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Critiques de Chris Vuklisevic (246)
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Du thé pour les fantômes

Un roman original et émouvant, où s'entremêlent imaginaire, poésie et histoire familiale.

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En commençant cette écoute, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et c'est justement ce qui m'a irrésistiblement attirée. Un jour de pluie, un vieil homme rencontré dans un salon de thé va nous conter l'histoire de Félicité et Agonie, deux sœurs jumelles apparemment très dissemblables, l’une passeuse de fantômes, l’autre sorcière. Le décès de leur mère Carmine et leur quête pour retrouver la trace de son fantôme est un peu le point central de ce récit incroyablement riche, où les voix et les époques s'entrelacent. L'affaire ne sera pas simple, car, si Félicité a la particularité de pouvoir conduire les fantômes vers leur mort définitive, elle aura bien du mal à savoir où se cache celui de sa mère.

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Une mère dont les réactions m'ont parfois brisé le cœur, notamment envers Agonie, cette enfant qu'elle se refuse à regarder, à côtoyer. Une Agonie qui porte son nom tel un fardeau, elle qui répand la mort chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Elle, dont la disgrâce doit être cachée aux yeux du monde. « Ses insectes enlaidissaient tout, et la laideur horrifiait Carmine. À la seule idée que les insectes d’Agonie pourraient se poser sur son visage et le rider avant l’heure, des éclairs électriques parcouraient sa peau. » Une existence à l'opposé de celle de sa soeur Félicité, l'enfant choyée, admirée. Pour autant, la position de cette dernière n'a pas forcément été plus simple, et la relation avec sa mère aussi idéale qu'on pourrait le croire.

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J'ai aimé suivre l'odyssée de ces deux sœurs, qui vont remonter le fil d'un passé familial dense, naviguer au cœur d'une histoire transgénérationnelle pleine de non-dits. Et pour libérer la parole, il faudra bien les compétences en théilogie de Félicité.

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J'ai été émue par cette histoire, touchée par la beauté de l'écriture et l'univers imaginé par l'autrice. Les titres des chapitres sont à eux seuls un régal de lecture. J'ai été happée par les protagonistes, les étranges-thés, le désert, la sorcière qui crache des papillons noirs et la poésie des mots. Il se dégage de ces pages une aura mystérieuse et envoûtante, que je n'avais aucune envie de quitter.

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Et si, à votre tour, vous écoutiez l’histoire de Félicité et Agonie, une délicieuse tasse de thé entre les mains ?

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Mon avis sur la version audio Gallimard : ❤️

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En ce qui concerne la version audio, la voix de Clotilde Seille m'a complètement transportée. Avec cette narratrice, je n'ai jamais besoin d'accélérer la vitesse d'écoute et je suis inévitablement charmée par son timbre profond et son interprétation poignante. Une version audio en parfaite harmonie avec l'univers de ce roman !

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Ma chronique est sur le blog.

Caroline- Le murmure des âmes livres

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Du thé pour les fantômes

Extrait de ma chronique :



"De fait, le roman fait tenir ensemble, dans un décor ensoleillé a priori peu propice à l'obscurité (voir la bande dessinée Aristophania pour une réussite semblable), des motifs divers, relevant tour à tour de l'absurde à la Fred (le "troupeau de théières sauvages" qui donne son titre au chapitre de la page 233 évoque bien sûr le piano sauvage de Philémon) ou du fantastique exotique (les fleurs carnivores) – autant de "trouvailles savoureuses" (dixit Boudicca), qui réenchantent le réel.





La quatrième de couverture a donc raison de le dire, Du thé pour les fantômes relève bel et bien du réalisme magique (tel qu'Alejo Carpentier a pu le définir, par opposition au surréalisme, comme intégration naturelle de l'étrange dans le réel) – même si, dans sa construction comme sa puissance d'évocation, il fait fortement penser au dernier Giono, celui d'Un roi sans divertissement."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Du thé pour les fantômes

J aime beaucoup ces auteurs qui changent d univers comme de chemise et se réinvente à chaque livre.



Ici nous avons affaire à une histoire de famille. Une mère qui met au monde des jumelles, la première Félicité, la fille prodigue et une seconde rejeté qu'elle va nommée Agonie.

Les 2 sœurs s aiment mais la façon dont elle vont être élevé va quand même créer une distance entre les deux. A l adolescence Félicité part étudier à Nice et Egonia s enfuit de la maison familiale. Les 2 sœurs n auront plus de contact pendant 30 ans, et au décès leur mère, elle devront se faire face.



C est une histoire très touchante, tout d abord l histoire se passe dans ma région et je connais bien les lieux où l action se passe, de plus le parler est génial on dirait vraiment le niçois dans toute sa splendeur!

Le fantastique est présent dans toute les pages, les 2 sœurs sont passeuse de fantômes et sorcière mais ça m a paru secondaire tellement cette histoire de famille est prenante surtout que Carmine, leur mère, regorge de secrets...



Félicité m a plu mais j ai plus été touché par Egonia qui m a faite très rire à la fin. J ai adoré être embarqué dans cette histoire surtout que j ai eu la chance de voire l auteure dans sa ville natale à Antibes et j ai encore plus adoré sa dédicace dans laquelle elle me révèle mon Outrenom!



Je ne manquerais pour rien son prochain roman et nouvel univers l année prochaine...
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Derniers jours d’un monde oublié

Gros coup de cœur pour ma dernière lecture : « Derniers jours d’un monde oublié » de Chris Vuklisevic ! Je vous en dis un peu plus sur ce qui m’a plu dans ce roman sombre mais plein de poésie.



La magie est présente par petites touches, mais qui finissent par complètement nous emporter. En effet, on part souvent d’une situation banale, avec un détail qui est hors du commun… et en découle alors toute une anecdote ou une petite histoire pleine de fantasy. La magie n’est pas structurée autour d’un système complexe mais fleurit au détour des aventures des personnages. Une belle réflexion est menée par ces derniers sur la vie qui n’est finalement qu’une sorte de magie elle-même.



La violence dans le roman est très présente. Elle prend toutes les formes possibles et pourra gêner certains lecteurs sensibles à des thématiques comme le viol, l’inceste … Mais c’est là que la lecture est très particulière puisque malgré l’extrême violence qui rend certains passages horrifiques, une poésie sombre agrémente l’ensemble et rend donc la lecture plutôt mélancolique.



Les personnages sont complexes. Ils ont du mal à être attachants car ils possèdent tous une part d’ombre et de violence. Cependant ils sont très intéressants et évoluent tout au long du roman. Certains font presque figure d’allégorie comme la sorcière qui représente la filiation, la pirate qui est assimilée à la liberté … Néanmoins, ils sont tous rattrapés par leurs vices à un moment donné. De plus, ils appartiennent à un ensemble plus global qui empêche de s’identifier à eux : l’île.



En effet, c’est l’île qui est au centre de la mer et des intrigues. Elle semble distiller sa magie en chacun d’eux. Elle regorge d’anecdotes et de légendes qui lui donnent un passé et une réelle attraction. Cet effet est renforcé par les scènes décrites qui font très « récit de tranches de vie » et concernent tous les personnages à travers l’île.



La narration est entrecoupée de documents divers permettant au lecteur d’enrichir la compréhension qu’il se fait de cette société en huis-clos. Il peut s’agir d’articles de justice, de journaux, d’annonces immobilières… Chacun de ces petits interludes est utile à la compréhension du mode de vie sur l’île et ils viennent parfois interagir avec l’intrigue.



C’est un roman qui regorge de thématiques actuelles. La plus importante est pour moi celle de la différence qui revient à plusieurs reprises et au travers de différents exemples comme les maladies ou malformations physiques, la richesse matérielle, les « dons magiques » …



Ce n’est donc pas pour rien que ce roman a reçu le prix du premier roman pour les 20 ans de Folio SF ! Je lirai les prochaines publications de l’autrice car j’ai beaucoup aimé sa manière de construire son histoire. Direction son second roman donc : « Du thé pour les fantômes ».
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Derniers jours d’un monde oublié

Pour ne pas mâcher mes mots, j’ai eu un coup de cœur intersidéral pour ce roman !



Déjà, j’ai trouvé l’intrigue trop bien menée, après tout le titre donne tout de suite le ton puisqu’on assiste (impuissants je devrais dire) au décompte qui marquera la fin d’un monde jusque là préservé. Et c’est là tout le génie de ce roman, malgré la fin d’ores et déjà annoncée, je suis restée accrochée, j’ai tremblé, j’ai espéré et je me suis fait surprendre ! Tout a été construit de manière à ce que, malgré l’évidence, on reste scotchés jusqu’aux dernières pages. ⁠

Pourtant, c’est sombre, c’est dur et c’est tragique mais c’est ce qui rend cette histoire tellement prenante. ⁠



La faute bien sûr à la plume de l’auteure qui, bien qu’il s’agisse d’un premier roman publié, est déjà très mûre. C’est une écriture très adulte, sans les fioritures et clichés qu’on retrouve souvent dans les romans fantastiques. C’est un peu un OLNI en fait, comme si l’auteure s’était affranchie des codes pour créer quelque chose qui lui était propre. ⁠



Mais, sous ses airs de conte, ce livre soulève des problématiques très actuelles : l’ouverture aux autres, la gestion des ressources, la surpopulation. Mais elles ne sont pas traitées de façon moralisatrice et accablante, les problèmes sont évoqués, une solution (souvent barbare) est proposée et plus rien… Pour ma part, j’y ai vu une invitation à y réfléchir, à me demander s’il était vraiment possible de trouver une solution plus humaine, à défaut d’être meilleure.



Ce qui nous amène aux personnages, qui m’ont convaincue à l’unanimité. Ils avaient tout pour que je les déteste et juste ce qu’il faut pour que je les excuse. Ni fondamentalement mauvais, ni vraiment bons, ils sont simplement humains. L’alternance des points de vue permet d’en cerner toute la complexité et de percevoir l’entièreté de leur personnalité par petites touches.



Bref vous l’aurez compris, ce roman a été ma pépite de cette fin d’année et je suis d’ailleurs très reconnaissante au PLIB de m’avoir permis d’en faire la découverte, sans quoi je serais peut-être passée à côté. Mon seul regret est de ne pas avoir pu le lire plus tôt, parce que j’en aurais été l’ardente avocate pour le voir continuer dans le prix…

C’est un roman adulte comme je les aime, sans le trop plein de bons sentiments que je lis un peu trop souvent ces derniers mois. Il se distingue admirablement des autres et il a su se faire une place dans mes coups de cœur 2021.





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Derniers jours d’un monde oublié

J'ai terminé aujourd'hui le roman "Derniers jours d'un monde oublié" de Chris Vuklisevic.



Premièrement, j'ai beaucoup aimé l'univers qui englobe cette histoire. On sent que rien n'est laissé au hasard, tout est très travaillé jusqu'au moindre détail. Que ce soit les coutumes, le passé et la personnalité des personnages, leurs agissements, les décors, ou la politique. Tout est réfléchi et pensé avec soin.



Ensuite, et c'est je pense ce qui m'a le plus plu, la perception des choses différente d'un personnage à l'autre, est manié à la perfection. On s'identifie tellement aux personnages qu'on se met facilement à leur place, et lorsque l'on se retrouve face à une nouvelle vision des choses, on prend une grosse claque ! Chacun pense être juste dans ses actes mais est remis en cause par quelqu'un ou quelque chose, ce qui est très enrichissant. Suivant la personne et/ou la situation, ce sera bon pour l'un et mauvais pour l'autre.



Mon personnage favori est La Main, ou Nawomi, depuis le tout début. C'est même elle qui m'a donné envie de lire ce livre lorsque j'ai lu le résumé. C'est d'ailleurs le personnage qui me ressemble le plus, même si dans certains cas je suis un peu comme Arthur Pozar. Quant à Erika, c'est la seule avec qui je n'ai pas accroché. Je n'ai pas du tout réussi à me mettre à sa place, et elle m'a souvent laissé de marbre. Pour moi, il lui manque quelque chose. Peut-être n'est-elle pas assez travaillée, qu'on ne connait pas grand chose d'elle. Ou c'est juste moi.

Pour en revenir à La Sorcière, elle m'a tout de suite attiré avec ses mystères, ses masques et ses pouvoirs, mais aussi de par sa sensibilité qui s'affine au fil de l'histoire.



C'est un roman très réussi, qui contient des messages forts et profonds, et ne laisse pas indifférent. Les mots sont pesés avec adresse et les personnages et lieux criants de vérité.

Sheltel et ce monde sont tellement bien fait qu'il est dommage que ce soit le seul roman autour de cet univers ! J'ose espérer qu'il y en aura d'autres !



Le plus gros point négatif pour moi est que l'histoire est longue, très longue, à démarrer. Lorsque je lis un livre, j'apprécie particulièrement d'être pris dedans dès les premiers instants, les premières pages. Or, il m'a fallu plus de 100 pages avec celui-ci pour y parvenir. Mais une fois qu'on y est, on est triste d'en sortir.



Je finirai par une mention spéciale aux remerciements. Généralement, ils sont banals mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ceux de Chris Vuklisevic que j'ai trouvé vraiment amusants, intéressants et pleins de sincérité.
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Derniers jours d’un monde oublié

J’ai eu la chance de participer à une soirée chez les éditions Denoël avec plusieurs auteur.rice.s dont Chris Vuklisevic alors je me suis dit qu’il était grand temps de découvrir son tout premier roman, paru de la collection Folio SF, et avant de découvrir son dernier né, Du thé pour les fantômes.



Plus de 3 siècles après la Grande Nuit, l’île de Sheltel se croit seule rescapée de la catastrophe. Mais un jour, la Main, sorcière chargée de donner la vie et de la reprendre, aperçoit un navire à l’horizon. Il est commandé par une pirate impitoyable, bien surprise de trouver une île au beau milieu du Désert Mouillé. Si la Main voit en ces étrangers une menace, Arthur Pozar, commerçant sans scrupules, les considère comme des clients potentiels. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre, qu’elle mène à la gloire ou à la ruine.



J’ai beaucoup aimé cette lecture ! Parlons tout d’abord de la plume qui est tout simplement superbe ! Je suis bluffée car j’ai trouvé que pour un primo roman, l’autrice a su nous offrir un récit à la fois poétique et prenant. Le format roman choral avec 3 points de vue alternés rend la lecture dynamique et addictive.



L’univers Fantasy est également très poétique, la magie et la mythologie sont très mystérieuses mais attention ! ce n’est pas non plus le monde des bisounours ! La cruauté à une place importante dans cette intrigue et cela est magnifiquement bien retranscrit ! Et surtout, j’ai particulièrement apprécié les thématiques sociétales qui sont ici développées et qui sont totalement d’actualité : le poids du passé, la discrimination des différences, des étrangers et ce qu’on est prêt à faire pour conserver nos richesses, notre pouvoir…



Les personnages sont nuancés comme je les aime, pas tout noirs et pas tout blancs… Leurs choix peuvent être contestables mais sont également compréhensibles quand on connait leur histoire… Je me suis particulièrement attachée à la pirate !



Je ne peux donc que vous recommander cette lecture et c’est avec grand plaisir que je découvrirai Du thé pour les fantômes !
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Du thé pour les fantômes

Ce roman est à la fois un voyage sensoriel et onirique. La poésie de certains passages sublime ce récit qui vogue entre beauté et monstruosité.



J'ai aimé tant de passages dans ce roman qu'il aurait pu être un coup de cœur, mais voilà, la trame est construite d'une façon qu'elle m'a, pour ainsi dire, divisée en deux 😄

J'ai énormément aimé la présentation des deux sœurs, leurs interactions, tous les passages avec le thé et Marine, que j'ai trouvé passionnants. Et à côté, cette quête du fantôme de leur mère avec toutes ces pages pour lesquelles je ne suis pas parvenue à me captiver.

Et c'est bien dommage, car au final, j'ai le sentiment d'être passée à côté de 50% du texte.

Ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi de le lire, je n'avais peut-être pas l'esprit assez libre. Toujours est-il que ce roman est un petit bijou à bien des égards que je vous conseille de lire si vous souhaitez faire un voyage sensoriel singulier. Ambiance glauque, voire poisseuse servie par une très belle plume.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Du thé pour les fantômes

Si, comme moi, vous mettez un peu de temps à entrer dans cette histoire (je ne suis pas fan du procédé où le narrateur s'adresse directement au lecteur, ni des narrations non chronologiques), je vous invite vraiment à poursuivre votre lecture parce qu'une fois imprégnée de l'ambiance, ce roman a été un véritable coup de coeur pour moi.



Deux jumelles, Félicité et Egonia, qui ne se parlent plus depuis des années, vont partir à la recherche du fantôme de leur mère. Cette enquête est l'occasion de dresser un portrait de famille acéré et émouvant. C'est la première fois où je lis un roman de fantasy qui aborde de façon aussi fine tout un système familial, avec des thématiques qui m'ont beaucoup touchés : la maltraitance infantile, le favoritisme parental, le poids des secrets de famille, le conditionnement d'une éducation dont on ne peut pas toujours se défaire.



Bien que ce côté psychologique soit très présent dans l'histoire, le roman reste une histoire de fantasy, les deux soeurs étant des sorcières et usant de leur pouvoir pour faire avancer l'enquête. 



Bref, un coup de coeur pour moi.

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Du thé pour les fantômes

Ce livre avait pourtant tout pour plaire, et j'avais vraiment hâte de mon plonger dans cette histoire. Malheureusement, ce fut une véritable déception.



C'est l'histoire de deux sœurs ayant grandi auprès d'une mère extrêmement toxique vouant à l'une un amour sans limite, étouffant et presque malsain et à l'autre une haine, un mépris et une violence quotidienne.



Les deux sœurs finissent par s'éloigner pour se retrouver des années plus tard lors du décès de leur mère et partent ensemble en quête de son fantôme et de réponses sur leur passé.



Si l'histoire empreinte de mystère, de magie peut être intéressante, je n'ai pas du tout aimé la narration.



La lecture a été longue et fastidieuse, les ellipses temporelles étaient déroutantes. De plus, je n'ai pas du tout aimé cette ambiance "provençale" que j'ai trouvé cliché à souhait.



Dommage, car la plume de l'auteure est pourtant douce et poétique, je retenterai peut-être une autre de ses œuvres.



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Du thé pour les fantômes

A priori, rien que le titre et la couverture, il y avait de quoi me tenter. Parfaitement de saisons. Mais ça n'a malheureusement pas été le fabuleux voyage que j'attendais.



Je l'ai d'abord commencé en livre audio, mais je n'arrivais pas pour une fois à me concentrer suffisamment. Pourtant la lectrice est excellente, c'est agréable. Hélas, je me perdais dans la construction du récit, avec les aller-retour passé/présent que je n'arrivais pas à suivre. Qu'à cela ne tienne, j'ai filé à la bibliothèque emprunter l'exemplaire papier et j'ai recommencé à 0.



Le premier chapitre m'a plongée dedans. J'ai aimé la plume de l'autrice, que je découvrais totalement. Et cette atmosphère envoûtante de thé et de revenants (c'est dans le titre, la promesse est donc respectée). Ces histoires de théières caractérielles m'ont bien fait sourire et maintenant je suis un peu inquiète pour les miennes - elles ont l'air de se supporter jusqu'ici, mais on n'est jamais trop prudent.



C'est par la suite que j'ai un peu peiné. Malheureusement pour moi ces instruments du thé que j'aimais tant n'occupent pas la majeure partie du récit. Arrivée au chapitre "Nuits ambulantes", je me suis rendue compte que je perdais peu à peu l'intérêt pour l'histoire, même si j'en aimais toujours l'atmosphère.

En fait, je crois que le problème c'est que je m'attendais à un mélange d'Erin Morgenstern pour le côté onirique et de Neil Gaiman pour les bizarreries et les étrangetés. Il y avait tous ces ingrédients, mais la sauce n'a quand même pas pris avec moi. J'étais trop déstabilisée par la chronologie que je n'arrivais pas à démêler. Je trouvais qu'il y avait quelques longueurs. Et la révélation finale est arrivée un peu brutalement à mon goût.



Au final, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Et je suis un peu déçue par moi-même car j'ai l'impression d'être passée à côté de quelque chose. Dommage.



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Du thé pour les fantômes

C’est un bouquin que j’ai pas mal vu passer ces derniers mois et il m’intriguait. J’ai donc décidé de le commencer en audio. Je pense par contre, que j’aurai plus apprécié en version papier car l’audio m’a un peu perdue. Je reste d’ailleurs un peu perplexe après ma lecture. Ce n’est pas que j’ai détesté mais je n’ai pas plus apprécié que cela non plus.



Dès le début, je me suis perdue au niveau du temps. Les temporalités se mélangent parfois et on se retrouve dans le présent, un passé proche ou un passé lointain. Plusieurs lignes s’entremêlent afin de mieux comprendre l’histoire d’Agonie, Félicité et Carmine. Ce n’est donc pas toujours simple de s’y retrouver (surtout quand on a beaucoup de bouchons lorsqu’on écoute l’audio). Mais passé un certain temps, cela devient plus facile surtout quand on a bien mis les noms sur les personnages.



J’ai bien apprécié l’histoire. C’est original et surtout loin d’être tout beau. On est dans une histoire de fantômes mais pas que. C’est aussi l’histoire de 2 jumelles qui dès leur naissance ont du subir la vie. C’est l’histoire d’une famille pas comme les autres. C’est l’histoire de fleurs, de papillon et de feuilles de thé. C’est une histoire remplie d’humains, de rencontres, d’actes manqués, d’actes de trop, de compréhension, de manque de compréhension. C’est une histoire de soeurs et de filles. Mais même en vous disant tout cela, vous ne pouvez pas appréhendez cette histoire car il faut la lire pour la découvrir toute entière et non juste ses éléments car ce sont tout ce qui les relient qui en font une belle réussite.



Le narrateur est un personnage du récit mais que l’on découvre plus tard. Je l’ai trouvé intéressant car on ressent sa personnalité qui est différentes des autres et qui transparait dans ses dialogues. D’ailleurs, il s’adresse aussi au lecteur et lui confie des choses.
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Du thé pour les fantômes

Un très agréable roman pour un bon moment de détente estival dans les hauteurs de mes montagnes du sud est de la France !



Je ne connaissais pas cette jeune auteure Chris Vuklisevic de ma région dont c’est le deuxième roman. Je me suis laissé tenter et ai été agréablement surprise en me faisant emporter dans un récit mélangeant contes et fantastique avec pour toile de fond ma Provence et ses petits villages de montagne devenus quasiment inaccessibles.

Ce récit laisse tout autant la part belle au réalisme en décrivant comment nous nous construisons au cours de notre vie par notre enfance, notre famille, notre parcours bien sûr mais aussi ce qui nous est donné de savoir et surtout ce qui nous est caché et qu’il nous restera à découvrir si le besoin s’en fait sentir.



Agonie et Félicité se définissent aujourd’hui sur la fin de leur longue vie comme sœurs jumelles, l’une sorcière et l’autre passeuse de fantômes et sont, comme leur montagne natale, remplies de creux et de bosses façonnés par leur existence.

Mais cela n’a pas toujours été le cas, elles ont porté différents noms, se sont senties fille unique voire sans famille, ont exercé différentes activités avant de trouver leur voie. La mort de leur mère les a pourtant réunies de nouveau, toutes les deux porteuses de nombreuses questions restées sans réponse. Chacune a une image de leur mère tellement différente et aucune de ces deux images ne semble être la bonne, leur mère reste finalement totalement à redécouvrir.

Ces deux sœurs vont alors refaire tout le parcours de leur mère au fur et à mesure qu’elles le découvrent dans le but de retrouver son fantôme qui pourrait leur fournir toutes les réponses espérées. En le faisant, elles vont redécouvrir non seulement leur mère évidemment mais aussi se redécouvrir elles-mêmes et l’une l’autre.



J’ai beaucoup apprécié ce récit qui est en fait raconté par un témoin extérieur qui va lui-même transmettre l’histoire et l’avancée des recherches de ces deux sœurs. J’ai en effet tout du long ressenti ce parallèle permanent entre la découverte de la vie de cette famille et celle d’une région et de ses villages plus ou moins oubliés. Les deux sont tellement imbriqués ne sachant plus vraiment qui a influencé, construit l’autre, de la famille ou de la montagne.

De même, leurs recherches vont amener ces deux sœurs dans une région bien plus lointaine et le schéma va se reproduire, les déserts et oasis étant la conséquence ou à l’origine de certaines vies.

Il y a d’ailleurs une forte part d’implication de personnages des archives et un des personnages va même se révéler cartographe.

Pour totalement connaitre et comprendre des personnes faut-il connaitre leur région et leurs mythes associés ou inversement est ce la connaissance des vies ayant peuplé une région qui permet de mieux connaitre une région et en définit ses mythes ?



Pour conclure, je pense que Chris Vuklisevic a réussi avec succès à nous raconter à la fois l’histoire de ces deux sœurs et celle de sa région.

Cependant, je rajouterai que mon objectivité est d’autant plus amoindrie que je suis d’origine et vis de nouveau maintenant en Provence. J’ai, alors comme beaucoup à plusieurs reprises il y a bien longtemps, suivi le chemin de ces deux sœurs jusqu’au mont Bégo sommet de la Vallée des Merveilles qui sont des sites sanctuaires. J’y avais été surprise de ce changement total d’ambiance par rapport à d'autres randonnées de la région grâce à ce haut lieu minéral qui invoque la divination . J’ai ainsi retrouvé dans cette lecture tous mes ressentis oubliés de l’époque mais qui me sont au fur et à mesure revenus.





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Derniers jours d’un monde oublié

Un roman de fantasy très original, où l'autrice nous plonge dès les premières pages dans une société îlienne autarcique, à la fois cohérente et sous tension. Et lorsqu'arrive un bateau venant d'un monde extérieur que tous croyaient disparu, le choc économique et culturel est immense, hommes et femmes de pouvoir tentant alors de s'en protéger ou de tirer profit de la nouvelle donne. Tout ceci nous est conté de manière vivante et efficace, et est relevé d'une pincée d'humour et d'intelligence via l'insertion de petites communications officielles ou publicitaires entre les chapitres.
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Du thé pour les fantômes

Un véritable coup de cœur !



Ce roman est complètement unique. Il mêle au fantastique des thématiques très fortes, liées aux relations mères-filles, à la transmission des traumatismes du passé et aux blessures de l'enfance. Il a remué beaucoup de choses en moi, tout en m'émerveillant des trouvailles truculentes de l'univers mis en place (mention spéciale aux troupeaux de théières sauvages ^^) et de la poésie du style de l'autrice.



J'ai voyagé à Nice et dans la vallée de la Vésubie, j'ai pleuré avec Egonia et Félicité, j'ai ri avec les lecteurs de tombe et les théières, j'ai été bouleversée par la poésie de certaines lignes... Une aventure mémorable, qui me laissera longtemps souvenir et que je relierai probablement, tant j'ai aimé cette pépite !


Lien : https://youtu.be/bS1F8ayst4w
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Du thé pour les fantômes

Je n’ai pas eu l’occasion de lire le précédent livre de Chris Vuklisevic mais j’en ai eu d’excellents retours, du coup j’ai été ravie de pouvoir découvrir l’autrice grâce à Du thé pour les fantômes, même si j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette lecture.



Les deux personnages d’Agonie et Félicité sont d’abord très lointain. On nous raconte leur histoire par le biais d’un narrateur qui nous rapporte les propos qu’il a recueillis lui-même des deux femmes et c’est pour nous décrire ce qu’il s’est passé trente ans plus tôt. Mais comme on doit d’abord faire la connaissance des protagonistes, on nous rajoute des flashbacks encore plus anciens sur leur jeunesse et leur adolescence et tout est très confus. On voit bien qu’il faut poser toutes ces bases pour en arriver à l’intrigue à proprement parler mais j’ai eu du mal à comprendre ce qu’on voulait nous raconter, quel était le but de tout ce que je voyais comme des digressions pour revenir à l’enquête à proprement parler que les deux sœurs veulent mener sur leur mère.



Parce que dans le fond, on en est là. La mère d’Agonie et Félicité est morte en laissant une phrase inachevée et les jumelles ont besoin de retrouver son fantôme pour réussir à la faire passer, mais pas avant qu’elle n’ait répondu aux questions qu’elles se posent.

On se plonge donc dans les souvenirs de cette famille dysfonctionnelle, de ces femmes dont la vie est trop longue et qui ne savent pas gérer leurs pouvoirs. Il y a bien quelques dialogues trop longs, les personnages ayant tendance à monologuer sur leur passé, mais quand on en arrive à comprendre la vie de Carmine, celle de sa mère avant elle et de ses filles après elle et comment les blessures de l’une finissent par ressurgir sur les autres, on touche à un certain niveau de poésie assez magnifique.



J’ai aimé ce voyage dans le passé, j’ai aimé cette plongée dans la mémoire d’une famille qui permet de faire ressortir les traumatismes et à quel point ils peuvent influer sur toute une vie ou même plusieurs.

J’ai aimé cette réflexion sur le nom, le prénom, l’outrenom, comment on peut choisir ce que les mots veulent dire, sur leur pouvoir et comment on peut réussir à sortir d’un cercle sans fin de violence.

J’ai aimé ce dialogue muet entre les deux sœurs qui arrive en milieu de roman et qui réussit à nous expliquer ce qu’elles peuvent se reprocher depuis toujours et à quel point cette rupture a construit leur vie.

J’ai aimé Vera, cette fille oubliée qui, elle, a réussi à aller au delà de sa mère abusive pour mener sa propre vie, j’ai aimé Agonie qui devient Egonia, j’ai aimé Zacario, ce dernier homme dans la vie d’Adelaïde, et j’ai aimé le narrateur, ce petit bonhomme archiviste qui a simplement observé les évènements de loin avant de réussir à faire le lien entre tous les témoignages recueillis.



Ce livre est profondément touchant, c’est un hommage aux personnes qui arrivent à se battre et sortir de leur destin, c’est aussi un joli rappel de tous ces villages disparus, de cet arrière pays niçois un peu oublié, un peu perdu, un peu déserté et seulement habité par les fantômes de leurs habitants partis depuis longtemps.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Derniers jours d’un monde oublié

Court roman de fantasy qui a notamment remporté le prix Elbakin en 2021, je ne vous en raconterai rien. Je pense qu’il est plus sympa de découvrir l’intrigue sans savoir de quoi le livre parle ^^ Mais en tous cas, ce que je peux vous dire, c’est que j’ai beaucoup aimé la lecture !



L’écriture est fluide, le rythme très dynamique avec des chapitres courts et percutants, des scènes marquantes où coexistent violence, mystère et une certaine poésie. L’ambiance est assez déroutante, poisseuse et fascinante. Honnêtement, je ne suis pas sûre d’avoir lu beaucoup de livres qui ressemblent à celui-ci. Les personnages que l’on suit – sous un format de chapitres point de vue – sont en plus très bien dessinés en peu de pages, avec une complexité qui les éloigne de purs archétypes et nous les rend sympathiques et laids à la fois. Pour un premier roman, c’est très impressionnant.
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Derniers jours d’un monde oublié

Après avoir croisé ce bouquin sur plusieurs étals de librairies, à chaque fois avec une note expliquant que c'était le "coup de coeur" du libraire, je me suis dis 'allons-y gaiement'.



Et j'avoue que j'ai été surpris. Je ne sais pas trop quoi penser de cet ouvrage, qui est néanmoins farci de bonnes idées en veux tu en voilà. Mais... J'ai l'humble impression que la plupart ne sont pas assez (et/ou mal) exploitées. Les personnages sont peu sympathiques, et on ne se sent d'affinité avec aucun à priori. Certes ils sont complexes, mais aussi pétris de stéréotypes :

- le vieux conseiller, talentueux, mais calculateur, parvenu et avide,

- la prêtresse dont les bonnes oeuvres servent le bon peuple, bon peuple qu'elle méprise, et exploite à l'occasion

- la Main, sorte de sorcière, dont l'office est morbide, mais qui attire le plus de sympathie, car elle cache un terrible secret. Et même deux...

- l'apprentie pirate qui dézinguait déjà du matelot vicieux à 10 ans,

- la chef pirate, affublée d'une carrure de rugbyman, d'une jambe de bois, d'un crochet et d'un oeil en verre, comme n'importe quel gros stéréotype de pirate...



L'univers de l'histoire, Sheltel, cette île au milieu de nulle part, est la bonne idée du roman. Pleine de mystère(s), de coutumes originales, on sent que l'auteur (/l'autrice) a su se faire plaisir à imaginer une culture qui sort de l'ordinaire, une structure politico-religieuse sympa, le tout saupoudré de magie...

Seulement voilà : de la magie qui baigne l'ensemble, on ne saura pas grand chose. Pourquoi untel est-il affublé du don du feu et tel autre du don de l'eau ? Et pourquoi la magie qui affecte Sheltel ne semble pas avoir de prise ailleurs ? Et pourquoi ça n'intrigue pas le moins du monde les pirates qui arrivent sur l'île comme un cheveu sur la soupe ? Que s'est-il passé pendant "la grande nuit" ? Pourquoi l'île est restée coupée du monde pendant tout ce temps ? Pourquoi soudainement elle n'est plus coupée du monde au début de l'histoire ? Quid de l'énergie calabreuse ? Pourquoi est-elle déficiente sur Sheltel ?



Toutes ces questions, et d'autres que vous vous poserez en lisant ce livre, ne trouveront aucune réponse. En soi, il n'est pas incongru ou dérangeant de laisser une part d'ombre et de mystère à l'histoire, ça rajoute du merveilleux et de la complexité... Mais là il y a quand même plus d'ombre que de lumière.



Tous les chapitres sont précédés d'une page "spéciale", typographiée distinctement, qui reprend soit des compte-rendus de sheltes sur tel ou tel événement, soit des textes de lois promulguées par le Natif, des notes du juge des dons, enfin, des trucs dans ce genre. Globalement, et même si certaines de ces pages apportent un vague regard sous un autre angle, la lecture de ces pages est difficile et fastidieuse. Sur certaines même, qui se veulent des rapports de personnages, on trouve des fautes d'orthographes à la pelle, et c'est fait exprès, pour expliciter que le personnage a fait des fautes... Mais c'est désagréable à lire, sans que ça n'apporte rien d'essentiel à l'histoire.



Au global, après une mise en route de l'histoire assez difficile, on se lance dans l'intrigue sans vraiment savoir ce quelle intrigue on suit réellement. Cette mise en route difficile est rattrapée par les événements inattendus et originaux, qui font qu'on s'accroche jusqu'au bout. Vers la fin du livre, les événements s'accélèrent encore, et le livre fait honneur à son titre.



Au final, j'ai trouvé ce livre bizarre. Je ne saurais toujours pas dire si j'en pense du bien ou du mal. C'est une histoire un peu manichéenne, avec des personnages qui correspondent à des stéréotypes. Mais l'univers est quand même sacrément bien pensé, la culture shelte aussi, c'est ce qui fait le charme de l'histoire.



Pour se faire une véritable idée du potentiel de ce livre, il vous faudra le lire vous-même, sans tenir compte de l'avis de votre libraire, quand bien même afficherait-il un post-it "coup de coeur" sur la couverture. Et sans tenir compte de mon avis non plus bien évidemment...
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Derniers jours d’un monde oublié

Un super roman de fantasy ... qui donne soif



J'ai eu du mal à me lancer dans cette lecture, probablement parce que ma PAL faisait des kilomètres de long et que je devais en rendre une bonne partie à la bibliothèque. Cependant, après avoir lu et adoré Du thé pour les fantômes, j'ai voulu tester ce roman qui avait une atmosphère totalement différente.



Et franchement... je l'ai lu d'une traite, je n'ai pas bougé de ma position sur le canapé avant que la dernière page ne soit tournée.



C'est une lecture qui absorbe, qui donne soif aussi, car on parle d'un environnement sans eau, avec des tensions, des rivalités politiques, des questions économiques aussi qui se posent, tout ça dans un roman très court, bref, très réussi.



Une lecture qui immerge dans un monde incroyable et dangereux.



Attention : A ne pas lire en été (risque de sécheresse !)
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Du thé pour les fantômes

Ce roman m'a profondément troublé ; je n'arrive pas à décider s'il est incroyable ou simplement étrange. L'univers est original, excentrique, farfelu, vraiment unique en son genre, et j'adore cela. Pour moi, cette singularité est essentielle et m'a poussé à continuer ma lecture. L'intrigue est sombre, perturbante et addictive. J'avais un désir constant de découvrir davantage sur le monde des sœurs et leurs dons étranges. J'ai particulièrement apprécié Egonia, qui, malgré une enfance difficile marquée par des dons démoniaques, devient attachante au fil de l'histoire lorsqu'elle retrouve sa sœur. Félicité m'a également intrigué, notamment toute la partie sur les thés et la connexion avec les fantômes. Le passage au collège, avec son apprentissage des thés et théières, m'a vraiment passionné. C'est très original. La mission pour retrouver leur mère est également captivante et j'étais impatient d'en apprendre plus sur elle et son passé.



La plume de l'autrice est originale et poétique, mais elle m'a quelque peu perturbé, notamment dans la narration. Le narrateur principal raconte l'histoire des sœurs depuis un salon de thé, mais certains chapitres sont narrés par un autre personnage. Cela m'a un peu perdu, et j'ai dû relire plusieurs fois certains paragraphes pour comprendre. Cette narration m'a un peu détachée de l'intrigue, et je n'ai pas réussi à m'attacher aux jumelles. Certes, leurs vies m'ont intéressé et m'ont donné envie de continuer, mais j'ai parfois décroché et été désorienté.



Dans l'ensemble, c'est une lecture très réussie, à la fois originale et intrigante. J'ai adoré l'univers des thés, les pouvoirs des jumelles et l'intrigue autour de leur mère. Ce livre m'a vraiment marqué. J'ai très envie de découvrir d'autres romans de l'autrice, notamment "Porcelaine sous les ruines".
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