimes toujours plus élevé. Claremont a même la décence de tenir la promesse contenue dans le titre : cette histoire clôt l'existence des X-Men (dans cette réalité, bien sûr).



Sean Chen et Sandu Florea assurent les illustrations comme pour les 2 premières parties. Ils utilisent toujours ce style clair avec des traits très fins ce qui leur permet de mettre une dizaine de personnages ou plus dans les pleines pages, sans que le résultat ne s'assimile à un fouillis indescriptible. Ils ont disposé du temps nécessaire pour peaufiner les décors et les ambiances. Ils arrivent à rendre chaque personnage reconnaissable, malgré une distribution pléthorique. Il y a quelques visuels vraiment réussis tels que l'espèce de baleine stellaire, ou la version âgée de certains X-Men. J'aime beaucoup l'encrage de Florea qui m'évoque celui de Barry Windsor Smith. La mise en page de Chen est plus conventionnelle et certains de ses visages manquent d'émotion. Mais il délivre un travail qui se laisse lire avec quelques moments remarquables.



Ayant retrouvé le mojo dans cette série, Marvel a offert à Claremont une série "X-Men Forever" taillée sur mesure à commencer par Picking Up Where We Left Off.



Cette troisième partie renoue avec la vivacité du premier tome et Claremont retrouve sa fibre humaniste qui ajoute un supplément d'âme à ce récit.



VOUS ÊTES ICI. - "X-Men : the end" se compose de 3 tomes : (1) Dreamers & Demons, (2) Heroes And Martyrs et (3) Men & X-men.
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X-Men - The End, tome 2 : Heroes and Martyrs

Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie du même nom parue en 2005.



À la fin de "Dreamers & Demons", les différents groupes de X-Men avaient subi des attaques simultanées qui avaient occasionné de nombreux morts. Cette histoire commence juste après la destruction de l'école de Westchester. Bishop, Beast et Cyclops organisent l'infirmerie de fortune, ainsi que les recherches pour trouver les rescapés parmi les décombres. À l'endroit où Cable a disparu, Domino, Rictor et Feral tentent de retrouver sa trace, mais se heurtent à un ennemi inattendu venu des étoiles. Emma Frost et Rogue doivent gérer la disparition des leurs enfants. Jean Grey a pris contact avec Charles Xavier qui est maintenant basé à Genosha. Sous couvert des attaques perpétrées par cette race extraterrestre, Nathaniel Essex (Mister Sinister) en profite pour compléter sa collection de matériaux génétiques. Et Gambit se retrouve une fois encore dans une position où il ne peut que trahir ses compagnons d'armes. Aliyah Bishop continue d'explorer le vaisseau des Starjammers et les zones d'ombre qui ne sont pas couvertes par l'intelligence artificielle du vaisseau. Elle découvre les restes d'une autre race extraterrestre bien connue des X-Men. Pendant ce temps là, Kitty Pryde défend la cause des mutants et leur image publique en maintenant sa candidature aux élections municipales de Chicago.



Plus ça change, plus c'est la même chose. Avec "Dreamers & Demons", Chris Claremont m'avait vraiment fait croire que cette histoire bousculerait le statu quo pour aller là où la publication mensuelle continue des X-Men l'empêchait d'aller. Avec ce tome, tous les tics narratifs de Claremont reprennent le dessus pour le meilleur et pour le pire. Tout d'abord, il doit gérer une distribution pléthorique : les X-Men majeurs de la réinitialisation de 1975 et suivantes, mais aussi des personnages secondaires (Mystique, Domino, Monet, etc.) et très secondaires (Feral, Dark Beast, Karma, Callisto, etc.). Évidemment avec autant de personnages, il ne faut pas espérer beaucoup de profondeur psychologique, juste des révélations brutales qui s'empilent et des crises sentimentales intenses qui se téléscopent.



Plus ça change, plus c'est la même chose. Donc Claremont se délecte des complexités des intrigues secondaires qu'il a développées sur plus de 10 ans pour effectuer quelques révélations bien senties (par exemple l'identité du père de Remy LeBeau, alias Gambit). Mais surtout il abuse des mêmes ressorts dramatiques dont il a déjà abusé pendant trop d'années. C'est reparti pour une nouvelle trahison de Gambit, pour une nouvelle volte-face de Mystique, pour un nouveau discours d'appel à la tolérance de Kitty Pryde (assez réussi, il faut bien le reconnaître), pour une manipulation mentale de plusieurs héros qui sont prisonniers d'un rêve où leurs plus chers désirs ont été exaucés, pour les humeurs cafardeuses de Scott Summers, etc.



Malgré tout, Claremont introduit parfois des variations savoureuses qui donnent un autre goût à ces situations déjà vécues : Emma s'inquiète pour ses marmots, Danielle Moonstar arrive à une forme d'aboutissement de sa relation avec Hela, la force du Phoenix prend toute sa signification, Wolverine va jusqu'au bout de ses cauchemars personnels, Cyclops devient un chef d'armée, écrasé par ses responsabilités (bien avant que Matt Fraction n'utilise cette approche), etc.



Comme la première partie, celle-ci est également dessinée par Sean Chen, et encrée par Sandu Florea. Ils ont la tache peu enviable de tout faire tenir dans chaque case, de trouver la place pour les nombreux phylactères et de faire en sorte que chaque personnage soit identifiable même s'il n'apparaît que dans une seule case (comme Lorna Dane). Ils optent pour une mise en page de 6 cases par page en moyenne. L'encrage de Sandu Florea est très minutieux ce qui permet de bien séparer chaque silhouette et de transcrire les textures avec efficacité. Sean Chen choisit une approche très prosaïque pour représenter les individus et les scènes d'action. Les rares fois où il se permet une case plus grande pour donner plus d'importance à une pose héroïque, le résultat prête plus à sourire qu'autre chose car les poses qu'il dessine sont trop artificielles. Pour le reste son approche graphique présente l'avantage d'une grande lisibilité quelle que soit l'action et quel que soit le nombre de personnages. La contrepartie de ce style est une forme de manque de relief. Tous les visages finissent par se ressembler quand on met de coté les éléments évidents tels que le joyau sur le front de Sinister ou les lunettes de Cyclops, ou la calvitie de Xavier. La mise en scène des nombreux dialogues manquent d'inventivité. Les ouvertures de combat présentent souvent les mêmes poses des superhéros s'élançant vers le lecteur. Une partie des expressions faciales se répète de personnage en personnage, une autre moitié transmet des sentiments plus nuancés. À ce jeu là, c'est certainement Kitty Pryde la plus expressive.



Après le grand coup de pied dans la fourmilière et dans le statu quo de "Dreamers & Demons", Chris Claremont recommence à faire du Claremont en mode automatique. La forte densité en superhéros et en ennemis ne permet pas au lecteur d'oublier qu'il a déjà lu la moitié de ses situations sous des formes plus ou moins proches dans d'anciens épisodes des X-Men écrits par le même Chris Claremont. Or cette histoire ne s'adresse qu'à des fans d'expérience capable de distinguer un X-Men d'un autre uniquement par son costume et capable de se rappeler de détails pointus des relations entre les uns et les autres. Il faut vraiment être patient pour débusquer une variation inédite et surprenante. Sean Chen essaye de mettre en images du mieux qu'il peut tous ces gugusses, mais sans trouver le feu sacré, l'élan qui allègerait ce scénario pesant. Par rapport aux promesses du premier tome, le lecteur retombe dans les ornières habituelles des X-Men scénarisés par Claremont l'ancien.



VOUS ÊTES ICI. - "X-Men : the end" se compose de 3 tomes : (1) Dreamers & Demons, (2) Heroes And Martyrs et (3) Men & X-men.
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Les Etranges X-men, tome 5 : Et les jeunes ..

Il s'agit d'une histoire complète en 64 pages, initialement parue en 1982. Le scénario est de Chris Claremont, les dessins de Walt Simonson, et l'encrage de Terry Austin.



Devant le mur de la Source, Metron conclut un marché avec Darkseid. Il lui confie un dispositif capable d'absorber des résidus psychiques, contre la possibilité de traverser le mur pour enfin découvrir ce qu'il y a derrière. Dans la salle des dangers, les X-Men s'entraînent sous la surveillance de Charles Xavier. L'équipe se compose de Cyclops (Scott Summers), Wolverine (Logan), Colossus (Piotr Rasputin), Storm (Ororo Munroe), Nightcrawler (Kurt Wagner) et Sprite (Kitty Pryde). Pendant la nuit un intrus vient collecter leurs souvenirs de Dark Phoenix (la défunte Jean Grey). Dans la Tour des Titans, Raven (Rachel Roth) est réveillée par un rêve dans lequel Dark Phoenix consume tout sur son passage. Starfire (Koriand'r) reconnaît l'entité à la description qu'en fait Raven. Les Teen Titans décident d'enquêter sur cette manifestation funeste en s'introduisant subrepticement dans l'école de Westchester. L'équipe des Teen Titans se compose de Robin (Dick Grayson), Cyborg (Victor Stone), Kid Flash (Wally West), Raven (Rachel Roth), Starfire (Koriand'r), Wonder Gril (Donna Troy) et Changeling (Garfield Logan).



Après 2 rencontres entre Superman et Spider-Man (1976, puis 1981), et une autre Batman contre l'incroyable Hulk (1981), Marvel et DC Comics décident d'organiser une rencontre entre 2 équipes de superhéros, choisissant leurs 2 équipes les plus populaires de l'époque. Pour voir la Justice League rencontrer les Avengers, le lecteur devra attendre 2003/2004 : JLA/Avengers par Kurt Busiek et George Perez (en anglais).



La séquence d'introduction (2 pages) met en scène des personnages créés par Jack Kirby dans son cycle Fourth World, mettant d'abord en avant des personnages DC. Tout de suite après, l'histoire se focalise sur les X-Men, dans une situation familière pour les lecteurs de la série : une séance d'entraînement. Ce n'est pas une surprise dans la mesure où cette histoire est écrite par Chris Claremont, un scénariste qui a redéfini les X-Men à la fin des années 1970. Pour nourrir l'intrigue, il puise dans une histoire récente (à l'époque) et traumatisante des X-Men : le sacrifice de Jean Grey (Dark Phoenix). La première apparition des Teen Titans s'effectue par le biais d'une transition mettant également en scène Dark Phoenix (un personnage Marvel). À la fin de l'histoire, le lecteur ressort avec l'impression d'avoir lu une histoire des X-Men, dans laquelle The new Teen Titans (de Marv Wolfman et George Perez, en anglais) ont droit à un second rôle. Certes l'ennemi principal est Darkseid, et le mystère de la Source sert d'introduction, mais toute la dynamique du récit tourne autour du retour possible de Dark Phoenix.



Chris Claremont parlent donc plus aux lecteurs des X-Men et il propose une sorte de coda à la saga du Dark Phoenix. Sa narration présuppose que les lecteurs sont un minimum familiers avec la menace constituée par cette entité (il n'a pas la place de faire de longs rappels en seulement 64 pages). En tant que scénariste des X-Men, il transcrit avec facilité et fidélité les traits de caractère principaux des membres des X-Men. Il met en scène les Teen Titans en respectant leurs caractéristiques principales, mais avec une sensibilité moins importante que pour les X-Men. Ce choix scénaristique fournit une base dramatique efficace, mais il constitue également une forme de déception. Le lecteur sait bien que les règles draconiennes des crossovers exigent que cette histoire n'ait aucune répercussion durable sur les personnages en lice. D'une certaine manière, Claremont utilise les Teen Titans pour nourrir la mythologie du Dark Phoenix, tout en diminuant l'impact de l'histoire puisqu'il s'agit d'un récit sans conséquence. Par contre il n'a rien perdu de sa capacité à faire surgir l'émotion de l'interaction des personnages. S'il est un peu dommage qu'il succombe à la facilité du combat entre les 2 équipes lors de leur première rencontre, il se montre très à l'aise pour faire ressortir l'amitié entre Garfield Logan et Kitty Pryde.



À la première découverte des dessins, le lecteur des X-Men éprouve une sensation de familiarité du fait de l'encrage de Terry Austin (l'encreur de John Byrne sur les épisodes la saga Dark Phoenix), sensation assez émouvante (en particulier les compléments apportés aux éléments technologiques, ou aux devantures de magasins, similaires à ceux qu'il apportait aux dessins de Byrne). Cet encrage appliqué étoffe les dessins pour leur apporter une apparence plus consistante que la production de l'époque. Qui plus est, Walter Simonson montre dans ces pages qu'il dispose d'une sensibilité qui lui permet de conférer toute la majesté monumentale nécessaire à Darkseid et au Mur de la source. Il est possible de déceler l'influence de Jack Kirby, mais aussi celle de Philippe Druillet dans ces structures gigantesques et imposantes, marquées par des siècles d'existence. Les dessins de Walter Simonson confèrent une dimension mythologique à ces personnages, transportant ces affrontements de superhéros vers une sphère s'apparentant à des légendes intemporelles, supportant le poids de la démesure des combats, offrant des visuels à la hauteur de l'ampleur des affrontements.



Chris Claremont profite de l'occasion qui lui est donnée pour écrire un épilogue officieux à la saga du Dark Phoenix, tout en diminuant l'impact émotionnel de son récit par le fait qu'il ne pourra avoir aucune conséquence au-delà de ces pages. Malgré les contraintes de ce type de crossover (même niveau d'exposition pour les personnages des 2 éditeurs), il favorise manifestement les X-Men et leur histoire, sans pour autant maltraiter les Teen Titans. Walter Simonson (bien aidé par Terry Austin) sait donner une dimension plus grande que nature à ces aventures, en dépassant les conventions habituelles des récits de superhéros.
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X-Men - Intégrale, tome 22 : 1988 (II)

« X-men, l'intégrale, 1988, tome 2 » recèle une volonté louable de renouveler les X-men.



Faire appel à l'univers magique autour d'Illyana Raspoutine est une idée intéressante pour développer le personnage de Colossus, plus riche que celui d'un « simple » colosse de métal russe mais cette partie de l'histoire demeure quelque peu sous-employée ici.



Les Broods, recyclage à peine déguisé de l'Alien de Ridley Scott permettent de bâtir une honnête histoire d'invasion/infiltration mais la « grande » œuvre de Claremont reste ici l'aventure Genosha, société fictive totalitaire dans laquelle les humains éliminent ou réduisent à l'esclavage les mutants.



L'aventure Génosha traine pour moi en longueur et les démêlées autour de Madelyne Pryor, pale tentative pour faire renaitre Jean Grey paraissent trop artificielles.



Seul le choc avec Terminus sur la Terre Sauvage est pour moi réellement emballant.



Autre limitations majeures, les styles graphiques de Leonardi et Silvestri sont plusieurs classes en dessous de Byrne ce qui nuit au plaisir de lecture.



Des X-men déjà en perte de vitesse à la fin des années 80 pour moi donc !
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X-Men - Intégrale, tome 26 : 1990 (I)

« X-men, l’intégrale 1990, tome 1 » est une intégrale assez inégale.



Les scénario de Chris Claremont connaissent quelques faiblesses, notamment dans les médiocres histoires dans les égouts avec Masque, dans le recrutement d’anciens quatrième couteaux du S.H.I.E.L.D ou dans l’interminable traque d’une Tornade enfant avec en prime le robot débile Nanny pour couronner le tout !



En que dire encore des manigances de Génosha envoyant ses mercenaires au rabais dans des histoires d’une grande pauvreté ? Pas grand-chose de positif lorsqu’en plus les dessinateurs comme Collins, Portaccio ne sont pas au niveau.



Bien sur on apprécie le coté star de la musique et du cinéma d’une Dazzler très californienne, mais cela ne suffit pas à relever le niveau.



Restent au final, les incursions asiatiques de Jim Lee, seul dessinateur à prétendre faire le poids face au génie d’un John Byrne, avec son trait si fin, puissant et beau.



Lee a de plus le privilège de mettre à son compte Wolverine, le Mandarin, Captain america avec comme l’un de ses plus grands succès, la transformation spectaculaire de Psylocke, beauté sexy et athlétique !



Intéressant donc mais clairement en dessous des meilleurs productions des années 80 !
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X-Men - Intégrale, tome 18 : 1987 (II)

Dans cette intégrale, les épisodes bonus (avec les avengers notamment) ne sont pas les plus intéressants. Ils prennent malheureusement une place importante (la moitié du volume).



Par contre, les épisodes de la série régulière sont vraiment géniaux ( ça vaut 4 étoiles !). Le personnage de Tornade, leader des X-men, déchue de ses pouvoirs, vit des aventures en solo. Le reste de l'équipe se cherchent et trouvent face à elle, les marauders, renforcés d'une nouvelle recrue !



Marc Silvestri s'est installé au dessins pour notre plus grand plaisir. son style colle parfaitement à cette époque et aux aventures que vivent les X-men.
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Excalibur Classic, Vol 1 : The Sword is Drawn

Voici un spin-off des X-Men lancé en 1987, peu après les événements du MASSACRE MUTANT. Kitty Pride et Kurt Wagner se remettent difficilement des blessures subies tandis qu’en Angleterre le Captain Britain tente de ne pas sombrer dans l’alcoolisme. Ils vont faire équipe pour protéger Rachel Summers et fonder une nouvelle équipe de mutants, Excalibur, amené par la suite à combattre les War Wolves et Arcade.

Vivant des aventures échevelées, très rythmées et distrayantes sur un ton beaucoup plus léger que les X-Men de l’époque, l’équipe fonctionne joyeusement. Les auteurs offrent une caractérisation intéressante des divers protagonistes, plutôt adroitement typés dans les limites d’un comics mainstream. Nous avons donc des héros bien brossés, pour la plupart répondant aux canons de l’époque (mâles virils et demoiselles séduisantes en tenues avantageuses) mais avec des failles évidentes : remord, culpabilité, peur, alcoolisme,…Nous sommes à mi-chemin entre les personnages totalement héroïques et un peu niais des sixties (la première équipe de X-Men par exemple) et le côté anti-héros qui se développera dans les nineties avec la prédominance des Wolverine, Punisher, Deadpool, etc.

Chris Claremont, de son côté, se pique toujours de « faire de la littérature » en multipliant les dialogues et les commentaires explicatifs (un peu moins qu’au début de son run légendaire sur les X-Men toutefois). Un peu lourd mais typique de l’époque. Alan Davis, lui, offre des dessins agréables et colorés, là encire typiques de leur époque mais qui restent plaisants trois décennies plus tard. Certes, tout cela peut paraitre un brin daté et les scénarios ne volent pas toujours très haut mais dans l’ensemble le lecteur (nostalgique ?) passe un bon moment.


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X-Men - La fin, Tome 1

Ce tome reprend les 6 épisodes de 2 des 3 miniséries "X-Men : the end" : (1) "Dreamers & Demons" + (2) "Heroes And Martyrs". La troisième partie de la trilogie (3) "Men & X-men" se trouve dans X-Men - La fin (tome 2). Ce commentaire porte sur la trilogie.



Aliyah Bishop (la fille de Lucas Bishop et Deathbird, la soeur de Lilandra) est en train de faire son footing qui l'amène à passer devant la célèbre école de Westchester. En fait il s'agit d'un hologramme élaboré ; elle se trouve dans une vaste salle de son vaisseau spatial qui est posé sur une planète à coté d'une citée abandonnée. L'intelligence artificielle de son vaisseau la prévient qu'un autre vaisseau arrive, un navire de guerre Kree. Aliyah Bishop souhaite surveiller la transaction qui va avoir lieu entre les Krees et un groupe de Slavers. Cette transaction va être brutalement interrompue par l'arrivée d'une escouade de Broods et Aliyah récupère la jeune femme qui devait être vendue aux Krees. Pendant ce temps là, Scott Summers continue à s'occuper de l'école pour surdoués de Westchester (qui a annexé le Palais de Cristal) et à pouponner ses 3 enfants avec Emma Frost. Kitty Pryde poursuit sa campagne électorale. Charles Xavier a ouvert sa propre école sur Genosha. Mister Sinister s'apprête à faire sa réapparition. Cable se bat contre une faction armée indéfinie. Logan s'occupe d'Ororo Munroe qui est paraplégique, etc. Et l'école pour surdoués de Westchester subit une attaque brutale et létale d'une ampleur sans précédent.



Au début des années 2000, Marvel demande à plusieurs de ses scénaristes d'imaginer ce que pourraient être les dernières aventures de ses héros sous le titre générique de "The end" : les Fantastic Four (La fin) par Alan Davis, Wolverine par Paul Jenkins, et même tout le Marvel Universe (en VO) par Jim Starlin. La fin des X-Men est confiée à Chris Claremont et Sean Chen et prend la forme d'une série de 3 miniséries de 6 épisodes chacune.



Qu'est-ce qu'on peut attendre d'une telle histoire ? Beaucoup de personnages, beaucoup d'affrontements et beaucoup de morts. Et bien, Claremont fait tout pour atteindre chacun de ces objectifs. Il est débarrassé des obligations habituelles de la production mensuelle, il peut imaginer ce qu'il veut, il peut tuer les personnages qu'il veut, il peut mettre un terme à ce qu'il veut, il peut bouleverser le statu quo comme il l'entend, sans mettre en péril la pérennité de ces personnages qui sont la propriété de Marvel et qui doivent encore et toujours rapporter plus de dividendes aux actionnaires.



Beaucoup de personnages, énormément de personnages, toujours plus de personnages ! Claremont est le scénariste qui a écrit le plus d'histoires des X-Men et il fait appel à des années de continuité, sans vergogne et sans retenue. Cette histoire n'est pas pour les néophytes et même les connaisseurs chevronnés devront se reporter à wikipedia pour vérifier l'identité ou l'histoire de plus d'un protagoniste. Claremont base son histoire après les New X-Men de Grant Morrison et après la série X-treme X-Men (à peu près). Le lecteur a donc intérêt à réviser avant de se lancer dans cette histoire, à commencer par l'historique de Sage (également connue sous le nom de Tessa), Lucas Bishop (et son futur alternatif), Nocturne (Talia Josephine Wagner), Carol Danvers (Binary), Stryfe, Genesis (Tyler Dayspring), Jubilee (Jubilation Lee), Danielle Moonstar (et sa relation avec Asgard), Apocalypse, etc.



Beaucoup d'affrontements ! Allez, fini de rire, fini ces affrontements interminables où tous les combattants disposent de pouvoir à réduire une cité en cendres et où personne n'est jamais blessé sérieusement. Cette fois-ci, la mort définitive peut frapper n'importe qui et pour de bon, sans espoir de résurrection artificielle 3 épisodes après. Je ne vous gâcherais par le plaisir de lecture en listant les morts, mais la liste des défunts s'allonge rapidement et personne n'est à l'abri de la Faucheuse. L'histoire connaît une petite baisse de régime dans sa partie médiane où Claremont se complaît dans des révélations de parenté entre les personnages qui n'intéresseront que les fans les plus irréductibles.



Passé ce cap, dans la dernière partie, Claremont revient à l'action et à sa vision de l'existence d'un point de vue d'auteur. Cette formulation peut paraître pompeuse, toutefois le savoir faire Claremont ne se limite pas à étirer des intrigues secondaires délayées sur plusieurs dizaines d'épisodes. Régulièrement il développait des points de vue parfois dictés par les codes des superhéros ("le meilleur dans ce qu'il fait" pour Wolverine, "quand on veut, on peut" ou la puissance de la volonté déclinée pour tous les membres des X-Men, "une seule constante : le changement", etc.). Et parfois, il savait toucher le lecteur au coeur avec un récit débordant d'humanité.



Au titre de ces récits sensibles, il est possible de citer Dieu crée, l'homme détruit, Asgardian Wars (en VO), et bien sûr The Dark Phoenix Saga. La première indication que Claremont a retrouvé l'inspiration est la mention par Kitty Pryde du discours qu'elle a prononcé à l'occasion du décès de Lawrence "Larry" Bodine (inclus dans New Mutants classic 6 en VO, épisode 45 de novembre 1986). Le deuxième élément qui fait chaud au cœur est sa vision de l'entité Phoenix dans l'ordre naturel de l'univers. Enfin, il développe une nouvelle variation sur la symbolique des mutants au sein de la race humaine d'une manière magistrale qui rappelle les meilleurs moments de sa carrière.



Le tout est illustré par Sean Chen, encré par Sandu Florea. Le premier épisode est un peu gauche, les postures manquent de naturel et l'anatomie laisse parfois à désirer en matière d'exactitude. Par contre, le niveau de détails est assez élevé pour un comics. Dès le deuxième épisode, ces défauts s'effacent petit à petit pour reprendre des proportions plus acceptables, l'encrage s'améliore nettement. Il reste bien de ci de là quelques silhouettes un peu trop élancées, mais rien de grave. Sean Chen case toutes les informations nécessaires dans les cases, les manifestations de superpouvoirs pètent dans tous les coins, les personnages sont aisément reconnaissables malgré leur nombre important. Quel plaisir (certes un peu régressif) de contempler cette foultitude de mutants bons et méchants se tabasser à qui mieux-mieux dans un style simple. Il y a quelques visuels vraiment réussis tels que l'espèce de baleine stellaire, ou la version âgée de certains X-Men. J'aime beaucoup l'encrage de Florea qui m'évoque celui de Barry Windsor Smith. La mise en page de Chen est plus conventionnelle et certains de ses visages manquent d'émotion. Mais il délivre un travail qui se laisse lire avec quelques moments remarquables.



Ayant retrouvé le mojo dans cette série, Marvel a offert à Claremont d'écrire une suite à cette réalité alternative dans GeNext (VO).



Chris Claremont profite pleinement de la liberté donnée par la thématique "The End" pour tout faire péter et inviter tous les mutants possibles à la fête (euh non, pardon, à la fin du monde). Sous réserve que vous connaissiez bien vos mutants préférés, ce titre tient ses promesses et constitue un défouloir sans pitié. Claremont a même la décence de tenir la promesse contenue dans le titre : cette histoire clôt l'existence des X-Men (dans cette réalité, bien sûr).
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X-Men La fin, Tome 2 : Humains et X-Men

Le côté fouillis du premier tome s'accentue, l'émotion ne pointe jamais malgré l'accumulation des pertes : trop de grandiloquence et une mauvaise gestion des multiples intrigues.

Wolverine La Fin est laid, confus et inutile.
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Spider-Man : Marvel Team-Up

Ce tome comprend les épisodes 59 à 70 et 75 de la série "Marvel team-up", parus en 1977/1978. Tous les scénarios sont de Chris Claremont et les dessins de John Byrne. L'encrage est réalisé par Dave Hunt (épisodes 59 à 67), Bob Wiacek (épisode 68), Ricardo Villamonte (épisode 69), Tony DeZuniga (épisode 70) et Al Gordon (épisode 75). Pour des questions de droits d'auteur, l'épisode 79 (Spider-Man & Red Sonja) n'est pas inclus dans ce tome. Le principe de la série "Marvel team-up" était d'associer 2 superhéros pour une aventure en 1 ou 2 épisodes, le plus souvent Spider-Man avec un autre.



Épisodes 59 & 60 - Spider-Man avec Yellow Jacket (Henry Pym), puis Wasp (Janet van Dyne) luttent contre un supercriminel appelé Equinoxe, l'homme thermodynamique, capable d'émettre des projections de feu et de glace. Épisodes 61 & 62 - Spider-Man avec Human Torch (Johnny Storm), puis avec Miss Marvel (Carol Danvers) se battent contre le Super-Skrull. Épisodes 63 & 64 - Spider-Man vient en aide à Iron Fist (Daniel Rand) contre Steel Serpent, puis il reçoit l'aide des Daughters of the Dragon (Misty Knight et Colleen) contre le même adversaire. Épisodes 65 & 66 - Spider-Man et Captain Britain (Brian Braddock) sont capturés par Arcade qui joue avec eux dans un flipper géant.



Épisode 67 - Spider-Man délivre Tigra (Greer Nelson) de l'emprise Kraven. Épisode 68 - Spider-Man aide Man-Thing (Ted Sallis) à s'évader et doit lutter contre D'Spayre qui a emprisonné Dakhim et Jennifer Kale. Épisodes 69 & 70 - Ahmed Abdol (Living Pharaoh) a capturé Havok (Alex Summers) ; Spider-Man lui vient en aide et est secondé par Thor. Épisode 75 - Luke Cage et Spider-Man luttent contre un gang de racketteurs qui a recours à l'incendie criminel.



Chris Claremont et John Byrne ont réalisé ces épisodes peu de temps avant d'être associés sur la série Uncanny X-Men 2 (à partir de l'épisode 108) et ils ont mené les 2 séries de front pendant un semestre (sachant qu'à l'époque Uncanny X-Men était bimestriel). Il s'agit donc un peu d'un trésor méconnu pour les amoureux de cette période des X-Men (dont je fais partie). Bien sûr, le lecteur retrouve les tics narratifs de l'époque : bulles de pensée copieuses, personnages parlant tout seul à voix haute pour expliquer ce qu'il est en train de faire. Il s'agit d'un mode narratif hérité des années 1960 où la majeure partie de l'histoire est racontée au travers des bulles, plus que par le biais des images. Sous réserve de supporter cet aspect, le lecteur peut se plonger dans des aventures rapides, assez simples, terminées en 2 épisodes, et parfois autocontenues en 1 seul épisode.



Malgré le schéma basique des scénarios, Chris Claremont n'hésite à intégrer des éléments continuité d'autres séries qu'il écrit. Par exemple, il reprend le personnage de Tigra, et donne une fin à sa rivalité avec Kraven. Plus étonnant, il développe un point de continuité majeur du personnage d'Iron Fist dans cette série "Marvel team-up". Il reprend le personnage de Captain Britain qu'il avait créé avec Herb Trimpe pour le marché anglais et le fait découvrir aux lecteurs américains. Il va récupérer des personnages qu'il avait écrit dans la série Man-Thing : Jennifer Kale et Dakhim. Et il insère un clin d'oeil aux X-Men puisque dans l'épisode 69, Beast (Hank McCoy) s'envole à bord d'un quinjet pour se rendre à l'école de Westchester où il arrive dans l'épisode 111 d'Uncanny X-Men.



Donc si toutes les histoires sont de qualité inégale, il est possible d'en trouver plusieurs intéressantes qui jouent sur les différents registres chers à Claremont (drame, ou imagination avec un zeste d'humour). Avec Arcade et Murderworld, le lecteur retrouve le scénariste dans son mode "aventure légère et décomplexée". Avec Iron Fist et Steel Serpent, il est plutôt dans son mode dramatique et sérieux.



Parmi les différents encreurs, Dave Hunt est celui qui convient le mieux au trait rond de John Byrne ; ça tombe bien puisqu'il encre 9 épisodes sur 13. Il est visible dans les premiers épisodes que John Byrne est encore très influencé par le style graphique Marvel en général, et par les frères Buscema (John et Sal) en particulier. Il progresse insensiblement d'épisode en épisode pour trouver son propre style. Le style des illustrations de l'épisode 75 (dédié aux pompiers de New York) s'avèrent très proches de celles de la série Uncanny X-Men. De même sa mise en page n'est pas aussi fluide que ce qu'elle deviendra par la suite.



Mais déjà il est possible d'observer plusieurs des caractéristiques de la première période ce dessinateur. Il y a déjà une grande assurance dans la façon de faire ressortir l'énergie des explosions (par exemple page 20). À plusieurs reprises, Byrne fait preuve d'une grande efficacité pour décrire un mouvement dans une suite de quelques cases (Spider-Man obligeant Human Torch à atterrir brutalement page 44). Il s'applique à imaginer des mises en scène construites et logiques pour les combats : le superbe affrontement entre Iron Fist et Steel Serpent dans un parc (épisode 63). Il sait trouver le bon dosage entre les éléments loufoques de Murderworld d'Arcade et les éléments réalistes pour conserver une tension narrative quant à la survie de Courtney Ross. Et il a un joli coup de crayon pour rendre les personnages féminins très séduisants qu'il s'agisse du capitaine Jean DeWolff, ou de la féline Tigra.



Ce tome est donc à réserver aux amoureux des X-Men par Claremont, Byrne et Austin qui retrouveront ici des aventures légères et rapides (très chargées en bulles) avec des illustrations très séduisantes, malgré des mises en pages parfois un peu pataudes.
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X-Men - Intégrale, tome 7 : 1983

L'année 83 des X Men est un bon cru. On clôture les aventures spatiales qui avaient je trouve tendance à compliquer inutilement les intrigues. La plupart des personnages ressortent transformés de cette épopée mais la confrontation de leur nouvelle personnalité ou de leurs nouveaux pouvoirs avec l'environnement terrestre est plus intéressante.



Les thèmes des épisodes tournent plus autour du côté humain des personnages, nous les rendant plus proches malgré leur côté mutant. En ce sens le dernier épisode me semble presque trop dénué de "fantastique" au moins dans la partie concernant Cyclope. Le risque de trop normaliser les X Men est de les rendre fades, mais cela n'arrive finalement que peu dans cet opus.



Les changements sont donc nombreux: mariages, changements de look, nouveaux groupes de mutants amis/ennemis, changement de bord de certains... le double numéro anniversaire des 20 ans des X Men est particulièrement réussi et bluffant, tant graphiquement qu'au niveau du scénario.



Bref, un beau rebond après une année 82 que j'ai personnellement trouvé plus fouillis.
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X-Men : The Asgardian Wars

Ce tome comprend les 2 épisodes de la minisérie "X-Men / Alpha Flight" parue en 1985, ainsi que le numéro spécial édition 1 des New Mutants (64 pages) et le numéro annuel 9 des Uncanny X-Men (48 pages) parus en 1986. Tous les scénarios sont de Chris Claremont. Cette édition est dans un format plus grand que celui des comics.



X-Men / Alpha Flight - (98 pages, illustrations de Paul Smith et Bob Wiacek) - L'avion cargo piloté par Madelyne Prior s'écrase quelque part dans le cercle arctique avec à son bord Scott Summers. Rachel Summers reçoit de plein fouet un flash psychique où elle voit Scott s'effondrer dans la neige en proie aux flammes. Il ne lui faut pas longtemps pour en déduire qu'Alpha Flight doit être dans le coup puisqu'ils avaient déjà attaqué les X-Men lors de leur retour de la Terre Sauvage.



Il s'en suit un vol rapide, puis un affrontement en bonne et due forme entre les 2 équipes jusqu'à ce que l'évidence s'impose. Elles se rendent alors sur les lieux du crash où elles sont accueillies par Scott Summers guéri de ses rayons optiques et Madelyne qui dispose de pouvoirs de guérison. Qu'est-ce qui a pu provoquer leur transformation, ainsi que celle des autres membres de l'équipage ? L'équipe des X-Men se compose de Rogue, Colossus, Charles Xavier (qui marche et qui fume la pipe), Nightcrawler, Wolverine, Kitty Pride, Rachel Summers et Lockheed. Alpha Flight se compose d'Heather Hudson, Shaman, Talisman, Puck, Aurora, Northstar et Sasquatch.



Paul Smith est adepte de dessins simples et facilement lisibles. Il évite donc de surcharger ses illustrations en traits non signifiant, il limite les ombres au strict minimum et il préfère souvent le trait fin pour délimiter les contours, aux variations d'épaisseur de trait pour rendre le relief. Il gère aussi le nombre de détails pour ne garder que l'essentiel et il privilégie des mises en scène aérées. Il possède un don pour rendre les expressions sur les visages à l'aide d'un minimum de traits.



Chris Claremont déploie tout son art pour cette histoire. Il limite les démonstrations de pouvoir au minimum (même le combat entre les 2 équipes est réglé en moins de 5 pages) pour se concentrer sur les personnages, le mystère qui entoure cette citadelle utopique et le dilemme moral que représentent ces dons merveilleux. Étonnamment c'est le cadre de la cité magique qui permet à Claremont de rendre crédible le choix cornélien et complexe que doivent effectuer les uns et les autres : améliorer le sort de l'humanité toute entière en condamnant une poignée de proches. Étonnamment Claremont se sert de cette minisérie pour aussi faire avancer de manière significative les relations entre les X-Men, en particulier la position de Rachel par rapport à Scott Summers et pour annoncer la grossesse de Madelyne. L'ensemble des ces éléments confère une densité narrative à ce récit qui m'a happé comme à la première lecture.



New Mutants & X-Men (illustrations d'Art Adams, encrés par Terry Austin, puis Al Gordon) - Les New Mutants sont en vacances à Kirinos (une petite île grecque) sous la responsabilité de Storm qui n'a plus ses pouvoirs. Ils sont enlevés par Loki qui les transporte à Asgard et les confie à Enchanteress, sauf Storm qu'il garde pour lui. Magik essaye de les téléporter, mais elle ne fait que les éparpiller dans les royaumes asgardiens alors qu'elle reste prisonnière. La route sera longue et difficile pour avant qu'ils ne puissent se rassembler et affronter Enchantress (Amora). Et même alors, ils ne disposent toujours pas de moyen pour revenir sur terre.



Seule l'intervention des X-Men permettra de mettre un terme aux agissements de Loki. Les membres des New Mutants sont Warlock, Mirage, Karma, Magik, Wolsfsbane, Magma, Cypher, Cannonball et Sunspot. L'équipe des X-Men est composée de Rachel Summers, Cyclops, Storm, Colossus, Wolverine, Nightcrawler, Shadowcat et Rogue.



Avec cette histoire, Claremont modifie l'équilibre des composantes narratives (par rapport à la première histoire) pour privilégier l'aventure merveilleuse. Il bénéficie d'un atout de taille : Art Adams qui est alors débutant. Le numéro spécial des New Mutants est encré par Terry Austin et il faut contempler les pages pour croire qu'un tel niveau de détails est possible tout en conservant la lisibilité des cases. Il ne manque pas une seule maille sur les cottes de mailles des guerriers, pas un seul brin d'herbe à la prairie où Mirage trouve un cheval ailé, pas un poil à la fourrure du prince loup-garou. Les personnages des New Mutants ressemblent à de vrais adolescents oscillant entre une enfance encore présente et une maturité proche.



Art Adams glisse quelques gags visuels surtout grâce à Warlock (en Entreprise de Star Trek ou en Haggard). Claremont compose un scénario qui varie les scènes rapidement et Art Adams aligne les trouvailles visuelles qui rendent parfaitement l'enchantement et le merveilleux qui se dégage d'Asgard. C'est une grande aventure rapide qui fait voyager le lecteur de la Grèce au trône d'Asgard en passant par les oubliettes du château d'Enchantress, en passant par les plaines, le désert, une salle de banquet, les forêts des géants, une taverne accueillante, les grottes des nains, etc. Même les Warriors Three (Fandrall, Hogun et Volstagg) sont de la partie. Il ne manque que Thor et Odin qui étaient occupés ailleurs. La deuxième partie perd un peu en décors du fait que l'encrage est confié à Al Gordon, encreur nettement en dessous d'Austin. Il est à déploré une mise en couleurs peu habile de ces épisodes qui a tendance à noyer quelques détails.



À cette époque, la réunion de 2 équipes est encore un événement (pensez donc, il faudra attendre encore 2 ans avant que Wolverine ne dispose de sa propre série en 1988). Chris Claremont rend justice à la magie d'Asgard en confrontant les membres des New Mutants encore jeunes et impressionnables à un monde féerique qui leur offre bien des merveilles. Ce que le scénario perd en maturité par rapport à la première partie, il le gagne en aventures grand spectacle et en pur divertissement (même si le volume des phylactères prend parfois des proportions très importantes).



Même si je sais que je ne suis pas tout à fait honnête vis-à-vis de ces 2 histoires (une fibre nostalgique sensible), leur relecture m'a vraiment fait plaisir pour une question philosophique et un point de vue sur la vie plus élaboré qu'il n'y paraît dans la première partie, et pour le dépaysement enchanteur total de la deuxième partie. Et puis quel plaisir de se replonger dans ces histoires où les mutants n'étaient pas encore figés pour cause de trop grande réussite commerciale : les New Mutants étaient encore en phase d'évolution, de maturation.



Commentaire disponible en images sur le site brucetringale.com.
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X-Men : Dieu crée, l'homme détruit

Il s'agit d'une histoire complète initialement parue en 1982, de 62 pages, avec un scénario de Chris Claremont, des dessins de Brent Anderson et mise en couleurs de Steve Oliff.



2 jeunes noirs sont poursuivis au milieu d'un parc public et abattu froidement par une équipe qui vient d'exécuter leurs parents, menée par une femme appelée Anne. Leur crime : avoir été des mutants. Un homme de Dieu, le révérend William Stryker, mène une croisade médiatique anti-mutants en prenant comme thèse que ce sont des abominations qui n'ont pas leur place dans la création divine. Face à lui, Charles Xavier défend la position de la cohabitation entre les mutants et les homos sapiens et Magneto a mis un peu d'eau dans son vin en prêchant moins pour la domination du monde par les mutants et plus pour la cohabitation pacifique. Mais Stryker est également à la tête d'une organisation paramilitaire qui enlève Xavier, Cyclops et Storm pour préparer le grand soir.



Ce récit des x-Men est chargé d'histoire. Tout d'abord il s'agit d'un projet avorté entre Chris Claremont et Neal Adams que ce dernier abandonna pour manifester son désaccord sur la nature des contrats d'emploi des dessinateurs et scénaristes. Il avait cependant déjà dessiné 6 pages dont les crayonnés sont inclus dans la présente édition.



Ensuite ce récit a servi de trame au film X-Men 2 ce qui a renouvelé l'intérêt qui lui a été porté. Mais avant tout, ce récit a conquis le coeur de générations de lecteurs par ses qualités. En 1982, cela fait déjà 7 ans que Claremont imagine les aventures des X-Men. Marvel Comics et lui souhaitent profiter d'un nouveau format ("graphic novel", l'équivalent de nos albums de bande dessinée en couverture souple) pour publier une histoire exceptionnelle des X-Men.



Claremont propose un projet qui met en avant la principale thématique de la série depuis sa création en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby : la tolérance, l'acceptation de l'autre. Du coup, il brise le moule de ce qui se faisait à l'époque en racontant une histoire sans supercriminel (Magneto se joint aux X-Men) et complète, sans suite à suivre. Il met en scène les X-Men de l'époque : Charles Xavier, Cyclops, Kitty Pride, Storm, Colossus (et sa petite soeur), Wolverine et Nightcrawler. Et Claremont se lâche dans la dialectique relative à l'altérité. Près de 30 ans plus tard, il est surprenant de voir comment il a écrit une ode à la diversité et un pamphlet contre le fanatisme religieux (ici catholique). En outre, il ose mettre en scène des personnages ayant des convictions religieuses (Kitty Pride, Kurt Wagner) sans les ridiculiser, ni les caricaturer (une vraie preuve de tolérance et d'ouverture).



À l'époque, c'était révolutionnaire, aujourd'hui cette histoire se lit agréablement avec des thématiques qui restent toujours d'actualité (il est possible qu'un auteur plus récent ait dissocié Stryker de la milice pour donner encore plus d'impact à son discours, sans l'incriminer dans les exactions criminelles). Par le biais de superhéros, Chris Claremont évoque sa conception de la société, la nécessité d'accepter la différence du voisin.



La lecture du tome souffre un peu du format comics traditionnel, plus petit que celui initial (les textes des bulles deviennent massifs et en tout petit caractère). Les illustrations souffrent aussi de cette réduction d'échelle. À l'époque, Brent Anderson est encore un dessinateur débutant qui hésite entre ses aînés Neal Adams et John Buscema, et un style plus européen dans les poses des personnages. Il n'a pas encore acquis l'équilibre dont il fait preuve dans la série Astro City (Life in the Big City). La mise en page est assez élaborée avec des découpages de séquences qui guident l'oeil du lecteur de case en case avec une fluidité remarquable. Plusieurs séquences présentent déjà un agencement très cinématographique dans la structuration des prises de vue (plan large, champ & contrechamp, plan fixe, etc.). Il fera encore plus fort visuellement dans Somerset Holmes. Il dispose déjà d'un savoir faire remarquable pour mettre en évidence l'humanité des individus qu'il représente.



Les scènes d'interaction entre les personnages et de dialogues utilisent un langage corporel approprié et varié. L'influence de Neal Adams est palpable dans les scènes d'action. Malgré tout, certaines pages souffrent de l'absence totale de décors, et certaines silhouettes semblent plus esquissées que pleinement dessinées.



S'il s'agit pour vous d'une première lecture, il est possible que ce tome ne mérite que 4 étoiles car la structure du récit laisse paraître son âge. Si vous voulez enfin savoir pourquoi cette histoire est restée dans les annales des X-Men, vous aurez le plaisir d'une lecture agréable avec un discours bien structuré et développé sur la tolérance et les valeurs d'une société (vivre en commun).
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X-Men : X-Babies

trop drôle je le recommande au fans de x-men et Marvel.
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X-Men - Intégrale, tome 1 : 1975-1976

Un début un peu brouillon, malgré de bonnes idées. Cependant, cela vaut la peine de le lire car il pose déjà les racines de certains des tomes les plus légendaires de l'histoire des X-men.
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Excalibur - Intégrale, tome 1 : 1988-1989

Ah !!! L'époque Chris Claremont ! J'adore !

Rappel de ma jeunesse où je suivais les aventures des différentes équipes X, avec l'arrivée de cet OVNI : Excalibur !



Un scénario bien ficelé par Claremont comme d'hab mais avec une pointe d'humour et de décalage propre à la série.

Les dessins d'Alan Davis qui collent si bien à cette série...
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